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 all hell breaks loose (nour)

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Billie Trager
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MessageSujet: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyMer 14 Mar - 14:52


nour billie
« all hell breaks loose »
septembre 2017

C'est dans un sursaut que Billie se réveille, couteau à la main, le cœur battant à toute vitesse, menaçant d'exploser dans sa poitrine, quelques perles de sueurs perlant sur son front. Les yeux écarquillés, elle entend vaguement quelqu'un la rassurer à côté d'elle, une voix familière qui tente de la ramener vers la réalité. Le cauchemar s'estompe et ses yeux s'éveillent enfin au monde environnant. Douloureux réveil dans une réalité qu'elle souhaiterait effacer. Sa respiration se calme tandis qu'on lui fait lâcher son arme. Tout ça pour constater qu'elle s'est blessée, quelques fines lacérations dessinant des entailles peu profondes au creux de sa main droite qui tenait l'arme. Elle se laisse soigner, aveugle et sourde, physiquement présente, l'âme à mille lieues d'ici, l'esprit embrumé. Elle ne saurait dire depuis combien de temps elle croupie dans les sous terrains de la Mine. Pas plus de deux jours sans doute. Incapable de remonter à la surface et d'affronter la situation, Billie s'était murée dans le silence, essayant vainement de ne pas s'endormir, consciente que les cauchemars la submergerait. Consciente que ses vieux démons referaient surface. Pire encore, elle pouvait distinguer avec une clarté effrayante, les visages des hommes, femmes et enfants qu'elle avait abandonné aux portes de la Mine. Hantée par cette vision, Billie n'était pas encore capable de comprendre la décision d'Anita. A supposer qu'elle la comprendrait un jour. Pour l'instant, elle menait encore une lutte sans merci dans sa tête et cette petite guerre ne s'arrêterait pas d'elle-même du jour au lendemain.

Alors qu'une nouveau jour se lève dans ce monde chaotique, Billie choisi de laisser la froideur et l'agitation relative de la Mine pour rejoindre la surface et sentir le timide soleil sur sa peau. Elle respire à pleins poumons, comme découvrant pour la première fois la terre, son oxygène et ses sons. Son regard s’accommode difficilement au changement de luminosité. Protégeant ses yeux de la vive lumière à l'aide de son bras, elle prend conscience des dégâts causés par la tempête. Le sol recouvert de détritus en tout genre, certains provenant de maisons, des arbres déracinés. Et des bouts de chair humaines éparpillées, des cadavres ambulants à qui il manque des bouts de corps entier. Un massacre. Un carnage. Refermant les yeux quelques instants, elle sent des larmes couler le long de ses joues, venir se noyer dans son cou. Elle les essuie d'un revers de main, affrontant à nouveau la réalité qui lui saute au visage. Le constat est amer, douloureux. Un pas après l'autre, Billie arpente les environs. Comme un fantôme, elle passe à côté d'hommes et de femmes sans les voir, sans leur prêter aucune attention. Elle s'enfonce en avant, passe sur le domaine de la Carrière sans même s'en rendre compte. Il n'y a plus rien pour distinguer les deux camps, finalement tous les deux réduit à des champs de bataille. Des champs de morts. Bientôt, elle arrive sur ce qu'il reste du marché d'antan. Un lieu d'échanges, de partage et toujours bruyant. Un lieu de vie. Aujourd'hui, c'est un silence pesant qui l'accueille. Un silence seulement brisé par les plaintes des blessés et des mourants. Stoppée net par le souvenir vivace d'une vie vécue il y a des années, elle se perd dans une contemplation aveugle, se rappelant douloureusement le sable chaud, l'air saturée par la chaleur. Rien à voir avec le spectacle actuel. L'Irak est loin, un vague souvenir qui s'accroche. Et pourtant, le Texas ressemble aujourd'hui au désert. Elle y sent la même odeur de mort. S'accrochant à son courage et à sa volonté, Billie avance, le regard fixe, l'ouïe aux aguets. Son attention est retenue par une jeune femme assise sur un tabouret qui a miraculeusement survécu. Son visage lui semble familier pourtant elle est certaine de ne pas la connaître. Attirée, elle s'arrête devant son atelier de fortune, la regardant recoudre un homme qui grimace de douleurs. Billie, elle, ne lâche pas la jeune femme des yeux. Paniquée, dégoûtée par la tâche, elle semble sur le point de lâcher l'affaire, de tout envoyer valser. Pire encore, Billie peut affirmer sans mal qu'elle ne sait pas s'y prendre. « Vous êtes sûre de savoir ce que vous faites ? » Sa propre voix l'étonne, elle qui n'avait pas prononcé un mot depuis la catastrophe. Rouillée, un peu rocailleuse, elle se racle la gorge, cherchant à faire revenir son timbre naturel.
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyMar 27 Mar - 4:11

