Fermeture définitive de Influenza ! Better than nothing (Kristie) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Better than nothing (Kristie)

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MessageSujet: Better than nothing (Kristie)   Better than nothing (Kristie) EmptyMer 1 Aoû - 22:40

better than nothing
I'm on fire. There's a burning in my bones and in my eyes. These dreams, they're taking hold, I just need time. Building walls to burn them down. Cannonballs to watch me drown. You've got me lost in here and now. You've got me gone and lost and found. ⠇It's not much, but it's better than nothing


L’ongle du pouce gratte le front, trace la même ligne inlassablement. Il a le bras posé sur le chambrant, et la gueule collée au poignet. Le cadre, une vieille bicoque que l’apocalypse a éventrée et que des survivants ont salement pillé. Un beau prétexte pour se promener. Que dalle au fond du sac, que dalle au fond des poches si ce n’est, ce qu’il s’est permis d’embarquer. Tout juste de quoi faire l’aller-retour à la carrière. Rien de plus, rien de moins. Sauf peut-être quelques cas de conscience bien encombrants qui ont rendu son pas plus lourd et son trajet un peu moins propret. Y a pas de foutues règles, pas de maudites consignes pour accoster le rivage ennemi sans froisser l’égo. Échoué entre son camp et celui de la petite, le cavalier se demande pourquoi il garde cette dégaine de naufragé. Faut dire qu’il commence à être court d’idées. Que ses excuses deviennent de plus en plus improbables. Que ses prétextes libidineux ne semblent même pas altérer l’humeur de la gosse. Cette saleté de gamine qui s’en tire à meilleur compte que lui et qui ne manque pas de le lui rappeler. Ludvig ne compte pas la laisser gagner. Pourtant, il perd dès qu’il fout la semelle là-bas. Pauvre taré pas capable de s’en détacher, qui doit se prouver qu’il en a rien à cirer. Il se demande ce qu’elle en pense. Sans doute rien. Parce qu’il n’y a rien à démontrer, rien à sauver. Rien du tout entre eux qui puissent justifier le harcèlement franchement désolant qu’il entretient. Ça lui casse la tête, ça le rend distrait. Suffisamment pour qu’il se prenne les pieds dans un enchevêtrement de racines au fond du jardin et qu’il se ramasse sur des barbelés. Le bras se fait salement déchiqueter quand il tente de se rattraper. Chapelet d’injures propulsé et dégueulé suffisamment fort pour rameuter un macchabée esseulé.

Trogne qui accuse la rage dévastatrice, traits crispés qui avisent les vieux chiffons emportés qui serviront de bandage provisoire. La hache est retirée du crâne qu'il a sectionné, nettoyée grossièrement puis ramenée à la ceinture. Faudrait qu’il rentre avant de se manger d’autres conneries métalliques, qu’il se débrouille pour désinfecter ce merdier. Mais y a un éclair de folie dans la pupille. Un projet brodé de cruauté qui émerge et qui le fait prendre ultimement le chemin dont il s’est volontairement écarté. Avec beaucoup d’audace, le quadragénaire se faufile parmi les échoppes et quitte finalement les sentiers dédiés au troc – de toute façon, il n’y est plus invité. La carcasse s’avance avec cette confiance dont il semble toujours déborder et ne s'arrête pas pour méditer un instant sur cet acte prémédité. Il se met consciemment en danger en se trouvant là où on ne l'attend pas. La main reste contractée autour du membre abimé, elle appuie contre le textile imbibé et il espère silencieusement que le côté théâtrale soit optimale. Trois coups brutaux contre la porte en bois. Au lieu de devoir propager le boucan devant le perron pour qu’elle daigne sortir, il choisit ce coup-ci, la facilité. Pour parfaire sa petite comédie, l’ensanglanté prend un air tout juste moins assuré, permet à son visage de s’affaisser devant la gravité totalement factice de son futur aveu.

