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 Never forget a loved one | Amalia&Andrea

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MessageSujet: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptySam 1 Déc - 3:52

Never forget a loved one


« Amalia et Andrea »

Assise contre un tronc, j’observe le paysage. Il reste quelques feuilles orangées dans les arbres, mais la plupart tapissent le sol. Les branches pratiquement découvertes s’emmêlent au-dessus de ma tête, dissimulant partiellement les nuages. Lorsque je dirige mon regard vers l’horizon, tout est parfaitement immobile. L’absence de vent donne une allure à la fois lugubre et paisible au bois.  Pas une feuille ne frémis et tout est parfaitement silencieux. C’est une mâtinée d’automne idéale. Si j’avais eu plus de temps, je me serais posée un peu plus longuement. J’aurais profité de cette accalmie pour dessiner un peu. Mais je n’ai pas ce loisir. Si je veux arriver à temps à Olympia, je dois me remettre en route. Poussant un long soupire, je me relève paresseusement.

Moins d’une heure plus tard, je reconnais enfin les limites de la ville. Drôle de repère. J’ai toujours trouvé étrange que tous ces gens aient pu survivre dans une carrière. Certes, les tentes dans lesquelles nous vivons ne sont pas mieux, mais au moins, l'endroit est plus convivial. Personnellement, je serais incapable de vivre dans un tel endroit. Mais je connais une femme qui a tout de même choisis d’y résider. Je ne lui ai jamais vraiment adressé la parole, mais elle a l’air d’une dure à cuire. Une vraie battante. Je ne sais pas grand-chose d’elle, mais de ce que j’ai pu voir, elle est douée pour survivre. Avant, je la croisais toujours en compagnie d’un autre homme. J’ai fini par deviner qu’il était son époux. Et comme l’amour est de plus en plus rare, j’ai décidé de les dessiner. Un portrait d’elle et un de son mari. Ils étaient beaux ensembles. Mais, du jour au lendemain, il s’est volatilisé. J’ai commencé à la voir un peu plus souvent, toujours seule. J’en ai conclu qu’il lui était arrivé quelque chose. La mort ne prend jamais de pause. C’est de la merde, mais c’est la vie. On ne peut rien y faire. Je ne peux pas ramener l’homme à la vie. Toutefois, je me suis dit que de lui donner mon dessin pourrait l’aider.

J’attends donc tout près de l’enceinte. Cinq minutes, puis dix. Après un court laps de temps, la brune finit par franchir les grilles. J’ai eu de la chance. Restant cachée, je me lance aussitôt à sa suite. Je suis ses traces sans émettre le moindre son. Je n’ai pas envie de me faire questionner par les gardes.  Je la suis donc sur un kilomètre ou deux. Une fois à distance sécuritaire, je décide de sortir de l’ombre. « Amalia? » Je l’ai déjà entendu l’appeler comme ça, alors je tente ma chance. Je n’ai aucune idée de comment elle réagira, mais j’espère que sa réaction ne sera pas trop violente ou méfiante.
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Amalia Ortiz
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptyMer 5 Déc - 10:32



andrea white amalia ortiz
« never forget a loved one. »
octobre 2018

Si Amalia perdait peu à peu la notion du temps, elle savait encore plus ou moins se repérer. Elle pouvait donc dire sans trop mentir qu'ils devaient se situer en fin d'année, vraisemblablement en septembre ou octobre. Cette pensée seule suffisait à l'affecter plus qu'elle ne le laissait voir. Cela faisait un an qu'Emilio l'avait quitté. Un an qu'elle errait seule, essayait de garder la tête hors de l'eau, de se montrer forte pour leur fils. Un an de batailles acharnées contre les autres, contre elle-même. Elle avait enfin l'impression de se battre pour quelque chose, de ne plus se contenter de regarder sa vie défiler sans y avoir aucune prise. Elle avait finalement pris son destin en main. Aveugle aux conséquences, sourde aux avertissements, Amalia fonçait tête baissée vers ce tout nouvel horizon. Elle fabriquait sa propre chance, allait au devant de la nouveauté, des opportunités. Dans ce tout nouveau business, elle n'avait pas besoin de partenaire, pas besoin que Rayna sache. Trop de gens savaient déjà et le plus dangereux résidait dans la ville où elle avait choisi d'installer son petit trafic. Elle continuait à se persuader que Ryan n'était pas un obstacle de taille, qu'il se tairait pour la protéger. Elle se disait encore qu'il avait tord, qu'il ne savait pas de quoi il parlait. Elle avait besoin de se bercer d'illusions pour ne pas perdre pieds. Elle ne pouvait pas lui donner raison, retourner auprès de lui avec des excuses. Sa dignité en prendrait un coup et Amalia n'était pas prête à avouer ses faiblesses face à Ryan Havener.

