Fermeture définitive de Influenza ! People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass

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Bass Ferguson
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MessageSujet: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyMar 30 Oct - 11:50


People break so easily, and so do dreams and hearts
Malini & Bass


L’automne était tombé et le crissement des feuilles mortes sur la route au béton défoncé par l’abandon était suffisant pour rendre fou un homme. Pour rendre fou Bass en tous cas, bien qu’il n’ait jamais été très loin de la barrière à lui tout seul. Il ne faisait que cela ; entendre les bois craquer, les feuilles crisser, le vent bruisser dans les hautes herbes des plaines, et les bulles que font les rôdeurs dans les flaques de boue déjà asséchées par le soleil du petit matin. C’était un silence assourdissant, bruissant, remplis de sons qui maintenait son cœur en état de palpitation. La chute des feuilles dans les bois de Pedernales Falls faisait un bruit de mort, des averses d’épines et de feuilles qui striaient le gris de l’horizon comme de la grêle raidie et sèche. Si l’influenza touchait les végétaux, l’automne les aurait engloutis. Quand il avait fixé le ciel, si lumineux alors qu’on était déjà en octobre, allongé dans un tas de feuilles mortes qui ne contenait plus de rôdeur actif, des doigts inanimés à deux centimètres de sa barbe, Bass s’était dit que disparaître au fond des bois serait peut-être une solution de facilité, mais une solution tout de même. Juste comme son père.

Il n’aurait plus à tenir de petits cadavres minuscules éventrés, sanguinolent dans ses bras.

« - Il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de… » Traverser les plaines lui fait du bien, ses grandes foulées, longues et fluides, avalant les kilomètres, lui font du bien. Mais il ne se souvenait plus des mots d’espérance, et Elijah n’était plus. « Des créatures de Dieu qui s’étaient endormies en pleurant, ouvraient les yeux pour pleurer de nouveau. » Il murmure dans sa barbe, rentrant vers Olympia, ses jambes retrouvant le chemin tandis que son esprit vagabonde. Perdre Elijah avait rouvert en grand les plaies mal cicatrisées, jamais cicatrisées. Depuis son arrivée à Olympia (fringuant, sauvage, sauteur de gabions alerte et affamé), il avait un foutu un pansement et cru en quelque chose de plus grand que lui. Une chose après l’autre, le rêve s’était effrité, et les enfants avaient continué à mourir.
Cela faisait des mois que Bass était devenu père d’un enfant qui n’était pas le sien, père avant tout chose. Il laissait les conflits d’Olympia glisser sur lui – cela ne voulait pas dire que cela ne faisait pas mal de voir que tout ce en quoi il croyait n’était que de la cendre, ou qu’il ne se méfiait pas des mineurs comme de la peste. Il embrassait Malini dans le sommeil de la belle, ses lèvres perdues sur ses tempes, pressée contre lui et il embrassait Elie sur le front pour qu’il cesse de pleurer et pendant quelques instants miraculeux, tout allait bien. Puis, bien sûr, tout était devenu de la merde purulente et liquide. Silas était malade et il sentait Malini vibrante de l’intérieure, prête à imploser et Bass avait l’impression d’être incapable de la tenir en un seul morceau. Pas avec Lazarus et ses chiens prêts à se disputer le cadavre à démembrer d’Elie. Ils avaient tué sa mère. Ils tuaient à petit feu Elsie. Ils pourrissaient les corps de l’intérieur et les âmes avec leurs mensonges et Bass ne supportait plus de les voir s’amasser aux portes d’Olympia, la bave aux lèvres pour un nourrisson. Pervers et monstrueux.

Il quittait peu le lit à barreau d’Elie, mais voir ( et devoir cautionner ) les examens que le petit devait subir le rendait nauséeux. Malini n’était pas là, mais tous se pressaient autour d’Elie, malgré les promesses de Peyton. Il était sorti – prendre l’air. L’air encore chaud de l’automne texan, et les kilomètres à avaler avant d’épuiser sa grande carcasse et ses sens sourcilleux à chaque bruit. Les ongles avaient griffés un arbre, tandis qu’il résistait à l’envie d’hurler dans le silence. Il devait prendre l’air pour reprendre un visage humain ensuite. Le berger allemand ne le quitte pas d’une semaine, charriant avec lui une branche trop lourde pour lui – un peu comme les fantômes de Bass sur ses épaules, bien que ses pas se fassent plus légers. Plus pressés de rentrer à Olympia aussi, avalant les bouffées d’air, gonflant sa poitrine, le dos droit.

Puis l’homme s’immobilise, et le chien pointe les oreilles en avant, lâchant le madrier dans un tonk dans le sol fourmillant de vers. Ils n’étaient pas seuls. Au bout de l’horizon plat de la vallée, les protections de la ville. Ils sont encore trop loin pour être vus des gardes, mais ils progressent sans se cacher, les parasites. Ils sont trois, et ils pourraient être des survivants venant chercher asiles, ils sont trois et Bass n’a aucune difficulté à les suivre avec discrétion, les doigts refermés autour du bois mort soulevé par Hagen. Il pourrait les suivre pendant des jours, juger de leur caractère, leur ouvrir les bras et les portes de sa ville. Mais c’était tout ce qu’ils attendaient, ces salauds qui venaient rôder aux portes d’Olympia, qui exigeaient le tribut d’un nouveau-né, bouc émissaire censé protéger la civilisation d’un mal qu’ils avaient engendré eux-mêmes. « - Lazarus. » Le mot traîne avec dégoût sur les lèvres du recruteur, faisant siffler les oreilles de ces connards en route pour Olympia, citadelle idéale visible à l’horizon. L’ordre avait été donné de tirer à vue, et Bass sent le poids de l’arme à feu à sa taille, rituel à chaque fois qu’il passe les portes, pour un raid, un recrutement, se vider la tête. Il ne l’utilise jamais. Il entend leurs murmures, leur exaltation, le nom du nouveau prophète sur les lèvres et Bass rompt la distance d’un pas, saisissant l’un par les cheveux pour le tirer au sol. La large branche qu’il tient des deux mains gifle l’air avant de s’écraser dans le plexus d’un homme  et Bass vocifère d’une voix tendue, basse, entre ses dents serrées :   « - Vous avez peur ? Attaquez vous à un adulte au moins, chiens, ce n’est pas si facile qu’un bébé ! Un bébé ! Laissez nous tranquille, où je jure...  »  Ils n’auront pas Elie, ils n’auront pas Silas, ils n’auront pas Jezabel, et Bass est définitivement lucide tandis qu'il les fixe, guettant l'ouverture de leur cercle vicieux.
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Malini Kapoor
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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyMar 13 Nov - 23:50

