Fermeture définitive de Influenza ! (XII) le tapage du silence 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 (XII) le tapage du silence

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Abel Rhodes
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MessageSujet: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMer 23 Aoû - 20:24



Peyton & Abel
« le tapage du silence


(début juillet, soir de l'attaque de Stonebriar)

Il n’avait réellement repris conscience que par bribes depuis qu’on l’avait ramené ici, et ses souvenirs après l’incident impliquant Rosario étaient flous, épars, teinté de la douleur qui irradiait sa jambe et le reste de son corps au moindre mouvement. L’enfoiré ne l’avait certes pas raté, et si quelqu’un – Wyatt – n’avait pas eu la présence d’esprit de lui venir aussitôt en aide pendant que d’autres s’occupaient de défendre le blessé, l’hémorragie lui aurait très certainement été fatale.
En soit, ce genre de blessure n’était pas une surprise : il fallait s’y attendre, il n’avait pas spécialement escompté ressortir de là indemne, surtout pas en se mêlant aux premiers combats au lieu de rester derrière à donner des ordres de loin. Et au moins n’avait-il pas été tué, certains n’avaient pas eu cette chance. Il n’empêche, ça faisait un mal de chien. Si ce n’était pas la première fois qu’on lui tirait dessus, c’était en revanche la première qu’on ratait d’aussi près une belle occasion de l’envoyer bouffer des pissenlits par la racine ; la balle avait touché l’artère fémorale et terminé sa course dans l’os, sacré beau bordel vu le chaos tout autour. Abel ne se souvenait pas bien de son évacuation d’ailleurs, encore moins du passage qu’il avait fait à l'hôpital de campagne qu’Anita Jones avait eu la judicieuse idée de mettre en place. Sa conscience n’avait commencé à réellement se rattacher à la réalité que lorsqu’il avait rouvert les yeux deux heures plus tard loin du bruit, de la violence et des combats.

D’abord, le silence lui avait paru assourdissant et les médicaments avaient semblé efficace dans leur endiguement de la douleur. Puis il avait bougé un peu et tout son corps s’était réveillé en hurlant la mauvaise idée. Il avait aussitôt abandonné toute tentative de se redresser et s’était abandonné au confort sommaire d’un lit qui n’était pas le sien, dans cette pièce qu’il reconnaissait comme étant l’infirmerie d’Olympia. Dès que sa conscience avait semblé vouloir cesser de jouer au yoyo, on (il ne connaissait pas le nom de l’infirmière, pas faute de l’avoir croisée ici plusieurs fois pourtant) lui avait expliqué la situation en quelques mots concis, la gravité de sa blessure (premiers soins ou pas, oui Abel avait bien failli crever comme un clébard et on ne le lui avait pas caché. Il s’était même demandé, alors, si c’avait été souligné dans le but de lui signaler cette dette qu’il aurait désormais à l’égard des soigneurs de la ville), la possibilité de contamination vu l’endroit dans lequel c’était arrivé. Si l’on prenait en considération l’hygiène décadente du mall, il y avait foule d’infections que l’on pouvait craindre en plus de la possibilité d’avoir été mis en contact avec du sang de rôdeur. Mais ça, seule une observation vigilante saurait le tirer au clair : ils ne disposaient clairement plus d’un dispositif médical suffisamment avancé pour ça. Rendu complètement abruti par la douleur (ou bien était-ce dû à la dose de morphine qu’on lui avait imposé ?) Abel avait rapidement retrouvé un sommeil lourd et sans le moindre rêve. Toute la tension qu’il avait accumulé au cours de ces derniers mois s’était effondrée devant l’avancée du médicament, abandonnant là sans la moindre vergogne un corps physiquement épuisé et sur les nerfs depuis trop longtemps – en plus des nouvelles blessures à la gravité plus ou moins importante fraîchement décernées.
Lorsqu’il avait émergé pour la seconde fois, ses yeux n’avaient pas semblé reconnaître de suite la silhouette qui se tenait à son chevet. Plutôt que de s’y attarder, il avait à la place concentré le peu de force qu’il avait dans un geste visant à récupérer le verre d’eau abandonné à son chevet.



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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyLun 28 Aoû - 23:01



( Just when we think we figured things out, the universe throws us a curveball. So, we have to improvise. We find happiness in unexpected places. We find ourselves back to the things that matter the most. The universe is funny that way. Sometimes it just has a way of making sure we wind up exactly where we belong. )