Équipée d'un sac à dos léger auquel elle a préalablement attaché son éternel casquette, Amalia s'enfonce dans la forêt de Spring Lake, machette à la main, prête à toute éventualité. D'un pas décidé, la jeune femme marche dans une direction qu'elle seule connaît, certaine de savoir exactement où elle va. Ce chemin, elle le prend régulièrement. Une habitude dont elle ne se débarrassera jamais. Un besoin dont elle ne parle pas, celui de parler à son défunt mari. La culture mexicaine honore ses morts et Amalia ne déroge pas à cette tradition quelque peu morbide pour les occidentaux et autres américain. Elle a besoin de le retrouver, de lui avouer ses fautes, d'alléger son esprit. Mais elle n'arrivera jamais à destination. Pas dans l'immédiat. Les sens en alerte, Amalia se sait suivie. Pas par un de ces idiots de rôdeur, non. Le pas est léger, discret. Les branches qui craquent maladroitement ne mentent pas. L'individu a l'air seul et Amalia, sur ses gardes, continuent son chemin, prenant une route détournée, bien décidée à ne pas mener l'inconnu jusqu'à sa destination finale. Pour autant qu'elle le sache, il pourrait s'agir d'une seule personne égarée en quête d'un quelconque contact humain. Mais ça pourrait tout aussi bien être un piège. Une quelconque mission de reconnaissance pour un groupe malintentionné. Pas question de les mener jusqu'à Emilio, encore moins près d'un des camps. La donne chance quand l'inconnu l'interpelle directement par son prénom. Méfiante, réagissant en une fraction de seconde, Amalia se retourne, machette levée à hauteur de son visage, prête à se défendre si nécessaire. Quand son regard se pose sur l'inconnu, elle ne reconnaît pas la jeune femme qui se tient devant elle, un air choqué, peut-être un peu apeuré, sur le visage. « T'es qui ? Pourquoi tu me suis ? » Elle fronce les sourcils, cherchant vaguement à reconnaître ce visage. Sans succès. « Comment tu connais mon nom ? » C'est ça la vraie question. C'est ça le plus bizarre, ça qui l'inquiète.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptyJeu 6 Déc - 3:46

Never forget a loved one


« Amalia et Andrea »

C’est avec beaucoup d’hésitation que je finis par sortir de l’ombre. Je commence à me faire moins discrète pour la rattraper un peu. J’avance plus rapidement, finissant sans doute par me faire remarquer. Puis, lorsque je suis tout juste derrière elle, je finis par la héler. J’aurais voulu que ma voix soit forte, confiante, mais ce n’est pas le cas. Son prénom entre mes lèvres à des airs de question et le regard affolé que je lui lance malgré moi lorsqu’elle sort sa machette ne doit pas aider à mon cas. Elle doit me prendre pour une idiote, une gamine perdue. Malgré tout, je la sens méfiante. Je sens qu’elle n’a pas peur de moi, alors il doit y avoir une autre raison pour toute cette hostilité. Dans le nouveau monde, il y a toujours une raison de se méfier. Je la comprends et je ne lui en veux pas. Je suis souvent passée par-là. À vrai dire, je fais rarement confiance aux étrangers. Souvent, je les suis un moment avant de savoir si je les aborde ou non. C’est exactement ce que j’ai fait avec Amalia. Je l’ai casée dans la catégorie des gentils, mais je redoute tout de même qu’elle me martèle le crâne avec sa lame. « Je m’appelle Andrea. J’ai perdu une personne que j’aimais moi aussi. » Je bredouille des explications sur ma présence dans les bois, sans pour autant répondre à sa dernière question. Pas tout de suite. Craintive, je pointe mon sac pour lui montrer que je veux prendre quelque chose. Voyant qu’elle ne bronche pas, je tire la fermeture éclair, puis j’en sors mon cahier de dessin. Chaque geste est effectué avec une lenteur exagérée. Je veux être certaine qu’elle ne mette pas fin à mes jours. Une fois mon bien le plus précieux en main, je le lui tends. Cette fois, je n’hésite pas. Je veux qu’elle voie le dessin ou plutôt, les dessins. Sur certains, elle est avec lui. Sur d’autres, il est seul. Toujours des croquis de moments banals, mais qui m’ont marqué pour une raison quelconque. Ces ceux-là me rappelaient un peu l’amour comme il était idéalisé par le passé. Un couple à l’image de ma mère et de mon beau-père. Mais le destin les a séparés et je ne peux qu’imaginer l’ampleur de son deuil. Perdre Erin a été un coup dur, mais la perte qu’a du subir Amalia est incomparable. « J’ai oublié son nom, mais il avait l’air d’une bonne personne. Je suis vraiment désolée qu’on vive dans un monde si merdique. » Un peu mal-à-l’aise, je ne sais pas trop quoi ajouter. Dans mes plans, je me contentais de lui remettre les dessins. Je n’ai jamais vu plus loin que ça et maintenant, je réalise à quel point je suis nulle dans ce genre de moment. J’ai toujours eu du mal à composer avec mes émotions et celles des autres. Normalement, je préfère éviter ce qui est moindrement compliqué émotionnellement. Plutôt que de pleurer, de me fâcher ou de m’ouvrir à quelqu’un, j’ajoute une couche à ma carapace déjà très solide.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptyVen 7 Déc - 13:52



