Fermeture définitive de Influenza ! (XVI) redéfinition - Page 2 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 (XVI) redéfinition

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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyVen 15 Déc - 13:37



history (n) an echo of the past in the future ; a reflex from the future on the past.
+++

Le flux de paroles fut entrecoupé d’un silence pour le moins évocateur, tandis que leurs regards se croisent, l’un déterminé, l’autre narquois. Il faut croire que la vapeur s’est renversée, elle qui souhaitait le silence, maintenant ce sont des réponses qu’elle espère, qu’elle attend depuis trop longtemps. Bien qu’elle doute d’avance de la sincérité d’Abel. La fierté, l’orgueil, le déni, trois aspects qu’il a beaucoup de mal à étouffer, à remiser au placard. Sans parler du reste. Un rire moqueur file, fend le mutisme retrouvé. Des conseils ou plutôt la vérité sur lui, voilà ce qu’elle souhaite. Pour autant, elle en est réduite à utiliser des double-sens pour obtenir quelque chose de lui, réduite à déguiser ce qu’elle veut réellement savoir. Elle sollicite l’authenticité, rien de plus. Et encore, elle sait qu’elle n’est guère à l’abri du mensonge, loin de là. Mais, qui ne tente rien n’a rien. Probablement qu’elle se voile encore la face, est-ce qu’elle peut sincèrement tirer quelque chose du cavalier ? Si ce n’est son cynisme caractéristique et sa mauvaise foi innée. Est-ce qu’elle n’a pas déjà tout tenté pour eux ? Peut-être que si, peut-être que non, un dernier essai pour la forme, qu’est-ce que ça peut lui coûter ? Beaucoup à vrai dire. Des regrets, des blessures, de l’amertume, voilà ce à quoi elle s’expose en un bref résumé. Il faut croire qu’elle ne s’est pas encore pris assez de claques en pleine figure, qu’elle en redemande sans cesse.

Instinctivement, elle porte la main à sa bague de fiançailles trônant encore et toujours autour de son cou. Un vestige du passé sans aucune valeur sentimentale. Un bijou qui lui remémore un avant, un avant dans lequel les morts restaient sous terre, un avant où sa vie était beaucoup plus simple bien que déjà parsemée d’erreurs. La bague, elle est là pour lui rappeler, lui éviter de se perdre, d’en oublier ce qu’elle était autrefois. Et, indubitablement, il a raison, ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve dans cette situation, à l’exception près qu’elle n’était pas vraiment attachée à son ancien fiancé. Elle l’a trompé, elle a pris ses distances, elle est revenue prendre du temps pour elle au Texas, puis la fin du monde est survenue. Alors, il lui a été facile de passer à autre chose, de tourner la page, elle avait d’autres priorités, sans parler de la distance imposée entre eux et des sentiments éteints. Un tout autre contexte, une tout autre histoire. Et pourtant, Dieu sait qu’elle aurait préféré rester entichée de son ex plutôt que de se retrouver dans ce bourbier, à éprouver des sentiments pour Abel Rhodes.
La réponse tombe et le nouveau silence qui s’ensuit est assourdissant. Elle serre les poings, maltraite l’intérieur de sa joue à coup de dents, s’intime de ne pas imploser sur le champ. Winona Jackson. Ce nom lui donne de l’urticaire sans parler des envies de meurtre. Elle en a l’estomac noué et le cœur blessé, encore, pour la centième fois. On ne parle plus de cruauté à ce stade. « Bien, je n’en doute pas. » La voix est d’un calme olympien, d’une froideur exceptionnellement contrôlée, elle n’en revient pas elle-même. Elle n’a pas l’intention, pas cette fois, de lui expliquer ô combien elle est blessée, ni même pourquoi. Pas envie de rejouer la scène de l’infirmerie. Tout tourne en boucle dans sa caboche alors que les minutes s’étiolent dans une ambiance glaciale sans qu’elle ne rompe le contact les liant encore. Puis, c’est l’implosion tant attendue. Elle ne peut tout simplement pas se contenter de laisser passer ça. Brusquement, elle balance un coup de talon – amplement mérité – dans la cuisse toujours affaiblie de l’aîné des Rhodes, vengeance qu’elle juge adéquate. Elle ne tarde pas à se relever, campant à nouveau sur ses deux jambes, évitant tout de même de s’agiter trop hâtivement, pendant que l’autre connard emmagasine la douleur du coup. « Tu sais quoi ? J’aimerais bien me changer les idées, je ne demande que ça ! » Elle peine à maintenir la voix basse, loin d’elle l’envie d’attirer l’attention sur eux et leur cachette, mais elle ne parvient qu’à se maîtriser difficilement en l’occurrence. Et d’ailleurs, tout ce qu’elle veut, c’est qu’il dégage de son champ de vision. Elle compte bien accéder à sa propre requête alors qu’elle se dirige vers la porte. « Le problème vois-tu, c’est que ta putain d’ombre pèse sur moi ! » Elle ne lui accorde même plus un regard alors qu'elle lui balance sa rage. Plus personne n’ose s’approcher d’elle, parce qu’elle est et restera la conquête d’Abel Rhodes, ce leader froid et implacable dont on souhaite absolument éviter les représailles. Butée comme une mule, elle s’obstine à pousser l’armoire bloquant la porte et l’empêchant de retrouver un semblant de liberté loin du rider, tant pis si elle doit se coltiner des rôdeurs. Elle préfère tout et n’importe quoi plutôt que de rester cloîtrée ici. « Déjà qu’avant j’étais considérée comme ta propriété, alors maintenant que je porte ta descendance, je suis clairement intouchable. » Peyton Yates, inapprochable – et inbaisable – à vie sous peine de se prendre une balle entre les deux yeux par un Rhodes. Quelle réputation de merde ! Elle en voit presque le bout, celui de son calvaire, alors que l’armoire encombrant l’accès à sa liberté est presque dégagée du chemin. Plus qu’un petit effort et elle se tire d’ici.

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyVen 15 Déc - 17:44



Peyton & Abel

« redéfinition »


La douleur fit exploser une myriade de points noirs dans sa vision périphérique alors qu’il se pliait en deux, le cri ayant filé avant qu’il ne puisse serrer les lèvres. Pratiquement aussi radical qu’un coup dans les valseuses vu l’état encore hypersensible de sa cuisse, et Peyton n’avait certes pas retenu sa force. Fatalement, il fut bien incapable de faire quoi que ce soit tandis qu’elle se relevait, entendant sans réellement écouter les répliques qui fusèrent après ça, cinglantes. Trop occupé à tenter de refouler les vagues de douleurs qui incendiaient sa cuisse, il lui laissa le champ libre un bon moment avant de finir par comprendre ce qu’elle était en train de foutre. « Arrête », il laissa d’abord tomber, mais l’injonction était dépourvue de la moindre parcelle d’autorité, la voix trop faibles et trop submergée par les accents de la souffrance ; elle fut d’ailleurs balayée comme s’il n’avait jamais rien dit tandis que l’olympienne continuait de parler tout en persévérant dans ses efforts pour libérer l’accès à la porte.
Ce fut la colère, essentiellement, qui l’aida à se remettre debout, se raccrochant de justesse à la table alors que sa jambe menaçait de se dérober sous lui sous le poids de l’effort. « ARRÊTE ! Putain mais tu perds la tête ou quoi ! » Il fut rapidement auprès d’elle, l’écarta d’un geste et tenta de contrer ses efforts mais fut bien obligé de s’interrompre alors qu’elle revenait à la charge, et que le geste aperçu du coin de l’œil le forçait à lâcher sa prise pour se retourner vers elle, intercepter de justesse le poignet et la main qui s’apprêtait à frapper. Et son courroux doubla de volume, aveugle à tous sauf aux faits – deux fois ! –, à la douleur qui continuait de lui irradier le corps et laissait tomber un voile rouge devant ses yeux. Sans la lâcher, il la repoussa vers l’arrière, lui tordant le poignet dans la manœuvre. « Arrête de me reprocher ta grossesse, et mon comportement ! J’en veux pas, de ce putain de gosse, j’en ai jamais voulu alors quoi, t’aurais voulu que je fasse semblant, que je prétende le contraire juste pour qu’on puisse continuer à baiser ? » Non, c’était plus que ça évidemment mais, quel avenir y avait-il pour un couple qui se divisait sur un sujet aussi important ? Une digue avait brisé et, cette fois, les mots se bousculaient dans sa bouche, le flot de sa voix difficilement maîtrisé alors qu’il réprimait difficilement – et mal – l’envie de lui crier dessus. « Tu t’attends à quoi au juste, hein ? Tu réalises pas le fardeau que c’est, ou ne pas pouvoir aller quelque part sereinement pour les risques qu’on s’en prenne à lui, qu’il te claque entre les doigts à la première maladie un peu trop dure. Il va être une cible pour tous ceux qui veulent t’atteindre (ou lui, s'il était resté), c’est ça que tu veux ? Élever un chiard dans un monde pareil, merde, tu vois quoi de bon là-dedans ! » Si Silas avait été une des meilleurs choses qui lui soit arrivé, il n’en restait pas moins que ses paroles ne reflétaient que ses peurs et ses inquiétudes, à lui, vis-à-vis de ce qu’il avait vécu – vivait toujours – avec son fils, petit bout d’homme en devenir dont on pouvait parfois se demander comment il avait pu réussir à vivre jusque là vu les frasques de son père, et les ennemis qu’il s’attirait même jusqu’au sein de son propre clan. « Je veux pas m’impliquer dans ces conneries, pas une fois de plus. T’as voulu le garder ? C’est ton problème, plus le mien. » Moi, j’ai déjà donné. Il avait cru perdre les pédales, lorsque Silas avait manqué de mourir l’hiver dernier alors, non, il ne voulait pas s’enchaîner à ce sentimentalisme handicapant une nouvelle fois et tant pis s’il fallait pour ce faire qu’il s’éloigne de Peyton, c’était sûrement pour le mieux même si tout son corps lui criait le contraire, trop proche d’elle, les doigts trop crispés sur l’articulation de son poignet. Deux problèmes en moins.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptySam 16 Déc - 0:26