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Des années pour tout construire et à peine cinq secondes pour que tout tombe en morceaux. Il suffisait d'un souffle pour tout raser. Elle était clairement la maison de paille, et Bass la maison de bois, mais il avait fini par craquer aussi. Et la vie soufflait et soufflait encore. Elijah était mort et Silas était malade et dans l'esprit du couple, il n'y avait plus qu'un seul fil pour les maintenir, un fil d'à peine quelques mois qui babillait dans son berceau. Coupez le fil et vous perdrez les deux dans une vague de destruction et de sabotage aussi violente que soudaine.
Ce qu'elle avait à Olympia n'était pas parfait, loin de là, mais elle y tenait. De toute façon, elle n'avait nulle part ailleurs où aller. Le ranch ne voulait plus d'elle, l'Alabama était maintenant beaucoup trop loin, Los Angeles n'était pas une option, alors qu'elle le veuille ou non, elle allait devoir rester là et y faire sa maison. Elle n'était pas mal lotie pour autant. Un toit, de l'eau chaude, un homme bienveillant auprès duquel se réveiller presque tous les matins... Objectivement, n'était-elle pas chanceuse ? Mais Malini est insatisfaite de nature et elle collecte le néant, elle l'ambitionne et l'idéalise et il n'y a pas de foyer où elle se sentira heureuse si elle n'a pas sa dose de vide. Depuis qu'elle habitait en ville, elle croulait sous les émotions et les souvenirs, ne pouvait pas faire trois pas sans se rappeler sa vie d'autrefois et sans développer l'obsession de sa perte, l'unique émotion qui la paralysait. Lentement, alors qu'elle rangeait les livres et feignait les sourires, elle comprenait pourquoi la vie ici la pesait tant : parce qu'elle avait enfin quelque chose à perdre. Et vivre ce moment à nouveau signerait sa fin. On ne revient pas de l'enfer deux fois. Pas même Macaria.

Les livres s'accumulent dans la bibliothèque. Les recherches de culture ont repris, comme un hommage à l'Olympia du pasteur. Les livres sur la médecine augmentent à vue d'oeil aussi, pour le plaisir des chercheurs ou des personnes trop inquiètes pour rester inactives. Et elle, elle serrait contre elle Guns, Germs and Steel, le livre incontournable de l'anthropologie biologique. C'est Bass qui le lui a ramené. Apparemment, les livres sur le sujet ne passionnent pas les survivants et elle comprend, mais lui n'a pas oublié qu'elle voulait étudier l'anthropologie à Harvard et il ne le savait pas en ramenant ce livre, mais il était inscrit sur sa liste de lectures à faire durant l'été. Alors Malini ne le quittait plus, prenait des notes, détaillait, dévorait l'évolution du monde, s'imaginait un amphithéâtre où un éminent professeur décortiquait un passage précis devant une assemblée attentive et enthousiaste. Ça lui avait manqué d'apprendre. Elle était douée pour ça, autrefois, mais maintenant le champ de ses compétences n'avaient plus rien de scolaire et elle prenait désormais conscience que c'était bien dommage. Ça lui occupait l'esprit.
Une fois les lieux en ordre, les derniers curieux encouragés vers la sortie, les derniers registres d'emprunts signés – elle avait repris cette habitude parce qu'elle avait encore du mal à se rappeler des noms des gens – et les veilleuses éteintes, l'ancienne recruteuse reprit le chemin vers sa maison. Elle s'entraînait à le penser intérieurement, SA maison. Pas seulement celle de Bass. Ce pavillon résidentiel au porche étendu, à la balancelle confortable et aux barrières bien droites, ce spectacle d'une autre vie qui ne détone pas pour autant avec l'univers décadent quand on note la présence de barricades à certaines fenêtres. Il n'avait pas pu se résoudre à les retirer, même quand elle lui avait dit que tout se passerait bien. Quelque part il a raison, ils ne sont jamais en sécurité.
Le grincement des marches est familier désormais, tout comme l'odeur qui se dégage de l'entrée quand elle ouvre grand la porte... sur le vide. On reconnaît immédiatement une maison vide au sentiment qu'on ressent. Parfois le soulagement de pouvoir grappiller quelques minutes de solitude, parfois l'inquiétude de savoir que son partenaire n'est pas encore rentré. À cet instant, c'est plutôt un frisson glacé qui court le long de l'échine de l'Indienne alors qu'elle jette un coup d'oeil circulaire, à la recherche d'une trace d'animation. Où est Elie ? Où est Bass ? Ils devraient être là. C'était prévu, dans leur plan, dans leur pseudo routine établie et responsable parce qu'ils sont maintenant les parents d'un enfant. Un bébé, même.

Le mauvais pressentiment précipite tous ses gestes : la porte claque et elle fait demi-tour d'un pas animé, décidé, un peu en colère aussi, mais surtout inquiet. Mais il n'est nulle part. L'infirmerie, la mairie, la demeure des Yates, le bébé est là mais celui chargé de s'en occuper avait tout simplement disparu. Et la ville n'est pas assez grande pour le cacher, surtout pas alors qu'elle était aussi résolue. Jamais les murs ne lui avaient paru aussi oppressants et pourtant, ils sont encore plus grands et plus solides maintenant que l'idée germe dans son esprit : il est sorti. C'est même sûr et maintenant qu'elle l'exprime, quelqu'un finit par lui dire qu'un garde l'avait laissé partir. Une piste basée sur des on-dit était peut-être prématurée, il aurait pu tout simplement être dans la demeure de quelqu'un d'autre ? Elle pourrait tout simplement attendre dans le salon qu'il rentre ? Attendre... Elle n'était pas une foutue femme au foyer qui rangeait les livres et cuisinait en attendant qu'un homme lui apporte son divertissement. Et par dessus tout, Malini avait besoin de sortir. L'extérieur lui paraissait si loin, si beau, si libre... Dans une autre vie, elle n'aurait jamais supporté de rester cinq mois sans sortir du campement et c'était un miracle qu'elle parvenait à contenir ses pulsions – les livres ainsi que Bass et Elie aidaient en partie. Mais s'il était sorti alors qu'ils ne s'étaient pas mis d'accord sur la question, s'il dépassait cette petite ligne établie, alors elle n'avait aucune raison de se retenir également.