andrea white amalia ortiz
« never forget a loved one. »
octobre 2018

Méfiante, sur ses gardes, Amalia observe la jeune femme, détaillant sa carrure, cherchant à mettre un nom sur ce visage qui ne lui finalement rien. Elle est certaine qu'il ne s'agit pas d'un membre de la Carrière. Et quand la voix mal assurée retentit de nouveau, elle ne doute pas qu'elle ne lui veut aucun mal. Mais les habitudes ont la vie dure et Amalia n'es t pas du genre à se laisser attendrir par une voix mielleuse et un regard innocent. Elle arque un sourcil, perplexe, retenant un petit rire sarcastique qu'elle étouffe par un soupir dédaigneux. « C'est censé m'intéresser ? » Sa voix claque dans l'air, rompt le silence environnant. « Pas la peine de détourner la conversation. Répond moi. » Elle n'a pas de temps à perdre et l'agacement pointe dans sa voix. Sourcils froncés, perplexe, elle indique d'un signe de la tête à la jeune femme de continuer, en douceur. Amalia est prête à lui sauter à la gorge au moindre faux pas. Ou à détaler en courant si l'autre sortait une arme à feu de son sac. Amalia avait aiguisé son instinct de survie avec le temps et aujourd'hui elle ne restait envie que pour son fils. Prudente, elle ne laissait jamais personne l'approcher de trop près. Elle restait à l'écart des autres groupes et dans ces contrées elle ne rencontrait que rarement une âme encore en vie. Les quelques rares promeneurs étaient des chasseurs en quête de gibiers et elle savait qu'il valait mieux rester loin. Si un individu seul comme cette Andrea (si tel était bien son nom) ne représentait pas une menace directe selon Amalia. Elle pourrait sans doute la maîtriser ou la semer dans la forêt. La menace résidait dans le potentiel groupe qui l'accompagnait. Elle ne pouvait pas se permettre de la ramener à la Carrière ou de la conduire près d'un des autres clans installés dans la région. Et de toute façon, elle n'était pas recruteuse de formation.

Intriguée malgré elle, Amalia tend sa main libre vers le carnet qu'on lui tend et elle l'attrape d'un geste vif, reculant de quelques pas, les yeux toujours rivés sur la jeune femme. « Qué es esto ? » Elle prend encore quelques secondes avant de détourner le regard pour se concentrer sur l'objet qui venait de lui être remis. Si Amalia ne comprend rien au discours de la jeune femme, tout s'éclaire quand elle découvre la première page du carnet, que sous ses yeux incrédules se découvrent de fins tracés composant le visage de son Emilio. Elle n'a pas conscience que sa garde baisse, qu'elle laisse les émotions prendre le dessus quand elle devrait demeurer méfiante. Ses yeux trahissent une certaine forme de tristesse et elle sourit distraitement avant d'à nouveau regarder la jeune femme, un rire sarcastique traversant ses lèvres. « Être désolé ça ne sert plus à rien. » Ses doigts effleurent les courbes du dessin et elle laisse le silence l'imprégnait. Un silence lourd et pesant avec lequel elle devait vivre désormais. « Désolé c'est c'qui te fera crever. » Elle en est certaine et sa voix reflète une certaine cruauté froide. « Une bonne personne ? Tu juges ça comment ? » Elle est curieuse de voir jusqu'où la naïveté évidente de la jeune femme peut aller. Amalia est peut-être tout autant naïve, a sa propre façon. Elle laisse sa machette pendre contre son flanc, plus encline à la discussion, le regard partagé entre les croquis et le visage de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptySam 8 Déc - 3:58

Never forget a loved one


« Amalia et Andrea »

