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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex    (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex  EmptyDim 24 Juin - 23:50


What goes around comes around
Nothing like a punch in the face to remind you you don't want to die | Fin avril 2018 | Wy-lex
Autant Wyatt rechigne à descendre de sa monture, autant sa monte est lâche et distraite. Il tente l’oreille pour guetter les rôdeurs, mais sa posture est trop raide et trop molle à la fois, courbaturée. Il dodeline presque sur sa monture. Wyatt pousse son cheval entre ses jambes entre ses jambes, et il évite les branches lorsqu’il passe une zone plus boisée, baissant un peu la tête, inclinant le buste. Il dodeline presque sur sa monture. Les rênes lâches, il revient au ranch par un long détour. Il sait très bien où il a placé Eli de garde à cette heure-ci, il sait qu’en revenant de la carrière, soleil couchant dans le dos et sourire aux lèvres, il aurait du être accueilli par sa petite sœur. A la place, la boucle est longue et paresseuse, rallongeant de plusieurs kilomètres, mais sa monture retrouve le chemin de l’écurie d’elle-même. Wyatt n’est plus vraiment a même de penser. Bullet le pitbull qui trottine aux pieds de sa monture lui sert de boussole, de guide contre vents et marées ; les grognements qui indiquent l’odeur de la mort le pousse à faire dévier son cheval de quelques centaines de mètres et lorsque les signes joyeux l’aiguillent vers des gardes, il se contente de détourner le regard, les saluant d’un grognement peu engageant. A sa selle, le lapin chassé pour Bullet – l’excuse officielle de sa sortie. Il ne cache pas qu’il se rend à la carrière ( ce serait une très mauvaise idée, et il en a trop bavé, il a trop sacrifié pour ce ranch, pour sa tête de mule de leader pour tolérer ne serait-ce qu’un murmure à propos de sa traîtrise. Il ne trahira pas Abel. Jamais, ce n’est pas dans sa nature ).

Ce n’est qu’arrivé à l’entrée d’une des écuries que Wyatt daigne se glisser au sol, après avoir traversé la vallée à cheval. C’est un gémissement véritable, de douleur qui lui échappe lorsque ses boots crottées touchent le sol. Le cavalier se rattrape à sa selle et reprend son souffle un moment, le front contre le cuir bien entretenu. Mieux entretenu que le reste de ses fringues. Ou du ranch. Il a vu la mort de près, même s’il n’est pas prêt à l’admettre.  Les fantômes frappent fort, lorsqu’on est acculés dans un coin désert, alors que le reste du camp vaquent à ses affaires. Sans même savoir que vous êtes là. Partir seul sur les routes est une façon de disparaître, de risquer de plus jamais être retrouvé sinon au détour d’une horde. Le trajet entre la carrière et le ranch est coutumier, et Wyatt n’est pas sans défense, il ne l’est plus depuis l’enfance. Mais justement. Il a laissé derrière lui un passé qui, vermine, refuse de mourir. Il reprend la rêne et referme dessus des doigts ensanglantés, gantés à moitié dans ses mitaines de tir à l’arc, au cuir usé et rapiécé. Il entraîne lentement sa monture dans l’allée de l’écurie, à la recherche de son box et un bras passé par-dessus son encolure. Amalia et Ryan. Figures du passé qui l’ont cueilli en pleine face. Wyatt sent l’agacement, la rage sourde poindre en lui. Il n’a pas à s’excuser d’être flic, d’avoir fait ce qu’il fallait. De leur avoir menti, d’avoir trahi la jeune Lake, de l’avoir manipulée, elle ou les autres. Ils ont perdu le droit de se plaindre le jour où ils ont enfreint la loi, et Wyatt tient encore à la justice, à l’application presque biblique des lois. Mais l’apocalypse a ses ironies et c’est la taupe qui finit massacrée par les criminels, les pierres jetées au visage et les chiens qui hurlent à la curie.