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Elle est aveuglée, que ce soit par la colère, la rancune, la déception, la douleur, tout un panel d'émotions complexes et souvent contradictoires. Elle n’arrive plus à supporter sa présence, à croiser ses prunelles glaciales, ses sourires narquois. Elle veut tout simplement être loin de lui, prendre ses distances. Et, si ça passe par s’extirper d’entre ces quatre murs, d’affronter quelques rôdeurs, soit. Elle n’en démord pas, ne l’écoute pas, de toute façon tout ce qu’il peut bien dire à cet instant précis lui passe complètement au-dessus de la tête. Alors, forcément, lorsqu’il s’obstine à la contrarier, à l’empêcher de s’extirper de là, s’interposant entre elle et la porte, l’obligeant à reculer d’un geste, elle n’est pas d’accord, elle ne l’accepte pas. Elle ouvre la bouche, prête à l’incendier, avant de se raviser, levant la main pour mieux le gifler, l’attaquer encore. Au point où elle est, elle n’a plus peur de lui, elle est bien loin de le craindre comme auparavant, comme il y a un an. Elle soutient son regard, téméraire jusqu’au bout, tandis qu’il intercepte sa manœuvre, lui tordant le poignet au passage, ce qui a d’ailleurs le don de lui arracher une légère grimace. Elle ne lui reproche pas sa grossesse, elle lui reproche d’être…lui. Baiser. Bien évidemment, elle ne recherche que ça, le plaisir de la chair, rien d’autre, tout à fait son genre. Elle serre les dents, lève les yeux au ciel. Il confond avec lui plutôt ? Elle n’a pas besoin de ses mensonges, de sa fausseté, de lui, elle peut très bien s’en sortir seule, là n’est pas le problème. Le problème, ce sont les sentiments qu’elle éprouve pour lui et qu’elle n’arrive pas à effacer d’un claquement de doigts contrairement à ce dernier. Peut-être parce qu’elle n’est tout simplement pas un robot sans état d’âme. Ceci explique cela.
Elle réalise pertinemment qu’il parle par expérience, qu’il vit déjà cette situation avec Silas. Pourtant, à ses yeux, ça ne l’excuse en rien. Elle a conscience que ce ne sera pas évident. Elle a déjà peur maintenant, alors quand il sera né… Ce qu’il ne comprend pas ou plutôt n’accepte pas par contre, c’est que sa décision consistant à garder le bébé n’a pas été prise sur un coup de tête, loin de là, elle a été mûrement réfléchie. Et, bien qu’elle n’ait jamais éprouvé l’envie de devenir mère, elle n’a guère pu se résoudre à ne pas le garder. Mais, encore une fois, elle n’attend plus rien de lui, elle apprendra à gérer son fardeau par elle-même, elle le fait déjà. Elle l’assume sa fameuse connerie. Elle a obtenu des réponses à ses questions à présent. Alors, finalement, peut-être qu’elle peut tourner la page maintenant, elle l’espère, en tout cas ce sera forcément plus facile. « Je réalise, je n’ai pas besoin de tes sermons. » Le ton est acide, piquant. En même temps, comment peut-il en être autrement ? Ils ne font que se déchirer après tout, sale habitude. « Et, ce que je réalise surtout, c’est qu’on se portera très bien sans toi. Pas besoin qu’il ait quelqu’un comme toi dans sa vie. » Pas besoin qu’elle non plus ait à endurer sa présence le reste de ses jours. Abel Rhodes n’est rien d’autre que toxique, ni plus ni moins. Il lui a fallu un paquet de temps pour en prendre enfin conscience. Elle le laisse à Winona Jackson. « Puis, quitte à simplement baiser, autant que je me trouve quelqu’un d’autre qu’un égocentrique névrosé, paranoïaque et violent, pas la peine de continuer sur cette pente avec toi. » Elle a donné, trop même. Elle n’en peut plus de son attitude, de ses réactions souvent excessives. De toute façon, elle ne veut plus être blessée, alors tout est réglé, pas la peine que leurs chemins continuent de s’entrecroiser. « Lâche-moi. » Elle ne le quitte pas des yeux, le regard toujours aussi téméraire et déterminé. Elle ne se laisse pas démonter par ses propos, elle est rodée. « Si, je veux sortir d’ici, c’est mon problème, ce n’est pas comme si j’allais t’exposer également. » Il lui suffit de refermer la porte après son passage, de la barricader à nouveau, aussi simple que ça. Il n’a désormais plus besoin de s’inquiéter pour elle, ça ne le concerne plus, elle fait bien ce qu’elle veut donc.  

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptySam 16 Déc - 9:35



Peyton & Abel

« redéfinition »


Elle pouvait bien affirmer ne pas avoir besoin de ça, Peyton, mais il n’en restait pas moins que c’était elle qui l’avait provoqué, cet espèce d’aveu craché sous l’effet de la colère. C’était elle qui l’y avait poussé et, même s’il ne s’était pas spécialement attendu à ce que cela change quoi que ce soit, au moins les propos avaient-ils été plus sincères que bien des choses qu’il lui avait dites récemment ; d’une certaine manière, il s’était ouvert à elle, simplement pas  de la bonne façon, et certainement bien trop tard dans cette histoire pour que ça ait un quelconque impact. « Je croyais que personne ne voulait de toi, c’est pas ce que tu disais à l’instant ? », il glissa, simplement mesquin et l’âme mauvaise, les yeux remplis d’une colère qui ne risquait pas de s'apaiser de sitôt. Elle voulait qu’il la lâche. Et lui n’avait pas l’intention d’abdiquer, pas l’intention de la laisser filer, de continuer son entreprise visant à déplacer le meuble barricadant la porte pour retourner dans des couloirs peut-être plus infestés que ce qu’ils n’y avaient aperçu lors de leur passage. « Non. » La voix était ferme et autoritaire alors qu’il soutenait son regard, resserrant plutôt son emprise sur l’articulation quitte à lui faire mal, il s'en fichait, c'était toujours préférable (peut-être un peu intentionnel) à ce qu'elle lui échappe et aille courir le risque de se faire tuer gratuitement. « J’en ai rien à foutre. Je ne te laisserai pas vous foutre en danger pour ta stupidité, tu crois que tu fais le poids face à ce qui t’attends de l’autre côté peut-être ? Si c’était le cas, on aurait jamais eu besoin de se retrouver ici en premier lieu. » Elle n’aurait pas eu besoin de lui sauver la vie, ni lui de l’aider ensuite, l’autre olympien serait toujours là et ils n’auraient rien partagé de ces échanges houleux, et sans doute que cela aurait été préférable ; peut-être même qu’ils seraient dehors, à l’heure actuelle, entourés de leurs raiders mutuels et prêts à reprendre ce complexe des mains des bâtards qui les en avaient jeté. Mais, ce n’était pas là ce qui s’était passé. « Si tu veux mettre fin à tes jours connement, libre à toi de le faire comme bon te semble, mais pas tant que je ne t’aurais rendue à tes hommes saine et sauve. Tu m’as bien compris ? » Et sa voix ne se calmait pas, chargée de l’orage qui continuait à gronder dans sa tête, à exploser dans son cœur, portée par la rancœur et la douleur toutes mélangées. Le ton était dur, tout autant que les iris aciers qu’il gardait rivés à elle. Oh, elle pouvait bien avoir toute la détermination du monde que cela ne risquait pas de le faire vaciller, il n’avait pas l’intention de changer d’avis à moins d’y être contraint et forcé – sauf qu’elle ne le prendrait pas par surprise si elle voulait s’essayer à le frapper une nouvelle fois, et que son poignet emprisonné réduisait le champ de ses possibles. Elle avait déjà tenté sa chance deux fois, admirablement réussi une, mais ce genre de comportement était comme danser sur une corde suspendue au dessus du vide avec lui. « Tu ne sortiras pas de cette pièce, il martela chaque mot tout en faisait un pas supplémentaire vers elle, l’obligeant de fait à s’éloigner davantage de la porte si elle ne voulait pas avoir à subir encore plus sa proximité. Pas tant que le danger, là-dehors, ne sera pas passé. » D’un geste vague de sa main libre, il avait désigné la sortie derrière lui pour ponctuer ses paroles, sortie à laquelle il s’obstinait encore à lui faire obstacle. Pour ce qu’ils en savaient d’ailleurs, le bruit des éclats de voix, ou celui d’un meuble raclant le sol, avait de nouveau attiré sur eux l’attention des infectés. Or la barricade à l’heure actuelle ne valait plus grand chose, pratiquement complètement dégagée grâce à l’acharnement de Peyton pendant que lui même était occupé à se plier de douleur au sol.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyLun 18 Déc - 1:13



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Il a parfaitement raison, elle se contredit et ça l’enrage. Non, personne ne veut d’elle, à moins d’être fou, personne n’osera l’approcher de sitôt, pas quand la menace que représente Abel Rhodes plane au-dessus d’elle. Aucun être humain doté d’un minium de bon sens ne prendrait ouvertement le risque de s’attirer les foudres de ce dernier. Mais, le fait qu’il se permette de relever l’évidence, cynisme dans la voix, l’agace au plus haut point. D’ailleurs, parlant d’agacement, le refus ferme qu’il lui oppose presque immédiatement l’oblige à redoubler d’efforts et de patience afin de réprimer l’envie de lui hurler dessus à pleins poumons. Une légère plainte s’échappe de ses lèvres tandis qu’il s’obstine à raffermir sa prise sur son poignet déjà bien malmené. Elle n’en peut plus de sa foutue autorité, autorité qui n’a pas lieu d’être, il ne la contrôle pas, loin de là. Pour autant, il n’a pas tort, bien qu’elle ne compte pas l’admettre. Peut-être qu’elle est stupide, certainement même. Stupide de s’être aventurée sur cette pente glissante avec lui, stupide d’entretenir des sentiments à son égard, stupide d’avoir cru en eux, en une possible relation, un avenir quelconque. Conne sur toute la ligne, elle veut bien le reconnaitre. Peut-être qu’il est bien mieux avec Winona Jackson finalement, ils se correspondent parfaitement, pas un pour rattraper l’autre. Mais, qu’il la laisse tranquille alors, qu’il lui foute la paix, qu’il arrêter d’essayer de la contrôler. Elle le soutient toujours, ce regard d’acier, ce regard imperturbable débordant de colère. Saine et sauve. Elle ne peut réprimer un léger rire, roulant des yeux, c’est la meilleure. Sauve, peut-être. Par contre, pour ce qui est du reste, il l’a déjà beaucoup trop endommagée. Qu’il s’occupe plutôt de son propre sort, pas du sien. Elle est grande, majeure et vaccinée, elle peut se débrouiller sans son aide, sans qu’il ne se sente dans l’obligation de veiller sur elle. Le pire de tout, c’est probablement son insistance à toute épreuve. Chaque mot est lâché avec froideur, détermination et fermeté. Elle prend sur elle, encore une fois au bord de l’implosion. Elle se rit du danger tant qu’elle est loin de lui. Mais, ça, il ne semble pas ou plutôt ne veut pas le comprendre.