C'est la fin du monde. Encore. Pas de rôdeurs cette-fois (c'est déjà ça), mais une tempête qui les fait se cacher, se mettre à l'abri pour éviter de se retrouver emporter ou assommer par l'un des trop nombreux débris qu'il y a et qui volent plus au moins sans faire de distinction entre le vivant et le non-vivant. Nour a l'impression que cela dure depuis des heures, qu'ils sont enfermés depuis une éternité et qu'avec le bruit que ça fait, il ne va plus rien avoir lorsque cela va s'arrêter. Si cela s'arrête. Elle ne pense pas que cela va s'arrêter. Elle ne fait pas la fière en ce moment peu importe à quel point on essaie de lui changer les idées. Puis, le vent se fait moins fort, moins menaçant et c'est calme. Très calme. On sort, elle suit quelques minutes après lorsqu'elle est sûre qu'il n'y a pas de piège.
Pas de Dorothy, de Toto ni la moindre trace du monde d'Oz. Aucune route de brique jaunes, de décor très coloré, de souliers rubis, de château vert (surtout ce point, elle est sûre qu'elle se sentirait mille fois plus protégée dans une haute tour avec une douve et des crocodiles dans l'eau entourant les murailles, sans oublier les chevaliers) ou de gentille fée. Qu'une tornade (ou ouragan, elle s'en sait rien, elle sait juste qu'il vente) et rien d'autre. Bref, c'est la merde.
Juste des dégâts et encore plus de dégâts. Des blessés et encore plus de blessés. Elle a très envie de retourner se cacher en attendant que le tout soit un peu plus arrangé, que le pire soit ramassé. Au moment où elle se tourne pour y aller, on la prend par le bras. « Tu sais coudre, non ? Je t'ai vu. » qu'une jeune femme lui demande, jeune femme qui s'y connait en soins de toutes sortes. « Oui... un peu. » Elle ne pense pas être experte, elle sait coudre juste assez pour être capable d'arranger ses chaussons de danse (enfin, quand elle en mettait), arranger ses costumes rapidement... et depuis l'épidémie, pour rafistoler des bouts de tissus divers ensemble.  Elle ne fait pas de très jolis points. « C'est suffisant, je te montre. » Et la docteure ou infirmière ou elle ne sait quoi l'amène et elle n'a pas trop le choix. Elle se dit qu'elle doit bien se rendre utile d'une manière ou d'une autre.
La jeune femme lui montre comment faire : désinfecter l'aiguille avec du feu, tremper le fil dans l'alcool et s'assurer de garder ses mains propres le plus possibles; c'est-à-dire avec de l'eau bien chaude et du savon alias comment rendre sa peau super sèche... mais elle se dit qu'elle risque d'être obligée de le faire tout de même si elle partage son appréhension. Elle se tait donc et se contente de pâlir au fur et à mesure des explications qui lui sont données. Elle a la nausée lorsqu'elle comprend, en retard, que c'est elle qui va devoir recoudre la peau de quelques personnes et non pas seulement assister. « J'sais pas si je vais être capable. » qu'elle dit. « Fais de ton mieux. » et l'autre s'éloigne s'occuper de blessé plus grave sûrement.
Elle se retourne vers un homme, presque plus pâle que lui et fait ce qu'on lui a dit de faire pour essayer d'être la plus stérile possible. « Désolée... » qu'elle dit au blessé. Elle lui donne une branche entourée d'un tissu pour qu'il morde dedans et elle se met à la tâche. Elle ne pense pas tenir très longtemps, elle fait des grimaces, elle crie (c'est elle qui aurait besoin d'une branche dans la bouche) et ferme les yeux. Elle se dit qu'à ce rythme, elle va s'évanouir.
Une brune s'approche d'elle et lui demande si elle sait ce qu'elle fait. « Non. » Le blessé lui lance un regard qui veut clairement dire qu'il ne sait pas s'il veut continuer de se faire recoudre, il devait déjà s'en douter avec les réactions qu'elle a, mais il vient d'avoir confirmation. « C'est pas comme du tissu. » Elle ne s'attendait pas à cela. Ce qui n'est pas très pensé de sa part, mais elle n'est pas du genre à beaucoup penser. « Tu sais comment ? » Ou comment déléguer à la première venue. Qui lui dit quelque chose, mais son cerveau est encore moins en état de fonctionner qu'à l'habitude.
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyMer 4 Avr - 19:57