Il renifle et passe un main devant son nez, laissant une traînée de sang sur dans sa barbe et sur son poignet. Il s'en était déjà pris une d'Abel il y a deux semaines, et voilà qu'on lui rouvrait la gueule avec beaucoup moins d'autorité. Cela allait finir par laisser des traces - et autant Wyatt arborait bien avec les marques d'abus de son enfance, autant il était trop vieux pour accepter de nouvelles cicatrices. « - Reste ici. » Il commande à Bullet d’un ton las, alors que le chien commence à vadrouiller, comme attiré par quelqu’un ou quelque chose. Le visage de Wyatt est trop contusionné pour penser à autre chose que le whisky échangé par Dolly caché sous son lit. Il tire un peu plus le rebord de casquette vers son visage pour cacher les marques de coups sur son visage et regarde par terre tandis, qu’une fois dans la stalle, il ôte selle, carquois et arc de sa monture, grognant sous l’effort avant de laisser le tout au sol avec plus ou moins de délicatesse. Il engueulerait n’importe qui de ne pas prendre soin des affaires. Mais il n’en a rien à foutre là.
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MessageSujet: Re: (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex    (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex  EmptyMar 26 Juin - 20:58


fin avril 2018
« what goes around comes around »
Alexandra doit bien l'admettre, elle n'est jamais montée sur un cheval que ce soit avant l'Influenza et même après. Pourtant, cela faisait des années qu'elle était au ranch des Rhodes. Jusqu'à présent, la jeune femme empruntait toujours un véhicule. Seule, elle prenait une moto pour aller plus vite et aussi parce que c'était plus simple à cacher. Accompagnée, ils montaient dans une voiture. Aujourd'hui, la grande brune avait décidé de prendre un cheval pour traverser la forêt qui se trouvait derrière les écuries. Au début, elle n'était pas du tout sereine car il fallait l'avouer elle et les animaux ça n'avait jamais fait bon ménage. Encore aujourd'hui, Alex se souvient de Kiki, ce foutu clebs, qui après avoir cassé sa laisse, s'était jeté sous les roues d'une camionnette. D'un côté, avec un prénom pareil, on comprend pourquoi il s'est suicidé ! Ajoutons à cela que sa maîtresse voulait absolument la poursuivre en justice pour homicide volontaire sur son toutou adoré, ce qui a bien fait rire les flics. Certes, la texane n'a pas eu sa paie, mais au moins, elle n'a pas eu de procès. Depuis ce jour, elle évite d'être en contact avec un animal. Juste par mesure de précaution. Mais Comanche, son gentil étalon noir, a su la réconcilier avec les bêtes. Il est très calme et patient. *Dorénavant, je ferais mes sorties plus souvent avec un cheval.* Surtout lorsqu'il sera question de missions de reconnaissance car l'animal était moins bruyant qu'une moto et plus rapide qu'à pied. Bref, la demoiselle était charmée par son nouvel allié qui s'est montré très utile durant leur vadrouille. Son instinct de survie était aussi développé que celui d'Alex et à eux deux ils formaient une très belle équipe.

Après avoir constaté que la route était sans danger pour l'équipe de ravitaillement qui la précédait, Mae a donc décidé de rentrer au ranch. On n'avait plus besoin de ses services et elle n'avait aucune raison de s'attarder à l'extérieur. Ce genre de mission était très apprécié de l'éclaireuse, simple et sans accroc. Ils n'ont pas subi d'attaques. D'ailleurs, comment elle aurait fait à cheval si des rôdeurs les auraient attaqués ou un groupe de tarés ? C'était une question dont elle ignorait la réponse pour l'instant. Heureusement, rien de cela s'est produit. Sur le chemin du retour, Comanche était au trot et lorsqu'ils ont passé la tour de guet qui se trouvait dans la forêt, Alexandra lui a accordé un galop dans le pâturage. *La prochaine fois, il faudra que je pense à attacher mes cheveux.* A cause du vent, ses longs cheveux bruns s'étaient emmêlés et ce soir, elle va devoir passer des heures à enlever tout les nœuds.