De longues secondes s’étiolent sans qu’ils ne se lâchent du regard, iris fermement plantés les uns dans les autres, duel silencieux. Elle a bien conscience qu’elle ne fait pas le poids. Il faudrait lui passer sur le corps pour qu’elle puisse enfin s’extirper de cette pièce, imposer de la distance entre eux. Or, elle n’a pas ce qu’il faut pour le contraindre à rendre les armes face à elle. « Très bien, laisse-moi maintenant. » Abdiquer face à lui, c’est surement ce qui lui coûte le plus, sa fierté en prend un coup (encore un). « Tu devrais aller barricader cette porte. » Pour la seconde fois, sans elle cependant, il en est hors de question. Après tout, c’est lui qui souhaite pourrir ici, pas elle. Il s’exécute finalement, lui rendant son poignet, alors qu’elle s’éloigne de quelques pas, prenant appui contre le mur opposé à la porte. « J’ai du mal à te suivre, depuis quand est-ce que ça t’intéresse de me rendre saine et sauve aux Olympiens ? Tu as des soucis de conscience dernièrement, c’est nouveau ? » Elle en doute sérieusement, elle doute même de l’existence de cette fameuse conscience. Il est trop centré sur lui-même, sur ses propres désirs et attentes, pour s’encombrer de regrets. « À moins que tu ne craignes que tout le monde s’imagine une nouvelle fois que tu as encore liquidé une de tes conquêtes… » La rumeur à ce sujet est plutôt répandue, surtout concernant son ex-femme. C’est certain, perdre la vie aujourd’hui ne ferait que faire enfler cette dernière. « Ton ex-femme, Janissa,… La conclusion que tu m’ais ôté la vie serait vite tirée. » Elle fait mine de réfléchir à sa propre conclusion plutôt convaincante, se massant le poignet endolori, d’ailleurs elle est presque certaine qu’elle en gardera des ecchymoses. « Si tu pouvais réitérer le schéma avec Jackson après l’avoir baisée d’ailleurs. » Rancunière, mesquine, jalouse, mauvaise, et alors ? Il le mérite, ce venin qu’elle lui crache en plein visage, elle ne compte pas le réprimer, encore moins maintenant alors que la sortie lui est à nouveau interdite d'accès.

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyJeu 21 Déc - 13:59



Peyton & Abel

« redéfinition »


La voir abdiquer aussi rapidement fut un léger soulagement (qu’il se garda bien de manifester ouvertement) après cette lutte qui les opposait depuis le début de leur enfermement dans la pièce. Abel lui rendit sa liberté dans un geste brusque pour se détourner d’elle, s’en aller remettre le meuble à sa bonne place tant qu’il n’y avait pas encore de problème visant à empêcher l’obstruction de l’entrée – ou, en d’autres mots, quelques curieux pour venir faire pression de l’autre côté du panneau de bois. Sans aide, la tâche était autrement plus compliquée bien qu’il se gardât bien d’émettre la moindre remarque, ayant pertinemment compris qu’il serait de toute manière parfaitement inutile d’espérer la moindre aide de la part de celle qu’il emprisonnait désormais contre son gré. Les remarques de l’olympienne, toutefois, ne tardèrent pas à revenir lui agacer les oreilles de nouveau, à croire que lorsque lui décidait de lui ficher la paix c’était à son tour de l’emmerder. « Je t’ai déjà expliqué pourquoi » il laissa filer entre ses dents serrées, se concentrant plutôt sur l’effort qu’il avait à faire pour bouger le meuble plutôt qu’en quelques paroles un peu plus colorées qu’il aurait bien voulu lui balancer. De fait, c’était vrai, en ce que les conséquences de l’éventuel départ de Peyton d’un endroit sécurisé – plus ou moins – seraient, pour lui, les mêmes que s’il l’avait abandonnée sur place comme elle le lui avait suggéré à peine quelques minutes plus tôt alors que leur querelle avait connu une – très – brève trêve.
Cela ne sembla néanmoins pas suffire à l’olympienne, laquelle se fixait désormais sur une nouvelle ligne d’attaque alors qu’Abel arrivait enfin au bout de son entreprise, las de l’effort fourni, las de sa jambe qui, entre le coup peu tendre et l’appui prolongé plus le poids qu’il avait été obligé de lui infliger durant la manœuvre, le lançait comme s’il avait reculé d’un bon pas dans l’avancée de sa guérison. Sûr qu’il allait le regretter longtemps, ce putain de raid… le jeu avait intérêt d’en valoir la chandelle au final. Il serra les dents, pris sur lui pour ne pas laisser en plan son entreprise tant que la porte de la salle ne serait pas bel et bien bloquée, mais il avait de la  colère à n’en plus savoir qu’en faire qui débordait par tous les pores de sa peau et Peyton lui tapait suffisamment sur le système pour qu’il finisse par s’interrompre brusquement alors que l’armoire avait pratiquement retrouvé sa place initiale et, au lieu de s’accorder le bref repos que son corps réclamait à cor et à cri, marcha droit sur elle.
« Sauf que je n’ai pas la moindre raison de lui faire quoi que ce soit. Ça te ferait trop plaisir, eh ? » S’il leva la main, ce ne fut que pour glisser ses doigts autour de la gorge de sa compagne et le geste vif la coinça contre le mur en même temps que leur proximité renouvelée ; même s’il n’y mit pas réellement de pression, il était rempli de cette menace latente de voir les doigts se resserrer si elle tentait de se libérer, mâchoire presque impitoyable refermée autour de la peau fine du cou de l’olympienne. Oh, pas suffisamment pour qu’elle risque réellement quoi que ce soit, bien sûr, mais déjà bien assez pour amener l’inconfort, la gêne, alors qu’il n’était qu’à un pas de se tenir tout contre elle. « C’est sûr que je pourrais rajouter ton nom à la liste. Une de plus ou une de moins, ça ne changerait pas grand chose au final. Personne n’aurait trop de mal à y croire ni à en tirer certaines conclusions. Et puis à ce stade, tu peux pas prétendre que tu cherches pas la merde. » A ceci près qu’il avait déjà été établi depuis longtemps entre eux qu’Abel n’avait jamais été capable de la blesser physiquement et ce peu importe la manière, ou son état, la rage noire qui lui tordait les entrailles et incendiait son regard. « Mais dans ce cas, il aurait été tout aussi simple de t’abandonner sur place comme tu l’as suggéré tout à l’heure. » Moins contraignant également. Mais moins plaisant, pour tous ceux qui pensaient qu’Abel avait atteint ce stade de la cruauté où l’on tire quelque plaisir à tuer un autre être humain. « Alors c’est quoi ton putain de problème, à la fin ? Tu peux pas simplement te contenter de fermer ta gueule au lieu de t’obstiner à me faire chier ? J’en ai ras le cul de ton attitude de merde. Suis tes propres conseils, une fois n’est pas coutume : t’as pas besoin de meubler le silence. Me pousse pas à bout, Peyton. C’est vraiment pas une bonne idée, même toi t’es pas assez stupide pour l’ignorer. »


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyLun 25 Déc - 15:26



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Un léger sursaut trahit son attitude de marbre alors qu’il rompt brusquement la nouvelle distance imposée entre eux, les doigts enserrant sa gorge sans qu’elle ne puisse esquisser le moindre mouvement. Une plainte s’échappe de ses lèvres, ses phalanges glissant machinalement le long du poignet du cavalier. Peut-être qu’il est impressionnant, elle l’admet mentalement, pour autant elle le défie encore de son regard ombrageux, peu importe qu’il ait sans aucun conteste le dessus, le contrôle. Pour sûr, ça ne lui déplairait pas, qu’un accident éradique Winona Jackson de la surface de la terre, pourtant ce n’est pas réellement son genre d’émettre ce type de souhait. Peut-être, surement même, est-ce la colère qui parle à nouveau. En même temps, comment peut-il en être autrement après les nouvelles révélations du rider ? Rien que le prénom de cette femme lui fait grincer des dents, c’est dire, elle ne peut la supporter ou même supporter ne serait-ce qu’un rapprochement entre elle et lui. Elle grimace légèrement, tirant la moue, alors que la sensation d’inconfort dû à l’étau encerclant son cou l’empêche de rétorquer aussi vivement qu’elle le souhaite. De toute façon, il est préférable qu’elle se taise, surtout si c’est pour réaborder le sujet Jackson, ce n’est qu’une perte de temps et d’énergie. Le sujet a déjà été survolé, qu’en dire de plus au juste ? Strictement rien.

Calée entre le mur et lui, prise au piège de cette pièce et désormais du bon vouloir d’Abel Rhodes, elle s’obstine à ravaler toute envie consistant à se débattre, presque certaine que ça ne ferait que renforcer la désagréable sensation de ses doigts pressant sa peau. Une de plus, une de moins, rien qu’un simple nom à ajouter à la longue liste de ses victimes, à l’exception près qu’il n’a jamais été capable de lui porter atteinte, pas physiquement du moins. Pour dire, il n’a même pas été capable de l’abandonner, de la laisser partir, franchir cette porte. Alors, peu importe les menaces, peu importe ses dires, il ne lui fait pas peur. Par contre, pour ce qui est du reste, de l’émotionnel, des sentiments, il est plutôt doué pour la blesser, la toucher, pour appuyer précisément et parfaitement sur les points sensibles. Il s’agit là de son unique moyen de contre-attaquer à son égard. Alors, qu’est-ce que ça peut bien faire qu’elle le pousse à bout, qu’elle repousse encore les limites ? Elle n’est plus à ça près, elle a déjà presque tout entendu venant de sa part. Il lui a déjà craché tellement de crasses, de venin, en plein visage, elle est plus qu’habituée. Elle ne voit pas bien ce qu’il pourrait encore lui faire endurer, ce qu’il pourrait lui faire de pire. « Ou sinon quoi, au juste ? » Peut-être qu’elle l’est, stupide, tant pis, trop tard. Elle ne peut se résoudre à fermer bien gentiment son clapet, à le laisser gagner d’une certaine façon. « Qu’est-ce que tu me réserves, Abel ? » Elle déglutit difficilement, tout de même peu rassurée par sa position actuelle disons délicate. « Toi tout autant que moi, nous savons pertinemment que tu n’es pas capable de lever la main sur moi. » Alors, dans l’immédiat, qu’est-ce qu’il peut envisager la concernant ? Elle est plutôt curieuse. Les prunelles défiantes ancrées au regard courroucé du cavalier, elle n’en démord pas. « Lâche-moi. » Qu’elle articule avec peine. Elle est prête à retourner à son silence caractéristique du début de leur rencontre. Discuter avec lui, ça ne sert à rien. Il est trop têtu, trop obstiné. Elle ne veut plus rien entendre venant de sa part. Il se répète en boucle, tel un vieux disque rouillé. Il n’y a plus rien à tirer de lui, d’eux. Trop tard.

