Fermeture définitive de Influenza ! (I) irony of life + iris 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 (I) irony of life + iris

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Peyton Yates
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MessageSujet: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyVen 3 Nov - 22:53



There are moments...moments that in a split second your life changes forever, and before you know it...you're somewhere else.

+++

(fin octobre)
Elle a la sensation d’être sans cesse malade, sans cesse sur le point de flancher. Rien ne va plus ces derniers temps. Les éléments qui se déchainent, sa commotion cérébrale, son éloignement avec Abel Rhodes. Tout va de travers, tout vole en éclats. Un peu de calme, un peu de lâché prise, est-ce trop demander ? La réponse est bien évidemment oui. Et, il faut que ces foutues nausées s’en mêlent. Elles n’étaient supposées être qu’éphémères, un effet secondaire dû à sa commotion, et non pas un fléau s’étalant sur plusieurs semaines. Elle ne s’est pas inquiétée, jusqu’à maintenant du moins. Mais, trop c’est trop. Du moins, pour Willa. Elle ne voulait pas se rendre à l’infirmerie, ennuyer son petit monde, propager des rumeurs comme quoi elle ne serait pas totalement guérie et donc plus apte à diriger. Ce n’est pas l’avis de sa sœur cadette qui s’inquiète. Elle la comprend, pour autant ça ne l’empêche pas d’être agacée au plus haut point. Elle n’aime pas qu’on lui dicte quoi faire. « Tu ne vas pas bien. Tu comptes attendre quoi ? Que ça empire ? » Elle a raison, elle ne peut guère continuer à nier ses problèmes de santé. Elle soupire, lasse et fatiguée, elle apprécierait simplement que la vie soit un peu plus clémente, que tout rentre dans l’ordre. Elle se fait des illusions, elle en a conscience. « Je vais bien, ce n’est pas quelques nausées qui vont me tuer, Will. » Elle est passée experte dans l’art d’ignorer ce qui ne va pas, ce qui cloche. Le souci ? Willa est experte quand il s’agit d’insister, d’obtenir gain de cause face à son aînée. « Des nausées qui t’empêchent d’avaler quoi que ce soit. » D’accord, elle est à court d’arguments désormais, voilà une demi-heure qu’elles débattent à ce sujet. Il faut qu’elle se rende à l’évidence, il faut qu’elle abdique. « Tu as gagné, je vais passer voir Iris, mais je suis toujours convaincue qu’il s’agit de pas grand-chose, tu te fais du mouron pour rien. » Willa grande gagnante de cette manche.

Lorsqu’elle foule le sol de l’infirmerie, son regard se pose instantanément sur la silhouette d’Iris s’affairant à soigner quelques cavaliers blessés suite à l’ouragan. Elle s’avance rapidement, interceptant l’attention de la jeune infirmière, l’attrapant par la main pour l’emmener un peu à l’écart. Elle n’a pas besoin que des oreilles extérieures s’en mêlent, ni même des oreilles non externes d’ailleurs. « Excuse-moi de t’importuner, mais j’aurais bien besoin d’une petite auscultation. » Elle esquisse un léger sourire, un sourire sincère. Elle apprécie énormément Iris, elle est la seule à qui elle est prête à se confier. Ses prunelles s’arrêtent sur le ventre légèrement rebondi de la jeune femme, elle est heureuse pour elle. Et, elle est nostalgique à la fois. Elles se sont éloignées, sans le vouloir, manque de temps, d’autres choses à gérer. C’est le problème lorsqu’on endosse le rôle de leader, on a plus le temps pour rien, on passe à côté de certaines choses, à côté des personnes qu’on aime. Elle a toujours considéré Iris comme sa sœur d’adoption, peu importe leur éloignement. « Mes nausées perdurent et je me sens vraiment barbouillée. » C’est peu de le dire en réalité, elle n’arrive plus à manger, ni même à boire parfois. Elle n’en peut plus. « Si tu pouvais me faire un petit check up, loin de tes autres patients, je ne veux pas trop que ma présence s’ébruite, qu’on me pense pas encore remise de ma commotion, ça plairait trop à Oscar et ses suiveurs. » Il n’attend que ça, Oscar, qu’elle soit faible, qu’il puisse abattre ses cartes au bon moment. Elle doit se montrer prudente.

