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MessageSujet: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyMer 4 Juil - 0:45



« we can't help everyone,
but everyone can help someone. »

L’urgence de la situation ne lui permet pas réellement de réfléchir plus amplement, encore moins d’établir divers plans d’action. Elle doit agir, elle a besoin d’aide. Pas elle, pas vraiment. Elle n’est pas concernée de près, pourtant elle est aux premières loges. Le cerveau en ébullition, la chaleur lui coupant le souffle, elle ralentit le rythme tandis que son cœur ne semble plus suivre la cadence. Si, elle crève avant de rejoindre la Mine, ils seront deux emportés par la grande faucheuse, effet papillon. Et, accessoirement, elle ne souhaite pas rendre l’âme dans l’immédiat, pas maintenant alors que son myocarde daigne encore tenir le coup. La peur lui noue l’estomac, l’angoisse l’empêche de respirer. Elle ne peut pas imaginer ou ne serait-ce qu’envisager qu’il quitte ce monde, qu’il disparaisse à tout jamais. Dario Mendoza ne peut pas se volatiliser de la surface de la terre. C’est impossible, elle ne le permet pas. Elle a perdu trop de proches, vécu trop de drames, enduré trop de peine, pour qu’une nouvelle fois le destin s’entête à lui arracher un énième pilier de son existence. Non. Il va vivre parce qu’elle l’a décidé, parce qu’elle ne compte pas abandonner. Peut-être qu’elle se voile la face mais pour une fois, elle se dit que l’espoir fait vivre, c’est d’ailleurs peut-être ce qui la maintient sur pieds encore aujourd’hui. Surprenant connaissant la jeune femme et son cynisme caractéristique, sans même parler de sa tendance au défaitisme. Cette fois, elle compte planer à force d’espérer.

Lorsqu’elle atteint enfin l’entrée du complexe minier, elle n’hésite pas, fonçant tout droit vers le laboratoire du loup solitaire, le laboratoire de Douglas Reed. Il est le seul qui peut l’aider. Il ne va pas apprécier. Mais, elle est prête à le supplier s’il le faut. En tout cas, elle a bien l’intention de faire appel à son bon cœur. Vous savez, cet organe dont il ne semble pas muni et qui pourtant le pousse à la surprotéger sans cesse. Une fois l’embrasure de la porte franchie, elle porte une main à sa poitrine, le regard accrochant la silhouette du scientifique, ses pieds la guidant jusqu’à une chaise branlante non loin. Elle s’y affale le souffle court, la douleur inondant sa cage thoracique. Il lui faut quelques minutes avant de reprendre ses esprits, avant que son myocarde daigne lui accorder un peu de répit, reprenant ses battements réguliers. Elle voit déjà que Douglas s’inquiète et qu’il n’aime pas son silence, encore moins l’état dans lequel elle se trouve actuellement. « J’ai besoin de ton aide. » Enfin, pour le coup, le on est plutôt d’actualité. Elle ne sait pas s’il est judicieux d’évoquer immédiatement le nom de Dario Mendoza, mais elle n’a aucune envie de prendre des gants, ni de passer par quatre chemins. « Je sais que tu ne souhaites plus entendre parler de lui mais, Dario a été blessé. » Elle ne sait pas exactement quel lien unit les deux hommes, elle sait simplement que quelque chose de fort existait entre eux avant d’être complètement réduit à néant. L’animosité entre eux est désormais à son comble mais en l’occurrence, il s’agit d’une question de survie. « Il a été sévèrement griffé, ce n’est franchement pas joli, je crains pour sa vie. » Et, dans le timbre de voix, on peut aisément ressentir la sincérité de ses propos, tout comme l’inquiétude accompagnant cette dernière. Elle est terrifiée même. « Je crois qu’il commence à faire des poussées de fièvre, je ne suis pas certaine qu’il tienne le coup sans médicaments. » Elle ne le demande pas clairement mais par contre le sous-entendu est explicite. La Mine produit des médicaments, des antibiotiques. Ces derniers sont accessibles uniquement par une liste de personnes restreinte. Douglas figure sur cette liste. Douglas est la clef.