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyLun 1 Jan - 23:19



Peyton & Abel

« redéfinition »


Ou sinon quoi ? Bonne question, lui-même n’avait pas franchement de réponse à y apporter, pas de menace claire et nette à formuler ; cela était dû en partie au fait qu’il savait qu’il n’oserait pas la blesser même s’il perdait les pédales – n’était pas supposé en être capable (et surtout vu son statut actuel, qu’il approuve ou non sa grossesse il n’en restait pas moins qu’elle était enceinte de lui) –, et en partie au fait que, justement, l’éventualité qu’il perde ce qu’il avait encore de contrôle à exercer sur lui-même le rendait parfaitement imprévisible dans ses actes, même pour lui : son impulsivité étant ce qu’elle était, la plupart des conneries qu’il lui arrivait de faire étaient réalisées dans ce laps de temps où sa conscience raisonnable se mettait en burn-out. Peut-être ne serait-il plus capable, un beau jour, de refréner ce poing serré qui brûlait de l’envie d’agir face à ce regard défiant d’où toute peur était absente, il n’en savait trop rien, que cela ne soit jamais arrivé jusqu’à présent relevait du miracle quand on savait son passif violent – et en même temps, ils n’en seraient pas là aujourd’hui le cas contraire.
Le problème, en fait, c’est que leur proximité aveuglait tout bon sens, que l’obstination de Peyton à se dresser face à lui menaçait de le faire craquer d’un instant à l’autre. Il était à deux doigts de faire une connerie et, fatalement, il n’avait pas la moindre envie de lui donner raison, de se contenter d’être conforme à ce qu’elle affirmait, de mériter qu’elle ne le craigne pas, orgueil risible et têtu, il adorait sentir les autres avoir peur de lui et de ses réactions. Pour sûr qu’il aurait voulu lui ôter cette assurance crasse qui lui donnait, d’une certaine manière, une mainmise complète sur lui et ses actes (du moins ses actes vis-à-vis d’elle), et le droit non seulement de le mépriser mais aussi de ne pas avoir à s’en cacher, de pouvoir exprimer ouvertement son dédain face au cavalier parce qu’elle savait n’avoir aucune représailles à attendre venant de lui. Pour sûr qu’il aurait souhaité qu’elle finisse par détourner le regard, cesser d’avoir de quoi répondre à chacune de ses remarques et plie l’échine devant lui, et alors sûrement aurait-il pu se résoudre à la lâcher, à obéir à son injonction et à la laisser s’écarter de lui une bonne fois pour toute. Mais Peyton était un obstacle qui n’avait de cesse de se dresser sur sa route et c’était comme ça qu’il l’aimait, forte et refusant de se laisser briser par ses mains destructrices – ou peut-être pour ça, juste pas prêt à l’admettre, à jeter des mots clairs sur les sentiments conflictuels qu’il continuait de nourrir à l’égard de l’olympienne malgré tout ce qui s’était passé lors de leurs dernières rencontres, les disputes et le reste. « Non, il rétorqua finalement après quelques secondes terriblement longues et sans avoir cessé de la dévisager une seule seconde, c’est pas aussi simple. » Et sa main n’avait toujours pas bougé, ni plus ferme ni plus tendre dans son étau mais toujours aussi résolue, refusant de se laisser oublier aussi simplement. « Arrête de croire que tu peux avoir tout ce que tu veux avec moi. » Au moins aussi obtus qu’elle, à refuser de céder quoi que ce soit. « Tu te prends pour qui, à me donner des ordres et à t’attendre bien gentiment à ce que je t’obéisse ? » La question n’aurait pas de réponse, ou pas dans les prochaines secondes en tout cas, pas alors que les lèvres d’Abel forçaient les siennes, impulsion non préméditée alors qu’il finissait par céder à ce que la colère avait fini par réveiller en lui devant les iris incendiaires qui lui tenaient tête et la pensée effrontée de tout ce qu’il aurait pu faire de mal au corps de l’olympienne momentanément à sa merci. Non, il n’allait pas lever la main sur elle mais elle regretterait sûrement l’énième confirmation de cette affirmation maintenant qu’elle se retrouvait coincée de la sorte.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 0:25



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Les secondes s’étiolent, s’apparentent à des heures, le temps semble suspendu alors qu’il la darde de ses prunelles acier empreintes de colère et de rage. Elle a pertinemment conscience qu’elle est sur le point de se brûler, qu’à force de jouer avec le feu elle risque d’y laisser quelques plumes. Elle n’arrive pas à ronger son frein, à se résoudre à l’abdication, pas face à lui. La fierté, l’orgueil, l’obstination, trois fléaux qui minent leur relation ou pseudo relation. Ce qu’ils sont ou ce qu’ils étaient, il n’y a jamais eu de mot, de terme adéquat, pour les définir, pour qualifier ce qu’ils représentent ou plutôt représentaient, c’est à s’y perde. Elle ne sait plus si le présent est toujours de mise, à moins qu’il ne soit préférable – et surement que c’est bel et bien le cas – d’utiliser le passé ou plutôt l’imparfait, quand il s’agit d’eux. Imparfait, c’est une formule qui leur sied comme un gant. Ils ont toujours été très loin de la notion de parfait, mais ne dit-on pas également que la perfection est particulièrement ennuyeuse ? L’opposé de ce qu’ils ont vécu. L’ennui, ça n’a jamais fait partie d’eux, par contre pour ce qui est du courroux, de la déception, de l’envie, de la jalousie et de la passion, ils ont plus que donné, ils ont complètement eu leur compte… ou pas encore.
Le non claque dans les airs, ferme et farouche, fendant le silence et leur jeu de regards. Elle fronce légèrement les sourcils, peut-être un peu décontenancée. Alors quoi ? Il n’a guère l’attention de la lâcher, d’accéder à sa requête, mais encore ? Quelle est la suite exactement ? Elle se tait, contenant sa colère, mal à l’aise alors qu’elle est toujours prisonnière de l’étau étreignant son cou. Elle est loin de croire qu’elle peut tout obtenir de lui, elle aimerait pourtant. Elle admet, elle le pousse à bout, dans ses derniers retranchements. Elle le fait exprès. Elle abuse bien trop souvent, fait mine de se sentir toute permise face à lui. Elle cherche, le confronte, s’amuse avec ses nerfs, tire sur la corde. Flanchera ou flanchera pas ? Elle n’en n’a jamais la certitude. Il ne suffit que d’une fois, d’un claquement de doigts, d’un court instant, pour que tout parte en vrille, pour qu’il perde définitivement le contrôle. Elle joue constamment au funambule en présence d’Abel Rhodes, elle est sans cesse sur le point de perdre l’équilibre. Elle s’apprête à rétorquer, elle ne sait pas exactement quoi, surement une énième vacherie, une énième provocation. L’occasion ne se présente pas, il lui coupe l’herbe sous le pied, s’emparant de ses lèvres avec ferveur, forçant l'étreinte malgré la résistance à laquelle il s’oppose. Et, peut-être qu’elle y goûte à ce baiser forcé, ne serait-ce qu’une fraction de seconde. Peut-être que l’espace d’un instant la raison cède place aux pulsions primaires. Néanmoins, elle n’est pas d’accord, c’est trop facile, trop simple, comme il le prétend si bien.

Les paumes s’interposent, glissent contre le buste du cavalier, s’immiscent entre eux, souhaitant le repousser. Elle s’agite, gesticule, se refuse à ce contact imposé et indésirable. Il n’a pas le droit, il n’a aucun droit sur elle, plus maintenant. Pourtant, rien n’y fait, il la tient sous sa coupe. L’idée ne lui est guère réjouissante. Finalement, les dents se plantent dans la chair, fendillent la lèvre inférieure du rider. Elle le mord, jusqu’à sang, profite du léger moment de trouble pour lui décocher un coup de pied dans le tibia. Il a cherché. Elle ne tarde pas à s’écarter, à imposer un maximum de distance entre eux, dès lors qu’il daigne relâcher son emprise, la délivrer de ses mains ainsi que de ses lèvres inquisitrices et brutales. Une poignée de secondes lui est nécessaire afin de reprendre son souffle, machinalement elle masse son cou, respire à pleins poumons. « Et toi, tu te prends pour qui ? » qu’elle parvient finalement à vociférer, hors d’elle. « Tu n’as aucun droit sur moi, encore moins celui de me toucher. » Il en disposait pourtant, de ce fameux droit, c’était avant. Elle ne souhaite plus, ne veut plus, lui accorder aucune faveur. « Je ne suis pas Janissa, encore moins Winona. Tu ne m’utilises pas à ta guise, je ne suis pas là pour satisfaire tes pulsions et moindres désirs. » Elle n’est pas son joujou sexuel, elle ne le sera jamais. Parce qu’elle ne compte pas se laisser faire, elle ne compte pas la fermer, se plier à ses exigences, à ses envies passagères et frivoles. « Alors, tu peux bien attendre ton retour au ranch pour assouvir tes ardeurs, pour baiser Jackson ou qui tu veux. Je suis plus que certaine que beaucoup seraient prêtes à n’importe quoi pour entrer dans tes bonnes grâces. Ce n’est pas mon cas, je ne suis pas à ta disposition. » Surement pas. Les mots sont crachés avec véhémence, sans parler de l’aigreur et de la jalousie perçant son timbre de voix. Elle ne s’en cache pas, elle le déteste pour susciter cet intérêt, elle le déteste encore plus puisqu’elle le sait profiteur, incapable de se soustraire à ce fameux intérêt. Il prend ce qu’on lui donne, ce qu’on ne lui donne pas, tout.  