+++

Combien de chance y avait-il pour qu’ils s’en sortent indemnes tous les deux ? Une sur cent ? Une sur mille peut-être ? En tout cas, ils ne l’ont pas saisie, à moins qu’elle ne se soit tout simplement pas présentée. Ils n’ont pas eu l’occasion de la saisir, c’est plutôt ça. Il faut bien avouer qu’ils n’ont pas été gâtés, surtout lui. Certains clament un juste retour de bâton, d’autres espèrent le voir mort d’ici peu, emporté par une infection. Elle, elle s’estime veinarde. Quelques côtes fêlées, quelques hématomes aux couleurs violacées. Pourtant, elle n’a pas l’esprit serein, certainement pas. Elle ne fait fatalement pas partie de ceux se réjouissant du sort du cavalier. Ils ne doivent être qu’une poignée à se faire un sang d’encre pour l’état de santé du leader de la Crimson Valley. Elle s’y retrouve, dans cette fameuse poignée. Les sentiments, c’est tellement absurde, surtout à l’heure actuelle, alors pourquoi s’y accroche-t-elle au juste ? Question du siècle qui ne trouvera pas de réponse, pas tout de suite.
Au moins, la page jackals est sur le point d’être tournée, c’est supposé être le principal, n’est-ce pas ? Elle n’arrive pas vraiment à se réjouir, pas encore, peut-être plus tard. Elle a trop de choses en tête. Elle est fatiguée, à bout de nerfs, à fleur de peau, sans parler de l’inquiétude qui la ronge et l’assaille. Ce n’est pas le moment pour jubiler. L’idée d’avoir à gérer la suite des évènements l’éreinte déjà. Encore un conseil, encore des avis divergents à considérer, à prendre en compte. L’envie n’y est pas. Ce qu’elle aimerait ? Ce n’est autre que de se rouler en boule, à l’abri sous la couette, des jours durant, sans penser à rien, sans avoir des responsabilités entre les mains. Trop demander.

Elle tressaille, l’eau tiède lui arrachant une grimace. Elle ne pensait pas son corps aussi douloureux. En même temps, investir le mall et y déloger ses occupants n’a pas été une promenade de santé, tout comme la suite, qui s’est révélée être une succession d’évènements stressants, ayant le don d’aiguiser ses nerfs. Elle ne le pensait pas aussi important, Abel, aussi précieux à ses yeux. Elle aurait dû s’en douter. Si, Willa ne l’avait pas forcée à prendre soin d’elle-même, surement qu’elle serait encore au chevet du rider. Il est une incontestable faiblesse, plus la peine de nier. Elle soupire, face à cette fatalité, s’extirpant de la douche, prenant soin d’éviter son reflet dans le miroir, loin d’elle l’envie de constater les dégâts vrillant sa peau. Ça ne l’enchante pas vraiment, d’accumuler les faiblesses. Pour sûr que certains souhaiteront les utiliser. Elle chasse cette option réaliste de son esprit, l’ignorant pour l’instant tandis qu’elle retrouve sans tarder son jean et son t-shirt, prête à camper à nouveau au sein de l’infirmerie. C’était sans compter sur la cadette des Yates. « Il ne va pas s’envoler, tu sais, il est cloué au lit. » S’enquit Willa, alors qu’elle dévale les escaliers, traversant le salon sans s’attarder. Elle a raison, elle le sait, ce n’est pas pour autant qu’elle compte l’écouter. « Je sais. » qu’elle se contente de rétorquer, franchissant la porte avec empressement. Elle n’a pas l’intention d’encaisser les discours de sa sœur, pas aujourd’hui.

L’attente. C’est inlassablement long. Elle tourne en rond, cogite, s’impatiente. Elle est sur le point d’imploser tandis qu’il ouvre enfin les yeux. Pas trop tôt, elle n’en pouvait plus. Machinalement, elle pose une main sur son front, vérifiant sa température, geste répété au cours des dernières heures. Il lui a foutu la peur de sa vie, elle déteste ça. Elle s’assied à ses côtés, ruminant cette pensée, l’aidant à boire. Elle ne l’a jamais vu aussi vulnérable. « Je pensais que tu savais que je plaisantais quand j’ai mentionné un pseudo premier rendez-vous à la finalité funeste. » Elle repose le verre sur ce qui fait office de table de chevet, soufflant de soulagement. Au moins, il est réveillé. Tout reste incertain, mais il est réveillé, c’est déjà ça de pris. « Je vais t’épargner les questions futiles et complètement débiles du type comment te sens-tu ? » Mal, forcément. Rien de plus agaçant que ce genre de questions. « Par contre, j’aimerais que tu fasses un effort pour ne pas crever maintenant. On a encore de quoi s’engueuler pour au moins quelques années, ce serait stupide de passer à côté de ça. » Instinctivement, elle s’empare de la main du cavalier, y resserrant son emprise. En temps normal, elle n’est pas si sentimentale, si démonstrative. En temps normal, Abel Rhodes n’est pas aussi faible, aussi fragile. Le moment semble propice à l’épanchement d’émotions.