« Je vais chercher Bass. » Et c'est peut-être les yeux qui toisent ou l'air assuré qui fait encore de l'effet, ou peut-être le fait que tout le monde est surmené et fatigué, mais les gardes à l'entrée ne ripostent pas. Peyton ? Qu'est-ce qu'elle dira Peyton? Si son chef du recrutement et co-parent est sur le point de péter un plomb, ne vaut-il mieux pas envoyer la seule personne capable de le raisonner ? L'ironie veut qu'elle soit aussi la seule personne capable de le pousser vers le côté sombre. La première fois qu'il l'avait rencontrée, il avait tué sans sourciller. La déesse de la mort a sûrement encore le même pouvoir sur lui.
Les doigts courent le long de sa hachette, récupérée à l'armurerie en vue de l'expédition. Son couteau de chasse qui avait percé tant de crânes est attaché à sa ceinture. Son éternel blouson en cuir lui couvre les épaules, son plus fidèle compagnon lors de ses aventures à l'extérieur. Elle ne regarde pas derrière elle quand on lui ouvre les portes et elle se sent... revivre. On lui dit de faire attention aux sbires de Lazarus, mais ça lui passe au-dessus de la tête. L'espace d'une minute, elle a même oublié pourquoi elle est sortie.
Pourquoi n'a-t-elle pas fait ça plus tôt ? Prendre les voiles, juste pour quelques heures, se parer de toute l'assurance du monde pour franchir l'indolence des gardes et fouler la liberté avec avidité. Il n'y a pas de barrières assez solides pour la contenir et elle en prend conscience maintenant : pas celles de son esprit, pas celles de la ville et même les frontières du Texas n'ont pas réussi à la convaincre de rester sur place. Le monde s'ouvre à elle. Et elle s'élance, soudainement plus légère, une foulée après l'autre. Les minutes s'égrènent et la réalité s'éloignent, Malini a oublié la sensation de sortir, du camp, de sa tête, d'elle-même, et de reprendre contact avec ses instincts plus primitifs, plus violents. Les mêmes instincts qui ont capturé Bass lors de leur première rencontre.

Bass... C'est comme une chape de plomb sur ses épaules, l'inquiétude de ne pas le trouver ou pire, qu'il lui soit arrivé malheur. Elle ne sait pas combien de temps s'est écoulé dans cet état d'inconscience mais elle s'est déjà enfoncée dans les bois, hors de la vue des gardes. C'était presque automatique, ce besoin de disparaître. Mais maintenant qu'elle reprend le contrôle sur ses pulsions, elle se rappelle des mots du garde. Faire attention aux tarés qui ont apparemment élu domicile quelque part aux alentours. Quelques fous s'aventuraient à aller frapper à la porte d'Olympia, sûrement dans l'espoir que la réputation des Olympiens surpasse leur méfiance, mais la vie d'un bébé est en jeu et personne ne prend de risque. Peyton s'en est assurée, et si Malini et elle n'ont pas forcément eu de moment perçant ou de temps pour mettre les choses à plat, l'ancienne recruteuse a confiance en ses capacités à diriger et à protéger Elie.
Et là, c'est comme une révélation. Si elle trouvera Bass quelque part, c'est en suivant les traces de ces illuminés. Jeune père malgré lui à la santé mentale fluctuante, sous pression, en deuil et constamment alerte parce que sa copine peut lâcher prise à tout moment, ça ressemble à un cocktail qui provoque des envolées de colère et de frustration et qui de mieux que les tarés qui en veulent à son gamin pour servir d'exutoire ? Commence alors un travail qu'elle n'a pas fait depuis un moment : pister, observer, traquer, surveiller. Elle est repartie en recrutement, ou à la chasse, elle ne savait pas trop ce qui s'appliquait le mieux. Et très vite, les traces d'humanité se révèlent. Les quelques fous qui ont osé sortir de leur cachette n'ont pas été discrets et Malini se glisse dans leur ombre, dans la hâte de retrouver son partenaire.

Son intuition ne la trompe pas. La scène qui apparaît sous ses yeux ne lui fait pas vraiment plaisir. Bass, qui s'en prend physiquement à un premier type, puis à un autre, laissant le troisième comparse reculer lentement, de surprise ou de peur. Si elle ne l'arrête pas, il va les tuer. Elle sent la menace dans l'air, l'odeur de la mort qui se pare de ses plus beaux atours pour venir réclamer une part des affaires des mortels. L'Indienne en est sûre, s'il les tue, il le regrettera. Le fantôme d'Elijah plane derrière les paupières du recruteur et l'ancien pasteur n'aurait pas vraiment apprécié ce bain de sang. Peu importe la justification. Alors elle rompt et elle s'entend gronder : « Bass. » Pas de reproche, mais un avertissement : il s'éloigne du bord et s'il va trop loin, il risque de se noyer.
Arme à la main, elle entre dans le cercle, enjambe le type qu'il vient de jeter au sol et alors que l'un d'eux pense à s'éclipser, elle tend sa hachette dans sa direction. « N'y pense même pas, je suis pas venue sauver vos fesses de taré. » Elle lève un regard interrogateur vers le blond et comme si le monde n'était pas en crise autour d'eux, elle se lance dans une discussion de couple. « Tu ne m'as pas dit que tu sortais. » Et elle aussi est dehors et le simple fait de ne plus être entre quatre murs l'apaise, elle n'a plus l'air d'être une bombe à retardement. « J'aime pas te voir comme ça. Qu'est-ce qui ne va pas ? »
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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyDim 18 Nov - 18:39


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Malini & Bass


Il veut les tuer. Le désir de mort et de sang aveugle son esprit, bourdonne à ses oreilles. Il n’y a que cela pour faire en sorte que cela s’arrête. Tuer. Tuer en pleine tête, la seule chose finale. Elijah est mort. Elias est mort. Iris est morte. Et ce ne sont que les derniers du cortège de fantôme qui hante les pas de l’homme, qui le poussent vers l’avant, l’étreinte glaciale de l’Influenza faite chaire, faite compagne. Il ne combat pas des êtres vivants lorsqu’il repousse un homme d’une rude bourrade en pleine poitrine, les yeux exorbités, et sa mâchoire qui s’entrechoque dans un claquement de dents avide de sang.  Il ne voit pas des vivants, il voit des rôdeurs qui s’agglutinent autour d’un nouveau-né pour le dépecer de son sang.

