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MessageSujet: (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART   (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART EmptyMer 1 Aoû - 12:37


Ryce Dario
( tough it might be foolhardy and unwise )

DÉBUT JUIN 2018 ✻ Les rumeurs courant à propos des récents incidents de la mine étaient aussi diverses que variées, abracadabrantes pour certaines voire parfois beaucoup trop capillotractées pour que l’on puisse seulement songer à leur accorder la plus infime portion de crédibilité. Le fruit des esprits délirants de ceux qui passaient plus de temps à se défoncer aux champignons qu’à songer à leur propre survie, sans aucun doute. Mais il y avait d’autres on dit, en revanche, qui se paraient de cet air beaucoup plus inquiétant de vérité. Et, à ces rumeurs-là, Dario prêtait une attention plus accrue qui ne pouvait manquer de susciter chez lui un début d’inquiétude. Pour Ryce, forcément, de laquelle ses pensées ne restaient jamais bien éloignées dès lors qu’il entendait parler des survivants d’Hamilton. Et puis pour Douglas, évidemment, bien qu’il ne l’admettrait pas si on le lui demandait. De l’un comme de l’autre, le chef de zone n’avait eu aucune nouvelle depuis le lockdown temporaire de la Mine et bien qu’il se doutât que ce fut-là parfaitement normal, qu’ils ne pouvaient sans doute pas sortir et encore moins si le tiers de ce qu’il entendait passer de bouche à oreille autour de lui était véridique, cela ne l’empêchait pas pour autant de se faire du souci. A plus forte raison parce qu’il savait que sa protégée risquait gros si on exposait en pleine lumière ce qu’elle trafiquait depuis que Dario s’était efforcé de la faire accepter au sein du complexe minier d’Anita Jones. Et que si quoi que ce soit fuitait à ce sujet, il ne se pardonnerait pas de l’avoir ainsi balancée dans la gueule du loup. Mais, et puisqu’il lui était tout bonnement impossible de se pointer aux frontières de leur voisin souterrain, l’homme s’était fait fort de ravaler son inquiétude face à ses compagnons et s’était contenté de laisser traîner ses oreilles ci et là tout en s’essayant au mieux de démêler le vrai du faux. Les jours avaient passé. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, c’était là ce dont il fallait se convaincre.

Le mioche vint le trouver alors qu’il tentait tant bien que mal de redonner un second souffle de vie à un moteur agonisant – un second pour la dixième fois au moins durant les dernières semaines, les pannes se multipliaient sur le vieux tacot et le savoir-faire ne compensaient pas les années qui pesaient sur les pièces automobiles – et l’information qu’il lui débita tout d’une traite lui enleva brusquement un poids des épaules dont il ignorait jusqu’à présent qu’il fut aussi encombrant. Ryce était à Auspex. Bien sûr, le chef de zone était toujours au courant lorsque cette dernière s’aventurait dans cette partie-là de la carrière, que ce soit pour le voir ou non. Vieille habitude prise lorsque la rouquine s’en était allée trouver refuge sous terre et qui avait perduré avec le temps et la fréquence de ses visites à l'air libre. Il y avait toujours quelqu’un pour venir le trouver et le prévenir de sa présence, soit qu’elle le lui eût demandé elle-même, soit qu’on l’ait aperçue et décidé de prendre cette initiative de son propre chef.
Dario déposa à côté des entrailles ouvertes du tacot la pièce sur laquelle il était en train de travailler et essuya machinalement ses mains pleines de graisse sur la toile usée de son pantalon, remerciant le gamin tandis que ce dernier lui pointait du doigt la direction approximative du caveau. Ryce était venue. Et au-delà du fait qu’elle allait enfin lui permettre de savoir ce qui s’était réellement passé vingt jours plus tôt, il espérait la trouver fidèle à elle-même, et que toute son inquiétude lui ait tordu les tripes pour rien.