nour billie
« all hell breaks loose »
septembre 2017

Elle ricane, entre nervosité, fatigue et moquerie. L'assurance lui revient en même temps que sa voix. Bientôt, elle serait au maximum de ses capacités. Comme si rien ne s'était passé. Comme si tout allait bien. Sauf que tout va mal. Tout autour, des blessés, des corps sans vie et une zone complètement dévastée. La Carrière et son grand marché ne ressemble plus à grand chose. Tout comme la peau de cette homme si la jeune femme persiste à vouloir le recoudre comme on recoud une chaussette. Elle croise les bras, fatiguée par cette sortie, par tout ce désarroi qui lui vrille le regard. Pas certaine d'avoir bien envie de s'arrêter, de se poser et d'aider son prochain. Pourtant, c'est exactement ce qui la mise dans cet état. Cet élan d'amitié, cette envie d'aider, de sauver. Elle n'avait pas pu les sauver tous ces cadavres qui jonchent le sol, qu'on ramasse à la petite cuillère. Elle se sent coupable Billie et détourne les yeux sur le sol, mélange de boue et de sang. Partout la mort, comme une ombre qui la suit. Elle ferme ses paupières, essayant de se concentrer sur sa respiration, de ne pas laisser les fantômes du passé l'étreindre. Bientôt, le brouhaha alentour se fait lointain, comme un vieux souvenir douloureux, un cauchemar qui s'estompe. Elle est brutalement ramenée vers la réalité par la voix de la jeune femme qui l'interpelle directement. Une supplication qui fait soupirer Billie tandis que son regard s'ouvre sur ce visage qui lui semble si familier. « Ouais. » lâche-t-elle de but en blanc, avec un franc parler peut-être trop violent. Elle ne sait pas, ne sait plus. Elle n'a pas l'impression que cette voix lui appartient. Trop caverneuse, trop râpeuse. « Pousse toi. » Elle prend la place de l'infirmière de pacotille, récupérant au passage ses outils de torture. L'homme n'a pas l'air de se détendre, le regard fixé sur Billie qui soupir. « J'étais dans les Marines. » Ça veut tout et rien dire mais ça a l'air de le détendre. Elle se concentre, tâtant la peau à vif de l'homme et passant son fil dans sa chair sans un avertissement. La surprise passée, il se détend tandis que Billie ne prend pas de gants. Elle n'a pas le temps pour la douceur. A tout moment, quelque chose pourrait leur tomber dessus. « Faut pas avoir peur. Faut y aller plus dur et plus vite, ça n'a rien de délicat. Pas comme le tissu. » Elle s'adresse directement à la jeune femme sans pourtant lever les yeux de sa tâche. Elle grimace, concentrée, ses mains se tâchant du rouge sang de l'homme. « Le prochain sera pour toi. » Elle ne compte pas faire tout le boulot. De toute façon, elle ne sera pas ici bien longtemps. Tôt ou tard, Billie va disparaître.
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyJeu 19 Avr - 2:40