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MessageSujet: Re: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyMer 4 Juil - 23:58

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D’ordinaire, les semelles qui claquent, Douglas, il ne les entend même pas. L’ouïe sélectionne parfaitement ce qu’elle désire percevoir et ce qu’elle tend à ignorer par désintérêt. Or les pas de Ryce, il les reconnait, les appréhende. Et ceux-ci ne ressemblent pas à la démarche coutumière, il y a une forme d’empressement qui oblige la chaussure à frapper le sol à un rythme plus élevé, de façon plus désordonnée. La main écarte les ustensiles, le corps se tourne déjà vers l’arrivante qui de toute évidence, parait essoufflée. La chaise bascule quand il se redresse pour l’aviser. Quelques pas pour l’approcher, le regard qui interroge, la main déjà prête à évaluer le degré de gravité. La question grignote le bout des lièvres, il ne la formule pas de peur qu’elle utilise l’oxygène dont elle semble gravement manqué pour lui répondre. Il l’observe ainsi tenter de rattraper son souffle, pose très calmement deux doigts sur son poignet. L’inquiétude creuse de nouvelles rides alors qu’elle balance sa première phrase. La langue se dénoue pour lui répondre quand la suite tombe et le désarçonne. Il s’attend à recevoir le second signal annonciateur d’un malaise, pas l’annonce d’une nouvelle de ce genre. Les sourcils se froncent, les yeux se plantent dans ceux de l’interlocutrice. Il ne l’interrompt pas. Il n’ajoute rien, il la laisse se débattre avec ses propres difficultés et ne la brusque toujours pas quand l’anxiété commence à se manifester. Reed se reprend tout juste à temps, conserve son sang-froid et analyse méthodiquement les priorités. A moins, que ça ne soit que son mécanisme de défense qui érige déjà ses protections autour du mental. Le déni débute ainsi. « On devrait déjà te surveiller, toi. Tu es au bord de la crise. Tu n’aurais pas dû courir comme ça. Tu as perdu la tête ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le fait de se ménager ? » Il balaie la réalité énoncée par la paniquée et s’installe plutôt à ses côtés. « Tu devrais t’allonger. » Il pose son attention sur la cage thoracique de la cardiaque avant de se repasser son récit intérieurement pour en tirer l’essentiel. Dario, blessure, infecté.

Braqué sur sa première impression, il tire la seule conclusion qu'il peut encaisser. La rousse doit exagérer pour l’obliger à se déplacer. Forcément. Il prend l’information avec des pincettes pour ne pas atteindre le même niveau critique d’affolement que son vis-à-vis.« C’est arrivé quand exactement ? Il a de la fièvre depuis combien de temps ? » Qu’il demande finalement très calmement. Trop calmement même. « C’est peut-être simplement passager, le corps réagit pour achever les bactéries. Ce n’est pas forcément négatif. De toute façon, il ne voudra jamais que je l’aide. Il préférera en crever. » Simple constatation qui lui permet, une fois de plus, de se retirer de tout ce chaos émotionnel. « Et il n’est pas question que tu refasses un aller-retour dans cet état. » Affirmation où le ton autoritaire ne tolère pas la moindre riposte. Le regard se plante dans l’iris adverse avec sévérité. « Ils ont sûrement de quoi le soigner à la carrière. Et puis, tu l’as vu au moins avant d’affirmer ça ? D’autres rumeurs du genre ont déjà circulé. » Toujours minimiser, dédramatiser, ça rassure. Il se méfie naturellement, d’autant plus après leur dernier accrochage. Dire que le mineur ne venait que pour s’assurer de sa survie. On ne le reprendra pas à jouer ce maudit rôle une seconde fois. Mais il la connait, il sait qu'elle ne lâchera pas l’histoire, c’est pour ça qu’il préfère clarifier directement la demande derrière l’effroi communiqué. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse exactement ? Que j’aille l’ausculter ? Je ne suis pas médecin. » L’ironie se marque dans l’intonation quand le regard fuit déjà. Peut-être qu’il devrait y aller. Il y a cette petite voix qui lui rappelle qu’il n’arrivera pas à ignorer cet avertissement, qu’il va s’en mordre les doigts si quelque chose se produit et qu’il n’a rien fait pour l’empêcher. Dario, non, il ne veut pas en entendre parler. Mais il ne veut pas non plus que la raison soit son trépas. Cela a quelque chose de réconfortant, de savoir le buté toujours vivant, prêt à lui balancer sa rancœur en plein visage. Tout vaut mieux que le silence, que la totale absence.

