Fermeture définitive de Influenza ! (XIV) back to you 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 (XIV) back to you

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 3993
visage : Cillian Murphy.
crédit : SARASVATI (avatar) + ANESIDORA (signature) + AERIN (award sign).
survit depuis le : 06/08/2016
capsules de troc : 8151

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyMer 4 Oct - 23:08



Peyton & Abel

« back to you »


(fin septembre, une dizaine de jours après l'ouragan)

A la manière d’une moquerie effrontée balancée en pleine gueule à tous les survivants, le temps était terriblement radieux aujourd’hui et dans ce ciel déserté de tout nuage, le soleil envoyait des rayons chaleureux de fin de saison souligner le contour des ruines et se refléter dans les flaques boueuses conséquentes où surnageaient encore débris épars et morceaux de vie abandonnés à la va-vite. Après le passage dévastateur de l’ouragan, le ranch avait pris des allures de fourmilière effarée tandis qu’il y avait soudainement mille et une tâches importantes dont il fallait s’occuper au plus vite. S’occuper des blessés (et des morts) comme on le pouvait, aménager un des deux bâtiments destinés aux animaux pour héberger les cavaliers délestés de leur foyer, sauver ce qu’il y avait à sauver dans les stocks de nourritures tout en veillant à ce que personne ne s’approche de trop près de l’armurerie… et, au milieu de tout ça, il fallait aussi trouver des patrouilleurs à envoyer pour nettoyer les environs des rôdeurs qui avaient trouvé les moyens de s’infiltrer à la faveur de la tempête. Heureusement, encore, qu’ils n’étaient pas près des grosses villes en ce que les infectés ne pullulaient pas trop dans le coin, car les barricades étaient endommagées et nécessitaient réparation à plusieurs endroits. On avait commencé à déblayer ce qu’il restait du campement, triant ce qui était réutilisable des déchets définitivement hors d’usage, mais la tâche était longue, fastidieuse, épuisante. Les gens étaient fatigués, blessés pour certains, mais l’hiver serait là d’ici quelques mois et avec lui un sentiment d’urgence face au désespoir de leur situation. L’étable les tenait au chaud et à l’abri, certes, mais la situation ne pouvait qu’être provisoire : tous entassés sans vraiment de vie privée, ils se supportaient aujourd’hui mais demain verrait probablement naître quelques querelles dues à cette proximité forcée et prolongée. L’hiver, qui était d’ordinaire une période plus calme (enfin, quand il n’y avait pas d’épidémie comme en ce début d’année) permettant à ses hommes de se reposer sur quelques mois avant le retour des beaux jours et de tout ce que ça impliquait dans un domaine agricole, verraient une intensification des raids afin de renflouer les stocks et retaper son précieux royaume qui à l’heure actuelle se roulait dans la boue et la misère.
Bien sûr, les éclaireurs avaient circulés entre les camps, chacun s’informant de l’état des autres comme pour comparer leurs blessures. Et au milieu de tout ça, personne n’était venu réclamer la dernière livraison en date qu’Olympia devait au ranch. Par un coup du sort tombant salement à propos, Abel avait d’abord dû retarder le jour habituel fixé pour la passation des vivres d’un campement à l’autre pour quelques raisons dont il n’avait pas jugé utile d’en informer la ville (peut-être était-ce largement dû au climat polaire qui régnait entre les deux leaders). Trois jours avant que le ranch ne se voit ravager. Fatalement, on pouvait sans peine imaginer qu’il avait eu ensuite bien d’autres chats à fouetter pour se soucier d’aller réclamer son dû.
Pour autant, il n’avait rien oublié.

Ses lèvres se serrèrent alors qu’il mettait pied à terre, étouffant un grognement de douleur pour ne laisser filtrer qu’un filet de jurons marmonnés dans sa barbe. Le trajet lui avait été particulièrement douloureux mais il s’était enfermé dans un long mutisme tout le temps durant, encaissant sans piper mot sa patte folle qui lui faisait un mal de chien. Deux mois, c’était encore trop tôt semblait-il, sauf qu’il ne pouvait guère se permettre d’attendre plus longtemps. Et puis pourquoi s’épargnerait-il alors qu’il n’avait pas laissé ce droit aux siens, sinon à ceux qui étaient trop gravement blessés pour être d’une quelconque utilité ?
Le pommeau de sa canne déjà bien enfermé dans sa main, il donna les rênes de son cheval à l’un des deux cavaliers qui les avait accompagnés jusqu’ici Jenna et lui, et s’éloigna sans plus tarder et sans un regard en arrière, sans la moindre directive à l’attention de sa soeur ou des autres.  

