I didn't need your help anyway ◘

C'est vraiment une question de survie. Se promener dans des endroits déserts où le silence est aussi lourd que la chaleur. Enfin silence est un bien grand mot si on ignore les cris lointains des rôdeurs, ils s'approchent, ils marchent vers l'inconnu. Samuel s'est souvent posé la question d'ailleurs … Est-il possible qu'ils aient un but, que tout ce raffut soit le fou résultat d'une expérience qui aurait mal tournée – ou pas. Un scientifique aurait répandu un virus, un gaz ? Bref, il n'avait plus la tête à penser à de telles choses. Samuel avait faim et lorsque son estomac parle, rien d'autre ne répond. Le temps était assez humide et le jeune homme venait tout juste de sortir son couteau de poche, son veston gris grattait les longs murs des immeubles. Toute en discrétion, Sam se faufila à l'intérieur d'un immeuble. Il semblait être encore en construction, le matériel était ici, des personnes étaient bien évidemment passées dans le coin. Des pots de peintures intactes arboraient les coins de la pièce, devant lui se tenait un long escalier. Le couteau tenu fermement dans le creux de sa main, le solitaire traversa la pièce qui semblait, en plus d'être grande, être pleine de résonance. Aucun bruit autres que ses propres pas ne lui était permis. Il s'approcha du grand escalier fait de bois et le monta une marche après l'autre, le grincement rendant l'expérience encore plus horrifique qu'elle ne l'était déjà. ' C'est un miracle si ça s'écroule pas … ' Se murmura-t-il avant d'entendre un cri bien trop familier. En haut des escaliers, un rôdeur s'y trouvait affamé, sans attendre il s'avança vers l'escalier. ' Non non … ' Un soupçon de panique. Il détestait ça, qui aimerait aussi. Samuel n'eût le temps d'agir que le rôdeur dévala les escaliers dans une chute assez pittoresque. En souhaitant reculer, Samuel se creusa une tombe lorsqu'une marche de l'escalier céda sous son pied, sa jambe la première y resta coincé. ' PUTAIN DE SA-- ' Il sentait le bout du bois s'appuyer contre sa chaire. Son cri, il n'avait pas pu le retenir. Mais une malédiction pour une bénédiction, le rôdeur passa tout juste au dessus de l'épaule de Samuel, partant écraser violemment son crâne contre le sol.

La respiration de Samuel devenait plus dense sous la douleur. Sa jambe était coincée pendant que l'autre tenait bon sur la marche. Se relevant doucement sous ses propres gémissement de douleurs, le jeune adulte grimpa tout juste au premier étage. La jambe griffée jusqu'au sang, il marcha doucement vers l'une des fenêtres. Son cri avait résonné, une horde se dirigeait vers le bâtiment où il se trouvait. Il tourna son regard vers la pièce où il se trouvait. Un seul étage, c'est tout et des casiers partout. Il n'avait pas le temps de réfléchir, mais la porte fermée et le trou dans l'escalier lui donnerait un peu de temps. Il fouilla en l'espace de quelques minutes les casiers …. Jackpot ! Des sacs où se trouvaient bouteilles d'eau, sodas, barquettes de fruits qui semblait avoir été laissé ici récemment, des barres de chocolats et autres saveurs en stock et ce qui lui paraissait comme deux trois tonnes de serviettes. Son regard se posa directement vers un panneau en fer qui traînait par terre où il était marqué Vestiaires . Apparemment, il s'agissait d'un bâtiment de sport, une gym qui allait être rénové en … quelque chose d'autre ? Pas le temps d'y penser, Samuel fourra d'une part la plupart des provisions dans son sac et se permit de prendre un autre sac. ' Si je les distrais par l'avant … ' Il ne finit pas sa phrase qu'il se mit en action, attrapa toutes les serviettes et en fit une longue corde à lancer à travers la fenêtre. Les rôdeurs semblaient être rentré dans le bâtiment, ce qui ne le rassurait point. Une fenêtre ouverte … Il est temps de-- ' Ah … ' Sa jambe lui fit défaut, tellement qu'il ne put s'empêcher de s'agenouiller dans la douleur. Il se vidait peu à peu de son sang, ce n'était pas une grande blessure mais à force de bouger. La sueur brillait sur son visage. ' J'vais pas pouvoir descendre par la fenêtre sans m'écrouler … ' Un plan qui échoue, mais que faire ? Samuel décida de prendre les devant et sous la douleur intercepta quelques rôdeurs qui avait réussit à grimper en leur plantant un couteau où il fallait. L'escalier allait céder à tout moment. Cela lui gagnerait au moins du temps, coincé au premier étage … seul. Et c'est ce qui se produit une dizaine de minutes après, la horde s'était empilé sur l'escalier qui céda sans les alerter. Un soupire de soulagement prit Samuel qui réalisa dans la seconde suivant qu'il était coincé. Il fallait attendre maintenant. Au moins il était stocké en ce qui concerne nourriture pour quelques temps. Assis contre un mur. ' ça va prendre quelques jours avant que ça dégage. ' Sa jambe encore en sang, il appuya une simple serviette contre la plaie.  