Il jubile intérieurement, le gosse de passé quarante ans. La tester, obtenir sans doute une réaction qui prouvera qu’il n’est pas le seul con à se retrouver piégé dans ce jeu fait d’orgueil et parfois, d’affinité. Pas d’appréhension réelle quand l’interstice la divulgue à peine et qu’il en profite pour bloquer la paroi de son épaule. Bond en avant qui le rapproche abruptement de la silhouette qui n'a eu le temps que de s'esquisser. « Faut qu’on cause. Tu me laisses entrer. » Pas une question, pas vraiment un ordre non plus. Disons qu’il n’attend pas l’invitation. Il la pousse violemment et s’engouffre dans le logis. A peine débarqué, déjà énervé. Le regard s’égare sur l’intérieur, en quête d'un amant peut-être. Rien à signaler. Pour le moment. « Ça va, on se fait pas chier à ce que je vois. » Qu’il commente, toujours agacé de réaliser qu’elle a fait son nid dans ce coin, sans lui. La paume comprime encore le tissu quand il se retourne pour la regarder. Pour l’effet dramatique, le culotté se garde bien de tout révéler. Il préfère se taire, laisser le silence l'obliger à émettre quelques hypothèses. La tension qu'il tente d'instaurer, risque de lui revenir en pleine figure. Et pourtant, comme à son habitude, il fonce sans même penser à tout ce qui pourrait bien foirer.
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MessageSujet: Re: Better than nothing (Kristie)   Better than nothing (Kristie) EmptyDim 5 Aoû - 22:21

Ça tonne sur la lourde et quand elle l'ouvre, la petite se voit forcée de reculer. Le pied qui se faufile par instinct contre le bas de la porte souffre. Il se comprime sous la force que l'intrus met dans son geste parce que la semelle de ses pompes est tout juste assez solide pour l'empêcher de ressentir un dixième des impacts de la vie courante. Putain, qu'elle crache quand le pouce de sa main gauche vient appuyer contre la paume de l'autre. Parce qu'un bras s'appuie contre le mur et que l'autre reste fermement ancré sur ce qui sert de poignée quand quelqu'un se faufile jusque dans son antre. Pas de serrure, pas d'oeil-de-boeuf. Pour savoir qui frappe il faut ouvrir la porte et pour la bloquer, elle n'a que la force de ses muscles trop dessinés en raison d'une couche de graisse inexistante. Mais rares sont les ennemis qui franchissent le seuil ou s'en approchent. Tout se fait dehors. C'est comme une règle que tout le monde connaît sans qu'elle n'est jamais été écrite ni récitée par les chefs. Sûrement parce qu'ils n'ont rien et que leur intérieur, que ce soit celui d'une bicoque de merde comme la sienne ou la toile d'une tente, sont déjà suffisamment pourris pour les ternir davantage par des coups ou des cris. Ils sont toujours à l'extérieur de toute façon. Parce que c'est plus agréable de regarder l'horizon que les quatre murs de bois qui retiennent on ne sait comment un putain de toit qui fuit. Certains se terrent, mais elle. Elle n'est jamais là. Elle a trop subie le manque de lumière pour se l'infliger depuis. Elle n'est jamais là. Jamais. Sauf la nuit, parfois. Sauf aujourd'hui.

Parce que cette saleté de migraine lui ronge encore l'esprit. Parce que trop de cheveux restent dans sa main quand elle serre ses tempes pour la faire disparaître et qu'à force de refouler ses larmes, la boule dans sa gorge lui file la nausée. Putain de calvaire. Putain de remède. Les faux médecins pas plus qualifiés qu'elle parlaient de trois mois d'accalmie et ça en fait à peine plus de deux. Peut-être moins. Peut-être plus. Ça fait longtemps qu'elle a perdu le compte des jours et elle dort tellement ou tellement peu ces derniers temps qu'elle ne sait jamais, quand elle ouvre les yeux et qu'il fait noir, si c'est une nouvelle nuit ou la fin de celle au début de laquelle elle s'est endormie. Monde de merde. Semaine de merde. Et voilà que les rares fois où elle court après le calme celui-ci la rejette. « Qu'est-ce qui te dit que c'est chez moi, hein ? Qu'elle lâche en refermant la porte, en laissant passer la silhouette devant elle sans sourciller, en se sentant comme une putain de présence importune dans sa propre hutte. Mais d'abord qu'est-ce que tu fous ici ? C'est bien la première fois que tu ramènes ta face de lâche jusque-là. » Ce sont des lames qui sortent de sa gueule et un sourire carnassier qui se dessine, avant que son vis-à-vis se retourne et que les prunelles de la gueularde descendent jusqu'à ce bout de tissu qui passe du blanc au vermeille à vue d'oeil. « Putain, mais tu déconnes ? T'es venu crever ici en fait, c'est ça que t'es venu faire, crever dans mon putain de champ de vision ? » Les doigts s'entrelacent puis se faufilent jusque sur sa nuque, avant que son regard accroche sa hachette et que ses mains s'en emparent. « Ça fait combien de temps ? » Qu'elle balance en se cramponnant au manche. « Et puis merde on s'en fout, pose ton bras sur la table, on perd du temps. » Elle désigne la chose bancale qui trône au milieu de la pièce, s'en approche dangereusement. Et son cœur loupe un putain de battement.
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MessageSujet: Re: Better than nothing (Kristie)   Better than nothing (Kristie) EmptyJeu 9 Aoû - 22:59