Olympia avait souffert aussi, forcément, mais ses murs se dressaient encore de part et d’autres des rues et leur solidité semblait moquer le cavalier qui trainait ses ruines dans le sillage de son allure inégale. Sa main se leva pour cogner à la porte de la maison Yates, est-ce que Peyton avait d’ailleurs seulement eu le temps d’être mise au courant de sa visite inopinée ? La porte s’ouvrit et leurs regards se croisèrent l’espace d’une seconde qui avait le temps de faire passer bien des messages. Sans un bonjour ou n’importe quelle autre marque de politesse, Abel s’invita à l’intérieur sans attendre qu’on le lui propose, ne laissant pas d’autre choix à la femme que celui de s’effacer si elle tenait à s’éviter un coup d’épaule malencontreux.
« Je vais aller droit au but » il commença d’entrée de jeu, se retournant vers elle après qu’elle eut refermé la porte. « Il me faut plus de main d’oeuvre pour aider à la reconstruction du campement. Donne-moi en et nous en auront fini avec tout ce merdier qui se traine depuis un an : je foutrais la paix à Olympia, définitivement. » Définitivement façon Abel Rhodes, disons qu’on ne pouvait jamais avoir de certitudes à son sujet. Mais leur pseudo “alliance”, au moins, serait brisée, et nul ne doutait qu’il faudrait bien du temps avant que le leader des cavaliers ne soit en mesure de remettre à l’ordre du jour ses désirs de conquête. Peyton, donc, serait tout de même en mesure d’aspirer à un peu de tranquillité.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1717
visage : bryce dallas howard.
crédit : diamond heart (avatar) astra (sign) joe (gif)
survit depuis le : 28/09/2016
capsules de troc : 4664

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyVen 6 Oct - 1:03



( But see, you come back to me. You always come back. In between and beyond the others. And i think there are people you'll always be willing to go back to. It's like gravity. )
+++

Elle s’estime chanceuse, du moins, l’entièreté d’Olympia peut s’estimer chanceuse. La ville est toujours sur pied, elle se dresse encore devant eux. Bien évidemment, certains dégâts sont à déplorer. Quelques brèches dans leurs palissades en tôle, des toits soufflés, des vitres brisées, mais aucune perte importante, uniquement des détails mineurs. Leurs vivres, leurs armes, leurs fournitures médicales, ils n’ont rien perdu de tout cela. Une véritable aubaine ! Bien évidemment, il a fallu prendre en charge les blessés légers, réorganiser les foyers, optimiser la place, mais ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne rentre dans l’ordre. Rien n’est réellement détruit, il ne reste qu’à réparer les dégâts, colmater les plaies. D’accord, elle admet, ça n’a pas été simple, les premiers jours en tout cas, les premières quarante-huit heures précisément. Quarante-huit heures à l’infirmerie, à sombrer, à subir les nausées, les vertiges, à être réveillée toutes les deux heures, à répondre à des questions basiques afin de s’assurer de l’évolution de son état (ou plutôt de la non-détérioration de ses fonctions cérébrales), pas les meilleures heures de son existence donc. Elles ont été chaotiques, ces deux journées (et les trois autres qui ont suivi, puisqu’elle était alitée, contre son gré ça va de soi). Il faut bien avouer que les habitants d’Olympia ont le don de paniquer pour un rien aussi. Ils la voyaient déjà morte et enterrée surement, Oscar s’imaginait probablement à la tête de la ville. Ce n’est pas facile de se rétablir alors que d’autres ne pensent qu’à prendre – voler – le pouvoir. Certains ont dû être déçus par son rétablissement, elle en est persuadée. Tant pis pour eux. Elle ne compte pas s’excuser d’être en vie tout de même.