Le post tempête vient juste de commencer et Nour n'est déjà plus capable de le supporter. Déjà qu'elle peine à s'habituer à la nouvelle normalité, là, quand tout est encore plus catastrophique, c'est impossible. Elle préfère comme c'est d'habitude. Ça fait bizarre qu'elle se dise ça. La catastrophe naturelle aura au moins amener cela... lui faire un pu plus apprécier le avant. C'est mieux que rien. Ça ne veut pas dire qu'elle est adaptée. Loin de là, juste que c'est moins (bien moins) pire que ce qui est en train de se passer. Il faut prendre en compte que son avis est sûrement biaisé (ou pas, la situation est loin d'être parfaite pour la majorité des personnes) parce qu'elle doit recoudre un type.
Ce qui est une très mauvaise idée comme elle ne sait pas trop quoi faire et que ce n'est pas comme du tissu. Ce qu'elle vient de confier à une brune... qui sait comment. Alléluia ! Problème réglé. Elle peut s'en laver les mains et les laver pour de vrai avec le sang qui a coulé sur ces dernières avec le peu de points qu'elle a pu faire.
Dans son état, elle ne fait pas attention au ton que la nouvelle arrivée prend. De toute façon, tout le monde doit être dans un drôle d'état... et elle est trop contente de ne pas avoir à continuer pour s'en faire avec une question de ton. Elle se pousse avec joie, lui laissant toute la place. Elle ne part pas, se disant qu'elle pouvait au moins essayer de regarder. Elle prend la main de l'homme, qu'il serre et elle fait pareil, à se demander qui va se faire recoudre vu l'état dans lequel elle est. Elle ferme les yeux à demi, regarde plus au moins. Ce qui n'est pas surprenant.
Elle l'écoute malgré tout et hausse les sourcils.Il doit sûrement se dire qu'il est délicat, encore plus que le tissu. Tout du moins, plus sensitif. « Oh non, ça va. Tu fais ça très bien. » lui assure-t-elle. Elle n'est pas obligée de lui laisser faire ce qu'elle vient de tenter. Elle peut essayer de trouver autre chose de moins compliqué à faire. Se cacher par exemple, elle est certaine que cela est dans ses capacités... quoique pas du tout utile.
Elle se dit que ce n'est pas le bon moment pour se montrer égoiste, elle peut continuer de l'être plus tard. Ou bien ramasser les dégâts. Il faut bien commencer à un moment ou à un autre. « J'vais aller ramasser les dégâts pour faire de l'espace. » C'est une bonne raison pour ne pas continuer, non ? « J'ai rongé mes ongles, alors je pourrais pas me les casser. » Une autre très bonne raison, elle a pensé à tout (non), elle s'en est souvenue en le disant. C'est sorti sans qu'elle n'y pense.
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyMar 24 Avr - 16:11


nour billie
« all hell breaks loose »
septembre 2017

C'est à se demander ce que la jeune femme fait ici. Elle n'a clairement pas sa place avec son regard angoissé, ses mains tremblante et sa voix mal assurée. Quelque chose cloche. Tout cloche, idiote. Elle sourit malgré elle, doit paraître à moitié folle aux yeux de ceux qui l'observe. Concentrée sur sa tâche, malgré son sourire énigmatique, Billie ne tremble pas, ne rate aucun de ses points. Elle sait ce qu'elle fait. Peut-être pas au point de fermer les yeux et de laisser ses mains faire tout le travail mais presque. A croire que recoudre un homme c'est comme le vélo. Une vielle habitude dont on ne se débarrasse jamais, un automatisme ancré dans ses gênes. Tant mieux pour ce type. Billie lui a peut-être sauvé la vie. Ou du moins lui a-t-elle évité de sacrés ennuis de santé, des complications inutiles et beaucoup de douleur. C'est toujours ça de pris. Elle observe quelques seconde la tête de l'homme, son regard virant vers les mains liés du blessé et de son ex-soignante. Tout ne va pas si mal. Elle soupire en finissant son travail, attentive aux moindres signes qui pourraient indiquer que l'homme est en souffrance. « C'est bon. » Le ton est toujours détaché, comme si Billie n'était pas vraiment là. Il n'y a aucun soulagement, aucune joie dans sa voix. Elle repose ses instruments de torture dans un tintement de métal avant de s'éponger le front, déposant quelques gouttes de sang sur sa peau blanche. « Si vous ressentez une quelconque douleur ou si ça suinte, trouvez un médecin. » Ou quelqu'un avec des compétences suffisantes pour vous réparez ça. Il examine sa blessure devenue cicatrice et marmonne des paroles de remerciements qu'il adresse à Billie avant de s'éloigner. Elle regarde du côté de l'apprentie infirmière et, sans prendre la peine de se rincer les mains, se lève pour se planter devant elle. « Sérieusement ? » Elle doit rêver. Sinon pourquoi cette jeune femme tournerait le dos à une situation critique ? « Tu peux me dire ce que tu fous ici ? » Elle hausse le ton, sans doute un peu trop. Déjà, quelques regards se tournent vers la scénette mais Billie les ignore, trop agacée par le comportement puéril de la jeune femme. « Fallait passer ton chemin si t'es pas capable de soulager ces gens. » Depuis la fin du monde on manque de tout mais surtout de personnes compétentes. De personnes qui ne se font pas la malle à la première difficulté. Elle sonde le visage de l'inconnue, cherche à capter son regard fuyant. « T'as de la famille à la Mine ? » Elle percute Billie. Ce visage lui ait beaucoup trop familier.
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyJeu 3 Mai - 23:23