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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMar 29 Aoû - 2:10



Peyton & Abel
« le tapage du silence


Il lui fallut le contact de sa main contre son front pour le sortir un peu de ce brouillard pâteux dans lequel il surnageait difficilement. Une fois n’est pas coutume, Abel n’avait pas rechigné pour un sou face à l’aide qu’elle lui avait spontanément apporté tandis qu’il tâtonnait et galérait à se saisir de son verre. Même pas capable de se redresser seul en position assise, voilà à quoi il était rendu à l’heure actuelle, mais il était trop faible, bien trop fatigué pour avoir le loisir de s’en offusquer, de se sentir humilié de cette impuissance. Cela viendrait après sans doute, sûrement même. « Je pensais que tu savais que je n’avais aucun humour et que j’étais du genre à tout prendre au premier degré » qu’il lui glissa en retour d’une voix qui n’avait rien de son assurance crâne dont on avait l’habitude. L’eau fit un bien fou à son gosier desséché et il déglutit péniblement tandis qu’elle continuait sur sa lancée, visiblement peu impressionnée par sa tentative d’humour bien faiblarde. Cette balade, où ils avaient plaisanté aussi légèrement sur ce qui pourrait bien leur tomber sur le coin de la gueule lors de l’attaque, lui semblait à des années de tout ça. Pourtant, ce n’était arrivé qu’à peine quelques jours plus tôt et ils en étaient là à présent, victimes de cette mauvaise blague – lui principalement, mais elle n’était pas en reste non plus – qui tout d’un coup n’était vraiment plus si drôle que ça.
« Quelques années ? » Un soupçon d’étonnement marqua la question, et il continua, un brin moqueur : « T’es bien généreuse, d'un coup, à vouloir nous accorder autant. » Enfin, il était vrai que d’eux deux, Abel avait toujours été celui à clamer que tout ça était éphémère, que leur relation était vouée à les amener droit dans un mur. D’emblée, il avait été catégorique quant au fait que ça ne durerait pas, qu’ils n’avaient aucune chance. « Mais ne me sous-estime pas comme ça, Pey. » L’emploi de ce surnom était singulier dans sa bouche, cela faisait probablement littéralement des années qu’il ne l’avait plus utilisé pour s’adresser à elle. Pourtant il ne sembla pas réaliser ce léger écart à ses habitudes, tandis qu’il s’abandonnait de nouveau à son oreiller, incapable de rester redressé trop longtemps. « Parce que j’ai aucune intention de crever, ça ferait bien trop plaisir à trop de monde. Va m’en falloir plus que ça pour m’envoyer six pieds sous terre. » Il permit à un mince sourire de s’installer sur ses lèvres tandis que son regard, encore troublé par les médicaments, faisait de son mieux pour rester rivé à elle ; on voyait bien que la parole lui était difficile parce qu'il semblait avoir du mal à formuler correctement ses mots, à les assembler l'un derrière l'autre sans foirer la cohérence de sa réplique. Et si c’était facile de relativiser maintenant, la vérité est qu’il savait pertinemment ne pas être tiré d’affaire, pas encore, pas si tôt. S’il avait toujours accepté – plus ou moins – l’éventualité de crever en raid ou au cours d’une mission hors de ses terres, l’idée que cela arrive sur un lit d’infirmerie l’angoissait plus qu’il n’aurait été capable de l’admettre, sans doute parce que ça n’aurait rien de soudain et qu’il aurait alors tout le loisir de réaliser ce qui serait en train de se produire.
« Alors arrête de tirer cette tronche, t’es bien partie pour devoir continuer à me supporter » qu’il lui intima d’une voix qui aurait pu être crédible dans son autorité si elle n’avait pas été aussi lasse, à ce point marquée par l’épuisement. Ses doigts se resserrèrent autour de la main de Peyton, profitant de ce maigre contact qu’elle pouvait bien lui offrir tandis qu’il refermait les yeux, faisant de son mieux pour repousser la douleur qui l’assaillait par vagues, inlassable, infatigable contrairement à lui. Il ne le lui dirait sans doute pas, à l’olympienne, mais il était bien content de l’avoir à ses côtés maintenant, tout comme il était soulagé de pouvoir la contempler bien vivante, clairement loin d’être en aussi piteux état que lui. Beaucoup de ses pensées avaient été pour elle quand, alors qu’il oscillait entre l’inconscience et la réalité, il était resté dans l’ignorance la plus totale quant au sort qui lui avait été réservé. Et même s’il avait gardé ses émotions pour lui, même s’il n’avait rien manifesté et n’avait pas posé la moindre question à son sujet, il avait laissé l’inquiétude commencer à lui grignoter la conscience et ne l’avait chassée de son esprit que lorsqu’il avait enfin réalisé qu’elle se tenait là, tout juste à côté de lui.