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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyMer 8 Nov - 20:18



Peyton & Iris
Irony of life.


Iris avait du travail ; à vrai dire, elle avait l'impression que l'infirmerie était toujours pleine, depuis bien trop longtemps. En un an, tant d'évènements s'étaient enchaînés, tant de victimes avaient été faites. L'infirmière était à la fois heureuse de pouvoir aider, être utile, sauver des vies... Mais elle était également lasse de tous ces malheurs qui s'enchaînaient inlassablement, comme si l'apocalypse s'était réellement mis en marche et se donnait rendez-vous régulièrement. "Cette fois-ci, des Jackals", "cette fois-là, un ouragan"... La jeune femme terminait de vérifier les blessures de l'un des blessés de la tempête qui les avait frappée il y a peu de temps, lorsqu'elle remarqua Peyton. Un sourire s'étira sur ses lèvres en voyant leur leader, même si le souvenir de sa commotion était encore bien frais : elle espérait que sa visite n'ait aucun rapport avec ça. Pourtant, alors qu'elle se laissait entraîner un peu à l'écart, elle craignit que l'état de son amie ne se soit aggravé. Cela expliquerait sa demande, en réalité.

« Tu ne m'importunes pas, voyons... Et oui, viens par ici. »

Le sourire de Peyton lui réchauffe le cœur. Quand elle y pense, Iris a l'impression que les mois ont éloigné les personnes qui comptent le plus pour elle, même si elle commençait enfin à renouer avec Bass. Au fond d'elle, elle savait bien que Peyton ne faisait pas exprès d'avoir si peu de temps à lui accorder. Iris elle-même arrive parfois à être débordée - même si elle fait attention, en ce moment - alors elle devine bien que l'emploi du temps du leader d'Olympia et les préoccupations que cela entraînent ne laisse que peu de temps pour le rester. Elle lui en avait un peu voulu, au début, mais elle avait appris à relativiser... Elle était heureuse du temps qu'elles pouvaient partager toutes les deux, si court soit-il. Même si actuellement, c'était de l'inquiétude plus que de la joie et de l'affection qui se lisait sur son visage, tandis qu'elle écoutait ce que Peyton avait à lui dire sur son état.

« Installe-toi ici, » fit-elle en souriant doucement. « je vais regarder ça... »

Par acquis de conscience, Iris alla chercher tout ce qu'il lui fallait pour ausculter la jeune femme. Qu'Oscar profite d'une faiblesse de Peyton était bien la dernière chose qu'elle désirait, mais alors qu'elle notait que son amie semblait en bonne santé, le doute qu'elle avait déjà ressenti s'intensifia. Elle reposa doucement le stéthoscope sur la petite table en pinçant les lèvres, cherchant comment aborder en douceur ce sujet délicat, alors même qu'elle glissait doucement une main sur son ventre.

« Je suis désolée si je te parais un peu brusque, mais... Je dois te poser quelques questions. » Iris tira une chaise pour s'asseoir face à Peyton, l'observant un instant avant de se lancer : « Est-ce que tu te sens fatiguée, en ce moment ? Plus que d'habitude ? Et les nausées sont plutôt matinale, ou ?... » Iris pris une inspiration avant de finalement à y aller plus franchement : « A quand remonte tes dernières règles ? »

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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyLun 20 Nov - 0:47



There are moments...moments that in a split second your life changes forever, and before you know it...you're somewhere else.

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Les circonstances, le coup du sort, les péripéties en chaîne, son statut de leader, etc. Un tas de choses qui l’éloigne des personnes qui comptent. En tout cas, c’est la sensation qui la ronge dernièrement. Elle ne s’en était pas réellement rendu compte jusqu’à maintenant. Elle n’a plus de temps pour elle, c’est aussi simple que ça. Alors, comment pourrait-elle en accorder aux autres, à ses proches ? Même Willa, qui vit sous le même toit, est touchée par cette boucle sans fin qui n’est autre qu’un ensemble interminable de problèmes à régler. Elle n’a plus de temps à accorder à sa propre sœur, plus de temps pour Iris, sa protégée et amie, sa sœur de substitution même. Elle s’en veut. Un tracas en plus à ajouter sur la liste donc. Elle suit bien volontiers l’infirmière, bienheureuse de la voir malgré ses doutes concernant son propre état de santé. C’est fou tout de même, il faut qu’elle se sente mal, que sa santé en pâtisse, pour qu’elle ait enfin quelques minutes à accorder à Iris. Le monde est dingue, encore plus qu’autrefois.