Y a quelques détails qui alertent la pupille, quelques impressions que l’intuition met en exergue. C’est une question de nuances pour le teint et la posture, des décalages à observer. Un truc qui se digère avec les tripes avant d’être réellement acté. Ludvig ne sait pas trop quoi en faire de ce ressenti, ça cloche et ça gêne. Ça parasite même son plan initial. L’envie se manifeste de recracher sans aucun tact, ce qu’il peut discerner sauf que sa comédie le fauche en plein élan avec une riposte méritée. La langue claque contre les quenottes. « Peut-être parce que t’y es ? C’est quoi cette remarque à la con ? Tu crèches chez les sept nains peut-être, Blanche-Neige ? » Le regard fouille les recoins tandis que le sourire insolent véhicule l’ironie. Bien que ça le rende fébrile qu’elle entortille la réalité pour lui faire croire à la présence d’un colocataire. Foutue gosse qui manipule trop bien l’esprit franchement saccagé du sale type. Suffisamment pour que chaque pique réveille en lui le besoin incommensurable de lui renvoyer chaque coup porté à l'égo.« Elle t’emmerde profond ma gueule de lâche. Y en faut du courage pour supporter ta tronche et ta foutue connerie. » Deux chiens mal dressés qui se mordent le museau jusqu’à couiner. Le norvégien préfère autant ne pas savoir lequel des deux se mettra à japper en premier. Le combat ne fait que débuter et aucun d’eux ne parait être assez frais pour mener la lutte avec beaucoup de dignité. De toute manière, l’emmerdeur ignore lui-même s’il en a un jour possédé. L’arrogance s’entrechoque à celle de l’adversaire. Mais faut avouer que derrière les crocs, y a aussi un arrière-goût de malaise. Peut-être plus du côté de la petite que du sien à bien y regarder.

Il savoure, le salaud, l'inquiétude qui grignote les traits de la gamine et puis l’impulsivité attisée par l'énergie de la dernière chance. Et pendant une poignée de secondes, il amplifie le mystère en parvenant à dégueuler pour de bon, le malaise qu'il a perçu. « Tu peux bien te la fermer, t’as vu ta gueule, toi ? On dirait que t’as passé six jours à gerber. Un camion t’est passé dessus ? A moins que ça soit les mecs de la carrière peut-être ? Y a un prix de groupe en ce moment ? » Le pire, c’est que de le balancer et même seulement de l’envisager, ça lui fout la nausée. Faudrait qu’il arrête de suggérer ce qui lui casse sérieusement les pieds. Les semelles gémissent quand il se met à reculer, instinct de préservation. Faudrait pas qu’elle lui attrape le membre meurtri pour lui sectionner. Ce côté sauvage et fonceur de Kristina, il peut pas dire qu’il ne l’aime pas. Pour le moment, il ne sert pas ses intérêts néanmoins. « Putain, tu vas te calmer. Ça sert à que dalle ton bordel. C'est trop tard. » Quelques pas de plus effectué jusqu’à cogner un élément du mobilier. Il le protège un peu plus vivement son bras blessé. « Lâche-moi la grappe et range cette merde avant de te blesser comme une conne avec. » Comme si elle avait encore besoin de prouver qu’elle savait manier ça. Lui-même le sait pour l’avoir vu s’entrainer et s’améliorer. « Je vais pas rester pour clamser dans ce bouiboui où les clodos s’entassent de toute façon. Puis, je voudrais pas salir ton affreux parquet. » Ton bourru, dédaigneux pour justifier le fait qu’il soit encore là sans possibilité de guérison dans l’immédiat. Quitte à jouer le mensonge, autant y aller à fond, enfoncer les portes déjà entrouvertes. « C’est vraiment comme ça sérieux que tu causes à un mourant ? Je te demande pas de me jeter de l’eau bénite sur la gueule et de réciter une prière mais tu pourrais faire un effort, merde. Sors ton stock, t’as forcément de quoi picoler. » Il est à deux doigts d’ouvrir lui-même les armoires pour se servir de ce qu’il trouve. Cependant, pour l’effet théâtral de la chose, il reste dans son petit coin, à serrer contre sa poitrine, la meurtrissure qui lui vaudra juste quelques points de suture.
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