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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMar 29 Aoû - 23:05



( Just when we think we figured things out, the universe throws us a curveball. So, we have to improvise. We find happiness in unexpected places. We find ourselves back to the things that matter the most. The universe is funny that way. Sometimes it just has a way of making sure we wind up exactly where we belong. )

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Au moins, il n’a pas perdu l’usage de la parole, c’est déjà ça. Quoique, peut-être aurait-ce été bénéfique, elle n’aurait plus à subir certaines de ses remarques acides dont il a le secret. Tant pis, il faut bien un bon et un mauvais côté à tout. Elle sourit faiblement, soulagée, malgré le manque d’assurance du cavalier, malgré la faiblesse de son ton. Force est de constater qu’il est toujours lui-même, il n’a pas perdu les pédales. Quelques années. Oui, elle est optimiste pour deux désormais, elle doit bien pallier à la mauvaise foi de l’aîné des Rhodes. Encore quelques années à se lancer des remarques cyniques, quelques les années à se batailler pour un oui ou un non, quelques années avec leur lot de moments sans cris et sans œillades glaciales aussi, ça lui parait mérité. Quelques années, ce n’est pas grand-chose au final. Du moins, ce n’était pas grand-chose avant que le monde ne s’écroule, à présent le temps est compté et difficilement estimable, elle ne comprend que trop bien cette notion, encore plus maintenant. « Je contrebalance avec ton pessimisme. » qu’elle rétorque simplement, d’un ton neutre, sans aucune pique dissimulée, c’est la vérité, point barre.
Elle tique immédiatement au surnom employé. Pey. Retour en arrière de plusieurs années. Il doit vraiment être dans le flou, pour se laisser ainsi aller à tant de familiarités, ce n’est pas - plus - son genre et ce, peu importe la nature de leur relation. Elle s’abstient de le lui faire remarquer, se contente de l’écouter et de ne pas céder à la nostalgie, bien qu’il soit peut-être trop tard pour ce dernier point. « Loin de moi l’idée de te sous-estimer, je n’oserais pas. Mais, il faut bien avouer que tu as fait fort pour le coup. » Il s’est littéralement vidé de son sang sous ses yeux ou presque en tout cas. Il a frôlé la mort. Et, elle, elle a perdu pied l’espace d’un instant. Elle a détesté cette sensation de faiblesse et d’impuissance. Elle n’avait aucune prise là-dessus, ne pouvait rien y faire, rien changer aux événements. Ça la tue d’y (re)songer, elle ne veut plus. « C’est certain que si tu tires ta révérence maintenant, probablement qu’il y aura des réjouissances. » Peut-être qu’elle devrait également se réjouir de sa mort. Après tout, l’alliance entre le ranch et Olympia n’était pas sans arrières pensées de sa part, elle en a parfaitement conscience. Il n’a pas que de bonnes intentions, Abel, très loin de là. On ne peut même plus le qualifier d’homme " bien ". Pourtant, elle ne peut se résoudre à une telle pensée. Pour sûr que les sentiments rendent con, c’est tout, il n’y a pas d’autres explications. « Mais, si tu n’en as pas l’intention, moi ça me convient parfaitement. » Parce qu’elle n’est tout simplement pas prête à affronter la mort d’un être proche, pas encore. Surement que personne n’est prêt pour ça, mais c’est surtout qu’en plus de la douleur, elle s’imagine mal faire son deuil entouré de personnes égayées par la mort du leader du ranch. « Je ne peux pas changer de tête, pas faute de vouloir faire bonne figure face aux Olympiens, j’y peux rien si tu me mets dans tous mes états. » Elle soupire, lasse, crevée. Trop d’émotions accumulées ces derniers temps, elle n’arrive plus à jouer la comédie, elle n’en a plus le courage non plus. À moins qu’elle n’ait tout simplement plus l’envie de faire des efforts. « à croire que tu trouves toujours le moyen de... » De quoi ? De l’atteindre, de la toucher, de manière volontaire ou involontaire. « Bref, dans tous les cas, n’oublie pas que si tu survis à tout ça, tu devras également me supporter, alors réfléchis-y à deux fois. » Assurément, aucun des deux n’est facile à vivre, surtout lui d’ailleurs, mais elle reconnait avoir ses torts, elle est plutôt douée pour frapper là où ça fait mal, pour titiller son ego. Il resserre également son étreinte, pressant ses doigts, alors que ses lèvres s’étirent en un léger sourire. « En tout cas, sache que Gabriel Rosario est mort à priori, on cherche encore le corps. Je sais que tu aurais surement préféré t’en charger toi-même, mais tu vas devoir récupérer et garder ton énergie pour Marisa. » Introuvable pour l’instant, bien que le silence de la carrière et de son roi ne sont autre qu’un présage de mauvaise augure.

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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMer 30 Aoû - 13:27