La tignasse flamboyante attrapa son regard dès qu’il posa un pied à l’intérieur du caveau, accueillant la fraîcheur bienvenue de la roche après le soleil écrasant sous lequel il se crevait depuis ce matin. Quelques minutes supplémentaires pour récupérer deux verres à Thomas, et puis il vint se poser face à elle et lui faire glisser l’un des deux récipients. Aussitôt, ses yeux s’attachèrent à détailler son visage et puisqu’elle n’avait pas l’air spécialement réjouie de se trouver ici, il ravala le maigre sourire soulagé (effort pourtant rare de sa part) qu’il lui destinait en guise de salut. « Comment tu vas, Ryce ? il demanda directement après quelques secondes de silence. Il se balance à peu près tout et n’importe quoi ici par rapport à ce qui vous est arrivé, alors dans l’absence de tes nouvelles… » Il avait cru au pire, peut-être, parce que le temps lui avait appris que c’était bien souvent ce qu’on redoutait le plus qui avait la fâcheuse tendance à se produire.



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MessageSujet: Re: (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART   (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART EmptyMer 8 Aoû - 23:53



« Sometimes the wheel turns slowly, but it turns. »

Retrouver un brin de liberté après plusieurs jours coincée sous terre est une sensation on ne peut plus exaltante et grisante. Même la chaleur écrasante et l’odeur typique de la Carrière revigorent son corps et ses sens. Il faut dire que de base Ryce n’aime pas particulièrement les couloirs sombres, l’humidité et les courants d’air inhérents au complexe Minier. Elle le dit, elle le redit, là-dedans elle se sent enfermée tel un oiseau en cage. Alors, quand elle se voit dans l’obligation de faire face à un lockdown, elle a le sentiment que le ciel lui tombe sur la tête - sauf que le ciel est indiscernable depuis son dortoir, alors elle ne serait même pas en mesure de le voir s’abattre sur elle de plein fouet. Bref, un véritable enfer. Entre ça et son cœur qui s'octroie des folies au sein de sa cage thoracique, elle touche le fond. Mais, les choses rentrent dans l’ordre à présent. Enfin, ce n’est pas exactement la vérité. Il ne suffit pas de simplement reprendre le cours des choses, c’est bien plus complexe. Les esprits sont échauffés, on cherche à dénicher les traîtres, on parle d’une conspiration, on évoque le début de la fin, on utilise les grands mots. Mais, en réalité, personne ne sait rien, excepté elle et encore, elle n’aurait jamais deviné Clay capable de faire exploser la Mine. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle est compromise par la faute de ce crétin. Il a tenté sa chance, elle le reconnaît, mais elle ne félicite pas le moins du monde la débilité et le manque de réflexion de ce dernier. Maintenant, tout le monde est sur le grill. Heureusement, on ne soupçonne pas une pauvre fille atteinte d’insuffisance cardiaque, elle est sûrement en bas de liste. Par contre, elle craint pour Douglas maintenant que la disparition de médicaments est confirmée. Elle déteste l’avoir mis dans une telle position. Elle enrage contre elle-même. Mais, elle ne peut guère regretter, c’était pour sauver Dario, ils n’avaient pas le choix. De toute façon, elle est prête à se dénoncer pour que Douglas conserve sa place au sein de la Mine. Le hic ? Il est prêt à contrer les propos de la rouquine pour qu’elle puisse continuer à bénéficier de la sécurité des lieux. Véritable casse-tête chinois. Pour l’instant, ils n’en sont pas là, l’avenir est totalement incertain désormais.