Malgré qu’elle insiste pour obtenir une réponse, je me contente de lui tendre mon journal, espérant qu’elle l’accepte. Ce serait plus simple de lui dire, mais j’ai peur qu’elle se braque davantage. Certaines personnes ont tendance à se montrer sur la défensive lorsqu’ils sont face à des situations semblables. Lorsqu’un raider que je connaissais à peine m’a offert mon CD de noël, sous prétexte qu’il avait entendu mon histoire avec Dany et qu’il avait été touché, j’ai mal réagit. J’ai tout de suite sauté aux conclusions. Je me suis dit qu’il devait vouloir quelque chose en échange. J’avais du mal à comprendre qu’il puisse faire une bonne action sans rien attendre en retour. Elles étaient déjà rares à l’époque, mais aujourd’hui elles s’apparentent au miracle. Mais, finalement et pour mon plus grand soulagement, la brune semble baisser un peu sa garde. D’abord méfiante, elle finit par ouvrir le carnet que je lui tends. Absorbée par les croquis, je ne peux déceler la moindre émotion sur son visage, mais à voir la manière dont son corps se relâche légèrement, je crois que mon présent la touche. Je ressens le besoin de m’excuser pour sa perte, bien que ça ne change pas grand-chose. Il est déjà parti et il ne reviendra pas. « J’ai pas l’intention mourir. Je me laisserai pas faire.» Je n’en ai pas l’air, mais je suis douée pour survivre. Loin de la gamine impulsive que j’étais par le passé, je ne me lance jamais sans avoir un plan infaillible et plusieurs issues possibles. Mais c’est un bon conseil, probablement le meilleur qu’une personne puisse donner de nos jours. Ne pas mourir, c’est un impératif. Ironiquement, c’est la raison de vivre de la plupart des gens aujourd’hui. On continue d’avancer pour ne pas crever, ne pas devenir comme eux. Avec le temps, certains s’accrochent tellement à leur existence qu’ils sont prêts à tout pour ne pas l’écourter. Ils tuent à vue, sans poser de question. De vrais survivalistes qui finissent par en perdre leur âme. J’ai même croisé la route de cannibales. Pour ne pas finir comme les rôdeurs, ils se sont mis à manger leurs semblables. Double ironie. Mais je n’ai jamais vu Amalia ou Emilio adopter de tels comportements. Ils n’étaient peut-être pas des anges, mais je ne les ai jamais vu être si cruels. Pour cette raison, je crois qu’il méritait amplement le titre de bonne personne. « Sur les actions et les perceptions. Un peu d’intuition aussi, mais pas que. Ceux qui se fient seulement à ça finissent toujours par se faire avoir. » Petite pensée pour tous ceux partis trop tôt comme Emilio. Avec le temps, j’ai appris à ne pas m’attacher. Avant, chaque perte me détruisait un petit peu plus. Mais depuis Erin, plus rien. J’ai finalement appris ma leçon. Les gens qui partagent mon camp sont des alliés, sans plus. Ça ne sert à rien de me lier davantage à eux, car ils finiront par disparaître d’une manière ou d’une autre. C’est inévitable. « T'as tord sur un point. S'pas être désolée qui te tue, c'est de ne pas l'être. Si on est plus capable de faire preuve d'empathie,on ne vaut pas mieux qu'eux. » Ne reste plus qu'à appliquer ce conseil à moi-même. Garder confiance dans un monde pareil n'est pas la route la plus facile. C'est peut-être même la plus dure, mais c'est celle qui en vaut le plus la peine. Malgré la douleur que la mort de Dany m'a causé, je ne regrette aucun des moments passés en sa compagnie. Malgré tout, je ne me sens pas prête à délaisser ma bonne vieille carapace. Peut-être un jour.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptySam 15 Déc - 17:48



andrea white amalia ortiz
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octobre 2018

Elle est fascinée, presque hypnotisée par l'image gribouillée devant elle. Les artistes ne sont pas tous morts avec l'apocalypse et l'art ne connaît pas de frontières. Malgré son agressivité et ses mots durs, Amalia est touchée. Plus qu'elle ne le laisse voir. Sa faiblesse n'appartient qu'à elle et la jeune femme n'a aucune envie de la partager. Encore moins avec une parfaite inconnue. Elle ne peut pas baisser sa garde, laisser tomber les armes et accepter ce cadeau incongru, inattendu. Rien n'est jamais gratuit. Il n'y a pas de hasard, encore moins d'acte isolé, purement gentil. Elle n'a plus foi en l'humanité. Elle a perdu tout espoir de ce côté là depuis bien longtemps et les gens sur qui Amalia peut réellement compter sont peu nombreux. C'est mieux comme ça. Trop souvent déçue, blessée par la vie et la mort, Amalia n'a plus vraiment de place dans son cœur. Elle arque un sourcil et malgré elle, un énième soupir amusé quitte ses lèvres. « Qu'on se laisse faire ou non, quand notre heure est arrivée, c'est trop tard. » Elle ne sait plus vraiment si elle croit encore à Dieu mais il doit bien y avoir une force obscure qui régit encore ce monde. Et au fond, Amalia a besoin de se rattacher à ses croyances, vieux souvenirs lointain d'un temps où les fêtes religieuses rassemblées les gens. Elle observe son interlocutrice, cette gamine artiste avec son air déterminé, ses répliques toutes trouvées. Elle lui plaît et Amalia est désormais presque certaine qu'il n'y a personne d'autres dans les parages. Pour autant, elle ne la laisse pas s'approcher, pas plus qu'elle ne la laisse s’immiscer dans son intimité. Elle l'a déjà suffisamment violé comme ça. Même si ses intentions étaient bonnes, louables même. Amalia ne peut s'empêcher d'y voir le mal, de s'imaginer un scénario cauchemardesque.

Il y a de la sincérité dans les mots de la jeune femme. Une forme de sagesse aussi. Mais Amalia n'est pas franchement convaincue. Elle a besoin de plus qu'une vague intuition, de quelques secondes, pour se faire une véritable idée de la personne. Elle n'est pas capable de faire confiance aussi rapidement et refuse de mettre sa vie entre les mains d'une parfaite inconnue. Elle sait que les apparences sont trompeuses, qu'un joli sourire peut cacher un monstre. « Ouais. C'est bien pour ça que tu devrais pas nous prendre pour de bonnes personnes. » Elle a un sourire en coin, montrant une double facette de sa personnalité. A la fois bienveillante et sarcastique. Pas un de ces sourires chaleureux, plein d'espoir mais un sourire presque carnassier. Elle peut encore la voir la naïveté de la gamine. Cette naïveté qu'elle a perdu depuis bien longtemps, qui n'a peut-être jamais vraiment été là. « J'confirme. On vaut pas mieux qu'eux. » Elle referme le cahier d'un geste lent, son regard s'attardant encore sur le dessin avant qu'il ne disparaisse et qu'elle ne reporte toute son attention sur la jeune femme. « Eux sont morts. Ils n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Pas comme nous. » Et c'est pire. Tellement pire aux yeux d'Amalia. Elle a le choix de tuer ou non. Le choix d'écouter ou de se retourner et partir. Le choix de poursuivre cette conversation. D'un geste, elle lui tend le cahier, gardant ses distances, toujours méfiante.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptyMar 18 Déc - 3:13