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 18:37



Peyton & Abel

« redéfinition »


C’était une victoire en soit, aussi infinitésimale soit-elle, que de percevoir les lèvres de Peyton s’entrouvrir sous le baiser imposé pendant tout juste une fraction de seconde. Une victoire qu’il saurait retenir, plus tard, mais dont Abel ne put évidemment pas profiter dans l’immédiat puisque l’olympienne n’avait pas la moindre intention de se laisser faire – et il ne s’était pas attendu à ce que l’inverse se produise, non, n’avait à vrai dire rien prévu du tout concernant la suite des actions, de son petit coup de folie soudaine. Les mains qui tentèrent de le repousser, il aurait aisément pu passer outre s’il n’y avait eu que ça, mais un éclair de douleur fusilla sa lèvre inférieure, le forçant à s’interrompre dans un sursaut de recul, puis sa jambe, et c’est seulement à cet instant que les doigts daignèrent desserrer leur prise autour du cou gracile de sa compagne alors qu’un repli vers l’arrière s’imposait, grognement de douleur étouffé dans sa bouche. Il y eut un instant de vide, moment de flottement ou calme la tempête avant que se produise ce qu’il était encore suffisamment lucide pour prévoir : la colère de Peyton éclata comme un orage subit qui passa sur lui sans sembler l’ébranler alors qu’il ne détournait pas le regard, l’air pas le moins du monde désolé par ce qu’il venait de faire, pas une seule trace de regret dans le fond de ses iris. Et toujours tout autant en colère. « Quel dommage que tu sois pas foutue de m’en empêcher, du coup. » Le mal avait été fait et, certes, elle l’avait repoussé à la fin mais c’était trop tard ; d’une certaine manière il avait eu exactement ce qu’il voulait, peu importe que cela n’ait pas duré plus de deux ou trois secondes. T’es là pour quoi alors ? sembla vouloir demander son regard tandis qu’il était assez sage pour retenir le sarcasme, ravalé de concert avec quelques autres répliques mal avisées et simplement moqueuses, méchanceté gratuite qui ne servirait ici à rien d’autre qu’à entretenir ce petit foyer coléreux qui avait déjà bien assez de quoi se nourrir à l’heure actuelle.
Sa main gauche se porta à sa bouche, essuyant du bout des doigts quelques gouttes de sang perlant de la blessure alors que les mots continuaient de se jeter sur lui de plein fouet. « Alors pourquoi tu dis ça comme si ça te faisait chier ? » il persifla, sale petit rictus tordu au coin des lèvres. « Si je te connaissais pas si bien, je dirais que t’es jalouse. » Echos d’une vieille dispute, l’allusion était aussi volontaire que railleuse. Je ne suis aucunement jalouse d’un cadavre pour qui tu n’as aucune considération et dont tu te servais comme défouloir. Et si les circonstances étaient désormais plutôt différentes, on aurait bien dit que ce sentiment là avait fini par se frayer un petit chemin jusqu’au cœur de l’olympienne, parce que ses mots tout à l’heure avaient fait mouche, son faux aveu concernant Winona et ce qu’il avait bien pu faire avec elle ces derniers temps. Soit, strictement rien : fidèle à une promesse qu’il avait pourtant refusé de lui faire clairement, il n’avait plus posé ses pattes sur Jackson depuis déjà quelques mois. Question d’envie plus que de principe car, de ceux-là, il n’en avait plus vraiment depuis des années, du moins concernant ce sujet en particulier. « Mais t’as raison, t’imagine même pas ce que certaines seraient capables de faire juste pour l’idée d’un peu de pouvoir ou de quelques avantages. » Ricanement en guise de ponctuation. La vie au ranch après tout n’était pas si simple, les conditions loin d’être aussi belles qu’à Olympia. L’idée de s’élever le plus possible au dessus de sa position en avaient déjà poussé certaines à ce genre de propositions, une pratique qui de tout temps avait trouvé son petit succès auprès des petits connards imbus de leur personne du genre d’Abel Rhodes et, oui, avait été une époque où il ne s’était pas gêné pour en profiter, voire en abuser largement au gré de ses désirs. Janissa se trouvait en queue de cette petite liste étirée sur quelques années, victime indéniable d’un leader persuadé d’avoir droit de vie, de mort et du reste sur tous ceux qui vivaient sous sa coupe. « Seulement, je l’ai pas baisée tu vois. Ni Winona ni aucune autre. Y a plus eu que toi depuis des mois. » Oh il aurait préféré ne pas le lui dire, mais les mots s’étaient échappés dans la foulée, sous le joug de l’amertume entraînée par sa colère qui s’était reflétée dans les éclats de Peyton. « Et crois bien que je le regrette. » De ne pas arriver à passer à autre, de ne même pas en avoir réellement l’envie. Il pouvait la détester, oui, la haïr avec une sincérité farouche tirée de ses tripes, mais ça n’éteignait pas la passion, non, se contentait simplement de continuer à l’entretenir d’une autre manière. L’indifférence aurait été largement préférable à tout le reste mais, ça ne marchait pas comme ça, et ce n’était certainement pas cette confrontation qui risquait d’y changer quoi que ce soit.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyJeu 11 Jan - 12:43



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Pas une seule once de regrets ni même de remords ne traversent le visage du cavalier. Juste cet éternel air suffisant, cette colère animant ses prunelles et la fierté illuminant ses traits. Elle ne sait pas vraiment à quoi est-ce qu’elle pouvait bien s’attendre d’autre. Abel Rhodes est toujours fidèle à lui-même, il s’en fiche de blesser son entourage, de contraindre ce dernier. Pas foutue de l’en empêcher. Elle serre les poings, rageuse et agacée, elle ne le supporte plus. Elle aimerait lui faire ravaler ses mots tout comme cette note victorieuse dans sa voix. Il n’a pas entièrement tort, c’est probablement le pire, le nœud du problème. Elle a cédé à la faiblesse, une fraction de seconde, ce n’était rien, presque rien. Pourtant, il l’a remarqué, forcément. Et, il se délecte de cette infime victoire qu’il a su lui soutirer, lui prendre de force. Elle l’ignore, passe outre la remarque, préférant continuer sur sa lancée et lui cracher l’immensité de sa colère en plein visage. Elle respire à nouveau, une fois sa complainte terminée. Elle n’avait pas conscience de retenir sa respiration jusqu’à maintenant. Le silence flotte, un ange passe, elle en profite, de ce pseudo-calme tout à fait relatif. Elle aimerait tant claquer des doigts et s’éclipser ailleurs, peu importe la destination, loin de lui de préférence.

Finalement, il ouvre la bouche, ce n’est pas plaisant. Parce que ça me fait chier, ni plus ni moins, qu’elle a envie de lui rétorquer. Elle s’abstient pour autant. Entre paraître jalouse et l’avouer, il y a un pas ou plutôt un gouffre, qu’elle n’est d’ailleurs pas prête à franchir, pas à cet instant. La mâchoire se contracte sous l’agacement, elle détourne le regard, fixe un pan de mur défraîchi par le temps. Manifestement, il n’a pas besoin de sa confirmation pour en tirer ses propres conclusions. Elle aimerait ne pas ressentir cette émotion, l’étouffer. Mais, force est de reconnaître que la jalousie la bouffe, ça a toujours été le cas avec Abel, déjà à l’époque du lycée. Certaines choses ne changent jamais. D’ailleurs, elle ne saisit que trop bien l’allusion voilée. Elle a bien conscience qu’elle n’a de cesse de répéter le contraire. Je ne suis pas jalouse. Elle voudrait réellement s’en persuader ou ne serait-ce que le persuader lui, ce serait déjà une petite victoire. Mais, il est loin d’être dupe cependant. D’ailleurs, il lui suffit d’évoquer Winona Jackson pour qu’elle en perde ses moyens et son calme. Elle préfère se taire donc, garder le silence, ne pas répondre à cette attaque lui semble être la meilleure stratégie. Elle a l’impression que plus elle se défend à ce propos, plus elle s’enfonce peu à peu.
Elle souhaiterait lui effacer ce sourire, sans parler du sarcasme et de la moquerie suintant dans chacune de ses répliques. Il la cherche, il la pousse à bout. Il n’a pas besoin de confirmer ses propos, elle a pertinemment conscience que l’être humain est prêt à n’importe quoi pour ne serait-ce qu’un peu de confort. Alors, peu importe qu’Abel Rhodes soit un putain de connard, c’est surement un faible prix à payer pour quelques avantages moindres. Pour sûr que ça a dû lui gonfler l’ego au cavalier. Et, elle, qui s’en sort plutôt bien, qui dispose d’un confort qu’on pourrait qualifier de luxueux par les temps qui courent, elle est tombée aussi bas que les autres – même plus -, à céder aux plaisirs de la chair en compagnie du leader du ranch. Et, pourquoi au juste ? Pour rien. Elle a envie de se gifler pour sa connerie. C’est dans ces moments-là qu’elle prend ses bonnes résolutions, qu’elle se promet de ne plus jamais céder, de prendre réellement ses distances. Et, c’est aussi dans ces moments qu’Abel Rhodes se décide généralement – avec ou sans mauvaise foi – à se montrer sincère. Un véritable chieur donc, il faut sans cesse qu’il déjoue ses plans et ses convictions. « Putain mais, t’es sérieux ? » Elle n’en revient pas. Qu’il lui mente, d’accord, qu’il lui mente pour la blesser, c’est franchement petit même venant de lui. Finalement, elle ancre une nouvelle fois ses iris incendiaires à ceux du cavalier. « Tu peux me dire à quoi tu joues exactement ? » Surement qu’il ne le sait même pas lui-même. Qu’est-ce que ça peut bien lui apporter d’attiser sa jalousie avec des conneries ? ça lui flatte son ego déjà surdimensionné ? « Qu’est-ce que ça t’apporte de me mentir, de me blesser ? » Elle soupire, lassée de lui et de ses manigances. Il est irrécupérable. Enfin, c’est ce qu’elle se dit à chaque fois. « Ça te booste l’ego de me voir dans cet état ? » Elle secoue la tête, affligée, clôt un instant ses paupières tout en venant se masser les tempes. En plus d’être nocif, cet homme est un véritable casse-tête chinois. « Non, en fait, laisse tomber. » Qu’elle déclare finalement, lui coupant l’herbe sous le pied. Peut-être qu’elle ne veut plus rien savoir, qu’elle ne veut plus rien entendre venant de lui. Elle s’écarte une nouvelle fois de quelques pas sur la gauche, retrouvant sa position initiale, assise sur le vieux bureau poussiéreux, prête à se murer une nouvelle fois dans le mutisme. Elle n’aurait jamais dû céder à la parole.