Elle erre au sein d’Auspex un moment, persuadée qu’un des petits sbires de Dario finira par la repérer à défaut de mettre la main sur ce dernier. Elle n’est pas certaine qu’il soit judicieux de sortir ainsi de la Mine après l’incident, mais tant pis, elle n’en peut plus, elle ne tient plus en place malgré la fatigue qui gangrène son corps. Les derniers jours ont été éprouvants. Finalement, elle se dirige vers le Caveau, repère comme un autre, trop éreintée pour que ses jambes la soutiennent encore bien longtemps sous ce soleil de plomb. Elle se laisse choir autour de la première table rencontrée sur son chemin, adressant quelques signes de mains aux visages connus. Étonnement, elle ne subit pas la rancœur des Carrières, surement parce qu’elle est la protégée de Dario, aussi parce qu’elle est cette petite chose incapable de survivre au sein de la Carrière suite à ses soucis cardiaques. Alors, elle dispose d’une excuse valable.
Un léger sourire illumine son visage alors que le chef de zone fait son entrée au sein du bar post-apocalyptique. Elle ne le tient pas longtemps, parce que contrairement à certaine personne elle n’arrive pas à sourire quand rien ne semble s’y prêter, comme les derniers événements. De ses deux mains, elle encercle le breuvage déposé face à elle, y plongeant un instant son regard. Elle ne sait pas par où commencer, loin d’elle l’envie d’affoler Dario, elle subit déjà l’inquiétude de Douglas. « Je vais bien malgré les circonstances, je n’ai pas trop à me plaindre. » Elle préfère éviter de mentionner le fait que son myocarde a failli se faire la malle et la lâcher peu après l’explosion. Depuis, Doug est sur le coup, elle est surveillée de près, de trop près même. « Tout le monde est sur la sellette depuis qu’un Mineur a fait exploser une galerie. On a cru Jones morte. » Qu’elle reprend à voix basse. Pas question d’attirer les regards, encore moins l’attention des autres. Elle a soudainement le sentiment de prendre beaucoup trop de risques. « Ils savent qu’il y a une taupe. J’ai merdé. » Depuis son intégration au sein de la Mine, elle n’a jamais commis de faux pas, aucune erreur. Mais, ce n’est pas grave, la découverte de son carnet au détour d’un couloir sans issue rattrape largement son sans faute. Peut-être devrait-elle songer à se tirer.  

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MessageSujet: Re: (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART   (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART EmptyDim 26 Aoû - 23:45


Ryce Dario
( tough it might be foolhardy and unwise )

Détachant momentanément son regard de la rouquine, Dario porta le breuvage à sa bouche et en but quelques gorgées du bout des lèvres. Elle allait bien, c’était toujours ça. Elle était là, en chair et en os devant lui et à priori en un seul morceau, toujours mieux que ce que certaines de ses pires craintes l’avaient poussé à redouter dans l’absence de nouvelles claires. La suite de ses propos, toutefois, le figea telle une statue de granit. Ce n’était pas la confirmation de l’explosion, non, il avait eu vent de plusieurs versions plus ou moins exagérées de cet événement-là et s’attendait donc à entendre quelque chose dans une veine cousine de toutes les rumeurs débridées qui s’étaient partagées. Mais la suite, quelques petits mots qui semblèrent vouloir pousser le sang à se retirer de son visage.
Il aurait été stupide de croire que le chef de zone n’avait pas envisagé le risque, bien des années plus tôt, que Ryce finisse par se faire démasquer un jour. L’homme, après tout, n’était certainement pas né de la dernière pluie et ne vivait pas davantage dans un monde bâti d’illusions dorés. Mais entre savoir les risques, et s’entendre dire en face à face que ce foutu moment venait peut-être finalement d’arriver… il y avait un fossé, un gouffre dans lequel il sombrait brusquement la tête la première.