Never forget a loved one


« Amalia et Andrea »

Les gestes gratuits, c’est assez rare que je les commets. Normalement, je me tiens à l’écart des autres êtres humains. Ce carnet n’existe pas pour rien. J’observe les gens. Je garde mes distances un moment le temps de me faire une idée. Souvent, je ne prends jamais la peine de leur adresser la parole. Les visages que je croise se retrouvent sur papier, sans plus. C’est simplement pour ne pas oublier, pour savoir si je dois fuir. Mais Amalia et son époux m’ont marqué. Je crois qu’ils me rappelaient ma mère et mon beau-père à l’époque où tout allait bien. Ils s’aimaient autant que ces deux là et quand tout est parti en couille, ils formaient une véritable équipe. De bons survivants qui veillaient l’un sur l’autre sans relâche, jusqu’à ce que je vienne tout gâcher. J’ai fait un caprice idiot pour un peu de nourriture et ma mère y est passée. Je ne sais pas ce qui a causé la perte d’Emilio, mais si la brune ressent ne serait-ce qu’une once de la douleur que j’ai ressenti après la mort de ma mère, ça n’a aucune importance. J’aimerais l’aider un peu, peu importe ce qui est arrivé. C’est un geste purement généreux. Une attention que je n’aurais pas eu en temps normal. Pourtant, elle n’est pas bien reçue. Malgré mon offrande, la brune semble toujours sur ses gardes. Nous ne partageons visiblement pas les mêmes opinions. Pour la première fois depuis longtemps, je crois avoir trouvé quelqu’un d’encore plus pessimiste que moi. Je sais que la mort ne nous laisse jamais de seconde chance. Je ne suis pas conne. J’hoche donc la tête, geste imperceptible, puis je la laisse poursuivre. Je suis déçue lorsque je la vois refermer le carnet, mais je ne peux rien y faire. J’insisterai plus tard, mais pour l’instant, je ne veux pas la braquer davantage. Je recule même d’un pas lorsqu’elle affirme ne pas faire partie des bonnes personnes. J’ai beau lui faire confiance, je n’ai pas envie de mourir. Je sais que l’erreur est humaine et je ne voudrais pas que l’une des miennes soit la cause de ma perte. Il serait peut-être même judicieux de détaler tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard. Mais je reste malgré tout, n’ayant pas l’impression qu’elle posera un geste fatale. « C’est pour ça qu’il faut pas s’abaisser à leur niveau. On est toujours conscients, vivants, même si y’en a qui oublient. » Je reprends le cahier, puis je l’ouvre tout de suite. Je me penche lentement vers le sol, sans quitter Amalia du regard. Je lève une main dans les airs tandis que l’autre fouille dans mon sac. J’en sors mon couteau de chasse dont je presse la lame contre les feuilles. Je la laisse glissée près de la reliure. Une fois le découpage terminé, j’attrape les pages détachées, puis je range tout ce que j’avais sorti. Je me redresse aussi lentement que je m’étais accroupie. « C’est pour toi. » Je lui tends à nouveau les dessins, tous ceux d’elle et de son époux. J’attends sa réaction, me demandant si elle osera s’ouvrir un peu plus. J’espère qu’elle comprendra que je ne lui veux aucun mal. Je ne fais confiance en personne, mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas digne de confiance. Mon intégrité et ma loyauté doivent être les seules qualités qu’il me reste, alors je fais mon possible pour les préserver malgré tout. J’essaie de ne pas trop agir en conasse pour ne pas devenir comme eux.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptySam 22 Déc - 15:06