Trois coups frappés à la porte. Elle sait à quoi s’attendre, elle devine. Il s’est fait désirer, elle pensait le retrouver sur le pas de son porche bien plus tôt étant donné les dernières intempéries. Il faut croire que leur dernière entrevue l’en a dissuadé. Elle s’extirpe du canapé, soupirant, posant son livre sur la table basse. Elle a encore besoin de repos. Les maux de tête sont fréquents, sans parler de la fatigue ni même de cette handicapante sensibilité aiguë à la lumière, d’où l’obscurité dans laquelle est plongée la demeure. Sans tarder, elle ouvre la porte, plissant immédiatement les yeux tout en ne se faisant pas prier pour dégager le passage et refermer la porte avec empressement. Il a l’air bien, Abel, outre sa démarche claudicante bien évidemment. Chacun son tour, n’est-ce pas ? Un coup, il est blessé, l’autre coup, elle encaisse également. Une fois sur deux donc. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas le temps de continuer l’état des lieux concernant de possibles blessures sur la personne d’Abel Rhodes. Il ne lui en laisse pas le temps surtout. Elle est blasée, sérieusement. Ni bonjour, ni merde, rien. Il a vraiment du culot. Elle l’écoute, pour autant ça ne l’empêche pas de regagner le canapé, de toute façon elle ne se sent pas apte à maintenir l’exercice consistant à se tenir bien droite face au cavalier tout en le défiant du regard. Elle n’en a pas la force, pas aujourd'hui. « Définitivement ? Définitivement façon Abel ou définitivement définitivement ? » Parce que ce sont deux choses complètement différentes. Elle prévoit la réponse, peu importe ce qui s’échappera de ses lèvres, mensonge ou vérité, elle la connait déjà. « J’ai besoin de ma main-d'oeuvre ici, il est trop tôt pour envoyer des Olympiens au ranch, nous avons encore des dégâts à rapiécer. » Elle est un peu de mauvaise foi, mais il ne mérite pas qu’elle lui facilite la tâche après tout, il ne mérite rien d’elle. « Et puis, de notre côté, il n’a jamais été question de main-d’œuvre, mais plutôt de vivres. » Rien d’autre. Les cavaliers reconstruisent la ville, les Olympiens fournissent les vivres, point, ça ne va pas plus loin. Elle tire soudainement la grimace, main sur la bouche, domptant la nausée qui la gagne tout à coup. Foutu choc.

egotrip



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 3993
visage : Cillian Murphy.
crédit : SARASVATI (avatar) + ANESIDORA (signature) + AERIN (award sign).
survit depuis le : 06/08/2016
capsules de troc : 8151

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyVen 6 Oct - 17:06



Peyton & Abel

« back to you »