Un long silence fit suite à l’aveu que Ryce venait de déballer. Son regard la fixa, lourd, tandis que ses lèvres restaient obstinément closes sur la moindre remarque qu’il pouvait bien avoir à lui faire sur le sujet. Pas de reproche, rien, pas la moindre trace d’amertume dans son regard ou sur son expression ; il porta à nouveau le verre à ses lèvres et en but cette fois une gorgée tellement plus franche que les précédentes qu’elle le fit grimacer. Mais Dario, il lui fallait au moins ça pour lui permettre de retrouver une contenance digne de ce nom. Après tout, ils étaient dans un lieux public et qui disait public disait forcément yeux et oreilles un peu partout. On ne pouvait jamais vraiment être sûr de qui écoutait sans en donner l’air, qui espionnait dans l’ombre d’un petit recoin discret. Si leurs paroles étaient inaudibles à leurs voisins des tables les plus proches, ce n’était pas pour autant qu’il fallait alarmer quiconque en présentant un comportement tranchant avec l’ordinaire. Pour elle, surtout, mais pour lui également.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? », il demanda finalement une fois la certitude acquise d’être redevenu maître de sa voix et de ses expressions. « Comment c’est arrivé ? » Pour sûr, il comprenait mieux à présent qu’elle n’ait pas pris la peine de se pointer plus tôt ici. Outre le fait que l’ambiance avait dû être tendue, là-dessous, après ce qui était arrivé à leur chef, si Ryce était suspectée de quoi que ce soit il avait sûrement mieux valu pour elle qu’elle reste cloîtrée sous les tonnes de roche. De ce fait, ne courait-elle pas un risque rien qu’en prenant la peine de venir l’informer aujourd’hui ? « S’ils ont des doutes à ton sujet, il faut qu’on te fasse sortir de là avant que tu sois piégée, il souffla, les doigts tellement serrés autour de sa chope que les jointures en étaient devenues blanches. Je devrais pouvoir arranger quelque chose sans que cela ne fasse trop de vagues. Sans que personne ne se doute de quoi que ce soit. » Sortir oui, mais pour aller où ? La belle histoire… il avait joué des pieds et des mains pour la faire entrer là-bas parce qu’ils savaient pertinemment, tous deux, que la Carrière signerait sa mort si elle s’y attardait trop longtemps. Restait encore Olympia mais, puisqu’elle l’avait désertée, les chances qu’on y accepte son retour – ou qu’elle le veuille – étaient terriblement maigres. « Est-ce que Douglas sait ? » Une partie de lui appréhendait une réponse positive, redoutant les conséquences que cela risquait d’amener sur eux trois. Le scientifique appréciait Ryce au moins autant que lui, Dario s'en était sincèrement convaincu au fil du temps et malgré toute la rancune qu’il avait porté à son égard (portait encore aujourd'hui) il savait ce que la lame de la trahison pouvait faire. A l’époque, il s’en était éperdument moqué mais désormais… désormais, beaucoup de choses avaient changé et le chef de zone regrettait sincèrement d’avoir foutu sa protégée dans ce qui ressemblait désormais à un sacré sac de nœuds. Seule la certitude que son ancien acolyte, s’il avait été mis au fait de la trahison de son assistante, serait déjà venu le trouver, permettait au chef de zone d’espérer encore que Ryce ne risquait pas si gros que ce que son esprit affolé le poussait déjà à croire.
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MessageSujet: Re: (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART   (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART EmptyJeu 6 Sep - 0:17



« Sometimes the wheel turns slowly, but it turns. »

Il encaisse le coup. Le silence en dit long. Elle-même frémit à sa propre révélation. C’est la première fois qu’elle l’avoue à voix haute. J’ai merdé. La nervosité la gagne rien qu’à ces quelques mots, alors elle imite Dario, portant son propre verre à ses lèvres. Tout doit paraître naturel, comme toujours. Mais, en vérité, Ryce a le sentiment que son jeu d’actrice s'essouffle au fil des mois. Peut-être qu’elle prend trop de risques, qu’elle court à sa perte. Soit. Ce n’est pas l’instant pour y songer plus amplement. « Un mineur peu satisfait par la politique de Jones. » C’est le moins que l’on puisse dire. Dans le genre radical, on ne fait pas mieux. Clay s’est montré beaucoup trop pressé et ambitieux, à moins que ce ne soit de la simple stupidité. Elle ne le connaît pas vraiment en réalité, seulement de vue, de loin. Tout ce qu’elle sait à son sujet, c’est qu’il est le Mineur le plus détesté ainsi que le plus recherché d’Hamilton. « Il a fait sauter les quartiers de Jones avant de se volatiliser dans la nature. »  Il n’avait pas prévu qu’elle survive. Il avait prévu quoi au juste ? Même avec Jones morte, il ne s’en serait pas tiré, pas avec Uzo qui veille au grain. « Suite à l’incident, la Mine a été fouillée de fond en comble et tout le monde est en état d’alerte. » Elle surtout. Sans parler de Douglas. Elle craint également que son cœur ne trace sa route avant la fin de toute cette foutue pagaille.