A quelques mètres d'une des écuries, Alexandra tira sur les rênes et l'animal ralentit l'allure jusqu'à s'arrêter devant l'entrée. Un chien se mit à aboyer de joie en sortant de l'établissement et Alexandra le reconnu aussitôt. C'était Bullet, le chien de Wyatt. « Hey l Bullet ! Comment vas-tu mon gros ? » Lança-t-elle en descendant du cheval. Une fois à terre, elle s'accroupie pour gratter la tête du pitbull. Ses cuisses étaient douloureuses à cause de sa journée sur le cheval. N'oublions pas que c'était sa première fois à cheval et qu'elle n'a donc pas l'habitude des chevauchés. Grâce au ciel, elle marchait un peu prêt correctement, cela lui évitera les moqueries de ses petits camarades tout à l'heure.

Une fois qu'il a eu son câlin, Bullet retourna auprès de son maître. Wyatt se trouvait dans l'écurie lui aussi, il se tenait à l'écart, silencieux. Les sourcils d'Alexandra se froncèrent lorsque ses yeux noirs se posèrent sur lui. Il se tenait bizarrement et elle voyait bien qu'il cherchait à se cacher derrière sa casquette. « Tiens, tu es là. Tu as passé une bonne journée ? »  Après avoir mit Comanche dans son box qui se trouvait à quelques pas de l'homme, Alex se tourna vers ce dernier en attendant une réaction de sa part. Elle l'entendait respirer difficilement. Inquiète, elle s'approcha. « Wyatt ? Qu'est-ce qu.. » Une fois arrivée à bonne distance, Alex vit enfin ce qu'il cherchait à tout prix à cacher. Et de l'inquiétude, elle passa à la colère. « Putain ! Il t'est arrivé quoi !? Ou as-tu traîné ?! » Elle était à présent devant lui. Délicatement, elle retira sa casquette pour mieux voir l'étendu des dégâts. L'éclaireuse n'était pas comme ça avec tout le monde. Il faut dire qu'elle avait très peu d'amis. Avant l'épidémie, elle n'avait déjà pas beaucoup. D'un côté, avec son fichu caractère, il n'y avait pas beaucoup de personnes qui l'appréciaient la petite Alexandra. Et elle se méfiait de tout le monde. Rare était ceux qui arrivaient à la tolérer et dont elle pouvait faire confiance. Wyatt faisait partie de ces gens avec qui elle s'entendait suffisamment bien pour le considérer comme un ami. Ils avaient un passif en commun. Avant l'invasion de zombies, ils s'étaient connus à deux époques importantes de leur vie. Tout d'abord, à l'orphelinat et ensuite quand Alex était escorte et Wyatt jouait la taupe dans les cartels de la drogue. Malgré, qu'il l'avait abandonné deux fois sans un "au revoir", Alexandra a su lui pardonner. Bien sûr, après l'avoir engueulé, juste pour la forme. Aujourd'hui, tout ça c'était derrière eux. Il était le chef de la sécurité et elle était l'éclaireuse des Crimson Riders.
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex    (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex  EmptySam 14 Juil - 12:20


What goes around comes around
Nothing like a punch in the face to remind you you don't want to die | Fin avril 2018 | Wy-lex


Le fracas du cuir et des étriers sur le sol indiffère profondément Wyatt qui referme lentement la porte de la stalle. Elle est lourde quand on a passé la journée en selle, elle est d’autant plus lourde quand on a passé la journée en selle et qu’on s’est battu entre temps, mais il grogne à peine un avertissement sourd quand il entend quelqu’un s’approcher. Il n’y avait jamais un endroit désert au ranch. Jamais un endroit où avoir la paix. Le cavalier en était conscient, puisqu’il passait trop de temps à tomber sur des cavaliers ayant chercher un peu d’intimité, loin du regard des gardes que Wyatt disposait comme des pions, dans un maillage de plus en plus serré au fil des mois. Le ranch, malgré son étendue, ses champs et ses chevaux avait toujours été un endroit où il était beaucoup trop facile de tomber sur quelqu’un à tout bout de champ – et Wyatt en profitait pour vérifier que tout le monde était vu par quelqu’un d’autre à toute heure du jour et de la nuit, depuis les derniers… incidents. Rentrer son hongre, expédier les soins juste assez pour ne pas invoquer les fantômes des deux frères Rhodes, et claquer la porte du camping-car derrière. Entrer, sortir, pas vu, pas pris.