Peyton & Abel
« le tapage du silence


« Non, ça va… j’devrais pouvoir m’en accommoder. J’en ai pas encore terminé avec toi. » Supporter Peyton Yates n’était pas la pire des activités auxquelles il se livrait même si parfois, en règle générale quand elle lui tapait sur le système, il lui était déjà arrivé de se poser la question. En l'occurrence, ce n’était pas le cas aujourd’hui et rien que le simple fait de pouvoir profiter de sa présence comme ça lui faisait du bien. Pas au point qu’il n’en oublie la douleur qui lui vrillait le corps, certes, mais suffisamment pour qu’il trouve la force et l’envie de lutter un peu contre la fatigue qui le réclamait encore à cor et à cri.
Il s’y serait quand même finalement abandonné, néanmoins, s’il n’y avait pas eu la mention d’un de ses ennemis jurés pour le rappeler brutalement à la réalité. Ses yeux se rouvrirent pour la fixer comme s’il voulait bien s’assurer qu’elle avait bel et bien dit ça mais il n’y répliqua pas, pas tout de suite, s’accordant quelques secondes pour digérer l’information. Gabriel Rosario mort… Il ne savait pas trop comment réagir à l’annonce. En soit, c’était une bonne nouvelle, il n’y avait pas à tortiller là-dessus, une raclure en moins pour le faire chier et représenter une menace permanente à la frontière de ses terres. Ça faisait des années, déjà, qu’il voulait le voir crevé mais qu’on le lui annonce comme ça, tout de go… Enfin, il se réjouissait du fait, bien sûr, mais c’était cet enfoiré qui l’avait foutu dans l’état comateux dans lequel il se trouvait actuellement et rien, certainement, ne lui aurait fait plus plaisir que le lui faire payer au centuple. Sa haine à son égard, le désir de vengeance qu’il nourrissait depuis le début des hostilités entre les deux camps se trouvaient tout à coup bêtes, sans plus rien à quoi se raccrocher.
« Cette putain n’a pas dû aller bien loin » qu’il laissa finalement échapper, le dédain clairement discernable dans ses paroles malgré le manque d’entrain de sa voix. « Ça devrait pas être trop dur de lui refoutre la main dessus. » Pas alors qu’elle était connue comme le loup blanc, ici, et sûrement tout autant détestée. Impossible, dès lors, qu’elle s’en tire à si bon compte, du moins était-ce là ce qu’Abel pensait. Elle paierait pour tout ce que les chacals leur avait fait subir, elle paierait pour son frère aussi. Et sans doute qu’il ne valait pas mieux qu’eux, à vouloir à tout prix obtenir sa revanche, mais ça lui était complètement égal. « Et elle regrettera d’avoir préféré s’enfuir. Qui a buté son frère ? » Qui lui avait sauvé la vie, surtout, ou du moins vengé sa propre défaite. Ses souvenirs de ce moment précis lui faisaient défaut, brouillés par la douleur qui l’avait jeté à terre et rendu aveugle à tout le reste de son environnement.
Pour autant, était-ce vraiment le moment de discuter de ça, alors qu’il récupérait tout juste de cette longue journée ? N’y avait-il pas plus important, dans l’immédiat, que le sort de deux ennemis dont l’un était déjà occupé à bouffer les pissenlits par la racine ? Se satisfaire du fait qu’ils étaient encore là, tous les deux, et bien vivants. Pour l’instant. « Au moins t’as l’air en forme », il glissa dans un moment de silence, conscient de l’euphémisme de ses propos mais sans aucun autre moyen de lui avouer que lui aussi s’était inquiété à son sujet. « A croire que tu sais mieux te démerder que moi sur un champ de bataille. » Le terme pouvait certes paraître grandiloquent pour ce charnier qu’était Stonebriar mais pourtant, qu’est-ce que ça avait été d’autre, là-bas, alors qu’ils s’étaient battus comme seul l’être humain sait si bien le faire, à vouloir d’abord satisfaire des querelles futiles au lieu de se tourner vers les problèmes plus graves ?
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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMer 6 Sep - 17:28