Elle a conscience que Dario s’inquiète, comme le reste de son entourage. D’ailleurs, il ne tarde pas à le lui faire savoir. Peut-être qu’elle devrait saisir l’occasion, s’extirper de sa situation délicate, arrêter tout ce cirque avant qu’elle ne soit découverte et que tout ne vire au cauchemar. Mais, ce n’est pas vraiment dans son style de se dégonfler, n’est-ce-pas ? Encore moins alors que leur plan est en marche depuis ce qui lui semble être des lustres. Si, elle décide de stopper son activité d’agent double - pour ne pas dire de sale petite fouineuse -, elle risque de se retrouver sans médicament, sans toit, sans Douglas qui se sentira trahi. Elle ne veut pas le décevoir, mais tôt ou tard, ça arrivera, peut-être qu’il vaut mieux tard que tôt. De plus, elle ne souhaite pas laisser pour compte Dario. Alors, bien que l’échappatoire lui paraisse tentante, elle préfère l’oublier. « Non, ne t’inquiètes pas. » Il en a toutes les raisons tout de même. Malgré tout, sa position n’est pas aussi délicate qu’il n’y paraît. Bien sûr, elle pourrait se porter beaucoup mieux, c’est sûr et certain, mais malheureusement il lui est impossible de remonter le temps. « Je ne suis pas directement sur la sellette. Ils savent qu’une taupe arpente la Mine, mais ne connaissent pas son identité. D’ailleurs, l’idée évoquée est que ce soit le carnet de Clay, le Mineur au goût prononcé pour la dynamite, qui ait été retrouvé. Comme il n’est guère présent pour affirmer le contraire, je suis plus ou moins à l’abri. » Bien que du jour au lendemain la vapeur puisse s’inverser. Mais, encore une fois, elle repousse ce fait dans un coin profondément enfoui de son esprit. « Douglas s’est rendu compte de mon état d’anxiété sur le coup, mais il pense que c’est en lien avec le vole de médicaments, il ne me soupçonne pas. » Pas encore. Par contre, elle s’inquiète pour Douglas. Il risque lourd par sa faute. Elle prie afin qu’il ne soit pas exclu de la Mine. Mais, Jones ne ferait pas cela, n’est-ce-pas ? Douglas n’est pas n’importe quel Mineur, Anita a besoin de ses neurones, non ? « Ils ont constaté un trou dans le stock de médicaments. Douglas est le premier en ligne de mire. » Elle se sent coupable de l’avoir mis dans une telle situation, pourtant elle ne regrette pas. Dario est toujours en vie, il respire, c’est le principal, ça n’aurait peut-être pas été le cas sans ces fameux médicaments. « Le connaissant il va faire en sorte que je ne sois pas impliquée. » La protéger, comme la plupart s’y efforce. « Je suis complètement bloquée pour l’instant. Il m’est impossible de continuer à jouer sur deux tableaux alors que tout part à vau-l’eau. Je ne peux que me contenter de faire profil bas. » Ryce Rosenberg, l’inutilité dans toute sa splendeur.  

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MessageSujet: Re: (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART   (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART EmptyDim 16 Sep - 18:36


Ryce Dario
( tough it might be foolhardy and unwise )