Il vaut mieux qu’il les tue eux, plutôt qu’il ne perde les pédales, non ? Il vaut mieux qu’il les tue maintenant, avant qu’ils ne frappent les portes d’Olympia, vampires demandant leur tribut ? Depuis quand le meurtre était-il devenu justifiable aux yeux du pécheur ? Il s’est immobilisé lorsque Malini s’est dressée devant lui, et son mouvement pour l’agresser s’éteint avant d’être ébauché, statufié. Il ne peut pas la toucher et les instincts primitifs qu’elle excite si souvent en lui sont cadenassé quand elle éloigne les lazares, et éloigne autour de Bass l’envie de mort, la sphère sombre qui obscurcit son esprit palpite et s’éteint.

Elle semble rajeunie, il a du mal à la reconnaître alors que sa propre poitrine halète, se soulève et redescend dans un souffle avide, porteur de démons qui s’exhalent. Son regard la regarde, sans la voir et il la fixe jusqu’à ce que la sueur descendue son front lui pique les yeux. « - Tu n’étais pas là. » concède-t-il avec un temps de retard, avalant sa salive.

Il n’y avait pas d’autre raison au fait qu’il ne lui a rien dit. Elle était au travail, à singer la route du monde, à singer le fait qu’il y avait encore de l’importance dans ce qu’ils faisaient. Il y avait leur routine pseudo-établie. Il y avait le soulagement qui lui explosait dans le cœur, et le sourire aux lèvres quand il retrouvait la famille qu’il avait construit de ses mains, qu’il avait réuni autour de lui, passé par le pas de la porte. Mais ce n’était qu’une illusion, comme la civilisation d’Elijah, comme les tableaux qu’il leur avait fait chercher, la beauté que Bass avait envie d’éventer au couteau. Son Dieu n’était là que culpabiliser les damnés et leur enlever chacune des petites étincelles de lumière qu’ils arrivaient à se trouver pour re-faire surface.

Il y avait leur routine-pseudo établie, et la frustration de la cage dorée, de la prison de tôles, et des rue trop larges et trop alignées. Bass n’avait su tenir un emploi ni un emploi du temps. La routine, les horaires, l’armée, tout n’était que des liens autour de ses poignets. La bête en cage jamais totalement domestiquée. Haletant, il n’arrive pas à reprendre haleine, il n’arrive pas à fixer son regard. Il essuie de son front, sueur et sang qu’il ne se souvient pas d’avoir tiré.  « - Tu n’aimes plus que j’ai du sang sur les mains, maintenant ? » Il n’y a pas que la folie furieuse en lui, non il y a aussi la malice et le jeu. Et c’est sur un ton de défi, un ton séducteur, qu’il lui pose la question. Il se rapproche d’elle d’un pas félin, brisant la dernière distance. Il n’y a qu’eux n’est-ce pas ? Il n’y a pas de chien qui montre les crocs aux hommes pour les tenir à distance et pas de sang dans l’herbe folle de l’automne ; Il n’y a qu’eux, pas de ville hors de vue, pas de dingues qui en veulent à la peau de l’enfant. Il rive son regard au sien et la nargue, provocateur. Non, avant Malini, de toute sa vie, il n’y avait eu que huit morts ; il avait porté chacune de ses vies, tendrement, entre ses paumes collées l’une à l’autre. Même ceux qui avaient mérité leur sort et sa colère. Le neuvième, il n’en a plus qu’un souvenir vague. Chaud, collant, comme le corps de la jeune femme contre le sien dans la nuit froide, et la brûlure échangée qui va d’un corps à une âme. Après, il y en avait eu d’autres, qu’il n’avait plus eu  la force de compter.  

Tous en une seule nuit macabre. Pour protéger les enfants démembrés.
Il en a profité pour se rapprocher d’elle, proche à la toucher de sa poitrine, et le sourire s’efface pour laisser place au feulement.   « - Ils veulent prendre Elie ! » il murmure, outragé par la question, tremblant de rage, vibrant de la vie que lui a insufflé l’air encore chaud des corps en décomposition à la morte saison.  Le visage défait, il la fixe, presque désemparé, sans se soucier des vautours qui tournent autour d’eux, dont le regard se porte à nouveau vers Olympia, quand Bass ne voit que Malini dans son monde à lui. « - Je ne peux pas perdre quelqu’un à nouveau. Je ne le ferais pas; » Il préfère se perdre lui, que perdre Elie. Que perdre Malini. Que de devoir y retourner.

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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyMar 25 Déc - 20:11

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Bass dégage une aura particulière, nimbée de tristesse, de colère et de mort. Cette atmosphère à la fois tendue et désespérée est tellement familière à l'Indienne qu'elle a l'impression de voir en miroir le fantôme qu'elle a été des années durant. Un brouillard épais mais inconsistant, ancré dans l'espace temps juste pour ressentir l'immédiat mais sans jamais avoir de perspective d'avenir. C'est l'effet de la perte, celle de trop sûrement. A l'image du vent qui trouve la bonne résonance pour faire vaciller des ponts colossaux, la perte avait attaqué le recruteur sans qu'il ne s'en rende compte, et maintenant il tanguait. Et c'était dangereux pour lui, mais pour elle aussi, car elle ne savait que trop bien réveiller le vice en lui, elle savait comment le pousser au-dessus du vide, tout comme elle savait qu'elle ne tenait debout que parce qu'il était là pour la soutenir. La scène se jouait sur fond de tragédie, il y avait ce fil qu'elle pouvait tirer, qu'elle voulait tirer, juste pour voir s'il tiendrait le coup... Juste pour voir s'ils étaient suffisamment solides pour changer, pour aller mieux, ou s'ils étaient coincés dans une spirale d'autodestruction.
Bien sûr qu'elle l'aime toujours avec du sang sur les mains, tout comme elle l'aime souriant et paternel avec Elie, tout comme elle l'aime taquin et séducteur avec elle... Parce qu'elle l'aime tout court, même si elle ne le dit pas assez. Malini l'a déjà vu pris de folie, pris de colère ou d'amertume, pris de fougue et de passion, mais jamais elle n'avait vu une situation qui réunissait ce panel. Quelque chose change dans l'azur. Il s'approche d'elle et elle retient son souffle, parce qu'il l'appelle, il attise la flamme qu'elle tente de cacher, ce feu prêt à tout consumer jusqu'à l'extrême.