La jeune femme continue de coudre l'homme, sans broncher, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Nour ne sait pas trop si elle est plus dégoûtée parce qu'elle voit ou si le sentiment d'admiration qu'elle ressent dépasse son dégoût. C'est fascinant à regarder, mais elle continue de trouver ce qu'elle fait très peu agréable à voir. Elle ne veut même pas imaginer la douleur que le type doit ressentir. Il semble être au bord de l'évanouissement, elle se dit que cela serait sûrement mieux pour lui si cela lui arrivait. Elle ne sait combien de temps plus tard, trop longtemps elle en est sûre, la brune a terminé. Elle regarde ce qu'elle a fait un peu plus attentivement, elle détourne très vite ses yeux, n'étant pas si intéressée que cela au final, elle commence à avoir la nausée.
Elle laisse l'homme partir, détend sa main et parle de ce qu'elle a l'intention de faire... qui ne plait pas à la jeune femme. Elle hoche la tête, elle est sérieuse. Elle ne pense pas qu'elle a un air qui indique qu'elle blague. Son air doit sûrement dire qu'elle a envie de vomir en réalité. Par contre, elle peut répondre à son autre... question ? Elle ne la connait même pas, pouquoi elle s'en préoccupe ? « J'vomis pas. » C'est le cas. Elle n'est pas en train de vomir, c'est bien non ? Quelque chose lui dit que cela ne répond pas à sa question. Elle ne sait pas plus ce quelle fout là qu'elle hein. Elle n'a pas vraiment décidé à être ici. « On m'a obligé. » Ce qui est vrai. Elle tourne la tête des deux côtés, essaie de voir si elle ne trouve pas la personne responsable de sa venue, mais, naturellement, elle ne la voit pas dans le chaos ambiant. « Juste parce que je sais coudre un peu... mais c'est loin de mes chaussons de ballet. » Elle préfère préciser, juste au cas. Elle ne sait pas quel au cas par contre.
Le sujet change ensuite, heureusement. « J'ai une grande sœur. » qu'elle confirme. « Elle est arrivée à la mine un peu après l'attaque au centre-commercial. » Lui donner un peu plus de précision peut être utile. Surtout pour essayer de changer le sujet à propos de sa présence ici. Elle n'a aucune honte à utiliser sa sœur de cette façon aussi. À présent qu'elle est à la mine, qu'elles se voient bien moins, elle doit bien le faire d'une manière ou d'une autre. Elle l'a aidé à rester en vie jusqu'ici, elle peut sûrement continuer de le faire juste par sa présence pas très lointaine.
« Tu la connais ? » Sûrement si elle lui a posé cette question, mais elle continue de changer la conversation vers quelque chose qui ne parle pas de sa capacité à survivre (bien faible).
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyDim 6 Mai - 18:20


nour billie
« all hell breaks loose »
septembre 2017

Sourcils froncés, mains sur les hanches, elle cherche à savoir si la jeune femme devant elle est sérieuse ou non. Billie en est presque déstabilisée. Sa répartie n'a aucun sens. Encore heureux qu'elle ne se soit pas mise à vomir ! Manquerait plus que ça pour parfaire le tableau des horreurs. Cette femme n'a définitivement rien à faire ici. En témoigne son regard fuyant, dégoûté. Billie roule des yeux, exaspérée au possible par cette réponse. Obligée. « Tu sais pas dire non ? » Elle aurait pu achever cet homme en le recousant mal, infecter sa plaie d'une manière ou d'une autre. Mais tout ça n'avait certainement pas traverser l'esprit de l'ancienne danseuse. « Plus que loin même. » On collait n'importe qui au travail de la chair. En jetant un œil autour d'elle, Billie se demande combien de ces supposés soigneurs ont de réelles capacités ? Combien ont fait de la médecine ? Même pas la moitié. Elle soupire à nouveau, fatiguée, agacée. Plus rien ne tournait rond dans ce bas monde. Même après presque huit ans de galères, les gens restaient les mêmes incapables. Personne ne souhaite réellement se salir les mains. On préfère regarder crever son voisin. Une bouche en moins à nourrir. L'humanité est tombée bien bas. Plus bas que quiconque aurait pu l'imaginer. Pourtant, tout autour, on essaie de sauver ceux qui peuvent l'être, de guérir des blessures de la chair. Il y a peut-être encore un peu d'espoir. Mais pour l'heure, Billie n'en voit aucun. L'âme blessée, l'esprit embrumé, elle erre au milieu d'hommes et de femmes qui pourraient mourir demain. Elle-même pourrait mourir demain. Et il n'y aurait personne pour la pleurer. Personne pour se souvenir.