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MessageSujet: Re: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyMar 24 Juil - 22:58



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Inspire. Expire. Inspire. Expire. La main posée sur le cœur, tentant d'en calmer les battements affolés, l’attention focalisée sur la voix de Douglas. Pourquoi est-ce que le monde doit toujours s’écrouler autour d’elle ? Il est hors de question qu’elle perde Dario. C’est tout simplement inenvisageable. « Depuis quelques jours. » Au début, la plaie semblait seulement vilaine. Maintenant, le mot "vilain" est un euphémisme. La fièvre s’empare de lui, tout comme les sueurs froides et les hallucinations. Elle voit bien que Reed ne semble pas la croire, pas totalement. C’est vrai qu’elle exagère parfois. Mais, jamais elle ne se permettrait de mentir alors que la vie d’un homme est en jeu, surtout celle de Dario. « Ce n’est pas passager. » La voix est ferme, le ton implacable. Peu importe les vieilles rancœurs, peu importe ce que le chef de zone souhaite ou non, parfois il faut savoir tout bonnement ranger sa fierté au placard. « Je ne peux pas rester ici pendant qu’il rend l’âme. Je ne peux pas attendre et ne rien faire. » Et, certes, elle ne peut guère se permettre un second marathon sous peine de rencontrer elle aussi la grande faucheuse. Ce serait vraiment une mort stupide. En même temps, elle est persuadée que sa mort sera digne d’un cartoon débile. Peut-être qu’une enclume va lui tomber sur la tête. « On parle de la Carrière, Doug. Niveau médecine et médicaments ils sont au stade du moyen-âge. » Elle a raison, il le sait pertinemment. Pour une fois que ses propos sont sensés, il ne peut les nier, à moins d’être d’une mauvaise foi inouïe. Elle serait franchement déçue s’il advenait qu’il ne bouge même pas un petit doigt. Elle comprend qu’on puisse haïr une personne, mais ils étaient proches autrefois. Le passé doit bien valoir quelque chose. « Oui, je l’ai vu. Plusieurs fois. » Elle sent presque le regard accusateur de son mentor la fusiller de part en part. Elle s’en fiche. Elle l’a vu, il va mal, son état empire et elle ne peut rien y faire parce qu’elle n’est pas assez haut placée au sein de cette fichue Mine. « Tu n’es peut-être pas médecin mais tu peux apporter ton aide. » Une petite contribution afin de sauver une vie. Enfin, à l’échelle des règles à ne pas enfreindre au sein du complexe minier, il s’agit plutôt d’une contribution conséquente. « Ecoute, je sais que tu vas surement vouloir m’étrangler mais… » Elle inspire à fond, bloquant sa respiration. Elle appréhende la suite tout de même. À force de subir la présence de la rouquine, il finira tout ridé, Reed, elle en est persuadée. « J’ai volé des médicaments, j’ai trafiqué les stocks. Ils n’ont eu aucun effet. Mais, comme je ne suis qu’une humble assistante, je n’ai pas accès aux antibiotiques périmés depuis des siècles ni à nos nouvelles concoctions supposées enrayer les infections. » Lui, oui. Parce qu’il est le grand manitou des sciences. Le savant de la Mine. Elle, elle n’est qu’un sous-fifre. « Je suis désolée de t’impliquer là-dedans mais… Au moins, viens le voir, je n’en sais rien, mais on ne peut pas ne rien faire. » C’est inconcevable. Elle déteste placer Douglas dans une position aussi délicate en réalité. Elle ne souhaitait pas le mêler à cette pagaille. Mais, question de vie ou mort oblige. Elle aurait pu voler la clef de Douglas, tenter d’échapper aux gardes, de récupérer les médicaments. Trop périlleux cependant. Si, elle avait été prise sur le fait, l’exclusion s’en serait suivi, ça n’aurait pas aidé Dario, bien au contraire. Alors, il n’y a plus que cette issue. Et, si Douglas s’y refuse, elle ne dispose d’aucun plan de secours si ce n’est prier tous les Dieux réunis dans l’espoir d’un rétablissement miracle.