Au niveau du pire, il demande la seconde. Ce n’est pas Eli, c’est une chance, mais Alex demeure difficile à éviter. Disons qu’il ne peut pas lui dire d’aller pelleter du crottin ailleurs s’il y était, et qu’il a des remords à la rabrouer sans pitié. Ils ont une histoire en commun, et c’est l’histoire qui fait mal à regarder, son passé auquel il a du mal à penser. Avec Alex, il ne sait pas ce qui peut lui tomber dessus – il compte l’ignorer, mais … « - Ouais, pas vu Rhodes. » se contente-t-il de répondre avec une reniflement, lui tournant encore le dos. En r’tard, en r’tard, il a rendez-vous que’que part, traduisent ses gestes, plus brusques que rapides avec les douleurs des ecchymoses. C’est rare qu’il soit aussi peu loquace, rare aussi qu’il ne sourit pas à tout le monde, le sourire plein de gouaille et les yeux pétillants. Il l’évite, clairement et tout aussi clairement, elle ne tombe pas dans le panneau, est sur lui en un instant.

Il expire lourdement, vidant sa poitrine de l’air coincé depuis le début de la chevauchée. Wyatt se redresse et se mord l’intérieur de la joue, le regard partant ailleurs. Sur le cheval qui sort, la tête, les sons qui résonne à l’extérieur de l’écurie, n’importe quoi sauf le regard bleu et inquisiteur qui examine ses traits battus. L’arcade était ouverte, encore sanguinolente malgré qu’il se la soit essuyé plusieurs fois durant le trajet, et il s’était visiblement pris au moins un poing dans la gueule, dans la bouche ; la lèvre inférieure, ordinairement charnue, est gonflée et rouge. « - Quoi, tu veux un baiser peut-être ? » La meilleure défense, c’est l’humour, il détourne la tête, fuyant. Le ton narquois tombe largement à plat et il récupère sa casquette et l’enfonce sur son crâne, comme si cela suffisait à dissimuler quelque chose. Rejeter des enfants orphelins a tendance à les rendre encore plus démolis pourtant, et Wyatt a l’habitude des coups depuis… depuis trop longtemps. C’est facile pour lui d’enchaîner, comme il enchaînait face à l’institutrice, face au coach de boxe, face à la dame des services sociaux. Il hausse les épaules et répond, négligeant, tandis qu’il essuie ses mains sur son jean au bout du rouleau. « - J’ai été à la carrière, j’y ai retrouvé une paire de vieilles connaissances… » Il lui jette un regard éloquent, vif. Elle serait la seule ici à comprendre de quoi il parle d’un léger signe de tête. Il renifle à nouveau, et porte ses doigts à son nez comme s’il avait peur de pisser le sang – mais ça a l’air d’aller de ce côté-là au moins. « - Tu vois ce que je veux dire. » ajoute le chef de la sécurité, un ton plus bas, morne.

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MessageSujet: Re: (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex    (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex  EmptyMar 17 Juil - 21:59


fin avril 2018
« what goes around comes around »
Alexandra avait dès lors oublié l'existence de son cheval. Installé dans son box, ce dernier attendait qu'on lui retire sa selle et son filet. Malheureusement pour lui, il allait devoir attendre un moment, puisque la jeune femme avait d'autres chats à fouetter. Elle pourrait bien évidemment lui enlever tous son attirail, car un soigneur avait eu la bonté de lui montrer les bases avant de partir pour son expédition. Or, la cavalière craignait que Wyatt prenne la poudre d'escampette si elle le quittait des yeux. Toutefois, en l'observant attentivement, elle se rendit compte que vu l'état de l'homme, il ne risquait pas d'aller très loin s'il essayait de lui faire faux bond. Et de toute façon, elle savait très bien où il allait se réfugier. Mais, Alex préférait tout de même garder un œil sur le chef de la sécurité et demander à la première personne qu'elle croisera de s'occuper de Comanche. Pour l'heure, toute son attention se focalisa sur l'individu devant elle.