Elle n'a plus d'enfant dans les bras pour lui servir de boussole morale, elle n'a plus de mur pour entraver ses ambitions chaotiques, elle n'a plus à feindre l'amabilité pour être acceptée dans la ville. Elle est à l'extérieur et elle est à nouveau la femme qu'il a rencontrée près de la rivière, dangereuse, impavide, occupée à collecter les âmes en peine pour les achever, les rendre folles. Elle pourrait céder. Il s'approche toujours plus, presque contre elle, maintenant le minimum de distance pour ne pas les entraîner dans le précipice, pour qu'elle ne l'agrippe pas pour le faire chavirer et l'aimer comme elle le détruit. Ça n'a pas de sens, cette scène, cet endroit, les hommes qui s'éloignent discrètement pour fuir les envoyés de la mort.
Puis la réalité se rappelle à elle. Bass gronde et elle reprend conscience. Olympia est encore si proche, elle n'a pas quitté ce monde encore et au sein de la ville pleure un enfant qui a besoin d'eux, sains d'esprit. « Ça n'arrivera pas. » Sa voix se veut douce, rassurante, comme la lumière d'un phare dans la nuit, montrant la voie du port à accoster. Viens t'ancrer dans mes eaux, je ne laisserai aucune autre tempête t'ébranler. Malini est gardienne de ses confessions, de ses peurs, de ses grands éclats de voix. Il a passé les derniers mois à la contenir, à la porter à bout de bras, maintenant c'est à son tour de l'épauler. Et pour ça elle doit réussir à le ramener, à empêcher la dérive. « On ne laissera rien arriver à Elie. Il y a toute une ville pour le protéger, et il y a toi et moi. »

Du bout des doigts, elle touche le visage de son compagnon, suit les lignes de sang, tente d'effacer l'ombre de la Faucheuse de ses traits... « Mais ça ne sert à rien de perdre son sang froid ici, comme ça. Il faut que tu restes avec moi, s'il te plaît... Ne cède pas. Si tu le fais, j'ai peur que la culpabilité te rattrape... » Il n'était pas comme elle, à oublier les visages aussitôt la mort infligée, comme s'il ne s'était agi que de refermer un livre, un acte sans conséquences. Lui, il portait ses victimes comme des croix et il cherchait la rédemption dans le sourire des Olympiens. Elijah venait de les quitter et ce bain de sang serait une insulte à ce qu'il avait essayé d'enseigner à Bass. « Ce ne serait pas lui rendre hommage... » Elle murmure, juste pour eux, juste pour leur cocon où ils se blottissaient l'un contre l'autre en espérant guérir de leurs traumatismes respectifs. Comme si on pouvait un jour guérir de la perte... C'était un sort bien pire que la mort.
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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyDim 20 Jan - 21:56


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Le chagrin, c’est pernicieux. Il vous ronge à petit feu, dans son coin, vous n’y prêtez plus trop attention à la longue, comme la gêne persistante d’une ancienne blessure les jours de pluie, ou le silence absolu de tout maintenant que les bruits de fonds se sont tus pour de bon. On fait avec, on continue. On pense que le jour où le chagrin vous submerge, il passe par la grande porte – qu’il la défonce d’un coup de pied, et il entraîne l’édifice avec lui. Non, parfois il s’installe et il se contente de grignoter l’intérieur des poutres, ne laissant que des petits tas de sciures qu’on nettoie au fur et à mesure et on est bien contents de limiter les dégâts. Demandez-lui, Bass va bien et il avait l’air d’aller bien. Mieux qu’après Elias. Mieux qu’après Iris. Personne ne se souciait du chef des recruteurs, du paternel adoptif à temps partiel. On s’inquiétait plus du chien boueux qu’il traînait à ses basques, et de l’instable beauté à ses bras, de l’étrangère incontrôlable qu’il ramenait dans la bourgade. Mais qui avait pleuré quand l’ancien prophète était mort ? Celui tombé plus bas que terre, qui rasait les murs et regroupait sous le toit qui fuit de l’église ses quelques amis, qui ne détournaient pas les yeux en croisant le regard trop intense de l’ancien pasteur ? C’était le vieux Ferguson, tout pile pareil. Ce n’est pas le genre d’homme qu’on est autorisé à manquer.
« - Tu ne le dis pas aussi bien que lui. » Il semble s’en amuser. Le coin de sa lèvre, légèrement crispée du sang séché, tremble. Son battement cardiaque est encore affolé dans sa poitrine, et la main le long de sa cuisse, se crispe invariablement. Il se sentirait mieux avec son poing dans leur gueule. Cela l’empêcherait de penser. Cela lui permettrait d’agir. Il croirait un peu plus aux demi-mensonges de Malini. Il secoue un peu la tête comme si en évitant les caresses de l’Indienne, il pouvait se forcer à se barricader à ses mots.  Comme si fermer les yeux cachait les meutes à leurs portes. Pourquoi est-ce qu’il croit forcément chacun des venins qu’elle a pu lui cracher, mais l’utopie a plus du mal à faire son chemin dans son crâne ? Parce que la litanie des si l’oppresse d’une paranoïa bien intentionnée. Et si les murs tombent ? Et si quelqu’un décide de le donner pour sauver les autres ? Tous les autres enfants. Et s’ils meurent, elle et lui, et Peyton ? Et si Elie devient quatre fois orphelin, et que les maniaques se jettent sur son corps comme les chrétiens sur l’hostie ?