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MessageSujet: Re: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyMar 31 Juil - 21:49

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L’affolement se poursuit, construit de nouveaux remparts autour de Reed. Plus elle s’agite, plus il se butte à une froide relativité tout à fait déplacée. Ses réactions sont d’autant plus violentes qu’il s’agit de son ancien acolyte. De celui qu’il a cru mort il y a quelques temps. Le scientifique préfère s’éviter une nouvelle vague de terreur avant d’obtenir la certitude de la gravité. Quand bien même, Ryce la lui donne, cette certitude, de par ses mots, de par son attitude, il se refuse à la voir. Tout est en accord entre le verbal et le non-verbal. Mais cette congruence, le quadragénaire la rejette par lâcheté. « Quelques jours, c’est toujours probable que ça passe. » Qu’il vient simplifier d’une voix réellement indifférente. Pourtant, une part de lui tente de prendre possession du cœur puis de la cervelle pour le raisonner. Il se coupe de ses émotions plus férocement et cela lui est d’autant plus facile d’omettre la problématique Mendoza que la rouquine se débat avec ses propres ennuis, juste là. Le ton devient un peu plus cassant, la pupille plus sèche et glacée. « Quand tu seras morte, tu ne pourras rien faire de plus non plus. Tu préfères tenter le diable et vérifier cette théorie ? Tu sens à quelle vitesse ton cœur bat en ce moment ? Tu dois prendre quelque chose. Surtout si tu ne te calmes pas dans les minutes qui viennent. Tu veux que je t’assomme pour t’y contraindre, au repos ? » La menace sort froidement. Il soupire, fouille dans une armoire pour préparer les médicaments de la cardiaque. « Arrête de dramatiser. A ma connaissance, la carrière, c’est un lieu de troc, d’échange et ils n’ont pas de médicaments ? Réfléchis deux secondes. » Peut-être que c’est lui qui ne le fait, qui se force à n’anticiper que le scénario le plus ridicule, le plus acceptable. De la panique de la rousse face à un état de faiblesse léger, temporaire.

L’obstiné a le visage collé dans son petit stock quand l'aveu s'amorce. Sans surprise, il relâche tout ce qu’il a dans les mains quand la révélation échoue finalement dans l'oreille, les objets retombent lourdement au fond du tiroir. « Pardon ? Tu as fait quoi ? Mais tu es complètement inconsciente ! Si ça s’apprend, tu sais ce que tu risques ? Dire qu’on s’est échiné pour que tu sois ici, c’est comme ça que tu nous remercies ? En plantant un couteau dans le dos de ceux qui t’ont acceptée ? » La morale balancée, la glace érigée mais toujours cette sale impression au fond de la gorge, de passer à côté du plus important. « Et Dario t’a laissé faire ça ? » Le timbre devient plus fébrile parce que Douglas comprend que l’homme doit être dans un sale état pour accepter de la voir se mettre en danger. De ne même pas l’avoir renvoyée avec les affaires dérobées. Alors que le déni commence à s’émietter, le reclus se raccroche à d’autres excuses pour se voiler la face. « Ils ont leurs propres équipes médicales là-bas, je suppose. » Sourcils froncés, posture raide, il avise la messagère avec beaucoup de sévérité. « Et quoi, je dois regarder la plaie et puis ? Tu sais très bien qu'on ne peut pas prendre discrètement des ressources aussi précieuses, ça se verra. Tout ça pour quelqu’un qui n’a peut-être rien. Surtout qu’il va me dire de ne pas l’approcher. Tu le sais. La dernière fois, il m’a craché dessus parce que j’ai eu le malheur de me présenter à sa porte pour prendre des nouvelles. » Façon nettement plus édulcorée d’expliquer son incursion à la carrière. Il ne parle pas de son altercation avec un des habitants d’Auspex. Pas plus qu’il ne lui explique son comportement, les motivations réelles de cette expédition. Il justifie comme il peut cette hésitation qui n’a finalement que des allures de faiblesse. Il n’arrive pas à se dépeindre le quinquagénaire abimé au point d’en être alité avec des chances de survie amoindries. Il faut qu'elle parvienne à le convaincre et il l'oblige finalement à continuer d'argumenter alors que sa protégée n'a pas le souffle, pas le cœur assez accroché pour s'adonner à un tel exercice de persuasion.
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MessageSujet: Re: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyLun 27 Aoû - 14:53