andrea white amalia ortiz
« never forget a loved one. »
octobre 2018

Elle n'a plus autant d'optimisme qu'avant, a perdu cette petite étincelle humaine qu'Andrea a l'air d'encore posséder. Elle évite avec les soins les nouvelles rencontres, peu avide de paroles, peu encline à offrir un peu de pitié à un inconnu. Amalia n'a confiance qu'en ceux qu'elle connaît, sa famille, ses amis. Les siens. Son clan. Ça a toujours été le cas, même avant que le monde ne s'écrouler, devienne sans pitié ni merci. La famille avant tout. Prête à n'importe quoi pour eux, qu'ils soient du même sang ou non. Mais aujourd'hui il ne reste presque plus rien de cette famille. Et elle devait vivre avec ça sur la conscience. Qu'on le veuille ou non, ce monde est pourri et ceux qui le foulent le sont tout autant. Morts ou vivants. La différence est mince, ne tient à pas grand chose. Mais Amalia tient à cette distance qu'elle s'impose, à vivre avec ses choix, bons ou mauvais. Elle n'a pas baissé les bras, pas abandonné. Elle n'est pas encore prête à rendre son dernier soupir, à rejoindre ceux qui déambulent sans but. Et si elle se montre méfiante, il subsiste chez elle une once d'humanité qui l'a empêché d'appuyer sur la détente. Elle s'autorise un sourire, trouvant la gamine finalement touchante. C'est peut-être son optimisme qui l'a gardé en vie, cette envie insensée d'y croire. Mais c'est aussi peut-être ce qui la tuera. Un jour. Pas aujourd'hui en tout cas. Amalia range lentement sa machette dans sa ceinture, signe qu'elle accepte le dialogue, qu'elle ne veut pas se battre, ne lui veut aucun mal. Il y a encore de l'espoir. Pour Amalia, pour la petite brune qui lui fait face.

« C'est parfois mieux d'oublier. » qu'elle lâche dans un murmure, se rappelant qu'elle aussi avait parfois besoin d'oublier. Mais immanquablement sa tête la ramenait vers la réalité et Amalia n'oubliait jamais. Certains visages s'effaçaient avec le temps, rendus flous par la vie et ses aléas, par les jours qui s'écoulent sans qu'elle ne puisse rien y faire. Bientôt, ses frères ne seront plus qu'un vague souvenir, son père un homme idéalisé. Et Emilio ? Emilio elle le retrouvera toujours dans son fils, rappel douloureux d'une perte dont elle ne se remettra jamais. Pendant quelques secondes, son esprit vagabonde et elle peut presque les voir. Les visages des morts. Et puis Andrea amorce un mouvement, s'accroupit sur le sol. Et Amalia est de nouveau sur le qui-vive, ses doigts se referment sur le manche de son arme, le regard aiguisé sur la gamine qui farfouille ses affaires pour sortir un couteau. Pas pour attaquer mais pour créer. On oublie trop facilement qu'une arme peut aussi être un outil. Sourcils froncés, elle pose le regard sur les dessins avant de les prendre délicatement, articulant un faible « Gracias. » du bout des lèvres. Plus touchée qu'elle ne veut bien le laisser voir par ce geste désintéressé, Amalia ne quitte pas des yeux la jeune femme, cherchant peut-être un mesonge dans ses yeux. « D'où tu viens ? T'as un groupe dans le coin ? » Malgré son ton sérieux et peut-être trop direct, agressif, Amalia se veut ouverte à la discussion, prête à échanger.
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptyJeu 27 Déc - 19:25

Never forget a loved one


« Amalia et Andrea »

Chez les Crimsons, j’ai la réputation d’être une peste égoïste, pessimiste et désagréable, mais à voir aller Amalia, je crois que finalement, je ne suis pas si mal. J’ai beau en vouloir au monde entier et ne me laisser approcher par personne, je ne suis pas rendue au point où j’en perds mon humanité. Il m’arrive d’avoir mes bons coups, comme en ce moment. Des petits gestes de temps en temps qui me permettent de ne pas oublier que je ne suis pas encore morte. Pour l’instant, je n’ai pas rejoint leurs rangs. Je suis toujours humaine et je dois agir comme telle à l’occasion. Sinon, plus rien n’a de sens. Mais si mon interlocutrice préfère oublier, qu’est-ce qui l’aide à rester en vie? Son mari est mort et je ne l’ai jamais aperçue avec d’autres que lui. J’ignore donc s’il lui reste la moindre raison de s’accrocher, mais à voir son pessimisme, je n’ai pas l’impression qu’elle en a une. Mais ça ne veut pas dire qu’elle ne mérite pas cette petite attention. Je lui tends donc les dessins et un petit gracias s’échappe de ses lèvres. J’esquisse un petit sourire, un peu mal-à-l’aise. Avec le temps, j’ai un peu perdu l’habitude d’interagir avec les autres. De plus, les gens ont tendance à être toujours sur les gardes. Je ne m’attendais pas à ce que la brune relâche les siennes, encore moins qu’elle m’exprime ainsi sa gratitude. Je suis touchée, mais je ne sais pas comment lui montrer, alors je me tais. Ma bonne action du mois effectuée, je m’apprête à tourner les talons pour détaler. Disparaître dans les bois et, peut-être, ne plus jamais la revoir. Mais, au moment où j’allais remettre mon sac sur mes épaules, Amalia reprend la parole, toujours plus surprenante. Son ton n’a pas vraiment changé depuis que je l’ai interpellé. Elle est toujours aussi sèche. Pourtant, ses paroles démontrent maintenant une certaine ouverture. Elle semble vouloir en savoir un peu plus sur moi. Normalement, sa question aurait suffit à me faire détaler, mais je lui fais confiance. Si elle avait voulu me tuer, elle aurait pu le faire à plusieurs reprises. Je n’ai donc aucun problème à lui livrer quelques informations sur moi-même. Seulement, je sais que les Crimsons ne sont pas toujours bien vus à la carrière et je crains sa réaction. Pendant un instant, j’envisage même de lui mentir. Je pourrais lui raconter quelque chose d’évasif, lui dire que je me promène un peu partout. Mais j’ai l’impression que ce serait injuste. Après les avoir observé à quelques reprises, elle et son défunt mari, et après m’être immiscée dans sa vie sans qu’elle ne le désire, ce serait la moindre des choses de me montrer honnête. « Chez les Rhodes. Enfin… Pas chez eux, personne peut y aller. Mais sur la ferme avec les autres Crimsons. » J’hésite sur mes mots, je bégaie un peu. Je recule même d’un pas, juste au cas où elle fasse partie de ceux qui ont une dent contre nous.
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Amalia Ortiz
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptySam 12 Jan - 18:20