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyJeu 18 Jan - 0:27



Peyton & Abel

« redéfinition »


S’il était sérieux ? Une envie stupide le prit soudainement de nier ce qu’il venait tout juste d’affirmer, rajouter une couche de mensonge sur les quelques paroles sincères qu’il échappait pour la première fois depuis un bout de temps. Mais il resta silencieux, cependant, son simple regard fixe confirmant les propos de Peyton, oui il était on ne pouvait plus sérieux. Et, oui, Abel Rhodes était un connard prenant plaisir à blesser ses proches, grande nouvelle, qui se trouvait encore surpris par ce genre d’action quand cela venait de lui ? Les questions s’enchainèrent sans qu’il n’ait le temps d’y répondre alors il se contenta d’y faire face, figé et toujours pas plus honteux que quelques minutes plus tôt même maintenant qu’il avait révélé la supercherie, son mensonge balancé tout de go dans le simple but d’essayer de lui faire du mal. Laisse tomber. Bien sûr. Parce qu’il était allé jusque là pour simplement accepter de se taire maintenant, fermer sa gueule, retomber dans ce mutisme qu’ils n’avaient de cesse de rompre chacun à leur tour depuis qu’ils s’étaient enfermés bon gré mal gré dans cette pièce délabrée, dans ce putain de bâtiment qui s’était refermé sur eux comme un piège à ours. Mais est-ce que ce n’était pas trop tard pour ça, maintenant, pour simplement retourner à cette attente faussement patiente faute d’avoir autre chose de plus intéressant à faire ?
Pendant quelques longues secondes, le leader des cavaliers garda le silence comme s’il semblait vouloir se conforter à cette dernière requête, laissant Peyton prendre ses distances et s’éloigner de lui pour retrouver sa place à l’autre coin de la salle sans qu’il esquisse ne serait-ce que le moindre geste pour tenter de la retenir. Et à aucun moment ses yeux ne la quittèrent, comme vissés à elle et sa silhouette tandis qu’elle se déplaçait en silence, seul point réellement digne d’intérêt dans cet endroit minable – endroit d’où, pour ce qu’ils en savaient, ils auraient pu se tirer depuis un bon bout de temps déjà ; après tout ils n’entendaient pas grand chose venant du couloir (ou, pour ainsi dire, rien, même s’ils ne s’étaient pas non plus amusés à rester l’oreille collée contre la cloison, mieux occupés à se disputer). « Qu’est-ce que ça m’aurait apporté de te dire la vérité ? » il lâcha finalement, la voix un peu plus posée maintenant qu’elle n’était plus si proche, mais encore tranchante, abrupte. « Tu veux passer à autre chose, non ? Ce sont tes propres mots, tu m’as demandé comment faire. » Alors il lui avait livré la meilleure réponse en stock, cruelle et blessante certes mais c’était le but, à la fois une vengeance personnelle – jubilatoire – et à la fois un moyen de la pousser, elle, à le voir pire encore que ce qu’il n’était déjà, sûrement parce qu’il pensait que cela suffirait et, après-tout, ne l’avait-elle pas déjà averti une fois sur ce sujet ? Jackson était l’instrument idéal pour pousser l’olympienne à tirer un trait sur lui, pour ce qu’il savait comme elle la détestait, pour ce qu’il l’avait déjà utilisée pour lui faire du mal – et sans mensonge, cette fois. « Alors à quoi tu t’attendais venant de moi, Peyton ? Une pauvre remarque stupide visant à te plaindre à cause de cette situation dans laquelle tu t’es fourrée comme une grande ? Non, tu me connais trop bien pour savoir que ça n’arrivera jamais. » Elle savait dans quoi elle s’était engagée après tout, elle l’avait même toujours su. Si elle s’était voilée la face à son sujet, ce n’avait que son problème car à aucun moment Abel n’avait joué à paraître quelqu’un qu’il n’était pas. « Ou alors t’aurais préféré que je te dise que j’étais comme toi, à pas savoir tourner la page parce que j’arrive pas à te déloger de mes putains de pensées ? Comment ça t’aurait aidé ça ? Je te ferais pas d’excuses, si c’est ça que tu attends. » Il ne serait pas désolé d’avoir effectivement apprécié de la voir ainsi, de se savoir encore capable de l’atteindre malgré le point d’honneur qu’elle avait mis à instaurer cette distance entre eux après leurs dernières querelles. Elle avait eu raison bien sûr, vis-à-vis de son ego, parce qu’elle avait tapé dedans tellement de fois que ce retour de bâton avait été savouré.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptySam 20 Jan - 16:36



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Elle a l’impression que le cavalier n’a de cesse de s’enfoncer continuellement. Peut-être est-ce intentionnel, peut-être qu’il souhaite lui faire payer elle ne sait quoi. Surement cette décision concernant sa grossesse, à moins que ce ne soit l’éloignement volontaire de ces derniers mois. En même temps, il n’a pas esquissé un pas en sa direction tout au long de ces dernières semaines. Ce n’est pas toujours à elle, de faire le premier pas, de revenir auprès du rider. Elle retient de justesse un rire narquois, se contente de s’en tenir à son éternel roulement d’yeux. Qu’est-ce que la vérité aurait pu lui apporter ? Probablement plus qu’un foutu mensonge destiné à la faire sortir de ses gonds. Elle aurait aimé savoir qu’elle n’était pas la seule à ne pas pouvoir l’oublier d’un claquement de doigts, entendre que tout comme elle, il lui était impossible de la remplacer par une autre. À la place, il s’est contenté d’un énième mensonge, dans le but de l’atteindre, de remuer le couteau dans la plaie. Peu importe qu’il avoue à demi-mots à présent. Elle est épuisée par sa mesquinerie persistante, sans parler de ses mensonges à outrance. Alors, c’est certain que la vérité ne lui aurait pas facilité la tâche, qu’elle n’aurait pas encouragé sa décision consistant à rompre tout contact – ou du moins un certain nombre – avec Abel Rhodes. Pourtant, sur le coup, ça lui aurait fait du bien de l’entendre. Alors certes, elle est tout de même soulagée qu’il n’ait pas cédé à ses bonnes vieilles habitudes consistant à passer ses frustrations sur une femme du ranch et plus précisément sur Winona. Mais qu’il ait eu l’audace, le culot, de la faire marcher, de l’énerver intentionnellement, ça ne passe pas vraiment. Qu’il aille au diable.

Il a ce don pour la faire bouillonner de rage et d’agacement. La mâchoire contractée, les mains crispées posées sur ses propres cuisses, le regard s’évertuant à fixer un point invisible. Elle n’en peut plus. Elle ne veut pas de sa pitié, surement pas. Pas question qu’on la plaigne non plus. Elle fait ses propres choix, elle assume, elle ne s’attend pas à ce qu’on s’apitoie sur son sort, elle ne le souhaite pas, elle déteste ça. Et, surtout, elle ne désire pas le moins du monde une quelconque compassion enfouie venant de la part du cavalier, certainement pas. Alors, il se trompe sur toute la ligne. Il est même complètement à côté de la plaque. « Je ne veux pas de tes excuses de toute façon, je suis assez bien placée pour savoir qu’Abel Rhodes n’est pas du genre à faire amende honorable. » Il dispose d’un surplus de fierté ne lui permettant pas de présenter ses excuses, de se repentir. Elle ne le regarde toujours pas, parce qu’elle souhaite conserver l’infime part de contrôle qu’elle possède encore, les iris détaillant ses propres mains. « Tout comme je ne veux pas de ta pitié. Je ne suis pas à plaindre. » Histoire de clarifier les choses. Elle ne regrette pas sa décision. Il espère surement qu’elle soit assaillie de remords, qu’elle se dise qu’elle aurait dû l’écouter, à l’exception près que ce n’est pas le cas. Alors, non, elle ne prétend pas que c’est facile d’être enceinte, d’assumer toute seule, de gérer les nausées, les chutes de tension et tout ce qui s’ensuit, sans oublier son poste de leader et les obligations en découlant. Mais, elle endosse ces nouvelles difficultés sans se dégonfler. « Et, oui, j’aurais préféré que tu me dises toutes ces choses, que tu me dises la vérité mais en même temps, je ne suis pas franchement surprise par ton comportement, c’est typique de toi. » Le ton est las, plutôt calme qu’incendiaire. Surement qu’elle en est arrivée à un point où elle n’a plus envie de l’entendre déblatérer tout et n’importe quoi. Il a loupé sa chance, encore une fois, en lui mentant sans aucune honte ni même un soupçon de regret. « Peut-être que ça ne m’aurait pas aidé certes, de toute façon je compte bien me passer de ton aide généralement intéressée, mais ça valait toujours mieux qu’un mensonge. » Enfin, à ses yeux en tout cas, probablement qu’il n’est pas de cet avis. « J’espère que tu as eu le temps de te délecter de la moindre de mes réactions en tout cas. » Autant que ça ait servi à quelque chose. Lui, surement qu’il a eu l’occasion de savourer le moment. Elle, ça lui prouve une nouvelle fois qu’il ne mérite pas les sentiments qu’elle éprouve à son égard.