« we can't help everyone,
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Encore une fois, il est prouvé que Douglas Reed et le total opposé - ou presque - de Ryce Rosenberg, à tel point qu’elle en vient à se demander comment est-ce qu’ils ont bien pu s’attacher l’un à l’autre. Il lui tourne le dos, s’inquiétant pour elle à la place de s’inquiéter pour Dario, tandis qu’il lui prépare ses médicaments. Elle ne sait plus de quelle manière agir afin qu’il daigne l’écouter, l’écouter vraiment. Alors, la révélation concernant ses outrages s’extirpe de ses lèvres sans aucune précaution. Et, peu importe la position délicate dans laquelle elle se retrouve désormais enlisée jusqu’au cou, elle note immédiatement le changement de comportement de son mentor. Pour la première fois depuis son débarquement affolé au sein du laboratoire improvisé, une boule d’appréhension lui noue la gorge, de l’appréhension pour elle-même. Elle encaisse la morale la bouche pincée et l’air d’une gamine en faute rivé au visage. Intérieurement, une partie d’elle se fendille et lui intime que s’il subit déjà cet acte comme une trahison, il ne supportera probablement jamais son statut d’infiltrée et son double-jeu. Il ne lui pardonnera jamais. Cette idée l’effraie sincèrement. Mais, est-ce vraiment le moment d’y accorder autant d’importance ? Non, bien sûr que non. Dario est souffrant, elle ne doit pas penser à elle, le temps est précieux et ne doit pas être gâché inutilement. « Ce n’était pas un couteau dans le dos, c’était juste quelques pilules. » Il s’agit d’une bien piètre excuse, elle le reconnaît. Elle soupire, la main encore sur le cœur, elle a bien du mal à se concentrer sur les battements saccadés de ce dernier. « Je ne songeais pas à trahir la Mine en les volant, je songeais simplement à sauver la vie d’un ami. » Tout est dit. Si, elle avait pu puiser dans les stocks d’Olympia, elle l’aurait fait sans hésiter. Ce n’est pas une question de clan, on parle d’une vie humaine, de la vie d’une personne qui lui est chère.

Le déni de Douglas est évident et Ryce perd patience, s’agite et ce n’est pas conseillé étant donné son état. Elle souffle et tire la grimace. Pourquoi est-ce que rien ne se déroule jamais comme prévu dans ce monde de merde ? Rien que l’espace d’un bref instant, elle aimerait pouvoir arrêter le temps et réfléchir tranquillement. Mais, ce n’est pas possible. Elle doit se montrer convaincante maintenant. « Douglas, je t’en prie, je l’ai vu de mes propres yeux, tu me penses à ce point incapable ? Je ne mens pas concernant la gravité de la situation. Je ne parle pas d’égratignures. C’est sévère et tu devrais être inquiet peu importe la rancœur. » Elle ne sait pas comment le lui prouver, les arguments s’épuisent et s’il ne daigne pas l’aider, constater par lui-même les dégâts, alors elle se débrouillera autrement, sans lui. Franchement, elle a la désagréable sensation d’être confrontée à une statue de marbre dénuée d’émotion. Finalement, elle se redresse et contourne le scientifique à la recherche de ses médicaments, elle a un besoin urgent de vasodilatateur. « Je ne comprends pas ce que ça peut bien te coûter de venir vérifier par toi-même mes propos, si ce n’est quelques minutes de ton précieux temps. S’il passe l’arme à gauche, tu t’en voudras, tu le sais autant que moi. » La vérité pure et dure. Elle le connait assez bien pour savoir que cette mort l’affectera, peut-être même qu’il l’aura sur la conscience. Les mains fouillent dans le tiroir mais les tremblements l’empêchent de lire correctement les étiquettes, elle a le sentiment d’être sur le point de sombrer, la fatigue pesant sur ses épaules, faisant vaciller ses guibolles. Elle n’en peut plus de parler, de s’inquiéter, d’être ici, de se tenir debout, de lutter. La rouquine se rattrape de justesse à l’armoire bancale. Putain de merde, c’en est beaucoup trop pour sa petite santé.

