Fermeture définitive de Influenza ! when shit hits the fan (lenny) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you

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 when shit hits the fan (lenny)

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MessageSujet: when shit hits the fan (lenny)   when shit hits the fan (lenny) EmptyMar 7 Aoû - 20:45


Depuis plusieurs semaines, les températures ne grimpent plus. Elles ne redescendent pas non plus. Le soleil brûle, l'air assèche et étouffe.  Les gens, les animaux, les plantes. Danielle n'a pas vu les poules depuis quelques jours ; elles restent dans le poulailler, à l'ombre, couvent leurs œufs. Elles sortent, évidemment, pour attraper des vers et des insectes, les mouches qui prolifèrent, les épluchures de fruits et de légumes qu'on leur jette, mais elles ne tardent jamais. Comme les olympiens, en fait. Pour la plupart, ils sont résignés à rester dans le confort de leurs bicoques, les volets baissés ou les rideaux tirés. Ils sont assez peu nombreux, ceux qui bravent imprudemment la chaleur, et quand ils sont trop aventureux, ils finissent à l'infirmerie où on les dispute bien gentiment. Olympia se réveille dans la fin de l'après-midi, dans la fraîcheur de la soirée, quand le soleil disparaît derrière les barricades de la ville et ne laisse derrière lui qu'un ciel plein d'aquarelles. Elle sort un peu avant, Danielle, avec sa bouteille d'eau glacée et son chapeau de paille plein de trous. Elle a des coups de soleil sur les épaules, de ce jour maudit où elle ramassait concombres et pastèques dans l'arrière potager, et des traces rouges sur le nez et les joues qui font ressortir un petit peu ses tâches de rousseurs. Elle est exténuée par son travail, par l'antiviral, par la chaleur, mais elle ne s'arrête pas. Les autres filles non plus. Leur travail leur tient trop à cœur, et elles se sentent bien trop responsables envers les habitants pour l'arrêter. C'est en partie pour cette raison que Danielle n'est pas au mieux de sa forme, ces derniers temps.

Depuis quelques semaines, elle a remarqué que le niveau des cuves d'eau destinées au potager descendent atrocement vite, et avec la chaleur, les plantes commencent à se dessécher. Evidemment pas toutes. Les fruits et légumes de saison prospèrent, et Danielle a déjà prévu de mettre en conserve plusieurs kilos de tomates et de pêches pour en profiter le plus longtemps possible. Ce ne sont pas ceux-là qui l'inquiètent, mais plutôt les semis censés assurer les mois prochains, les jeunes poussent qui stoppées maintenant dans leurs croissances ne donneront rien au cours de l'automne ou au début de l'hiver. Elle aimerait avoir les conseils de son grand-père, à ce moment-là, ne serait-ce que pour savoir quoi faire pour minimiser la casse, mais il de lui reste de lui qu'un carnet qui ne mentionne jamais ce genre de choses. Et il y a aucun moyen de savoir s'il pleuvra dans les jours prochains pour rattraper les dégâts...

Ce soir-là, vers dix-neuf heures, elle a les doigts dans la terre, et constate à nouveau à quel point les nouveaux plants sont secs et fragiles. Elle soupire bruyamment, cette fois, et d'un coup se redresse pour jeter un œil à ses collègues. « Je vais rentrer pour ce soir, je commencerai plus tôt demain, » lâche l'agricultrice (si l'on peut l'appeler ainsi) désemparée, avant de ne quitter les abords de la serre avec son plant de chou dans les mains.

C'est dans sa salopette de travail et avec son chapeau de paille qu'elle s'aventure dans les ruelles de la ville qui s'éveille, qu'elle scrute les visages qu'elle rencontre avec un léger sourire de courtoisie. Un peu de sueur commence à perler sur son front, qu'elle ne sait si elle la doit à sa condition ou à la chaleur qui pourtant se retire. Quelques minutes d'introspection plus tard, elle est devant la porte de Lenny Weaver. Une connaissance, quelques atomes crochus, mais pas réellement d'histoire. Elle la connait de vue, surtout, et parce qu'elle participe parfois au conseil de la ville. C'est ainsi qu'elle sait qu'il s'agit exactement de la personne qu'il lui faut. Danielle s'avance, ses mains barbouillées de terre, si sèche qu'on dirait juste de la poussière, son plant de choux minuscule dans le creux de sa paume. Elle toque à la porte de sa main libre, et attend qu'on vienne patiemment lui ouvrir, imaginant la jeune femme chez elle, si non en "patrouille" dans le quartier.

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MessageSujet: Re: when shit hits the fan (lenny)   when shit hits the fan (lenny) EmptyVen 10 Aoû - 17:00



dagni lenny
«when shit hits the fan»
+ août 2018.