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Peyton ne connait que trop bien Abel Rhodes et son goût prononcé pour la vengeance. Il rend au centuple, fait payer les affronts au prix fort. Elle doit bien admettre qu’il s’agit là d’une facette du cavalier qui l’effraie surement le plus. Elle sait gérer ses humeurs et ses colères incendiaires, mais le regard qu’il lui jette rien qu’à l’évocation du nom de Rosario n’a rien de rassurant. Glacial, impitoyable, haineux, féroce, un savant cocktail d’émotions à fortes doses auquel elle se soustrairait bien volontiers. À l’heure actuelle, peu importe l’état physique du chef des riders, elle s’estime bienheureuse de ne pas être le point culminant de tout ce ressentiment et cette haine. Elle ne soutient pas son œillade, préférant amplement concentrer la moindre parcelle de son attention sur le contact de leurs mains, un geste d’affection autrement plus apaisant que les prunelles inflexibles du cavalier. La langue claque finalement, tout comme les mots aux notes méprisantes. L’air devient froid et tendu. Il est clair que Marisa Rosario et ses sbires n’ont pas pu parcourir des kilomètres sans se faire repérer par les éclaireurs de la ville, du ranch ou encore de la mine. Le problème est justement intimement lié à ce fait précis. Peut-être que la volonté d’Aaren Diggs de ne pas prendre part à ce conflit trouve désormais une autre explication que le simple fait qu’il ne souhaite pas se mouiller, préférant rester impartial. C’est tout le contraire, il ne l’est pas, il est même loin d’être impartial, elle en est persuadée. Elle n’arrive pas exactement à comprendre. Qui peut bien vouloir accorder une seconde chance aux jackals et surtout à Rosario et ses plus fidèles sbires ? Même Elijah ne serait pas aussi fou. Elle se mord machinalement l’intérieur de la joue, repoussant ses réflexions à plus tard, sans pour autant les étouffer totalement. « Non, en effet, ça ne devrait pas être trop compliqué. » qu’elle se contente de répondre vaguement, rien ne sert d’alerter immédiatement Abel, pas maintenant alors que ses doutes sont encore infondés, peut-être qu’elle divague après tout. Elle n’est pas encore dotée du don de clairvoyance ou de prémonition. Elle hoche finalement la tête, oui, elle payera, tôt ou tard, il vaut mieux tôt que tard, elle n’a pas envie que cette dernière reprenne de l’aplomb. « Malini lui a décoché une balle. » Pour autant, le cadavre n’a pas encore été retrouvé. Pas vraiment surprenant en soi étant donné la pagaille qu’est le centre commercial. Entre putréfiés et ruines, le chaos règne, difficile dans ces conditions de repêcher le corps. Le doute subsiste, du moins de son côté, pourtant l’olympienne est de nature optimiste, mais elle n’arrive pas à y croire, trop beau pour être vrai peut-être ? « Comme je te l’ai dit, le corps n’a pas été retrouvé étant donné l’état du centre commercial. Mais, Malini est persuadée d’avoir visé juste et de l’avoir vu faillir. » Elle ne sait pas exactement ce que la parole de cette Malini vaut au juste, elle ne la connait que trop peu pour en avoir un avis net et tranché, à lui donc d’en juger. En tout cas, elle préfère rester prudente concernant cette annonce, autant assurer ses arrières en cas de mauvaise information.
Le poids lui comprimant la poitrine s’allège tandis qu’il opte pour un changement de sujet. Elle lui en est assez reconnaissante. Elle n’est pas ici pour discuter en long et en large du cas Marisa Rosario ni même de la mort de son frère, cette petite parenthèse lui suffit pour l’instant. Elle a besoin de se détacher des jackals, de la prise du mall, des prisonniers qui l’attendent, du conseil en perspective, tous ces sujets qu’elle aimerait repousser encore et inlassablement au lendemain. « Une ribambelle d’hématomes et quelques côtes brisées, j’ai connu pire. Il est vrai que je suis plutôt en forme pour quelqu’un qui vient de se confronter à une mort presque certaine. » Elle hausse les épaules, un sourire médiocre étirant ses lèvres. Elle s’estime plus que chanceuse. Elle aurait pu y passer, surement qu’elle aurait dû étant donné le véritable piège que s’est révélé être le centre commercial. « Je crois cependant que je tiens toujours plus de la citadine que de la survivante aguerrie des champs de bataille. » Citadine, du moins, c’est ce qu’elle est devenue en s’envolant pour la Californie, elle n’oublie pas qu’elle reste assurément une bouseuse texane. « Mais il est vrai que je vais commencer à me poser des questions… La prochaine fois, je peux t’offrir mes services de protection et mes talents de survie en milieu hostile. Autant te dire que ça risque de te coûter un certain prix. » Bien que l’idée d’une "prochaine fois" la rebute amplement. Avant toute chose, elle aimerait retrouver son train train quotidien à Olympia, dormir des heures durant, manger comme pour quatre les petits plats de Willa et terminer pour la centième fois les liaisons dangereuses.  

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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyDim 10 Sep - 21:58



Peyton & Abel
« le tapage du silence


Il préférait ne pas se fixer sur cette déclaration, “le corps n’a pas été retrouvé” parce que ça ne voulait rien dire à l’heure actuelle. Il y avait eu des rôdeurs en plus des vivants qui s’étripaient et il était tout à fait possible que Gabriel Rosario se soit traîné pour aller crever quelques mètres plus loin, qu’il se soit fait bouffer ou tout simplement qu’il ait été relevé en tant que rôdeur, explication on ne pouvait plus logique pour justifier l’absence d’un corps. Mais le chaos qu’ils avaient dû laisser sur place, alors que les chacals étaient enfin amenés à ne plus représenter de menace lourde, devait receler encore nombre de cadavres, réanimés ou non, sur lesquels ils n’avaient pas encore pu mettre la main dessus. Forcément dans l’immédiat, les vivants et les blessés étaient les plus importants ; les morts pouvaient bien attendre leur tour encore un peu. Alors bien sûr que les propos nuanciers de Peyton auraient dû lui mettre la puce à l’oreille ou tout du moins asticoter un tant soit peu sa paranoïa légendaire, sauf que la lassitude et la fatigue primaient sur tout le reste. Peut-être aussi qu’il voulait entendre une bonne nouvelle, Abel, qu’il avait besoin de ça à l’heure actuelle. Peut-être que la mention de Malini avait suffi à le mettre en confiance, et que d’avoir la certitude que Marisa Rosario était, en ce qui la concernait, bel et bien vivante, suffisait pour l’instant à son désir de revanche.