Il essaie de s’en réjouir. De le revendiquer, de tirer à lui sa petite couverture de sang. De ne pas être le faible qui pleure sur les corps achevés, de ne pas être le gamin aux yeux plus larges que les épaules qui croient à un monde meilleur pour les mômes. « - La culpabilité n’est jamais partie. Elle est une vieille épouse maintenant. » Une vieille pute serait plutôt la comparaison adéquate – vieille, qui laisse un arrière-goût de honte et de maladie, mais qui exige d’être payée, et qu’on n’ « - Je préfère que ça soit moi qu’eux. » Il était foutu, il avait tué, il s’était déchainé, sali, corrompu. Les enfants, les innocents d’Olympia, ils pouvaient encore les sauver. Les doigts qui le touchent, il les a baisés tant de fois qu’il en a perdu le compte, il en a léché le sang aussi, il les a sentis sur son corps, il les tient parfois entrelacés, lorsqu’elle s’est endormie et que les fantômes jouent des cymbales dans le crâne de Bass. C’est dur de ne pas se laisser hypnotiser par la musique qu’ils jouent. Par l’effet que Malini a sur lui. Elle excite le pire en lui – tout le monde le sait maintenant. Mais les mois à tenter de la charmer, de l’attirer dans ses rets, au de-là de la tension qui les électrisait a fait son œuvre. Les confessions et les secrets aux visages d’enfant. Ils se serrent les coudes pour être un peu moins déments, ils se tiennent les mains pour marcher au-delà du précipice, apprendre la paix, et s’aimer.  Réparer leurs plaies de baisers et d’un quotidien un peu maladroit, mais sincère à se sentir mieux.

Bass passe ses mains dans les cheveux de Malini, feu follet de caresse, papillons de nuit qui se cognent à ce qui les détruira. Il les glisse dans sa nuque et il semble sur le point de l’attirer à lui pour l’embrasser. Le geste s’interrompt et c’est son front que l’homme pose contre le sien. Il se laisse avoir par sa prétendue douceur, et toutes les cordes qu’il tire en lui. Le souffle court du colosse effleure son oreille, et un instant, sa voix se fait suppliante, derrière le ronronnement frénétique.   « - On pourrait les avoir, tous les deux. On pourrait le faire, ensemble. » Il murmure contre ses cheveux, la voix caressante. Et la tentation de l’inciter à tomber aussi bas que lui, lui revient comme l’odeur de la madeleine pour d’autres. Le rire qu’il a est comme une bulle qui explose dans sa poitrine. « - Qu’est-ce qu’il en savait ? Ils sont morts à cause de lui, à cause de ses idées plus grandes que les hommes. » Bass renverse sa tête en arrière, gardant les bras tendus, les doigts croisés dans la nuque de Malini, il cherche le dieu que voyait Elijah, l’espoir censé le faire tenir debout. Il a l’impression que ses jambes se coupent sous lui.   « - Cela ferait un bel hommage. Il avait le même effet sur moi que Lazare sur eux tu sais ? Il m’a forcé à espionner pour lui. Les garder en vie lui aurait fait plaisir. Qu’est-ce qu’on est censé faire d’eux après ? Ils vont venir, encore et encore.»


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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyJeu 7 Fév - 3:18

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Ils ont le même langage. Celui qu'on susurre quand on perd pied, quand on veut attirer l'autre au bord du gouffre. Ils ont le même regard aussi, la même lueur folle qui danse dans les prunelles, mais pas pour les mêmes raisons. Et surtout, ils ont la même passion dans le corps, la même attirance dévastatrice qui les a vus commettre le pire et se promettre le meilleur. Le monde en ruine a voulu qu'ils trouvent une âme sœur en la personne de l'autre, mais personne n'a précisé si cet amour entre eux devait leur être absolument bénéfique. Ils se guérissent comme ils se torturent, ils se donnent tout et reprennent tout autant, comme s'ils avaient peur parfois d'aller trop loin, alors qu'il n'y a pas de limite à eux. Ça avait commencé comme un jeu et ils l'ont pris trop au sérieux ou pas assez, allez savoir. Et maintenant, elle ne sait plus.
Ce qui pulse dans ses veines lui apparaît parfois impossible à déchiffrer quand il est là, le salvateur est aussi celui qui allume la mèche. Elle aimerait avoir le pouvoir de prédire ce que ses mots auront comme effet sur lui, elle aimerait pouvoir comprendre quand elle doit le soigner et quand elle doit le laisser faire, et l'instant T est un de ces moments. Malini n'était pas à ses côtés quand il a perdu Elias, elle ne l'a pas vu gérer son deuil, elle n'a récolté que les conséquences d'un début de dispute dans la forêt qui a fini contre un arbre. Elle ne sait pas ce dont il a besoin et elle a presque peur de le découvrir. Elle a peur d'apprendre qu'elle ne peut pas l'aider, ce serait pire que tout. Elle n'a pas l'habitude d'être la grande bienfaitrice, Malini. Mais avec lui elle veut le devenir, elle veut toucher les plaies et les refermer juste avec la force de ses sentiments pour lui. Il pourrait lui demander ce qu'il voulait et elle abandonnerait tout, elle s'abandonnerait même. Elle en était là pour lui.

Pouvait-elle seulement lui retirer sa culpabilité ? Non. Elle aimait ça chez lui. Le fait qu'il puisse donner la mort, mais avec conscience. Pas comme elle et les corps entassés dans son sillage. Parfois, elle se déteste de ne rien éprouver à propos de tous ces gens, parfois elle le déteste de réussir à garder cette part d'humanité qui faisait de lui quelqu'un de si vrai. Quand ils se font face, ils ont l'impression d'être les mêmes, mais ils ne le seront jamais aux yeux des autres. Et Malini, elle ne devrait pas s'en faire, mais vivre à Olympia ouvrait en grand ses insécurités. La frustration de ne pas être à la hauteur. On peut vivre avec la crainte des autres dans le regard, mais voir tous les jours le dédain flamber les pupilles, c'est autre chose.
« Bass... » C'est un soupir résigné. Il ne cherche pas des preuves d'amour mais des preuves de mort et la belle est loin d'être insensible. Si c'était ce qu'il voulait... Elle a du mal à rester sur la ligne conductrice qui l'avait menée jusqu'ici, elle a du mal à concentrer ses pensées quand il la tient comme ça, quand ses mains caressent sa peau et jouent avec les dizaines d'émotions qui l'étreignent soudainement. Ils ont tellement à perdre et c'est effrayant. « Tu n'es plus le même homme maintenant. Et tu n'as jamais été comme eux. Espionner des gens... C'est une mesquinerie politique, mais ça ne met pas la vie d'un bébé en danger... » Ses doigts parcourent la taille de son compagnon, aimerait le garder proche, tellement proche qu'elle pourrait simplement fondre en lui et se laisser porter, tellement proche qu'elle pourrait toucher ses pensées et les capturer jusqu'à ce qu'il se sente soulagé. Ces derniers mois, elle a été la cause de ses soucis, maintenant elle aimerait en être la solution, mais c'est nouveau et c'est puissant, et pourtant c'est si vite balayé quand elle tombe dans le piège de leur histoire chaotique. Tout n'est qu'une vague qui s'écrase et se retire, et parfois c'est comme ça qu'ils s'aiment, même si c'est douloureux, même si ce n'est pas le visage de la romance parfaite.