« Tu te sentirais bien con si je te répondais oui. » Répliqua-t-elle à sa plaisanterie. Il y avait dans sa voix une petite pointe d'ironie, mais aucune once de méchanceté. « Plus sérieusement, tu me fais penser à un morveux qui boude parce qu'on vient de lui prendre sa sucette. Ta casquette ne peut pas te cacher entièrement. Regarde toi ! Tu as le dos courbé et tu tiens à peine sur tes jambes. N'importe qui aurait pu remarquer ta pitoyable allure. » Fit-elle remarquer lorsque Wyatt récupéra aussi sec sa casquette et l'enfonça sur sa tête. Son attitude arracha à Alex un soupir d'exaspération. En même temps, elle secoua légèrement sa tête pour marquer sa désapprobation. Néanmoins, dans son regard, il y avait principalement de l'inquiétude. Certes, elle n'était peut-être pas médecin, mais il n'avait pas l'air mourant. Cependant, ce dont l'éclaireuse était sûre, c'était que Wooding allait refuser d'aller voir sagement le toubib. « Ma caravane est plus proche que la tienne. Si tu veux vraiment que personne te voit, il vaudrait mieux que tu viennes chez moi. J'ai un peu de matos pour désinfecter et faire quelques points de sutures. Par contre, je ne sais pas faire pour des côtes cassées et des hémorragies internes ou je ne sais trop quoi d'autres. A moins que tu saches ce genre de truc, je te conseille d'aller voir le toubib après. » Même à ses oreilles, ses conseils sonnaient faux. Non que la jeune femme ne le pensait pas, mais plutôt parce qu'elle aurait réagi comme lui si elle était dans sa situation. Leur enfance n'était pas la même que pour les autres. Elle avait perdu sa mère à l'âge de six ans et qui plus est d'une façon qu'un enfant ne devrait jamais avoir à vivre. Bien que sa vie n'était pas stable avec une mère qui se droguait et se prostituait, elle savait que sa mère l'aimait et cet amour, on lui avait arraché brutalement. Avant l'épidémie, il lui arrivait d'espérer secrètement croiser l'assassin de sa mère pour se venger. Il a fallu attendre l'invasion de zombies pour qu'Alexandra puisse obtenir justice. Elle l'avait croisé après ses six mois dans l'appartement. Il était à l'agonie, mais bien vivant et elle a fait venir des walker dans son abri pour le voir se faire bouffer et l'entendre hurler. Tout ça pour dire que lorsqu'elle avait rencontré Wyatt, Alex avait accepté de l'aider à démanteler un réseau de drogues. C'était une façon d'honorer la mémoire de sa génitrice.

En parlant de trafic de stupéfiants, l'ancien flic fit allusion à de vieilles connaissances rencontrées à la carrière. Alexandra comprit immédiatement de quoi il parlait. Elle baissa la voix pour que lui seul puisse l'entendre. Simple mesure de précaution, puisqu'ils étaient seuls dans l'écurie. « Il y en a à la carrière ?! Combien ? Tu sais si d'autres personnes sont au courant ? » Certainement pas, comme personne, à part Wyatt et un autre type au ranch, était au courant qu'elle était escorte girl dans sa vie d'avant. Certains pensaient dur comme fer que l'épidémie avait permis une remise à zéro. Se devait être le cas pour quelques rares survivants. En revanche, d'autres restaient des malfrats et ils profitaient justement du fait qu'il n'y avait plus de gouvernement pour faire ce qu'ils voulaient sans être inquiété.