Ne t’inquiète pas. Plus facile à dire qu’à faire, non ? Et puis de toute manière, c’était déjà un peu trop tard, alors qu’il s’était rongé les sangs dans l’absence de nouvelle de la part de Ryce, et que les propos qu’elle lui tenait aujourd’hui n’avaient rien de franchement rassurants. Qu’elle affirme cependant qu’il n’y avait aucun soupçon porté sur sa tête le soulagea au moins un peu, tandis qu’il avait l’impression de pouvoir respirer plus librement. Il ne se pardonnerait pas que la sécurité de la rouquine soit compromise alors, le moins les autres en savaient, et le mieux c’était. Ils pouvaient toujours jouer là-dessus, tenter d’endormir définitivement les soupçons avec le temps en ne leur fournissant rien d’autre à se mettre sous la dent concernant Ryce. « C’est bien. S’ils pensent que c’est lui, ils ne penseront pas à aller chercher ailleurs. » Ou pas du côté de sa protégée en tout cas. Qui irait soupçonner une personne malade et dépendante des soins de la Mine pour sa survie ? Sur bien des points, elle n’avait pas la moindre raison de faire ce qu’elle avait fait, c’était d’ailleurs pour ça qu’elle était parfaite dans ce rôle. Et pourtant… et pourtant rien n’était moins sûr à présent. Et elle était bel et bien coupable d’espionnage vis-à-vis de son clan, de ceux qui l’avaient recueillis et s’efforcaient au mieux de la soigner. Mais Clay ferait office de mouton noir idéal, d’autant plus qu’il était loin d’être innocent ; alors il n’y avait aucun tracas de conscience à le laisser endosser la responsabilité des actes de la jeune femme. Et à plus forte raison s’il n’était pas là pour le démentir.
Quant à ce que risquait Douglas, c’était encore autre chose. Et qu’importe ce que Dario lui devait, il ne voyait pas la moindre façon d’être utile de quelque manière que ce soit (du moins dans l’immédiat) au scientifique. Qui, de toute façon, ne voudrait sûrement pas d’aide de sa part. « Si je peux faire quoi que ce soit pour toi – pour vous – dis-le moi. Bien que je n’aie pas le moindre pouvoir vis-à-vis de la Mine, mais s’il endosse l’entière responsabilité pour nous trois… » Ce ne serait pas juste. Sauf que, première nouvelle, la vie était injuste, hein ? Et le chef de zone se sentait terriblement impuissant face à ce qui risquait de tomber sur les deux miners, ce d’autant plus qu’il était plus que largement impliqué dans ce bordel. Après tout, c’était lui qui avait laissé Ryce le cul entre deux chaises et c’était à cause de lui que Douglas risquait gros aujourd’hui vis-à-vis du vol de médicaments. Or à part être spectateur d’une potentielle lapidation en place publique, il ne se sentait pas spécialement investi de la plus petite possibilité d’apporter un coup de pouce.

Allongeant le bras au-dessus de la table, Dario vint poser sa main sur celle de sa compagne, geste purement affectif dicté dans l’impulsion du moment. « Je comprends. Et, je serai bien idiot de te demander l’inverse. » Léger sourire, infime, qui disparut en même temps qu’il retirait sa main et retournait enlacer à la place le godet encore à moitié plein. « Il faut que tu prennes du recul vis-à-vis de tout ça. Et qu’absolument rien ne soit susceptible de te relier à ce carnet. Peu importe le temps que ça prendra, hein ? Le plus important d’abord, c’est que tu assures ta propre sécurité. Ensuite, et quand les choses se seront tassées… il sera toujours temps d’aviser à ce moment. » Mais est-ce qu’il serait réellement capable de lui demander à nouveau quoi que ce soit, après l’avoir vu frôler la potence d’aussi près ? Rien n’était moins sûr. Et de toute manière dans l’immédiat, Ryce n’était même pas exempte de se faire pincer à la dernière minute alors mieux valait sans doute éviter de trop se projeter dans l’avenir. « Faire profil bas me paraît en effet la solution la plus judicieuse, tu as déjà pour toi une image qui n’inspire pas naturellement le soupçon autant ne pas la réduire en poussière. Tu espaceras tes visites à la Carrière, mais ne les interromps pas pour autant : un changement aussi radical dans tes habitudes ne risquerait que d’attirer la suspicion, surtout si tu es supposée ne rien avoir à cacher. » Ryce possédait tout de même quelques raisons valables de passer un peu de temps à la Carrière, raisons n’impliquant pas forcément un vol d’informations à son clan d’adoption. « Mais, j’imagine que Jones ou l’un de ses subordonnés doit faire surveiller de près tous ceux qui viennent se mêler à nous en ce moment… alors autant leur confirmer que tu ne fais rien de répréhensible ici. »