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MessageSujet: Re: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyMar 4 Sep - 0:20

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La propension de Ryce à minimiser les faits durcit davantage les traits du scientifique. Vouloir aider à tout prix une vie pour en sacrifier combien d’autres ? Douglas réagit froidement alors qu’il s’apprête d’ici quelques minutes à mettre toute la réserve au service de son ancien acolyte. Facile de penser en données chiffrées, d’évaluer les statistiques en mettant de côté, une fois de plus, la gravité de la situation. Il balaie la perspective de la rouquine, trouve son raisonnement si simpliste qu’il ne sait même pas quoi répliquer à ça. A moins que ça ne soit que l’acte désespéré et le ton implorant qui ont réussi à disperser sa répartie acide. Reed voit bien qu’elle y croit à son charabia. Ajouté à cela, l'agitation que l'acharnement du mineur provoque en elle. Tout ça finit par l’obliger à arrêter de la contredire. Livide, il l’observe se relever. De plus en plus paniqué par son état à la fois mental que physique, il finit par recevoir ses mots, entendre la réalité. Oui, si Dario venait à en crever, il serait le premier à en être hanté. Et il préfère ne pas s’aventurer sur ce chemin. Il ne se voit pas assumer sa passivité en cas de décès, ignore même comment il pourrait la surmonter. Une douce appréhension émerge dans les tréfonds de sa conscience, le tient éloigné quelques instants du spectacle que son vis-à-vis entretient. Et c'est la presque chute de sa protégée a raison de son obstination. Les mains se calent rapidement contre les épaules de la jeune femme, il la tire sans effort pour la reposer sur son siège avant de s’occuper de lui trouver sa médication. « Bien. D’accord, j’irai le voir. Arrête de te mettre dans cet état, ça ne te réussit pas. » Ton sec alors qu’il déniche finalement ce qu’ils ont convoité. Il lui administre ensuite, garde une paluche sur son épaule et grave durement ses prunelles dans les siennes à la suite. « Mais s’il me fiche à la porte, je ne vais pas m’amuser à démonter ce qui lui sert de maison pour l’ausculter. » Simple remarque, peur tout à fait fondée quand on connait l’énergumène. Néanmoins, s’il se trouve alité et avec trop peu d’énergie pour lutter, il se peut que cette éventualité ne se présente pas. L’idée commence à faire son chemin à l’intérieur et le quadragénaire commence à s’en sentir dépassé. Les émotions surgissent peu à peu, lui offre de quoi contrôler vaguement ce qu’il se déroule ici et maintenant.

Le regard s’arrête et observe d’abord la trentenaire aux prises avec son cœur affolé. « Mais toi, tu me feras le plaisir de rester ici. Je vais te ramener à ton dortoir et t’attacher à ton lit si je le dois pour que tu te ménages. » La paume déserte la carrure adverse, passe sur son propre front. Entre elle au bord de la crise et lui, peut-être à moitié mourant, il est ardu pour le reclus d’évaluer les priorités et de ne pas se disperser. L’apaiser, lui donner de quoi reposer l’esprit, commencer par là. Son problème repose désormais entre les mains de l’ermite après tout. « Je te promets que je ferai ce que je peux. » Et les promesses, il ne les balance jamais à la légère. Un serment qu’il compte honorer juste après être certain qu’elle ne risque elle-même plus rien. « Tu as pu estimer le degré de la fièvre ? Des symptômes particuliers ? Que je sache quoi emporter. » Il s’oriente vers ses étagères, attrape un sac pour embarquer de quoi concocter des remèdes rapides. A toute vitesse, il bascule du déni à l’action. Virage qu’il prend à cent quatre-vingt degrés afin de s’assurer que son camarade ne termine pas sous terre. D’après les dires de la rousse, il y a de quoi le craindre.