« Oh well... Screw this. » Malini rejette ses cheveux en arrière et le regard qu'elle pose sur le recruteur est brûlant, enfiévré. « Depuis quand je suis la voix de la raison, hein ? » Elle a cédé, parce que c'est comme ça entre eux. Ils ont porté leur masque devant les autres, ils ont dansé autour de l'autre sur la pointe des pieds, ils se sont chéris timidement, mais l'ancienne recruteuse n'a jamais oublié le jeu du premier jour et le sentiment grisant qui l'a accaparée. Ils étaient couverts de sang et ils se sont plus au premier regard et maintenant elle veut ça à nouveau, elle veut qu'ils se rappellent ce dont ils sont capables quand le reste du monde regarde ailleurs.
Lentement, elle se détache de ses bras et fait danser la lame de son couteau juste sous son nez. « Si c'est ce dont tu as besoin, allons trouver ces fils de prêtre attardé et leur ouvrir la porte de l'enfer. »
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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyMer 6 Mar - 20:14


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Est-ce qu’il y avait une chose qu’il désirait plus au monde que jouer à la dinette et au docteur avec Malini ? Se torturer entre les draps, se retrouver dans les plaines, jouer le jeu jusqu’au bout, élever Eli, et la voir s’endormir un livre sur les genoux ? Sentir son regard se poser sur lui, et le sourire qui monte aux lèvres barbues sans qu’il puisse s’en empêcher ? Le loisir de soigner leurs blessures, de se blottir l’un contre l’autre, de se laisser dompter, apprivoiser, panser. Se bâtir l’un sur l’autre, compléter les morceaux brisés, jouer aux puzzles avec leur corps, leurs âmes, leurs gamins et les meubles récupérés des maisons dévastés. Pendant longtemps, Bass avait pensé ne pas mériter ce genre des chimères. Désormais, ce n’était plus le problème, non. Est-ce qu’ils étaient capables de s’accorder ça, au juste ? Il n’y a rien de plus sérieux que Malini et lui dans son monde. C’est la seule chose sérieuse. La seule qui ait du sens, au milieu de la vaste comédie du monde. Dans l’oeil du cyclone, le repos.

Bass secoue lentement la tête. Cela pique. La perspective de… ”- Je ne mettrais jamais un bébé en danger.” Il corrige doucement. S’il pouvait l’éviter, il ne mettrait jamais personne en danger. Mais tuer ou mourir lui colle à la peau, et peut-être qu’il est lâche et pathétique de ne pas réaliser les grands desseins les grands idéaux, les grandes illusions – peut-être qu’il mérite d’avoir survécu jusque là, d’endurer l’apocalypse encore et encore. Peut-être qu’il aime ça - nouvelle égalité des chances.  Elle appelle ça une mesquinerie politique, il appelle ça une trahison, un manque de loyauté, une raison pour perdre la confiance d’autrui. Ce n’est pas une culpabilité, c’est un malaise qui lui plombe l’estomac. La plupart du temps, il l’oublie, puis un jour, au détour d’une parole, son sourire se coince et le syndrome de l’imposteur le prend par surprise. Leur confiance est mal placé. Il ne devrait pas être là. Il a obéit à leur leader sans douter, sans questionner… comme il a appris à obéir à Peyton, et avoir confiance en son jugement à long termes - par ses propres erreurs. Si Elijah avait tort sur une chose, comment pouvait-il avoir raison sur quoi que ce soit d’autre ? La civilisation pêche une fois, elle pêche partout.

Le brasier est allumé, et l’allumette brûle les doigts, les noircit de cendre indélébile. Il aimerait dire non soudain, revenir en arrière, rattrapé, taclé au sol par sa conscience, l’éternelle dernière, l’éternelle en retard, la Cassandre que Bass ne supporte pas d’écouter gueuler dans les abysses. Mais Malini cède, humaine et terrible et il a envie de l’embrasser. Tu parles d’épicer votre relation. Ils n’ont rien à voir avec un vieux couple marié, bien que vous chérissiez ce genre de rêve, dans un coin inavouable de votre esprit. La nuque de Malini est brûlante sous tes doigts, et tu l’attires contre toi avec voracité. Il joint leur lèvre avec force, le couteau froid contre sa poitrine quand il la ramène contre lui, un bras passé autour d’elle. Il met fin au baiser, trop tôt, et son regard se fait perçant, par-dessus l’épaule de la jeune femme, son souffle chaud sur sa peau. « - Ils sont partis. »
Il arque un sourcil, équivoque, plein de promesses. Il ne l’emmène pas dans leur chambre pourtant. Bass fait coulisser son couteau hors de sa gaine à son tour, le gardant contre sa cuisse. C’était grisant. Il se sent peut-être coupable d’aimer ça, le jeu, la chasse, mais il ne laissera sa conscience gâcher la réalité que ce soir. Embrasser Malini, c’est embrasser ce qu’il est lui-même, en bien, en mal. La vérité est qu’Eli vaut bien des morts. Certains jeunes parents se faufilent au restaurant pour espérer une soirée à deux, d’autres partent en chasse humaine. Tant qu’ils s’essuient les pieds en entrant, qu’ils ne ramènent pas le monde réel dans leur ville de papier mâché, les monstres autour du berceau. C’est un cercle vicieux, mais il est réconfortant, il est facile de  s’y retrouver dans ce dédale putride, facile à eux deux. C’est à eux deux.