Naturellement, elle soulève son sweatshirt, frissonnant au contact du stéthoscope et à sa froideur particulière, voilà quelque chose qui ne change pas, ça lui remémore les visites chez le médecin. Déjà, l’instrument est reposé sur la table, à peine quelques secondes plus tard. Elle fronce les sourcils, Peyton, étonnée par cette rapidité, elle ne comprend pas vraiment ou alors elle ne veut pas comprendre. Iris parait soudainement si… solennelle et sérieuse. C’en est quelque peu effrayant. L’olympienne tire une chaise face à elle, s’asseyant dans la foulée, main posée sur son ventre légèrement rebondi. Elle enchaîne les questions, un peu hésitante tout d’abord. « Disons que je suis un peu plus fatiguée que d’habitude. En même temps, avec ce qu’il se passe ou plutôt ce qu’il s’est passé, la fin du mall, l’ouragan, sans parler des problèmes à gérer, de Oscar et ses sbires, de l’alliance avec le ranch, des complications avec Abel… » Elle a de quoi être sacrément crevée, elle n’en peut plus. Elle a le sentiment que sa vie n’est qu’une succession d’obstacles et de problèmes à affronter. Aucun répit pour Peyton Yates. « Bref. » Est-ce qu'elle veut réellement s’attarder là-dessus ? Non, elle préfère oublier, ne pas y penser l’espace de quelques instants. De toute façon, elle a envoyé paître l’aîné des Rhodes, un problème de moins n’est-ce-pas ? « Les nausées sont matinales généralement. Enfin je ne mange presque plus rien non plus, impossible d’avaler quoi que ce soit sans me sentir immédiatement barbouillée. » Elle mange le strict minimum, ce qu’il faut pour éviter les vertiges et autres évanouissements. « Quel rapport au juste ? » Elle se fige l’espace d’un moment, paralysée par l’idée qui se profile dans son esprit. C’est impossible, une blague. Non, elle ne veut pas y songer, elle ne veut pas y croire. Ça ne peut pas être ce qu’elle sous-entend, elle ne peut pas être enceinte. « Je ne sais pas exactement. » qu’elle avoue finalement. Elle réfléchit, triture sa caboche. Il faut dire qu’elle ne tient pas franchement le compte et que ses menstruations sont toujours assez irrégulières. « Mais, ça me semble peu probable, ce que tu imagines, parce que mon dernier rapport remonte à un moment… ça voudrait dire que je serais enceinte de déjà deux mois. C'est forcément lié à ma commotion, ça doit l'être. » Un rire nerveux s’échappe de ses lèvres, c’est de la folie, ce n’est pas possible, elle refuse tout simplement. Le monde, son monde, ne peut tout bonnement pas basculer de la sorte. C’est une vaste supercherie, le karma se joue d’elle, se fout littéralement de sa gueule, c’est ça ? Elle ne peut pas gérer une grossesse. Elle ne veut pas y croire, pas question, elle ne s’y résoudra pas.


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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyJeu 23 Nov - 13:58



Peyton & Iris
Irony of life.


Une Apocalypse zombie vous change les Hommes. Même lorsqu’on veut reproduire un semblant de société comme ça l’était avant, même lorsqu’on fait tout pour rester tel que l’on était avant, on a forcément changé, à certain degré. Peyton avait-elle désiré fonder une famille avant toute ce merdier ? Iris et elle n’en avait jamais parlé. Et pour cause, cette préoccupation semblait bien loin de toutes les autres et, jusqu’à tomber elle-même enceinte, Iris n’y aurait certainement pas pensé. N’aurait en tous cas pas envisager de vouloir un enfant. Pour lui offrir quoi, exactement ? Un monde dévasté, un futur incertain ? Sa préoccupation, à présent, était de savoir ce que serait le petit enfant à naître. Intérieurement, elle priait pour un petit homme. Oh, si Iris avait une fille, elle serait tout autant heureuse, mais plus inquiète. Les femmes ont toujours subit le complexe de supériorité des hommes, et même si elle se sentait en sécurité à Olympia – en oubliant le passage des Jackals – elle ne pourrait s’empêcher de s’inquiéter pour sa petite. Tout était si incertain, semblait au bord du gouffre… Et elle ne voulait pas que son enfant subisse les mêmes choses qu’elle.