C’est vrai qu’elle avait connu pire, Peyton. Lui non, sûrement pas : il pouvait affirmer avec certitude n’avoir jamais vu la mort d’aussi près qu’au cours de ces dernières heures. Mais il ne se souvenait que trop bien, en revanche, de l’état dans lequel il l’avait trouvée au lendemain d’Halloween. Une image qui resterait probablement imprimée dans son esprit encore longtemps.
Un rire fatigué s’échappa de ses lèvres, quelques éclats douloureux pour son corps meurtri. « Rien n’est jamais gratuit, hein ? » Combien de fois avait-il dû lui seriner ce genre de remarques au cours de leur partenariat de ces dernières années ? « Enfin, je retiens ta proposition, ça me sera sûrement utile à l’avenir. » Au moins était-il suffisamment en forme pour garder le ton léger ; sans doute que la présence de l’olympienne à ses côté avait-elle le don de le galvaniser un peu. Il pouvait profiter d’elle pour quelques instants encore sûrement mais demain, une fois que la nuit serait passée sur tout ce qui était arrivé aujourd’hui, elle aurait sans aucun doute plus urgent à faire que venir perdre son temps ici.
Lui aussi par ailleurs : convalescent mais pas inconscient, il ne tenait pas spécialement à déléguer ce qu’il était encore capable de faire et donner des ordres ne nécessitait pas forcément de savoir tenir sur ses deux jambes. Les journées à venir ne seraient pas moins éreintante pour lui que l’avait été celle-ci. « Mais je suis surpris de te voir déjà penser à la prochaine fois. » Il lui destina le pâle ersatz d’un de ses habituels rictus moqueurs, forcé bien contre son gré de marquer des pauses dans ses répliques quand la douleur s’imposait trop et qu’il se retrouvait incapable de continuer. La conversation, pour ce qu'elle valait, exigeait déjà de lui un effort un peu trop important compte tenu de son état. « Je te voyais pas comme ce genre de personne, tu comprends. » D'un autre côté, humour ou pas, il était de notoriété publique qu'Abel était plutôt prompt à porter des jugements erronés. « Si j’avais su, je t’aurais déjà emmené en raid avec moi depuis bien longtemps. » D’autant plus quand on savait ce qui s’était passé lors des rares occasions où ça leur était arrivé. Avec les cavaliers dans les parages, les choses avaient la fâcheuse tendance à dégénérer au premier problème rencontré et Peyton avait déjà eu tout le loisir de s’en rendre compte depuis que les deux clans de survivants se fréquentaient.


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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMar 19 Sep - 20:59



( Just when we think we figured things out, the universe throws us a curveball. So, we have to improvise. We find happiness in unexpected places. We find ourselves back to the things that matter the most. The universe is funny that way. Sometimes it just has a way of making sure we wind up exactly where we belong. )

+++

Gratuit. Une notion perdue, surtout en ce qui concerne le cavalier et beaucoup d’autres, peut-être elle aussi. Pas la peine de chercher le pourquoi du comment, à force de subir l’apocalypse, nombreuses notions se flétrissent. Civilité, bienveillance, aménité, tant de concepts oubliés. « Une de tes nombreuses leçons, en effet. » C’est certain qu’à force de côtoyer l’aîné des Rhodes, on en tire des leçons, parfois des bénéfices également, peut-être qu’on s’endurcit aussi. Un mal pour un bien ? Elle n’en sait trop rien. Elle se contente d’opiner du chef face à la remarque suivante du rider. Au moins l’attaque et le contrecoup n’ont-ils pas anéanti le semblant de légèreté qu’il lui reste, pas encore en tout cas, surement que ça ne saurait tarder dans les prochains jours, lorsqu’ils devront assumer les conséquences et régler les divers problèmes prêts à leur tomber sur le coin de la figure et ce, sans ménagement. L’idée ne l’enchante pas le moins du monde. D’ailleurs, elle la chasse pour un temps, l’enfouissant avec vigueur dans un coin de son esprit. Pas la peine de s’y attarder ce soir, de toute façon, elle n’arrive plus à aligner deux idées claires aujourd’hui. Trop de fatigue accumulée, trop de tensions emmagasinées.
Quelques ricanements s’échappent de ses lèvres à la mention d’une prochaine fois, faisant écho au rictus moqueur du convalescent. Elle aimerait bannir ces deux mots. Si, ça ne tenait qu’à elle, rien ne pourrait la pousser à remettre le couvert. Malheureusement, ça ne tient pas qu’à elle, alors elle fait avec. Oh, elle pourrait se terrer à Olympia, tout comme Willa, ne plus franchir les murs en tôle de la ville. Oui, elle pourrait, mais elle en deviendrait surement complètement folle et accablée par les remords, par son inactivité. En conclusion, ce n’est pas une solution qui tient la route. « Oh tu sais, il y a encore beaucoup de choses qu’il te faut apprendre à mon sujet. » Ou pas, en réalité. Pour ce qui est de se dévoiler au rider, elle n’est pas en reste, contrairement à lui. Certes, il fait des efforts surhumains par rapport à leurs débuts, il n’est plus hermétiquement fermé, c’est déjà ça, mais il a toujours un train de retard (ou dix). « Je suis persuadée qu’on formerait un duo parfaitement coordonné et complémentaire. » Le sarcasme est palpable, omniprésent. Etant donné leur vision opposée, le résultat d’un tel duo ne serait autre qu’un véritable fiasco. Quoique… un miracle peut toujours se produire, sait-on jamais. « Non, bon, en réalité, si je le pouvais, je passerais minimum deux mois sous les draps, j’en profiterais pour flemmarder et dormir comme un bébé, surement qu’Olympia brûlerait en attendant, mais bon… » Elle hausse les épaules, l’air faussement désinvolte. « Un mal pour un bien, n’est-ce pas ? » Elle sourit, un peu nerveusement, elle ne sait trop pourquoi, peut-être est-ce dû à la précarité du climat pseudo-politique régnant à Olympia. Pour tout avouer, elle en a un peu marre de tout ça, de ces tensions, des divisions au sein des survivants de la ville, des pro-yates et pro-weiss. Parfois, elle se voit rendre publiquement – et fièrement – sa démission, avec en prime un " démerdez-vous sans moi " très éloquent et pour le moins totalement mérité. Peu importe les efforts qu’elle peut bien fournir, ça ne suffit jamais, elle aimerait bien les y voir eux, elle se tordrait de rires. Bref, de toute évidence, il s’agit là d’un fantasme qu’elle n’est pas prête d’assouvir, pas de sitôt.