Son regard retrouve celui de la jeune femme et elle met enfin un nom sur ce visage. La ressemblance est désormais plus que frappante et elle n'a aucun mal à associer les deux sœurs dans son esprit. « Nour, c'est ça ? » Elle l'a connaît sans la connaître, se souvient de son nom pour en avoir parlé une ou deux fois avec son aînée. Une sœur qui n'a absolument rien à voir avec la jeune femme fébrile qui se tient devant elle. « Ouais, je la connais un peu. » Pas si bien que ça mais assez pour savoir qu'elle a plus de forces que la petite Nour. Elle l'examine, cherchant à déterminer où est-ce que la ressemblance physique s'arrête ? C'est, sans aucun doute, dans le mental que tout se joue. « Comment ça se fait que t'as fini ici ? » Elle sait bien qu'Anita sélectionne largement la population qui entre à la Mine. Elle sait pertinemment que le sésame est offert à ceux qui se rendent réellement utile. Nour est-elle à ce point insignifiante ? Difficile à dire, même si la jeune femme avait réussi à l'agacer en un temps record. Même si ses talents d'infirmière étaient à revoir.
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MessageSujet: Re: all hell breaks loose (nour)   all hell breaks loose (nour) EmptyMer 23 Mai - 23:01

Toute la situation continue de lui paraître irréaliste. La tempête, les blessés, elle qui a tenté de recoudre quelqu'un, l'arrivée de la brune qui lui a sauvé la mise et cette conversation. Elle semble être bien déplacée avec ce qui se passe, s'assurer des détails, mais Nour ne compte pas partir, ce serait bien impoli, non ? Elle cherche des excuses, elle le sait. De toute façon, elle veut voir où elle veut en venir. Après tout, elle semblait être pressée un peu plus tôt, elle lui a même dit qu'elle devrait se débrouiller ensuite. Et là, elles ne font rien toutes les deux. Elle espère que ça va encore durer un moment.
La jeune femme roule des yeux à la réponse qu'elle vient de donner. Elle fronce des sourcils, elle ne comprend pas pourquoi cela a amené une telle réaction. « Je l'ai dit, mais elle le comprenait pas. » Parce qu'elle est plutôt douée pour dire ''non'' en général. Elle n'est pas du genre à se gêner pour cela. Se forcer pour faire quoi que ce soit, ce n'est pas trop son truc. Pas qu'elle est paresseuse, elle aime juste faire ce qu'elle veut.
« Et j'pensais pas que ce serait si difficile. » Elle l'a dit un peu plus tôt, c'est loin d'être comme ses chaussons de ballet. Savoir coudre n'est pas assez. L'autre ne devait pas penser pareil un peu plus tôt, il est vrai que toute la situation est désespérée... ou qu'elle a pensé que l'ancienne ballerine était une artiste de la couture.
La Mine devient ensuite le sujet, plus exactement, sa sœur devient le sujet. Sœur que la brune a rencontré, croisé, elle ne peut pas dire. Juste assez pour que son prénom soit connu. Elle hoche la tête, c'est bien elle. Elle est plutôt surprise que sa sœur ait pris le temps de la nommer. Elle a toujours eu l'impression qu'elle lui foutait la honte. Ce qui se comprend très bien avec comment elle réagit face aux dangers... et qu'elle voit de plus en plus de danger partout.
Elle ne réagit pas lorsqu'elle est regardée, elle aime bien cela en réalité, elle n'a aucune honte à avoir de son apparence. Quoiqu'à présent qu'elle y pense, après les dernières heures... elle porte la main à ses cheveux, afin de les recoiffer un peu. Les circonstances sont vraiment exceptionnelles pour ne pas qu'elle ait pensé à sa tête avant.
« On est restée longtemps sur la route... et on est tombée sur la Carrière. » répond-elle à la brune. Elle n'a pas compris le véritable sens de ce qu'elle lui a demandé. Elle vient peut-être de lui montrer à quel point elle est insignifiante en répondant de cette manière.
Elle est toujours contente de ne pas à avoir à recoudre quelqu'un ou même à nettoyer le coin, peu importe ce qu'elle a pu dire avant. Continuer de parler, enfin de répondre à des questions (ou de poursuivre cet interrogatoire) lui va très bien. C'est bien moins salissant que de faire n'importe quoi d'autre. « Tu sais si elle comptait sortir ? » Elle ne sait jamais comment se comporter avec elle à présent, mais elle est toujours contente de la voir.
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