Mais alors, Peyton a-t-elle songé un jour à avoir un enfant ? Si oui, eh bien, la nouvelle pourrait-être se passer en douceur. Evidemment, l’infirmière avait une marge d’erreur, mais elle avait aussi cet instinct qui lui indiquait qu’elle ne semblait pas se tromper. Malgré la commotion qu’avait eu Peyton c’était trop… Trop de coïncidence pour être réellement dû au hasard, elle en aurait presque mis sa main à couper. A savoir comment la leader d’Olympia prendrait la nouvelle. Iris veut la ménager, évidemment. Malgré l’éloignement, elle n’a jamais cessé de voir Peyton comme une grande sœur de substitution. Elle lui en a voulu, un temps, mais elle comprend à présent. Parce que le monde est fou, parce qu’il faut oublier qu’avant on avait le temps pour ce genre de chose et qu’aujourd’hui, ce n’est plus forcément le cas. Pardonner, avancer ; Bass, Peyton. Hannibal. Ça ne changeait rien au fait qu’ils étaient là, qu’ils étaient bien en vie, qu’ils ne s’oubliaient pas.

L’infirmière écoutait avec attention les réponses que lui donnait son amie. Réflexe, une main sur son ventre, à penser à la vie qui était peut-être (certainement) en train de grandir dans le ventre de Peyton également. Et que, si elle avait raison, que la jeune femme voulait le garder, et que tout se passait bien, les deux enfants à naître grandiraient ensemble – mais ce n’était pas le moment d’y penser. La faute aux hormones, dira-t-on. Iris hoche légèrement la tête en prenant note, dans un coin de son esprit ; évidemment que Peyton a de quoi être fatiguée. Au fil des questions d’Iris, l’infirmière commence à voir le doute apparaître chez son amie. Elle a l’air… Choquée ? Comment ne pas l’être. Iris elle-même n’avait, sur le coup, pas bien pris la surprise laissé par Hannibal avant sa disparition. Et son retour.

« Peyton… » commence doucement la petite brune. « On ne s’en rend pas forcément compte tout de suite, et l’arrivée des nausées correspondraient aux deux mois de grossesses… Sans vouloir te faire peur. » Elle ne savait pas trop comment s’y prendre. Peyton n’était pas la première femme enceinte qu’elle voyait. Quoi qu’à Olympia, sans doute. Elle ne se souvenait pas de bébés impromptus. « Je ne suis vraiment pas certaine que ça soit lié à ta commotion. » Elle hésite un peu, mais elle n’a plus vraiment de doute. Avant de mettre des mots sur leur « crainte », Iris se lève, va fouiller dans un tiroir, revient avec un vieux test de grossesse d’avant l’épidémie. Elle n’est pas certaine à 100% que le résultat sera strictement juste, mais ça peut peut-être rassurer Peyton. Ou l’inverse. « Je pense sincèrement que tu es enceinte, Pey’… Mais tu peux essayer ça, si tu veux. Il risque d’y avoir une marge d’erreur, cependant… Ca date. »


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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyMer 13 Déc - 17:14



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Elle n’a pas peur, c’est pire, elle est complètement paniquée. Être enceinte alors que le monde est en ruine, que sa relation avec le fameux père de l’enfant vole en éclats, sans oublier sa position au sein d’Olympia impliquant des pressions faramineuses. Cette grossesse, si grossesse il y a bel et bien, compromet absolument tout. Elle n’a pas envie d’y penser, pas envie que ce soit la réalité non plus. Elle n’a jamais réellement songé à devenir mère, que ce soit avant ou après le réveil des morts. Elle n’en était pas encore à ce stade de sa vie. Elle pensait à sa carrière, à ses fiançailles compromises, puis l’Influenza a pris de l’ampleur, ravageant tout sur son passage. Après ça, la question n’est jamais vraiment revenue sur le tapis. Parce que, qui voudrait sincèrement mettre au monde un enfant dans des conditions pareilles ? C’est de la folie. L’avenir est incertain, peut-être qu’il n’y a tout simplement pas d’avenir pour l’humanité. Trop d’inconnues sont à prendre en compte afin de boucler l’équation. C’est beaucoup trop risqué. Mais, est-ce qu’elle a le choix ? On l’a toujours, surement qu’Abel serait ravi qu’elle opte pour un avortement tout aussi risqué pour sa santé. Elle a le sentiment de se noyer sous les problèmes, sous les complications. « Bien, merci, j’espère tout de même que tu as tort. » Mais, elle est venue ici pour avoir l’avis d’Iris, alors elle lui fait confiance, elle la croit. « Je vais aller faire le test maintenant, même s’il n’est pas fiable. » Elle se relève finalement, soupirant légèrement avant d’adresser un faible sourire à l’infirmière. « Je reviens. » qu’elle lance avant d’esquisser quelques pas en direction des toilettes de l’infirmerie.