La ville est silencieuse, à part quelques bruits de métaux se faisant entendre lorsque le vent se met de la partie. Alexandra avance lentement tout de même, le silence est un peu, mais il ne faut pas faire preuve d'imprudence. Elle se montre même un peu plus prudente qu'à l'habitude. Le temps de complètement se réhabituer à explorer. C'est l'une de ses premières sorties depuis le phénomène vaccin. Elle n'a pas eu de vaccin, mais elle a tout de même fini avec ceux l'ayant eu. Se faire pousser par quelqu'un d'inquiet et qui voulait rentrer dans la cabane et finir contre le coin d'une fenêtre, se faire écrabouiller la main par d'autres n'était pas dans ses plans lorsqu'elle était devant pour les empêcher d'entrer. Il est vrai que l'on prévoit rarement avoir des doigts qui se retrouvent dans de drôles de positions, tout comme d'avoir une commotion cérébrale. Elle est donc restée sans rien faire durant quelque temps. Au début, elle n'avait pas le choix, elle n'a pas que reçu qu'un petit coup à la tête. Ensuite, elle devait attendre pour être sûre. Elle est sortie accompagnée deux fois, puis seule, s'éloignant de plus en plus. Heureusement, elle semble n'avoir gardé aucune séquelle et a pu reprendre ses activités comme avant. Elle fait tout de même attention à toutes sensations étranges, tout changement anormal qu'elle pourrait ressentir. Elle ne s'inquiète pas trop, elle est faite forte, a toujours eu une bonne santé et est en forme. Elle sait bien qu'après une blessure ça ne veut rien dire, sauf qu'elle se dit que ça doit bien compter un peu.

Elle est dans une ville, presque un village, où cela fait un moment qu'elle n'a pas été, ou que personne n'a été parmi les Cavaliers (à moins que cela n'ait pas été dit). Repérer les changements, voir si cela a été habité. Cela peut servir à se préparer à rencontrer de nouvelles personnes, de s'il faut s'en méfier ou non (mais ce n'est pas elle qui va en juger, elle se méfie de tout le monde). Ou bien de pouvoir ramasser des objets oubliés, ou disponibles à présent si précédemment ils ne l'étaient pas. Un bâtiment non entretenu peut s'effondrer n'importe quand, et il peut toujours être utiles de ramasser ce qui n'est pas trop brisés. Il n'y a plus grand-chose à jeter aujourd'hui, il faut le faire le moins possible. On ne sait pas quand on va pouvoir reconstruire, ni avec quoi, ou encore comment. Ils étaient dans une ère bien facile à ce niveau. Enfin, la majorité des personnes. Elle sait très bien qu'avant, tout le monde n'avait pas un toit sur la tête. Ils ont dû bien rire de voir tous les autres ne plus avoir leur petite vie bien pépère.

Bref, elle se dit que c'est une bonne chose de revenir dans cette ville. Quelques bâtiments sont écroulés, il y a des matériaux qui pourraient être utiles. Ils vont devoir revenir à plusieurs. À cheval, elle ne peut pas ramener bien du matériel. Elle va avoir après le tour, mesurer ce qui est le plus important, le plus pratique et choisir ce qu'elle va apporter. Quelques minutes plus tard, elle constate un changement assez flagrant : il y a une corde fait à partir de serviettes qui pend d'une fenêtre. Elle se serait souvenue d'un tel détail. Aux dernières nouvelles, qui date tout de même, cet immeuble était vide. Elle se doit donc d'aller vérifier. Elle laisse le cheval dans un coin bien dégagé. Elle l'attache en faisant simplement un tour, ça lui indique de ne pas bouger, à moins qu'il n'y ait un danger. Les rôdeurs ne feraient que quelques bouchées d'un tel animal. Ce qu'elle veut éviter, il est trop précieux (rare) pour pouvoir se permettre de se montrer négligeant. Elle fait ensuite un périmètre autour de l'animal de cannettes et autres objets qui vont faire du bruit si on touche la corde.

Après s'être assurée qu'il n'y ait pas d'infectés trop près, elle ne sait pas encore qu'ils sont justement dans l'immeuble, elle grimpe sur la corde de serviettes non sans s'être assurée qu'elle tenait bien. Elle passe par la fenêtre ouverte et redescendit assez vite. Elle s'arrête sur le bord, regarde, écoute : elle perçoit très bien le son caractéristique des morts-vivants. Elle s'avance un peu plus, toujours aussi prudente, prend son pied-de-biche, prête à l'utiliser alors qu'elle se met à fouiller l'étage. Un craquement qu'elle n'a pas produit se fait entendre, elle s'y dirige, lentement. Elle voit un jeune homme, installé contre un mur. « T'as été mordu ? » lui demande-t-elle, en guide d'introduction. Autant savoir tout de suite à quoi elle doit s'attendre.