andrea white amalia ortiz
« never forget a loved one. »
octobre 2018

Elle ne sait pas ce qui la rend aussi sympathique parfois. Peut-être l’influence de son fils. Sans doute. Leandro est un rayon de soleil, parfois la seule raison qui la pousse à se lever le matin, à affronter les ténèbres et le froid, le vide qu’a laissé la mort d’Emilio. Dans les yeux du gamin, elle le revoit sans cesse. des prunelles noires capables de percer son âme. Elle doit être meilleure Amalia. Pour lui. Elle doit lui offrir ce qu’il y a de mieux. A supposer qu’il y ait encore quelque chose de bon dans ce monde qui vaille la peine. Mais pour son petit Leandro, elle est prête à tout, même à trouver l’introuvable, à regarder les êtres humains comme de véritables personnes et non plus comme des bouts de viandes en sursis. Ce que nous sommes tous. qu’elle se dit. Cynique, tout son espoir drainé, évanoui. Pas comme la jeune femme qui lui fait face, qui ose encore s’approcher, faire preuve d’un peu de bonté. Elle n’a sans doute aucune idée de ce que ce geste représente. De l’effet qu’ont ces dessins sur Amalia. Un bout de son passé qu’on lui restitue, un petit quelque chose aux allures d’avant. Comme si presque rien n’avait changé finalement. Les artistes ne sont pas tous morts avec l’apocalypse. On a tendance à oublier, à laisser ces choses de côté parce qu’elles n’ont aucune utilité. Qu’elles vous tue, voilà tout. Mais un dessin, un livre, est parfois synonyme d’espoir et de joie. Il est capable de réanimer l’âme, de faire battre un coeur endormi. Alors elle sert ce petit trésor qu’on lui a offert, ces quelques lignes de bonheur qui lui rappelle que tout n’est jamais vraiment complètement perdu. Emilio vit encore à travers leur enfant et les quelques souvenirs qu’ils gardent jalousement dans leurs têtes. Amalia en a des tas et elle sourit en y pensant, le regard un peu perdu, ne revenant à la réalité qu’en entendant la jeune femme reprendre la parole après ce qu’il semble être une éternité. Elle avait hésité à répondre et le silence est pour Amalia parfois plus important. Il parle, dit des choses. L’hésitation d’Andrea lui dit qu’elle pourrait très bien mentir, s’inventer une vie. Et la méfiance d’Amalia revient au grand galop. On ne sait jamais vraiment à qui on a à faire dans ce monde chaotique. Les Rhodes elle ne les connaît que de réputation et elle sait qu’il vaut sans doute mieux de rester loin. Tout comme elle s’applique à rester loin du Ranch pour éviter de devoir égorger Wyatt Wooding. Ca ferait désordre. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui manque. “Ouais je vois bien.” Elle serre les dents, le regard sondant la jeune femme, le visage fermé. “Jconnais bien un bouseux de là-bas.” Et elle sourit du coin des lèvres, voyant bien la gamine reculer, peut-être apeurée à l’idée qu’Amalia puisse retourner sa veste et l’attaquer. Peut-être finalement pressée de tourner les talons et détaler.

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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptySam 12 Jan - 20:26

Never forget a loved one


« Amalia et Andrea »

L’espace d’un instant, j’ai l’impression d’avoir touché la brune. Je vois quelque chose dans son regard qui n’y était pas au début de la conversation. Il semble moins dur, bien plus doux qu’au départ. Mais elle cligne des yeux au moment de ranger les dessins et j’ai l’impression d’avoir rêvé. Ça ne pouvait pas être là. Amalia n’est pas du genre à se laisser attendrir aussi facilement. Mon imagination me joue définitivement des tours. Je fronce les sourcils, commençant à me demander ce qui m’a pris de me montrer si généreuse. Ce n’est pas une bonne action spontanée. Ça fait quelques fois que j’y pense et je croyais que de lui offrir mon art en tête à tête, sans aucune menace dans les parages serait une bonne idée. Maintenant, je réalise que je me suis peut-être trompée sur toute la ligne. Elle a raison. De ce que j’ai vu, ce ne sont pas des anges. Ils font ce qu’ils peuvent pour survivre, comme tout le monde. Mais étant mère, je croyais qu’il lui restait un minimum d’humanité. Une quantité moindre lui permettant au moins de s’ouvrir un peu aux autres. Franchement, je la plains. Je suis peut-être la pire des garces pessimistes du Ranch, au moins je sais faire preuve de civilité. Ce qui me fait penser qu’au fond, je ne suis peut-être pas aussi pire que ce que je crois. Ma vision de moi-même est peut-être ternie par mes mauvaises expériences, comme mes dessins sont souvent assombris par ma vision sombre de notre réalité. Sous ma plume, une forêt enchanteresse devient glauque, presque macabre et certaines pupilles reflètent la peur, la mort qui rôde dans tous les coins. Alors, peut-être qu’au fond, je ne suis qu’une rêveuse un peu grande gueule, dont la personnalité s’est assombrit par ma propre faute.