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyMar 23 Jan - 6:27



Peyton & Abel

« redéfinition »


Abel étouffa un petit ricanement moqueur, non, bien sûr que non que Peyton Yates n’était pas à plaindre de sa condition, future mère, et seule, dans un monde qui ne faisait aucun cadeau et qui laissait déjà la vie bien assez dure à ceux qui n’avaient personne à charge. Mais ce n’était plus son problème de toute façon, hein ? Plus depuis longtemps, ou quelques mois tout du moins, et puis elle saurait se démerder toute seule ; elle l’avait déjà affirmé à plusieurs reprises après tout et il n’avait aucun mal à la croire… non, le problème était plutôt qu’il ne pouvait pas se résoudre à la laisser filer une fois de plus et même malgré cet enfant – le sien, aussi – qui grandissait doucement dans son ventre et dont il ne voulait pas. Il haussa les épaules, à court d’arguments pour la contrer, peut-être un peu las lui aussi au bout du compte, le désaccord persistait mais il semblait soudain que plus personne n’avait l’envie de se battre à grands renforts d’éclats de voix alors il ne répliqua pas et garda ses pensées pour lui, son absence de regrets et la certitude que si c’était à refaire, il agirait encore une fois de même.
Evidemment qu’elle aurait préféré avoir toute la vérité dès le début parce qu’ainsi c’est lui qui se serait exposé au lieu de lui faire du mal, lui qui aurait admit ses faiblesses, une corde sensible sur laquelle elle pouvait tirer même encore maintenant et tout ce pouvoir qu’elle avait sur lui et dont elle ne se rendait même pas compte – et autant qu’elle continue à l’ignorer vu là où était allée s’enfermer leur relation (néant), mais est-ce que cela n’avait-il pas été justement le but de sa manœuvre ? Rester à l’abri, rester le parfait salaud. Et même s’il avait fini par cracher le morceau au bout du compte, l’occasion que cela puisse avoir un effet quelconque était passée, le coche manqué. « C’est ton avis, pas le mien, il souffla simplement, ça ne va pas changer grand chose à présent. » C’était trop tard, ça l’était déjà même avant cet emprisonnement forcé et commun. Donc, pourquoi pas continuer à tout saper ? Au moins la finalité d’une telle entreprise était déjà connue.

Un rictus s’étira sur ses lèvres alors qu’elle en rajoutait une dernière couche, se délecter, il n’aurait pas exactement employé ce terme mais pourquoi pas après tout. « Pas assez de temps, non, il grimaça, retrouvant quelques intonations un brin railleuses à placer dans sa voix; mais, hé, je ferai avec. » Ce qui était sûr, en tout cas, c’était qu’il n’avait rien raté, pas une miette, rien que son regard scrutateur n’aurait pu laisser filer, ou le bref – trop bref – contact entre le corps de Peyton et ses mains, ses lèvres. « Et toi alors ? » Il arqua un sourcil interrogateur, bras croisés et l’air moins revêche qu’inquisiteur, mais sa compagne semblait bien décidée à fuir les iris moqueurs, visiblement plus intéressée depuis tout à l’heure à fixer un point vague qu’à s’intéresser à son interlocuteur. Lequel ne semblait pas pour autant s’en trouver découragé, quoique peu habitué à cette espèce de fuite venant de la part de l’olympienne. « Tu sais, il glissa avec une amabilité parfaitement hypocrite, j’aurais juré qu’à un moment toi aussi t’as profité. » Mais pas assez, ou pas assez au goût d’Abel en tout cas, déjà trop sûrement pour elle ; simple question de perspective. « Mais on dirait presque que tu refuses de l’assumer. Pas ton genre pourtant ça, non ? » Une douceur toute fielleuse, fausse sympathie montée de toutes pièces et visant simplement à remuer le couteau dans la plaie. Il lui en voulait trop pour la laisser tranquille sans lui avoir d’abord renvoyé ce tout petit détail en pleine figure, il la détestait trop pour ne pas continuer à la pousser, essayer de la faire finalement craquer peut-être, à vrai dire il ne savait pas trop ce qu’il attendait de tout ça, de cet échange sans queue ni tête, de Peyton.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyMar 23 Jan - 22:56



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Dieu sait l’énergie qu’elle déploie à cet instant précis pour garder un semblant de contrôle, mordant l’intérieur de sa joue, fixant toujours systématiquement un point invisible diamétralement opposé à la position du cavalier. Certes, elle le cherche peut-être, mais il faut avouer qu’il y met toute son ardeur afin de répondre à la moindre de ses piques amplement méritées. Parfois, elle espère encore qu’il ravale son ego surdimensionné et sa fierté sans limite. Mais, c’est improbable, impossible. Elle n’a pas envie de détendre l’atmosphère entre eux, de se montrer clémente envers lui ou encore de faire le premier pas. Elle campe fièrement sur ses positions, parce qu’il l’a trop poussée à bout, parce qu’il s’est beaucoup trop payé sa tête. Elle serre les poings un peu plus, les ongles écorchant sa peau. Si, elle succombe à son courroux, il aura gagné, pour la centième fois surement. Mais, c’est comme demander à un aveugle d’y voir clair. Donc, complètement inconcevable. Il a cette facilité, tel un talent, quand il s’agit de la faire sortir de ses gonds. À croire qu’il aime ça, qu’il apprécie qu’elle lui tienne tête, qu’il apprécie de l’entendre lui balancer sa rage en plein visage. Surement qu’elle est la seule – en dehors de sa fratrie dysfonctionnelle – à pouvoir le remettre à sa place ou du moins tenter l’expérience. Elle ne sait pas réellement si elle doit se sentir flattée ou non par ce que beaucoup qualifient davantage. Parfois, elle souhaiterait être comme tout le monde, ne jamais s’être lancée dans cette relation bancale à ses côtés. Même si, pour être honnête, elle ne regrette pas vraiment, aussi fou que cela puisse paraître. Appelez cela de la connerie, de la stupidité, de l’attachement ou encore de l’amour, mais si c’était à refaire, surement qu’elle se jetterait à nouveau corps et âme dans cette histoire bâclée et pas le moins du monde fonctionnelle. Alors, elle pourrait continuer de l’ignorer, de fuir, de mettre volontairement fin à cet échange en se murant dans un mutisme persistant, oui, elle pourrait. Mais, la colère et l’agacement qui bouillonnent au fond de sa gorge sont bien trop persistants.

« Arrête de prendre tes rêves pour des réalités. » Enfin, elle plante une nouvelle fois ses prunelles insolentes et incendiaires dans le regard du cavalier, s’y ancrant férocement. Il confond une faiblesse passagère avec de l’envie. Pourquoi est-ce que ça ne la surprend pas ? « Non, je n’ai pas profité d’un baiser volé et non-consenti alors que ta poigne enserrait ma gorge. J’ai connu mieux comme expérience. » Avec lui, sans lui, elle a connu mieux. Alors, certes, elle a faibli l’espace d’un instant plus que bref, mais ça ne signifie rien, pas à ses yeux, à moins qu’elle n’en ait pas conscience. Peut-être, c’est même certain, qu’il provoque un sacré paquet de sentiments contradictoires en elle, allant du désir au dégoût, de l’amour à la haine, mais hors de question qu’elle se laisse marcher sur les pieds, qu’il ait le contrôle sur elle, qu’il se permette de disposer d’elle sans qu’elle ne souhaite, sans qu’elle n’approuve. « Et, ce n’est pas parce que j’ai entrouvert les lèvres l’espace d’une fraction de seconde que j’étais consentante ou sur le point de me délecter de ce contact. » D’où la morsure, sans oublier le coup au tibia. Elle n’est pas une petite chose fragile, elle ne se laisse pas faire, surement pas. Le regard défiant, mains posées sur ses cuisses, trônant toujours assise sur le bureau, elle se contente de rester stoïque. De toute évidence, elle ne souhaite plus se risquer à se rapprocher de lui, tenter le diable. Parce qu’elle a pertinemment conscience que la proximité qu’ils instaurent entre eux à chacune de leur rencontre – ou presque – leur fait perdre la tête, leurs moyens, à lui autant qu’à elle. Elle ne se voile pas la face. « Leçon de consentement numéro une. » Qu’elle conclut finalement, un sourire sans joie ni aucune autre émotion particulière déformant ses traits.


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyMer 24 Jan - 21:51



Peyton & Abel

« redéfinition »


Enfin, elle cessa de détourner son regard et il put lire ses réponses aussi bien dans son regard que dans le reste de son attitude, se satisfaisant de ce simple contact rétabli malgré tout ce que ses paroles pouvaient bien avoir de désagréable. Et elle se permettait de lui donner une "leçon", comme ça, au débotté ? Il roula des yeux, laissa filer un soupir l’espace d’un instant avant que sa sempiternelle mine moqueuse ne revienne prendre le dessus. Vraiment ? « Très édifiant comme leçon, il railla, je tâcherai de m'en souvenir à l'avenir. » Ou pas, disait clairement son attitude, mais est-ce que c'était étonnant venant de lui ? Ce n'était pas comme s'il était dans une attitude ouverte, disposé à la conversation et encore plus à s'entendre lister ses torts. Mais, d'un autre côté, que pouvait-il dire d'autre ? Oui bien sûr je comprend, je suis désolé, je le referai plus à l'avenir ? Peu crédible, admettons-le, alors aucune chance à ce qu’elle s’attende à ce qu’il lui sorte une connerie aussi monumentale autrement que pour continuer à se foutre de sa tronche ; elle était remarquablement bien placée pour savoir qu’il n’était pas de ce genre de personnes. Alors… quoi ?

Le silence revint doucement sans personne pour relancer et Abel retourna compter ses moutons par la fenêtre l'espace d'une petite poignée de seconde jusqu'à ce que l'impatience reprenne le dessus sur ses aptitudes (inexistantes) à rester aussi sage qu'immobile. Mais lorsque le cavalier se remit en branle et traversa la pièce, ce ne fut d'abord pas pour s'intéresser à Peyton. Il passa à petite distance d'elle sans sembler s'en préoccuper pour s'intéresser plutôt aux bruits étouffés qui provenaient de l'autre côté de la cloison, se rapprochant de la porte barricadée pour écouter ce qui s'y passait et tenter de démêler le proche du loin. Malgré la dispute, les prises de tête et tout ce qui pouvait bien inciter son attention à se tendre et se concentrer vers l'olympienne depuis qu'ils étaient enfermés ici, son inquiétude vis-à-vis des autres n'avait pas disparu pour autant, ni intérêt à savoir ce qui était en train de se passer, qui arrivait à tirer son épingle du jeu et qui n'y parvenait pas, quoiqu’il avait tout de même bon espoir en la capacité des siens et surtout s’ils s’étaient tous rangés du même côté avec les olympiens. Mais la résurgence de ce tracas, qu’il ne pouvait résoudre d’aucune manière qui soit dans l’immédiat, ne fut visible et interprétable que de façon éphémère avant qu’elle ne se transfère toute entière (ou presque) dans la seule chose qu’il pouvait encore faire pour continuer de passer outre le temps défilant et l’absence de nouvelles : continuer de s’en prendre à Peyton, continuer d’essayer d’oublier ce qu’il se passait à l’extérieur jusqu’au moment où il finirait par craquer et s’enfuir de cette prison auto-décidée – sauf si on venait l’y chercher avant, mais plus les minutes filaient et plus le doute prenait racine.
« Et qu’est-ce que tu comptes m’enseigner ensuite, au juste ? » Il se retourna vers elle en même temps qu’il achevait sa question, s’appuya brièvement contre le dossier d’une chaise alors que sa jambe le lançait doucement du fait du mouvement trop brusque à son goût. « Dis-moi, je suis toute ouïe, pas comme si j’avais autre chose à faire de toute manière. » Les quelques pas qu’il lui restait encore à parcourir furent vite avalés tandis qu’il se plantait une nouvelle fois devant Peyton (grossière erreur de s’être assise, parce qu’elle ne pouvait pas reculer devant lui ainsi), plaçait ses mains à plat sur le bureau de part et d’autre de son corps tandis qu’il se penchait à peine vers elle, piétinant dans le mouvement une bonne partie de son espace privé et personnel sans se départir de son petit air suffisant, détestable à souhait avec l'expression moqueuse dans ses iris clairs. « Ou alors peut-être pourrais-tu te répéter ? Juste pour être bien sûre d’avoir été convaincue de tes propres paroles. »