De manière prévisible, Peyton relevait déjà le choix de vocabulaire qu’il avait mis dans la formulation de sa requête. Et qui pouvait la blâmer, de toute manière, de douter de la parole du cavalier ? Certainement pas lui, en tout cas : il savait la réputation qu’on lui donnait, tout comme il savait qu’elle n’était pas née de nulle part. « Je préfère me concentrer sur mon partenariat avec Jones, que sur l’éventualité d’une querelle stérile avec Olympia » qu’il se contenta simplement d'objecter, sans protester devant les insinuations de son interlocutrice. Ainsi il ne les infirmait pas, se contentant simplement d’affirmer qu’il avait mieux à faire ailleurs. Une manière de ne pas se mouiller en jetant sur la table une promesse qui ne valait pas grand chose tout en laissant penser (à raison, au moins pour les futurs mois, peut-être années) qu’il avait un argument valable de tenir parole.
Evidemment, ça n’empêchait pas Peyton de commencer par opposer un franc refus à sa demande, attendu ici encore. Ne serait-ce que par pur principe, vu comment s’était soldé leur dernier face à face, elle n’allait pas lui balancer du tout cuit et se rendre à ses exigences aussi facilement ou alors il aurait fallu croire qu’elle avait pris un coup sur la tête plus méchant que ce qu’il avait d’abord pensé.
D’ailleurs à la voir comme ça, main sur la bouche et luttant visiblement contre une nausée naissante, il dut réprimer un élan spontané vers elle, l’envie de s'enquérir de son état. Sa mauvaise foi jugea néanmoins la question futile, il ne voulait pas être celui qui ferait le premier pas ou en tout cas pas déjà, et puis il voyait bien qu’elle n’allait pas bien, Peyton, à la pénombre régnant dans la maison, à son air fatigué. Il avait su, forcément, ce qui était arrivé. Pas dans les moindres détails, certes, mais ce qu’on lui en avait dit avait amplement suffi. S’il avait accepté, alors, l’inquiétude qui s’était installée dans les pensées qu’il avait bien pu avoir pour elle, il refusait pour autant de la laisser pointer le bout de son nez aujourd’hui, bête histoire de fierté mal placée vis-à-vis de leur dernière dispute.
Alors sans autre signe traître qu’un léger tressaillement, l’ébauche vite refrénée d’un mouvement vers l’avant, Abel se contenta d’attendre qu’elle semble aller mieux pour reprendre la conversation là où le malaise de l’olympienne l’avait stoppée quelques secondes plus tôt. « Main d’oeuvre ou vivres, quelle importance ? C’est de l’ordre du détail. » Détail qu’il semblait vouloir balayer aujourd’hui comme un simple fétu de paille étant donné que, pour une fois, son intérêt ne se trouvait pas tout à fait dans cette cargaison, ou plutôt ce tribut, que les cavaliers avaient eu l’habitude de venir collecter des mois durant. « Ça ne devrait pas te freiner compte tenu de ce que tu as à y gagner ensuite. La seule chose qui devrait t’intéresser, est de savoir que ce sera le dernier paiement que je demande. En quoi sa nature pose problème ? C’est pas comme si je te réclamais quelque chose d’impossible. » Ça l’aurait été qu’il aurait de toute façon prétendu l’inverse, et affirmé que son refus ne tenait que du désir de le faire chier. « Et puis, ta ville n’est pas si amochée que ça, tu peux bien te séparer d’une partie de tes hommes. Ils sont pas dans l’urgence, eux, à se retrouver sans rien parce que l’ouragan leur a absolument tout pris. » Mais ils l’avaient été, une fois, quoique pas à ce point et à ceci près qu’il s’était alors agi des jackals et non pas d’une catastrophe naturelle. La finalité, toutefois, restait la même : afin d’assurer la pérennité de son groupe, Abel avait besoin d’aide, et c’était à sa porte qu’il venait la réclamer aujourd’hui.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1717
visage : bryce dallas howard.
crédit : diamond heart (avatar) astra (sign) joe (gif)
survit depuis le : 28/09/2016
capsules de troc : 4664

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyDim 8 Oct - 19:20



( But see, you come back to me. You always come back. In between and beyond the others. And i think there are people you'll always be willing to go back to. It's like gravity. )
+++

Il est vrai, Abel s’est trouvé autre chose à se mettre sous la dent, la Mine. Elle l’avait presque oublié. Pour autant, qualifier leur traité de querelle stérile ne lui plait pas spécialement, bien qu’elle tienne sa langue. Pas la peine de débattre là-dessus. Qu’il se concentre donc sur ce fameux partenariat avec Jones, elle n’en demande pas moins. Après tout, à choisir, il est préférable qu’il soit constamment sur le dos d’Anita plutôt que le sien. Un peu de liberté, elle est impatiente rien qu’à l’évocation de cette idée. Pour autant, elle ne lui accorde pas totalement sa confiance à Abel et de toute manière, suite à leur dernière rencontre, elle n’a guère envie de se montrer clémente aujourd’hui, ni même de lui faciliter la tâche. Il demande, il obtient. Non, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, pas avec elle. Il peut bien ramer un peu, elle s’en fait d’ailleurs une joie. D’accord, elle admet qu’il s’agit d’un comportement puéril de sa part, mais c’est également l’unique moyen qu’elle ait de lui faire payer – un minimum – son attitude d’il y a cela quelques semaines.