L'endroit n'était pas approprié pour avoir ce genre de conversation. De ce fait, Mae décida à cet instant qu'il était temps pour eux d'aller à son camping-car. « Allons ailleurs, je n'aime pas parler de ça dans un endroit public. On ne sait jamais qui peut nous surprendre. Tu me raconteras tout pendant que je te soigne. Et pas la peine de faire ton grincheux. Je ne te laisse pas le choix. » Elle passa son bras sous l'aisselle du barbu pour l'aider à se déplacer. « Dis donc, l'apocalypse ne t'as pas fait perdre des kilos en trop à toi. Il faudrait peut-être penser à faire un régime. » Par rapport à d'autres hommes, Wyatt n'était pas très grand et à côté d'Alexandra, il ressemblait à Grincheux, le nain toujours fâché. Alors qu'au niveau du poids, il devait avoir vingt kilos au minimum de plus qu'elle. Cependant, elle fit de son mieux pour entraîner son ami jusqu'à sa petite maison sur roue, tout en leur évitant de croiser du monde. Une fois arrivée, elle fit entrer l'homme à l'intérieur et stoppa une jeune fille qui passa non loin pour l'informer qu'il fallait s'occuper de Comanche. Puis sans attendre de réaction de la part de la demoiselle, Alex rentra chez elle. Une fois à l'intérieur, elle chercha sa boite contenant compresses, alcool, aiguilles et fils dans le rangement au-dessus de la petite dînette. Enfin, elle s'installa sur la banquette à côté du blessé et lui retira son couvre-chef. « Maintenant raconte-moi tout. » Lui dit-elle tout en imbibant une compresse d'alcool.
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex    (I) What goes around comes around | Wyatt & Alex  EmptyJeu 4 Oct - 21:32


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Nothing like a punch in the face to remind you you don't want to die | Fin avril 2018 | Wy-lex

Il perd sa crédibilité, sa dignité et toutes les maigres onces d’autorité qu’il avait eu un jour sur Alex de minutes en minutes. Une bonne chance que ce soit elle qui le voit dans cet état quand même. Elle le connaît mieux que d’autres au ranch, elle connaît les deux facettes de sa vie dont le reste des cavaliers n’a pas idée. Le flic infiltré dégouté de lui-même, le gamin orphelin qui ne pleure plus que dans son sommeil. Il a un autre rapport avec elle que de la simple autorité, et c’est bien pour cela qu’elle ne l’écoute pas, qu’elle ne va pas voir dans un autre champ s’il y est, qu’il résiste que pour la forme à son inquiétude. Il y a des histoires trop entremêlées pour ne pas faire de doigts d’honneur à Dieu quand ils vous les remettent sur votre route.  « - Le toubib, je l’encule » prononce Wyatt du même ton qu’il proposait plus tôt d’embrasser Alexandra. Il supporte à peine que Eli ou Vlad s’occupent de lui.

Wyatt ferme les yeux et accuse le coup de la description particulièrement vivante qu’elle dresse de lui. Il ne l’a pas volé. Il s’est fait tabasser par une hystérique hispanique sur les dents, dont il fait le double en largueur. C’est déjà particulièrement insultant en soi, il ne tient pas à ce que tout le ranch le sache. « - A l’intérieur. » obtempère-t-il à mi-voix, tirant sur les poils de sa barbe comme s’ils pouvaient cacher son expression et pousser à l’instant. Il ne tient pas à rester planter là les bras ballants et le sang dégoulinant sur la paille. Il tient encore moins à exposer les secrets qui les lie à leurs voisins. Ce n’est pas que les cavaliers, entre tous, en auraient quelque chose à foutre, mais Wyatt oui. « - Les chevaux. » rappelle le chef de la sécurité, et cette fois l’autorité naturelle revient dans sa voix, rappelant le premier commandement de la vallée : les chevaux avant les cavaliers. Et certainement avant le chef de la sécurité incapable de se défendre contre une fille maigrichonne et désarmée. Lui n’avait pas mérité soins et foins.