C’est con, mais elle n’a jamais eu autant de mal à pisser sur un bout de plastique. Trop de questions se bousculent dans son esprit. Elle est stressée, sous pression, anxieuse. Elle sait pertinemment qu’elle ne devra pas si fier à ce fameux test, pour autant elle a l’impression que ce dernier va sceller son destin. Elle s’extirpe finalement des toilettes après dix bonnes minutes, se désinfectant les mains avant de rejoindre Iris, posant le test de grossesse sur la table d’auscultation. « Je suppose qu’il n’y a plus qu’à attendre. » Trois minutes, cent quatre-vingts secondes. Pourquoi est-ce que ça lui semble à la fois beaucoup trop court et surtout trop long ? « Est-ce que tu as toujours souhaité devenir mère ? » La question fatidique. Iris était jeune lorsque l’apocalypse a tout renversé sur son passage, peut-être n’a-t-elle jamais eu le temps de se poser la question. « Je veux dire, est-ce que tu as hésité à garder l’enfant ? » L’avortement lui donne froid dans le dos. Elle n’est pas contre, loin de là, c’est juste l’idée d’avorter dans des conditions plus que bancales, à l’ancienne. Elles n’ont plus le luxe de l’avortement surveillé, dans de bonnes conditions, à l’hôpital. « Tu es jeune alors, peut-être que le choix a été plus évident pour toi, moi j’ai presque quarante ans, déjà que tout est beaucoup plus risqué avec le réveil des morts, si on ajoute à l’équation mon âge… » C’est tout simplement effrayant, comme un grand saut dans le vide. Est-ce qu’elle a réellement envie de sauter, de se lancer dans le vide, de tout compromettre, de tout chambouler ? Est-ce que l’inverse serait considéré comme un choix purement égoïste ? Beaucoup de questions sans réponse. Paumée, c’est le mot qualifiant au mieux sa situation. Elle aimerait que tout soit simple, avoir les réponses. Elle se sent incroyablement seule, elle sait pertinemment qu’Abel n’accueillera pas la nouvelle avec joie, qu’il n’approuvera pas si elle garde l’enfant, qu’il la laissera probablement se démerder toute seule comme une grande. Tout part en vrille, tout va de travers.

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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyMer 13 Déc - 20:59



Peyton & Iris
Irony of life.


Iris voit la panique au fond du regard de Peyton. Elle la comprend, évidemment ; elle aussi a paniqué lorsqu’elle a appris sa grossesse et, encore, Iris n’avait pas tout le poids que Peyton supporte sur ses épaules en permanence ; elle n’était « que » infirmière et le père de l’enfant « insignifiant ». Oh, elle aimait son Hannibal ; mais croyez bien que si on compare le blondin à Abel, il y a là aussi un degré de responsabilités bien différent entre les deux hommes. Et un caractère diamétralement opposé. Si à cela on ajoute le fait que la civilisation humaine se casse la gueule, constamment, et que le monde est envahi de mort-vivant... Vraiment, elle comprenait. Alors, la jeune femme hoche doucement la tête en laissant Peyton prendre le test de grossesse. Iris aurait tellement voulu lui annoncer une bonne nouvelle, pour une fois. La rassurer, voir un grand sourire sur son visage ; mais non. Elles sont dans l’expectative d’un futur bébé... Qui n’est pas attendu. Petite graine d’espoir perdu dans un monde stérile, voué à sa perte ? Ou pas d’espoir du tout. Briseur d’un quotidien déjà difficile en temps normal, alors avec un nourrisson en plus...