Une fois la lutte gagnée contre la nausée, elle repose ses prunelles sur son interlocuteur, essayant de reprendre une certaine contenance. Elle est blasée par le cavalier. Par ses gestes – ou son absence de gestes envers elle – et surtout par ses mots. Si, cette rencontre lui en remémore une autre, celle de novembre 2016, il n’en reste pas moins qu’elle avait eu la décence de ravaler un tant soit peu sa fierté avant de venir quémander l’aide du ranch. En même temps, avec l’aîné des Rhodes, pas le choix. Il pourrait faire un effort, mais rien, absence de toute bonne foi de sa part. « Qu’un simple détail… » qu’elle répète, lasse. Il n’est tout bonnement pas croyable. « Ce n’est relégué qu’au rang de détail parce que ça t’arrange bien. » Tout est une question de perception. Elle a l’impression que celle du rider est bancale, à moins qu’elle ne change en fonction des événements. Oui, c’est ça, c’est exactement ça. « Non, ce qui m’intéresse avant toute chose, c’est le bien des miens. On encore des réparations sur la planche et des blessures à panser. Alors, certes, être délestée du ranch et de toi par la même occasion, m’est extrêmement tentant mais je me dois d’abord de penser à eux avant moi-même. » Elle ment, à moitié, elle n’a pas complètement envie d’être débarrassée d’Abel, pas forcément sur le plan personnel, quoique cela risque de se produire sous peu étant donné le comportement déplorable de ce dernier. D’ailleurs, il s’agirait là d’un mal pour un bien. Fréquenter le cavalier, ce n’est pas vraiment ce qui lui réussit le mieux. « Je pourrais, oui. » Elle n’a pas réellement d’arguments à lui agiter sous le nez, ça l’enrage intérieurement de reconnaître qu’il a raison. De plus, il a pertinemment conscience qu’elle n’aura pas le cœur de lui refuser son aide. Elle n’est pas comme ça, elle est altruiste dans l’âme. « Donc, quoi ? Tu vas me demander de la main-d’œuvre, une dernière livraison de vivres, du matériel médical, peut-être même mes médecins et mon infirmerie également ? » La réponse est oui, elle le sait, tout comme elle sait qu’ils ont perdu une partie de leurs ressources nutritives, qu’ils se retrouvent sans abri et qu’ils ont des blessés plus ou moins graves sur les bras. Elle n’attend même pas de réponse en fait. « Tu n’es pas croyable. On tend la main et ça ne te suffit pas, tu prends le bras. » De toute façon, il a toujours besoin de plus, Abel. Elle espère sincèrement qu’après ce dernier accord, ce dernier échange, il lui foutra la paix, c’est mérité, entièrement mérité.

egotrip



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 3993
visage : Cillian Murphy.
crédit : SARASVATI (avatar) + ANESIDORA (signature) + AERIN (award sign).
survit depuis le : 06/08/2016
capsules de troc : 8151

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyDim 8 Oct - 23:03



Peyton & Abel

« back to you »