Je me renfrogne davantage lorsque sa question vient déranger mes pensées. J’hésite un peu, sachant que mon clan n’est pas toujours accueilli à bras ouverts par les membres de la carrière et que nos dirigeants n’ont pas la meilleure réputation dans le coin. Néanmoins, je finis par lui révéler où je réside, espérant que l’information ne l’indispose pas trop. Sur mes gardes, je m’attends pratiquement à ce qu’elle me saute dessus pour m’égorger. D’ailleurs, son regard pourrait indiquer la même chose. Il se noircit encore et toute parcelle d’humanité que j’aurais pu entrapercevoir tantôt s’est définitivement envolée. Tant pis. Je recule d’un pas, puis d’un second. « Des bouseux y’en a partout. » Je lâche froidement, veillant à garder mes distances. Si elle a un compte à régler avec quelqu’un de mon camp, je n’ai pas envie qu’elle passe ses envies de meurtre sur moi. « J’peux lui transmettre un message si tu veux, sinon je crois qu’il est temps que j’y aille. » Mon regard est désormais aussi froid que le sien. Ça m’apprendra à me montrer gentille pour une fois.

Spoiler:
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Amalia Ortiz
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MessageSujet: Re: Never forget a loved one | Amalia&Andrea   Never forget a loved one | Amalia&Andrea EmptyDim 13 Jan - 18:45



andrea white amalia ortiz
« never forget a loved one. »
octobre 2018

Ce n’est peut-être qu’une coïncidence. Sans doute. Mais Amalia est méfiante de nature et loin de faire confiance à Andrea. Même si son geste était louable, presque amicale, il n’en reste pas moins un peu étrange pour elle qui a perdu foi en l’humanité. Les étrangers, Amalia s’en méfie presque autant que les rôdeurs, à tort ou à raison. Pas question de ramener un élément dangereux à la Carrière, là où son fils vit. Pas question de le perdre, encore moins d’être la raison de sa disparition. Elle ne s’en remettrait pas. Et puis de toute façon, la vie lui a appris à se méfier des autres. Ce n’est pas nouveau et ça ne changera probablement jamais. Même si la jeune femme en face d’elle a tout l’air d’être innocente, d’une bonne âme. Même si son geste était altruiste et dépourvu de toutes malices.

Elle se demande si elle connaît bien Wyatt. Si ils partagent une quelconque affinité. Sans doute. Le bonhomme avait un faible pour les bonnes âmes. Amalia ne doutait pas qu’il avait pris la gamine sous ses ailes. Mieux valait donc ne rien dire. Des messages pour Wyatt elle en a mais elle trouve Andrea un peu trop innocente pour servir d’intermédiaire. Surtout pour les mots qu’Amalia a envie d’employer à l’encontre de son vieil ennemi. Mieux vaut garder tout ça pour elle. Cette affaire ne regarde personne d’autres qu’eux et tôt ou tard elle aurait ses réponses. Pas la peine d’ajouter une innocente au chaos. ”Pas la peine. Il sait à quoi s’en tenir.” Et c’était peut-être mieux que leur deux camps ne s’entendent plus, que les rapports se soient ternis. Plus de risques de se croiser et de créer des problèmes. Une chose en moins à penser. Et c’est vrai que Wyatt lui était sorti de la tête, qu’elle s’était concentrée sur un tas d’autres choses, à commencer par son trafic au sein de la Carrière. Wyatt n’était finalement qu’un petit pion, un souvenir piquant dans une vie déjà vécue, éprouvée. Elle avait encore des choses à lui dire, des comptes à régler. Mais ça pouvait attendre. Ca pouvait même rester en suspens indéfiniment.

”Ouais. C’est l’heure de repartir chacune de notre côté.” Et elle espère bien qu’Andrea ne va pas la suivre à nouveau. Cette fois, Amalia ne se montrerait pas aussi amicale. “On se recroisera peut-être. Si tu traînes dans le coin...” Amalia y traîne, passage obligatoire pour retrouver son Emilio. “Merci encore.” qu’elle se contente de dire, pour rappeler leur discussion initiale. Et avec ça, c’est elle qui tourne le dos à Andrea et qui reprend sa route, guettant le bruit des pas de l’autre qui pars dans la direction opposée.



FIN
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