Lorsque Peyton revient, Iris a déjà hâte de connaître le résultat. Elle ne sait pas si c’est une bonne idée, parce que le résultat sera peut-être faussé. Une fausse joie, une panique inutile... Elle s’en veut un peu, aussi, de ne pas pouvoir être plus précise, et la question posée par celle qu’elle considère comme sa grande sœur la tire de ses réflexions. Avait-elle déjà pensé à être mère ? Non. Et dans la situation actuelle, Iris aurait préféré éviter. Une main sur son ventre, elle secoue négativement la tête, doucement, avant de répondre ; « Non... Je n’y avais jamais vraiment pensé, et puis... Avec l’état actuel de l’humanité et de la civilisation, j’aurai préféré éviter. » L’infirmière hésita un peu, avant de continuer. Parce qu’elle ne l’avait jamais dit, parce qu’elle en avait honte ; mais elle devait bien ça à Peyton. « J’ai... Hésité à avorter. Hannibal avait disparu, et je ne me voyais pas élever un enfant seule pendant l’apocalypse. Ni élever un enfant tout court, d’ailleurs... Mais c’était aussi la dernière chose qu’il me restait de lui, et un petit miracle... La relève. »

Sans parler des conditions déplorables dans lesquelles elles allaient devoir accoucher. Ou avorter. Enfin bref : des conditions déplorables de l’expulsion du bébé peu importe comment et de quelle manière. Cette pensée lui tire une légère grimace, qu’elle réfrène à peine. Doucement, Iris tend la main pour attraper celle de Peyton, tandis que le résultat du test affiche finalement un résultat positif. « Je comprends... Je comprends totalement que tu sois... Inquiète. Et peut-être que ce test est faux, peut-être que tu n’es pas enceinte... » Elle n’y croyait personnellement pas trop ; elle était même intimement persuadé que Peyton était bel et bien enceinte. . « Il y aurait un moyen d’être certaine... Je n’ai plus de mercure, mais si on pouvait en trouver, je pourrais te dire avec exactitude si tu portes un enfant ou non... Il faudrait que je demande ça à Bass, ça pourrait être utile... »


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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyLun 15 Jan - 21:30



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Peyton hoche légèrement la tête, écoute Iris avec soin. L’humanité et la civilisation, qu’est-ce qu’il en reste au juste ? Sale état pour sûr. Elle ne sait même pas si ce dernier est prédisposé à l’amélioration ou complètement voué à l’échec. Peut-être qu’il n’y a rien à sauver, peut-être qu’impliquer un enfant, une énième vie, dans ce merdier, ce n’est que purement égoïste ainsi que totalement injuste. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Ce qu’elle doit faire, ce qu’elle est supposée faire du moins, tout se bouscule dans son esprit. Bien évidemment, elle pourrait garder l’information pour elle, opter pour l’avortement, effacer l’ardoise et éviter la casse, ne pas y mêler Abel. Le pire, ce sera sans aucun doute de l’annoncer à ce dernier. Il n’est certainement pas comme Hannibal. De toute façon, elle a pertinemment conscience qu’il ne compte pas s’impliquer dans son hypothétique grossesse. Probablement qu’il coupera – définitivement cette fois – tout pont entre eux si elle prend la décision de se dresser contre ses envies et de garder l’enfant. Elle le sait que très peu ouvert à ce sujet, peu conciliant et peu à l’écoute. Il est braqué, têtue comme une mule, il campera sur ses positions. Déjà que l’état de leur relation actuelle est plus que piteux, un beau bordel. Ce n’est vraiment pas le moment pour une grossesse surprise. Elle soupire, pour la millième fois surement, en réalité elle est rassurée de ne pas être seule dans cette situation. Iris partage son fardeau à moins que ce ne soit une bénédiction, ça reste encore à voir. Tout comme elle, elle a hésité, ça n’a pas été facile. Ce n’est pas évident ce qu’elles vivent ou plutôt traversent. Elle a le droit de douter, elle a le droit d’avoir peur. Deux choses qui la rendent vulnérable aux yeux d’Oscar et des pro-Weiss.