La pointe rosée de sa langue humecte sa lèvre, avant qu’elle ne disparaisse entre ses dents, le sourire en coin revenu. Il s’écarte, et désigne du bout de la lame en direction de leur départ - un dernier lazare qui traîne, tentant de faire lâcher prise à Hagen, dont les crocs sont plantés dans sa fesse gauche, affamé. “- Gage au perdant ?“ Il espère perdre, au fond. Prouver qu’il y a encore ce que Malini aime au fond de lui, prouver qu’il y a encore ce qu’il aime au fond d’elle. Prouver qu’ils sont égaux, âmes soeurs l’un à l’autre. Ils pourraient leur faire peur à eux deux, couverts de sang et d’adrénaline, épouvantails des alentours d’Olympia, esprits frappeurs, vengeurs.

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MessageSujet: Re: People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass   People break so easily, and so do dreams and hearts | Malini & Bass EmptyDim 7 Avr - 0:29

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Ils sont pour l'un et l'autre comme un premier souffle après un coma.
Ils se redonnent vie, après l'avoir aspirée à l'autre dans une longue routine qui semblait mettre en scène d'autres personnalités d'eux mêmes, et après avoir assisté au spectacle de leur propre existence, ils en reprennent le contrôle. Pour le pire. Le sevrage est inefficace, il n'y a qu'à la voir sauter dans le vide avec lui après un shoot de mauvaise intention. Macaria est prête à ouvrir les portes de son enfer et elle y danse, et elle y tournoie, heureuse dans la mort qu'elle inflige, heureuse dans le néant qui se creuse dans ses émotions, qui met un termes à ces longs mois d'une vie familiale singée.
Mais ce n'est qu'une parenthèse, n'est-ce pas ? Elle cède un peu, pour se remettre sur ses pieds. Du moins, c'est ce dont elle veut se convaincre, c'est l'idée qui germe à l'arrière de son crâne pour lui redonner un peu de vigueur. Ce n'est qu'un petit fix. Après ça, tout ira mieux, après ça, elle reprendra son chemin de guérison talonné de progrès. Et dire qu'elle était sortie du camp avec de si grandes résolutions, ramener son compagnon chez eux, le garder sur le droit chemin. Mais elle tanguait sur ce chemin-là, elle est incapable de rester en place, la Malini. Et elle est incapable de tenir ses promesses. Et ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ?

Il attrape ses mains, puis ses lèvres et finalement, il attrape sa conscience et elle bascule dans une forme de ravissement. C'est grisant de lâcher prise, après tous ces mois à se contrôler, à mesurer chaque pas qu'elle faisait pour ne pas en faire un de travers. L'Indienne comprend les gens qui perdent la raison, qui s'abandonnent complètement. Elle même a frôlé cet état d'inexistence, les pieds sur terre et la tête enfermé dans un délire. La folie a quelque chose de séduisant, parce qu'elle contrôle tout et qu'il n'y a plus de place pour le doute, pour l'indécision, pour les responsabilités et pour la douleur, tous ces mots adultes, tous ces mots terrifiants qui cachent des sentiments plus terribles encore. La folie vole des vies et les défait de leur propriétaire. Elle les libère. Et l'espace de quelques heures, Malini aimerait y goûter, à cette liberté sans conséquences.
Ils pourraient tout abandonner bêtement, s'enfoncer dans les bois et disparaître, retourner sur les routes où personne ne les connaît et où personne ne veut leur coller la misère humaine sur le dos. Mais seuls au monde, même avec l'humanité en déclin,c'est une utopie. Il n'y a jamais de fin à la douleur, juste quelques répits. Elle veut profiter du répit.
Son regard glisse vers le seul sbire de Lazare qui n'a pas réussi à s'enfuir. Les autres courent peut-être, mais ils n'iront pas bien loin. Ils ont pour but d'épier le camp, ils ne rentreraient quand même pas voir leur leader sans plus d'informations ? Autant envoyer un message parlant : les Olympiens ne se laisseront pas faire et les fous furieux qui servent de parents d'adoption à l'enfant convoité ne s'arrêteront qu'à la dernière goutte de sang versée.

Alors lentement, elle se détache, elle s'extrait de cette proximité salvatrice qui la happe pourtant dans ses vieilles mauvaises habitudes. Chaque pas est de mauvais augure et l'ombre projetée sur le sol grossit jusqu'à envelopper le malheureux qui tente de se débattre des prises du chien. D'un sifflement, elle attire l'attention de l'animal qui abandonne sa proie pour rejoindre l'Indienne. Dans sa tentative de fuite précipitée, le sbire de Lazare trébuche et s'effondre aux pieds de celle qui va lui arracher son dernier souffle de vie. « C'est presque trop facile. On dirait que tu me supplies de mettre fin à tes jours. » Elle assène d'abord un violent coup de pied dans le crâne du condamné, puis un second qui arrache des sanglots au croyant. Il a l'air de s'accrocher à des prières, mais il n'y a pas d'entité divine pour le sauver. Il n'y a que celle qui lève la machette pour trancher la jugulaire à portée de lame. Le sang gicle et vient décorer le pantalon de Malini alors qu'elle enjambe sans plus de cérémonie celui qui n'est plus. Elle n'en a que faire de sa dépouille tant pis s'il devient un rôdeur. Elle ne lui fera même pas l'honneur de le délivrer de l'errance.
Dans ce nouveau monde, certains tuent comme ils respirent. C'est la forme ultime de pouvoir. Malini, elle le prend presque comme un devoir. Et quelque part, elle se tient au but qu'elle s'était fixée en quittant Olympia : en prenant cette vie, elle empêche Bass de céder à des pulsions qu'il pourrait regretter un jour. Peut-être qu'elle avait tort, peut-être qu'elle ne se rendait pas compte que son compagnon changeait aussi, qu'il n'était plus du tout celui qui cherchait à s'amender de tous les actes qu'il avait pu commettre. Peut-être que le repenti en lui était mort avec Elijah et qu'il n'aurait plus les mêmes scrupules à signer la fin des autres, même dans l'absolue nécessité. Les pensées qui lui traversent l'esprit coulent aussi dans le regard qu'elle lui retourne et dans le sourire plein de défis qu'elle lui adresse. « Une course comme au bon vieux temps, ça me manque un peu. »
Et comme à leur première rencontre, le bois leur sert de décor. Elle s'enfonce dans les sentiers du parc national, à la recherche de liberté. Le début de la course, c'est le retour du jeu et il n'y a ni règles, ni but prédéfini tout comme il n'y a pas d'épreuves vraiment. Game on.  
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