Il secoue la tête, mi-las, mi-amusé de sa réplique. Ils ont tous maigri avec huit ans de disette et de survie – lui aussi. Peut-être même plus que d’autres, à devoir partager ses rations avec Bullet fréquemment. La graisse a fondu sur les muscles qu’il exerce un peu trop souvent, maintenant qu’on ne lui laisse poser son cul derrière un bureau que les trente secondes avant les nouvelles conneries. Wyatt lui jette un coup d’œil, l’observant de haut en bas, peu appréciateur et fait la moue. Surtout en la regardant vers le haut, puisque la jeune femme le dépasse de bien une tête, mais cela n’empêche pas l’homme de la regarder, peu impressionné. « - Et tu devrais faire plus de pompes. On serai poursuivi par des rôdeurs, mon cul serait un snack. » Il s’étrangle dans un rire et se redresse tant bien que mal, étirant ses épaules courbaturées par la tension qu’il y a mise. Il se défait de son étreinte quand ils arrivent en vue de sa caravane, et il monte les marches seuls, le pas lourd. Il roule des yeux simplement à son aide – il n’y a rien de plus suspect que voir Wyatt soutenu pour marcher. Ils ne forment pas vraiment un duo discret.

La porte de la caravane se referme sur eux, et Wyatt n’attend pas l’invitation d’Alexandra pour se laisser retomber sur une chaise, étendant ses jambes avec un soupire de soulagement. Il rejette sa tête en arrière laissant 1) le vertige crisper un instant ses traits 2) la casquette de fortune retombe au sol dans un bruit morne, dévoilant les débuts d’ecchymoses et de sang séché qui marbrent son visage. Cela faisait un bien fou d’être assis sans avoir à subir les mouvements de balancier du canassons qui vous filent la nausée. « Normalement, je devrais être mort, mais j'ai jamais été aussi heureux d'être vierge. » Par vierge, il entend : vierge d’un foutu vagin. Il est très loin d’être chaste, en pensée comme en actes. Il murmure dans sa barbe, plus pour lui-même qu’autre chose. S’il avait réellement baisé Lake, ou pire s’il l’avait mise enceinte avant de l’abandonner, il serait bel et bien mort. Et il se serait sans doute laissé tuer, perclus par la culpabilité et le dégoût.
Il se frotte la barbe, les yeux fixés dans le vide. Il se remémore les questions d’Alexandra, leurs souvenirs communs. L’écœurement qui revient à la surface du marécage. « - Amalia. » Il vide sa poitrine de l’air qu’elle contient et continue, sans émotion véritable. « - Elle est à la carrière.  Ryan, à Olympia. Cet enfoiré s’est racheté une conscience apparemment, mais elle… » Il encaisse les soins de Alexandra, sans y trouver du réconfort. Maintenant qu’il parle, qu’il rouvre le chapitre qu’il pensait clôt, il ne peut plus s’arrêter. Il n’y qu’à elle qu’il peut dire ça. Vladimir lui racontait les horreurs qu’il voyait, mais Wyatt ne supporterait pas de raconter celles qu’il a commises. « - Je suppose que si elle a survécu, c’est qu’elle ne doit pas être seule. C’est un rat. Membre d’un gang de biker, ils dealaient, des armes et de la drogue. Ryan a fait sauté ma couverture juste avant l’apocalypse. Il m’a vendu à Amalia qui a découvert que je lui avais menti tout du long. Elle pense que j’ai tué son mec. Et que… »  Il a un rire qu’il le fait grimacer, saigner sa lèvre, et livre un regard pensif, troublé à Alexandra. « - Disons que je me suis rapproché d’une gamine pour gagner sa confiance. J’ai brisé le cœur de sa protégée. » La vérité c’est qu’il se sent coupable, malgré le regard appuyé qui lui jette ; Jésus, Marie-Madelaine ; ils savaient qu’il y avait pire dans la vie. Il n’a pas répliqué. Il s’est fait tabassé par une crow-eater de gang mexicain qu’il pouvait mettre sur son épaule pour lui foutre une fessée. Et c’est lui qui a le visage en sang et des bleus sous l’encre des tatouages. Il s’est à peine défendu.  « - Elle veut se venger. »

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