« Je crois que je suis complètement paniquée en réalité. » Elle a largement dépassé le stade de l’inquiétude. Elle sourit faiblement à l’infirmière. Voilà longtemps maintenant qu’elle ne s’est plus livrée ainsi à quelqu’un. Peyton Yates n’a pas le droit d’être dépassée par les événements ou d’avoir peur, vous comprenez ? Pourtant, elle en a plus qu’assez de jouer à la superwoman. Peut-être qu’elle est à la tête d’Olympia, elle n’en reste pas moins humaine et certainement pas invincible, intouchable. Parfois, elle aimerait remonter le temps, revenir aux prémices de l’apocalypse, c’était bien plus simple quand elle n’avait pas l’impression de supporter le poids du monde sur ses épaules. « Du mercure, d’accord. » Elle a besoin d’être certaine, que les choses deviennent concrètes. Pourtant, elle ne doute pas vraiment du fait qu’elle soit enceinte étant donné les symptômes mais il faut que ça devienne tout bonnement réel à ses yeux. « J’irai demander à Bass moi-même. Il faut que je lui parle de toute façon. » C’est même primordial. D’ailleurs, il s’agit d’un bon moyen pour tester le recruteur. Lui faire part de ses soupçons concernant une possible grossesse, voir s’il tient sa langue. Si, la nouvelle parvient immédiatement aux oreilles d’Oscar, elle aura sa réponse. « J’ai hâte d’obtenir une réponse, j’ai besoin que ce soit vraiment concret. » Pour encaisser le choc, pour digérer la nouvelle, pour décider quoi faire. « Mais, du mercure, pourquoi au juste ? » Elle n’est pas vraiment calée en médecine rudimentaire, loin de là. Ce n’est pas vraiment son domaine de toute façon, elle a déjà bien assez de choses à gérer comme ça. Mais, en réalité elle ne voit pas bien où l’Olympienne veut en venir avec cette histoire de mercure. Alors, elle veut bien qu’on lui éclaire ses lanternes pour tout avouer.

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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyMer 31 Jan - 12:16



Peyton & Iris
Irony of life.


Iris hoche doucement la tête lorsque Peyton lui avoue être certainement totalement paniqué. Elle comprend. Elle avait voulu minimiser l’affolement de son amie, peut-être pour tenter indirectement de l’apaiser un minimum : mais autant mettre les bons mots sur les bons ressentis. Sa franchise la touche, l’aveu de sa faiblesse aussi. Le désespoir, la panique, l’effroi, la stupeur ; les mauvaises nouvelles qui vous tombent dessus, généralement pile au pire moment possible. C’était certainement ce qui était en train d’arriver à Peyton, entre ce qui se passait en ce moment à Olympia, sa grossesse... Partout, de manière générale ? Iris regrettait que, malgré les conditions de vie rendue difficile par le virus, les morts-vivants et tout ça, les survivants ne puissent pas se mettre d’accord, reconstruire une société stable, tenter de recréer ce qui était. En améliorant, peut-être, mais en restant gage de stabilité. Des années d’évolution anéantis... Soufflé comme les feuilles mortes par le vent d’automne. Déprimant. Tout était déprimant, cela dit, autour d’eux, ce nouveau monde. Il y aurait eu un retour des dinosaures que ça l’aurait moins été... Bon, pour la stabilité et la sécurité, on serait repassé. Mais tout de même, ça aurait semblé un peu plus fun, au moins à imaginer, et peut-être que les Hommes n’auraient pas eu le temps de s’entre-déchirer, trop occupé à fuir des prédateurs bien plus féroce qu’un mort-vivant.

Quoi que.

Iris aurait aimé pouvoir en faire plus pour celle qu’elle considérait comme sa grande sœur, mais à part attendre le Mercure que Peyton allait faire chercher par Bass, ou attendre que les preuves irréfutables d’une grossesses n’arrivant, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus. « C’est normal. » souffla Iris lorsque la leader lui avoua vouloir une réponse concrète. C’était on ne peut plus normal, on ne pouvait pas vivre en se demandant si l’on portait bien un enfant ou non lorsque la réponse aurait des répercussions importantes sur notre vie : et c’était bien le cas de la grossesse de Peyton. « Le mercure produit une réaction particulière au contact de l’urine d’une femme enceinte. » expliqua Iris avec un sourire qui se voulait réconfortant : « Il... Mousse, beaucoup. Si Bass trouve du Mercure et que cette réaction se produit, alors nous serons fixé. Si rien ne se passe... Ce sera simplement une fausse alerte, et je serais vraiment, vraiment désolée de t’avoir fait paniquer pour rien... » L’infirmière pinça les lèvres, parce qu’il y avait peu de chance qu’elle se trompe. Mais si tel était le cas, oui, elle s’en voudrait un bon moment d’avoir inquiétée son amie pour rien... Même si, dans le cas où ce n’est pas une grossesse, peut-être y aurait-il quelque chose de plus inquiétant à déceler. Iris préférait ne pas y penser.