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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: (XII) le tapage du silence   (XII) le tapage du silence EmptyMar 19 Sep - 23:43



Peyton & Abel
« le tapage du silence


L’espace de quelques secondes, Abel se piqua de la curiosité d’imaginer les résultats d’une telle alliance, envisagée sérieusement (presque) en raids. Et forcé d’admettre, à l’image de Peyton sûrement, que cela n’avait pas la moindre chance d’aboutir à quelque chose d’autre qu’un parfait désastre, l’image lui laissa une vague lueur rieuse dans le regard entre deux crampes dues à la douleur. Leurs caractères n’auraient de cesse de se heurter même pour le plus petit choix à faire ou décision à prendre et, s’ils ne finissaient pas par s’entretuer eux-même à la fin de la journée, on pourrait alors causer d’exploit.
L’idée du farniente, à côté de ça, semblait beaucoup plus séduisante. Ou tout du moins le semblait-elle maintenant, alors qu’il n’aspirait qu’à un repos aussi long que ce que son corps avait besoin pour ne plus le faire souffrir. Sauf que la paresse n’avait jamais été son fort, même s’il avait pu quelquefois se livrer au luxe de l’oisiveté (ou tout du moins en éprouver le désir), et qu’il ne saurait en réalité jamais se contenter d’une inactivité prolongée sans finir par imploser à la longue. On savait pertinemment qu’Abel, une fois passé le sévère contrecoup de cette attaque et des conséquences dont il avait désormais à pâtir, n’aurait de cesse de ronger son frein dans l’attente impatiente de pouvoir retourner vaquer à ses occupations et retrouver ses mauvaises habitudes.

La question vola dans un silence presque parfait sans jamais trouver son écho alors que son destinataire s’éternisait dans un mutisme qui, tandis que les secondes s’égrenaient doucement, se fit incongru.
Ou peut-être pas tant que ça, au final, si on se penchait un tant soit peu sur l’état du cavalier. Depuis combien de minutes celui-là bataillait-il contre sa propre conscience pour le simple loisir de pouvoir échanger quelques mots avec Peyton ? Son épuisement avait finalement repris le dessus, ou alors la douleur. Tout endurant et endurci qu’il fut, Abel n’était pas non plus un surhomme et ses limites, ici, avaient été largement atteintes et dépassées. Il ne s’en était pas plaint, certes, mais il râlerait sûrement bien assez tôt. Sûrement dès lors qu’il aurait recouvré suffisamment de contenance pour que son caractère de merde recommence à s’exprimer dans toute sa splendeur.

Si sa poigne, déjà bien faible, ne se desserra guère plus autour de la main de l’olympienne tandis qu’il abandonnait sa lutte sans crier gare, il ne bougea pas d’un iota tandis que celle-ci entreprenait finalement de se libérer. Déjà loin, il n’eut pas davantage de réaction alors qu’elle se relevait et quittait la pièce.
Lorsqu’il se réveillerait de nouveau pour de bon après quelques soubresauts épars de conscience, bien des heures plus tard, la nuit serait déjà tombée depuis longtemps et il n’aurait cette fois pas la moindre compagnie pour l’épauler dans ce calvaire en attendant la prochaine tournée de médicaments.


|TERMINÉ

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