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MessageSujet: Re: (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART   (I) BUT COURAGE WAS NOT LACKING IN HER HEART EmptyLun 29 Oct - 18:06



« Sometimes the wheel turns slowly, but it turns. »

L’esquisse de sourire, tout comme la main posée sur la sienne, semblent rassurer la rouquine l’espace de quelques secondes purement éphémères. Mais, cette sensation que les événements partent en vrille et deviennent incontrôlables lui noue l’estomac à tel point qu’elle en délaisse le jus à la saveur indécelable trônant sur la vieille table. Prendre du recul ne lui paraît guère évident. Elle est embourbée jusqu’au cou dans cette situation périlleuse après tout. Elle craint pour elle, pour Douglas, pour tout le monde. Dario a cependant raison, il faut laisser le temps faire les choses, que les derniers événements se tassent. Après, ils aviseront. De toute façon, elle a le sentiment que tout n’est qu’une question d’improvisation depuis que la civilisation s’est effondrée. Tout ce qu’elle sait, c’est qu'elle se doit de préserver son image de petite chose fébrile insoupçonnable. C’est ce qui lui permet de glaner des informations ci et là sans jamais attirer les regards. Même si pour tout avouer, elle a l’impression qu’une partie de son travail est partie en fumée avec la découverte de son fameux carnet. Maintenant le fonctionnement de la sécurité va être modifiée, sans parler du reste. Il va falloir qu’elle reprenne tout à zéro. Elle est peut-être épuisée d’avance. Elle n’a pas le choix. Hors de question de tourner le dos à la Carrière.

En tout cas, pour l’instant, ils sont sur la même longueur d’onde. Faire profil bas. Unique solution qui s’offre à elle. « Oui, heureusement, j’ai la chance de ne pas vraiment attirer les regards ni la suspicion des gardes. Mais ça risque de changer dans les jours à venir. » Parce que la roue tourne. Depuis l’attaque visant directement Jones et le blocus, les gardes sont aux aguets. La vigilance est doublée et chaque faits et gestes sont épiés. Alors, le simple fait d’être ici, en présence de Dario, est susceptible de la compromettre dès à présent. « Je me balade trop souvent dans le coin, il faut que je diminue la fréquence de mes visites, surtout celle de nos visites. » Elle tire la moue. L’idée ne l’enchante pas du tout. Dario Mendoza est un pilier dans l’existence de Ryce, alors minimiser leurs contacts lui déplaît. Surtout qu’il est le seul auquel elle peut réellement se confier. Personne d’autre n’est au courant de son double-jeu. « J’ai déjà l’impression d’être observée ici et maintenant. » Peut-être est-ce le cas, à moins qu’elle ne se fasse des films. Il y a de quoi devenir parano par les temps qui courent. Peut-être que ce n’est d’ailleurs pas une mauvaise chose de se montrer paranoïaque. « Jones a fatalement redoublé la sécurité et ça se ressent salement à l’intérieur de la Mine. Ce n’est pas uniquement les gardes, c’est l’ambiance générale. » Tout le monde se jauge, les murmures sont fréquents et les rumeurs circulent vite. Il ne fait pas bon de vivre au cœur du complexe Minier pour l’instant. « J’espère que je ne vais pas finir complètement cinglée. Je déteste être enfermée, alors si en plus tu ne fais plus partie du tableau… » Elle n’arrivera jamais à tout garder pour elle, elle va exploser. Mais, est-ce qu’elle a réellement le choix ? Non, pas du tout. Il lui faut mordre sur sa chique. « Je suis désolée, je me plains mais je mesure ma chance tu sais. » Elle, elle est au chaud, elle est soignée, nourrie, logée, bref. Elle soupire, elle déteste jouer les calimero mais force est de constater qu’à part broyer du noir, elle n’est désormais d’aucune utilité, pas tant que la Mine se trouve être en pleine effervescence.

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