Le soleil ne laissait de répit à personne. Malgré ses douzes années passées au Texas, Lenny n’était toujours pas habituée à la chaleur écrasante de l’été. De plus, si avant elle pouvait se réfugier dans les nombreuses boutiques climatisées où la température ne dépassait jamais les vingts degrés, ce n’était plus le cas à présent. Il n’y avait pas moyen d’échapper à la chaleur et à ce soleil de plomb ; on ne pouvait qu’attendre que la nuit tombe pour profiter de la fraîcheur ou attendre la prochaine pluie. Seule la peau de Lenny semblait s’habituer au soleil ; à force d’être en extérieur, celle-ci prenait rapidement une teinte plus foncée, révélant sur les bras de la jeune femme des tâches de rousseurs dont elle ignorait l’existence, semblables à celle qu’elle avait plusieurs fois vues sur le visage de son frère. Ce n’était pas à Aspen qu’elle aurait pu avoir un tel bronzage ㅡ qui frôlait parfois la brûlure tant le soleil était impitoyable.
Arpenter les rues d’Olympia relevait presque de la torture, à cette période de l’année. Rien de pire que de patrouiller sans pouvoir fuir se mettre à l’ombre. Heureusement, c’était assez calme. Personne n’était assez fou pour braver la chaleur inutilement, chacun se calfeutrant à l’intérieur derrière des volets fermés pour ne pas laisser entrer la chaleur. Olympia avait presque des allures de ville fantôme lorsque les températures atteignaient leur maximum.

L’heure de la relève était l’heure de délivrance. Lenny n’avait qu’une hâte : courir retrouver l’ombre et se débarrasser de ses vêtements trempés de sueur comme de celle qui perlait sur son front. Elle ne tarda pas trop longtemps, d’ailleurs et les autres non plus. Personne n’avait envie de rester des heures plantés comme un piquet en plein soleil, même pour une discussion des plus agréables. Chacun se dépêchait de rentrer chez eux, souhaitant bonne chance aux suivants.
De plus, Lenny avait des tas de choses qui lui trottaient en tête. Son frère, tout d’abord ㅡ le petit miracle. Elle n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée que celui-ci soit si proche à présent et qu’elle puisse le voir presque autant qu’elle le voulait. Elle ne savait pas trop comment agir pour autant ; tant d’années s’étaient écoulées, ils n’étaient plus les mêmes personnes et même si les liens du sang étaient forts, il ne faisait pas tout. Et s’ils étaient devenus des personnes totalement différentes, incapable de s’entendre ? Elle ne préférait ne pas trop y penser, mais cela tournait dans un coin de sa tête. Le chemin jusqu’à chez elle passa extrêmement vite, trop perdue dans des réflexions pour prêter attention; connaissant par coeur le chemin jusqu’à sa maison.

Toc, toc, toc. ㅡ Les petits coups secs frappés contre le bois de la porte tirèrent Lenny de ses pensées. Cela faisait une bonne demie heure qu’elle était rentrée, mais avait quand même l’impression d’être là depuis à peine cinq minutes. Elle retira sa chemise pour rester en débardeur ; il faisait, de toute façon, beaucoup trop chaud pour la supporter plus longtemps et se dirigea vers la porte pour ne pas faire attendre quiconque venait lui rendre visite. « Danielle ? » Elle marqua une petite pause, observant rapidement la cultivatrice, cherchant ce qui pouvait bien l’amener à frapper à sa porte. Elle ne la connaissait pas beaucoup, Dagni. Elles avaient déjà échangés quelques paroles, mais jamais au point de se considérer proches. Sa présence sur le pas de sa porte n’était donc pas habituelle, ni prévue. Lenny se reprit rapidement. Pas question de laisser son invitée surprise attendre des heures sur le seuil, surtout sous une chaleur pareille. Il ne faisait qu’à peine plus frais à l’intérieur, mais elles seraient à l’ombre. « Entre, vas-y. Tu veux à boire peut-être ? » La jeune femme se décala pour la laisser entrer et alla lui servir un verre d’eau sans même attendre de réponses.

Lenny lui tendit le verre plein. « Elle n’est pas très fraîche, désolée. » S’excusa-t-elle avec un bref sourire. « Mais il paraît que c’est meilleur de boire de l’eau à température ambiante, de toute façon. » Elle avait toujours entendu ça ㅡ mais en plein coeur de l’été, Lenny n’aurait pas dit non à un grand verre d’eau glacé. Elle se servit elle aussi un verre et se retourna vers Dagni. « Qu’est-ce qui t’amène ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Tout en parlant, Lenny rangea un peu la pièce principale, pour lui donner un air moins désordonnée que d’habitude.
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