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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyJeu 25 Jan - 16:35



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Abel Rhodes n’est pas près de changer, d’évoluer, il s’agit d’un fait immuable auquel elle se confronte à presque chacune de leur rencontre. Elle y est habituée à force, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Peyton se contente d’ignorer la remarque railleuse et on ne peut plus sarcastique, pas la peine d’en rajouter une couche. Elle a pertinemment conscience que tout ce qu’elle peut bien dire lui passe totalement au-dessus de la tête, il ne l’écoute même plus ou du moins que d’une oreille la plupart du temps. Pas surprenant que leurs multiples conversations se révèlent généralement complètement stériles. Pas étonnant non plus qu’ils en soient arrivés à ce stade de leur relation. Ils fonçaient droit dans le mur et ce, depuis le début. Au moins, désormais, elle a profondément conscience qu’elle ne peut le changer, pas autant qu’elle le souhaiterait en tout cas, ça reste toujours insuffisant. Elle se décrispe presque immédiatement, ses muscles se relâchant tandis qu’il détourne le regard, portant son attention ailleurs que sur sa personne. C’est complètement fou l’emprise qu’il dispose sur les autres – et surtout sur elle - à l’aide d’un simple regard. Le silence gagne à nouveau la pièce et ce n’est pas pour lui déplaire. Cette fois-ci, elle n’a aucune intention de le briser. Il lui est plus facile de supporter la présence d’Abel alors qu’il se détourne d’elle. Pas besoin d’affronter ses prunelles acier, ni même de rétorquer à ses piques acides. Semblant de répit. Un répit mérité mais cependant de courte durée.

La question fuse, fend le silence. Elle ne comprend pas réellement où il souhaite en venir. Depuis quand préfère-t-il les sermons au silence ? L’Olympienne hausse un sourcil perplexe en guise de réponse à sa question. Est-ce que c’est une sorte du test ou du moins, une connerie du genre ? Elle aimerait saisir le sens de toute cette petite mise en scène. À nouveau, elle se confronte au regard à la fois moqueur et joueur du Cavalier. Immédiatement, elle se raidit, la tension contractant ses muscles tandis qu’il rompt la distance entre eux, se plantant face à elle, les paumes de part et d’autre de ses cuisses. Elle a franchement l’horrible sensation de se retrouver prisonnière des griffes – ou crocs – du grand méchant loup. Elle ne l’apprécie pas forcément, cette impression d’impuissance et de faiblesse. Elle reste stoïque face à lui, pas question qu’elle montre le moindre trouble. Pourtant, elle est presque certaine qu’il n’a pas pu s’empêcher de remarquer son souffle soudainement saccadé, encore heureux qu’il ne puisse guère déceler les battements irréguliers de son cœur. Il la cherche, c’est indéniable. Peut-être qu’elle est tout de suite moins convaincue par ses propres mots, c’est sur et certain. Mais, elle ne peut simplement pas céder, ce serait beaucoup trop jouissif aux yeux du rider. « Une leçon sur l’espace personnel, peut-être. » Elle prend sur elle, s’efforce de ne rien laisser transparaître, cependant il est si proche qu’elle peut sentir son souffle chaud contre sa peau, ça n’aide pas franchement à garder les idées claires. « Je ne vais pas me répéter. » Parce qu’elle est presque certaine que, cette fois-ci, sa réponse sonnera inévitablement fausse. Elle ne compte pas non plus lui octroyer ce plaisir. Enfin, elle essaye du moins, loin d’elle l’envie de lui gonfler encore un peu plus l’ego. « Ce n’est pas parce que tu m’attires que tu disposes de tous les droits sur mon corps. Ça n’excuse rien. » Donc non, elle n’a pas profité de ce putain de baiser volé à la con. Et, elle se rend amplement compte que le terme attirance n’est que trop faible pour eux. « Qu’est-ce que tu cherches à prouver exactement ? » La question à un million. Elle soupire, indécise et perplexe. Ses prunelles vacillent quelques brèves secondes de ses yeux clairs à ses lèvres. Elle pourrait très certainement céder, il ne lui suffirait que de se pencher pour s’emparer de ses lèvres, retracer du bout des doigts l’esquisse de sa mâchoire. Non.

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MessageSujet: Re: (XVI) redéfinition   (XVI) redéfinition - Page 2 EmptyVen 26 Jan - 21:15



Peyton & Abel

« redéfinition »


Obligé d’admettre tout de même qu’elle avait raison, que ça n’excusait rien (mais cherchait-il à se faire excuser, d’un autre côté ? Non.), il n’avait pas grand chose à rajouter quant à la pertinence des remarques de l’olympienne – pas que ça lui cause un réel problème, toutefois : il s’en moquait plutôt pas mal, avait un autre os à ronger au lieu de s’amuser à trouver une justification pour un comportement injustifiable. Elle était troublée, Peyton, elle le masquait remarquablement bien et c’était tout à son mérite mais il y avait quelques signaux qui ne trompaient pas, qu’il ne pouvait pas manquer parce qu’il était précisément en train de les guetter et oui, il en prenait bonne note, jubilait intérieurement (de le réaliser, et de savoir qu’elle savait qu’il le voyait) tandis qu’il s’octroyait de droit cette proximité qu’elle n’était pas en pouvoir de lui refuser à l’heure actuelle – quoique, si, sauf qu’elle ne s’y était même pas essayée. Faible. Elle l’était, indéniablement. Lui aussi, au fait, première nouvelle ? Non, pas vraiment, puisqu’il avait toujours été comme ça quand il s’agissait d'elle, trop aisé de se laisser tenter, et en même temps c’était tellement facile… « J’ai rien à prouver. Pas avec toi. » Voix pleine d’assurance, il donnait à merveille cette impression de savoir parfaitement ce qu’il foutait alors que c'était globalement faux, qu’il improvisait au fur et mesure sans avoir la moindre ébauche d’idée derrière le crâne. Juste une certitude, tout petite, mais insistante (et peut-être inspirée uniquement par son égo démesuré, mais certitude tout de même hé), pour lui susurrer au creux de l’oreille que son joli oiseau ne s’échapperait pas si le cavalier persistait à grignoter davantage encore les décimètres qui les séparaient. Pas cette fois. Pas besoin de l’emprisonner, parce qu’elle l’avait déjà très bien fait toute seule alors ses mains restèrent bien sages, bien à plat contre le bois abîmé, et puis il n’avait pas dans l’intention de la forcer encore à moins qu’il soit soudainement pris de l’envie de casser son propre petit jeu.
Or le goût de la victoire, il le savoura beaucoup plus longuement cette fois. Toujours pas assez, sûrement, mais Peyton ne s’était pas défendue, même pas à un seul instant ; lorsqu’Abel avait fini par réduire à néant la distance qui les séparait encore afin de reprendre ce qu’elle l’avait forcé à interrompre quelques minutes plus tôt, elle n’avait même pas eu la décence de lui résister trop longtemps avant de lui répondre. Et si d'aventure ce n’était que parce qu’elle gardait sa vengeance pour plus tard – il la savait capable, gardait encore ce souvenir très cuisant de l’infirmerie et ce qui s’y était passé –, le temps lui (leur) manqua dans cet entreprise. Parce que les rôdeurs n’étaient pas spécialement connus pour manifester leur présence de quelques coups légers frappés à la porte, pas plus qu’ils ne l’étaient pour s’annoncer verbalement. Sacré sens du timing en tout cas, pour le cerbère revenu (littéralement) d’entre les morts. « Merde, il souffla, forcé de s'écarter d'elle, on dirait bien que ton prince charmant arrive pile à temps pour te sauver d’une nouvelle situation non consentie. » Il y avait la frustration bien sûr, sous la couche d’ironie de sa voix et derrière l’éclat railleur de ses yeux mais de pouvoir lire dans le regard que sa compagne lui renvoyait à quel point elle semblait lui en vouloir pour ce qui venait de passer, contribuait quelque peu à atténuer le désagréable de cette interruption soudaine. Abel se recula, ses mains glissant le long des cuisses de l’olympienne (qu’elles n’avaient pas tardé à s’approprier dès lors qu’il avait recommencé à l’embrasser), pour aller plutôt s’intéresser à l’armoire obstruant toujours la porte.
L’obstacle dégagé, l’olympien fut prompt à s’inviter dans la pièce avant qu’ils ne referment derrière lui – plus de danger immédiat ne signifiant pas pour autant plus de danger tout court – et attaqua d’entrée de jeu son compte rendu, les rôdeurs éloignés vers une autre distraction par ses soins, le passage libre trouvé jusqu’à la sortie et le temps qui pressait parce que personne ne savait combien de temps cela allait encore durer. Autant de bonnes paroles qui les poussèrent à récupérer leurs affaires et mettre tout le reste de côté pour se hâter hors de la pièce et s’extraire du bâtiment, retrouver les autres et espérer qu’il n’y ait pas eu trop de pertes dans leurs rangs, envisager un nouveau plan d’attaque et une alliance éventuelle le temps de cet unique raid. Mais, hors de question de tout perdre, tout laisser en plan ; Abel préférait encore partager avec Olympia plutôt que de laisser l’intégralité du butin à cette bande de raclures. Quant à ce qu’il s’était passé, ou aurait pu se passer ici, il vaudrait mieux qu’ils l’oublient au moins le temps de régler leurs autres problèmes.


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