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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: (I) irony of life + iris   (I) irony of life + iris EmptyMar 6 Fév - 16:21



There are moments...moments that in a split second your life changes forever, and before you know it...you're somewhere else.

+++

Elle doit bien admettre que cette discussion, ce moment passé en compagnie d’Iris, lui procure un bien fou. D’accord, elle est affolée, complètement paniquée et pas vraiment certaine d’apprécier la nouvelle bouleversante, mais pour autant, parler avec l’infirmière, retrouver cette complicité et l’apaisement dû à la présence de la jeune femme, lui est totalement bénéfique. Elle aimerait lui dire ô combien elle est désolée pour l’avoir négligée, pour s’être montrée en quelque sorte égoïste, elle n’aurait pas dû faire passer Iris au second plan. Elle a fait ce choix de manière totalement indépendante à sa volonté, par manque de temps. C’est bien simple, quand elle n’est pas en train de gérer en interne Olympia et les tensions, elle s’écroule, passant le plus clair de son temps à ruminer. Et puis, bien sûr, sa nouvelle vie est partagée entre ses autres priorités, Abel Rhodes et Willa aussi. Ce n’est pas évident à gérer, encore moins lorsqu’une catastrophe peut surgir de nulle part comme ce fameux ouragan. Quand ce n’est pas les morts ou les vivants qui foutent le bordel, il faut que ce soit mère nature qui prenne le relais. Malgré tout, elle ne se cherche pas d’excuse, elle aurait dû intégrer Iris à ce nouveau quotidien et lui trouver une place. Il vaut mieux tard que jamais pour en avoir conscience, n’est-ce-pas ?

Attentivement, la leader d’Olympia écoute les paroles de l’aide-soignante, hochant machinalement la tête. Elle est soudainement prise de cette envie de savoir, d’avoir confirmation à ses doutes. Il faut qu’elle missionne Bass au plus vite. Il faut également qu’elle se réconcilie avec son ancien bras droit et ça, c’est une autre paire de manches. Pourquoi est-ce que tout semble si compliqué ? Est-ce que le monde actuel ne l’est déjà pas suffisamment ? Elle soupire. Trop de questions existentielles pour une seule journée, elle préfère les enfouir dans un coin de son esprit. « D’accord, donc à ce moment-là, nous serons vraiment fixées. » Ce fameux moment lui semble beaucoup trop loin. Pourtant, Peyton est du genre patiente mais il faut croire que cette dernière a ses limites, du moins pour ce qui est de certains cas. Naturellement, elle pose sa main sur celle d’Iris, se voulant rassurante. Elle ne doit pas s’en faire, encore moins s’excuser et surtout pas s’en vouloir. « Tu n’as pas à t’excuser, peu importe ce qu’il advient, que je sois enceinte ou non. » Elle esquisse un sourire bienveillant, contemplant l’infirmière un instant. Iris a toujours été douce, généreuse et courageuse. Elle est persuadée que cette dernière sera une excellente mère. « C’est moi qui suis venue te demander un avis, je sais pertinemment qu’à l’heure actuelle il est plutôt compliqué de donner un avis tranché et concret sans les moyens inhérents à l’ancien monde. » L’ancien monde qui lui manque beaucoup trop tout à coup. Elle repense à son fiancé, son amant, sa vie amoureuse chaotique. Si, elle avait su à l’époque qu’elle serait enceinte d’Abel Rhodes, elle ne l’aurait certainement pas cru ! « Et puis, c’est plutôt moi qui suis désolée de t’avoir délaissée trop longtemps. Je vais essayer de me rattraper, c’est la moindre des choses. » Parce qu’à l’heure actuelle, les êtres chers sont bien trop importants, il faut en profiter aussi longtemps qu’on le peut. La vie est à présent si fragile qu’elle peut basculer du jour au lendemain. Elles ont perdu assez de temps.

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