Alors qu’il se met à piocher dans du matériel dont il se sert d’ordinaire exclusivement pour le bien de la mine, son propre sermon lui revient. Même pour sauver un ami – comme elle le lui a si bien dit, ils n’ont pas obtenu l'autorisation d’outrepasser leurs droits. Si quelqu’un apprend, le voit, comprend… Ryce serait la première cible, toute désignée. L’ancienne carrière qui dérobe en douce de précieuses ressources. L’iris se pose sur la cardiaque. « Si quelqu’un t’interroge sur ce qu’il manque, dis-lui devenir s’adresser directement à moi, compris ? Feins l’innocence. Mens s’il le faut. » Un souci à la fois mais on ne peut pas être trop vigilant, anticiper excessivement. Le risque zéro n’existant pas, il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a pour couvrir les arrières de la jeune femme, les siens aussi. Puis s’il peut réellement tirer le chef de zone d’une mort certaine, alors, il n’aura rien à regretter. Si ce n’est d’avoir perdu de précieuses minutes à débattre avec sa conscience.
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MessageSujet: Re: (II) ask for help + douglas   (II) ask for help + douglas EmptyMar 18 Sep - 20:15



« we can't help everyone,
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à bout de tout, Ryce se laisse guider par les mains pressant ses épaules, retrouvant sa place initiale sur le tabouret qu’elle vient à peine de quitter. Jusqu’à maintenant, elle ne s’était pas rendue compte à quel point cette histoire l’impactait férocement. Elle est beaucoup trop fragile pour toutes ces conneries inhérentes à l’apocalypse. L’influenza, elle n’aurait pas dû y survivre. Elle joue les fortes têtes, persiste à se prétendre dure à cuir et enfin de compte, elle craque toujours au pire moment, comme maintenant. Le cœur tambourinant contre sa poitrine, une vague de soulagement l’envahit tandis que Douglas daigne finalement capituler et rendre les armes. Le sentiment n’est qu’éphémère alors qu’une pointe de douleur lui vrille la poitrine de part en part. Elle hoche simplement la tête, esquisse un faible sourire en guise de remerciement. Une bataille de remportée, une de plus, s’intime-t-elle tout en s’évertuant à ne guère songer à la suite. Et, si Dario ne s’en sort pas ? Si l’aide de Douglas n’est autre que vaine ? Si elle meurt maintenant, là, sur le sol rocheux du laboratoire improvisé ? Trop de questions cruciales auxquelles elle ne souhaite pas accorder trop d’attention, c’est inutile. Elle ne répond pas tout de suite à Reed, ses lèvres sont scellées par l’inconfort et la mal-être étreignant actuellement son corps. Elle attend sa délivrance, sa nitroglycérine, unique chose capable de la soulager rapidement et son mentor - dont l’inquiétude imprègne ses traits - ne se fait pas prier pour lui administrer cette dernière. Il s’en est fallu de peu, lui susurre une petite voix au creux de sa caboche.

« Je resterai ici. » Qu’elle concède finalement à contre cœur. Mais, elle n’est pas assez stupide - ou suicidaire - pour tenter le diable, elle tient un minimum à la vie. De toute façon, elle est bien trop lessivée pour retourner à Auspex, elle n’est même pas certaine d’atteindre son propre dortoir. « Au-dessus de trente-huit, surement trente-neuf. Il a des hallucinations auditives et oscille entre période d’agitation et de profonde léthargie. La plaie est boursouflée et… C’est vraiment moche. » Il est mal en point, très mal. Rien que d’y songer une nouvelle fois, une boule de peur et d’appréhension lui noue l’estomac. Comme si le fait d’avoir le myocarde qui déraille ne suffisait pas ! Et, les inquiétudes de Douglas l'achèvent peu à peu. Elle n’a pas vraiment envisagé le fait qu’ils puissent être incriminés et par conséquent, sur la sellette. « Mentir, faire semblant, jouer à l’autruche. Compris. » Énième hochement de tête. Mentir, elle connaît. Feindre, elle sait y faire. Son quotidien se résume plus ou moins à ça : feindre l’innocence, mentir parce qu’il le faut. Tristement pitoyable quand on y pense. « Merci, Douglas. » Il prend énormément de risques, elle en a conscience plus que jamais. Il ne devrait pas autant se mouiller pour elle ou pour Dario, pourtant il s’y risque. Elle lui est reconnaissante, sincèrement. Charlie, Dario, Douglas, ils sont sa famille, elle ne veut pas les perdre, elle ne le peut pas. Qu’est-ce qu’elle deviendrait sans eux ? Pas grand-chose. Elle n’est même pas persuadée de vouloir envisager de continuer sans ces derniers, à quoi bon ?

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