Affirmer que ça ne lui fit rien de la voir asséner avec ce ton si catégorique qu’elle ne serait pas mécontente d’être débarrassée de lui serait mentir. Forcément il fut bien incapable, fermé comme il l’était actuellement, de déceler la part de mensonge qui se planquait dans l’insinuation et encaissa cette dernière avec toute la signification qu’il y interprétait. D’un autre côté, on ne pouvait pas décemment nier qu’il l’avait bien cherchée, celle-là, et puisqu’il ne semblait décidément pas parti pour essayer de reconnaître ses torts, ne serait-ce qu’un peu, alors Abel ne faisait que récolter ce qu’il avait semé quelques semaines plus tôt. Le bon côté des choses, c’est qu’il ne pouvait guère plus se braquer que ce qu’il était déjà à l’heure actuelle et son expression était austère, bien décidée à ne laisser filtrer aucune émotion susceptible de le trahir vis-à-vis de Peyton. Autant les traits de son visage permettaient parfois de lire en lui comme en un livre ouvert, autant le cavalier était passé maître dans l’art de se planquer derrière un masque les rares fois où savoir ce qu’il pensait réellement de quelque chose – quelqu’un – était susceptible d’avoir de l’importance.
Je pourrais, avait rétorqué l’olympienne, et le conditionnel ne lui était pas échappé pas. Message reçu : elle voulait vraiment batailler avec lui ? Ça tombait bien, Abel ayant toujours été très fort à ce petit jeu. Et il ne lâcherait pas le morceau, non, pas avant d’avoir eu gain de cause et peu importe le temps que ça prendrait pour qu’ils en arrivent à un point où il pourrait enfin s’estimer satisfait. « Et pourquoi pas, qu’il rétorqua sur un ton pince-sans-rire. Tu accepterais si je le faisais ? » Il n’était qu’à moitié sérieux, l’éclat moqueur dans ses yeux trahissant clairement ce qu’il pensait de tout ça. Oh bien sûr, il n’aurait peut-être pas formulé sa demande de la manière qu’elle venait le présenter, aurait peut-être essayé de se montrer un tout petit peu plus subtil, un tout petit peu moins gourmand. Mais au fond, elle n’avait pas tort et ils en étaient tous les deux parfaitement conscient. Oui, il prendrait tout ce qu’elle voudrait bien lui concéder et même plus encore, oui, il n’en avait et n’en aurait jamais assez. Oui, il était un putain d’enfoiré qui avait bien l’intention de profiter d’elle jusqu’à la dernière miette qu’elle serait en mesure de lui laisser.
« Ça t’étonne encore ? » Il ne chercha même pas à refréner le petit rire de gorge, aussi empreint de sarcasme que l’était sa voix, qui s’invita en brisant ses paroles. « Je veux dire, il paraît pourtant que je ne vaux pas mieux qu’un de ces putain de chacals. » Enfin, vu ce qu’il restait d’eux à l’heure actuelle, il fallait croire qu’Abel avait au moins le monopole sur le fait de se comporter comme un salaud fini. L’allusion à leur précédente querelle était mesquine, et évidente, mais Abel n’avait pas l’intention d’épargner Peyton sous le simple prétexte qu’elle n’était pas au meilleur de sa forme : de toute évidence, elle l’était bien assez pour lui tenir tête. S’il avait eu, au départ, l’idée un peu saugrenue d’en finir rapidement et de se barrer d’ici aussi vite qu’il était venu, celle-là n’avait tenu que le temps du premier refus venu contrer sa requête. « Alors, dis-moi, où est le problème ? Mon comportement vaut bien ce que tu attends de moi, non ? » Pas grand chose, en d’autres termes, mais Abel restait éternellement fidèle à son image, une foutue tête de mule butée et obstinée envers et contre tout. « Et au cas où tu ne l’aurais pas encore remarqué, ça se passe comme ça depuis le début. Serait peut-être temps d’ouvrir les yeux, Peyton, tu crois pas ? »


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1717
visage : bryce dallas howard.
crédit : diamond heart (avatar) astra (sign) joe (gif)
survit depuis le : 28/09/2016
capsules de troc : 4664

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyLun 9 Oct - 1:41



( But see, you come back to me. You always come back. In between and beyond the others. And i think there are people you'll always be willing to go back to. It's like gravity. )
+++

L’espace d’un court instant, révolu une fois le cavalier ayant franchi le seuil de la demeure, elle s’est naïvement imaginé qu’il était là pour tenter de recoller les morceaux. Mais non, bien sûr que non. Il est présent dans le seul et unique but de lui soutirer davantage de vivres, de main-d’œuvre, tout ce dont elle est apte à lui fournir et bien plus encore. Elle est déçue, encore une fois. Oui, c’est bel et bien toujours possible. Pourtant, force est de reconnaitre qu’elle en a l’habitude désormais. Elle espère encore cependant, à chaque et, à chaque fois, elle en ressort plus abattue et désillusionnée. Du beau gâchis. Ce n’est qu’un cercle vicieux. Elle aimerait pouvoir s’en défaire, elle tente en vain de s’y efforcer, ça n’a rien d’évident, c’est loin de fonctionner. Et, elle se sent faible par sa faute. Elle en est donc réduite à ça, à attendre vainement un geste, un mot, affectueux de la part du cavalier. Pathétique, elle est pathétique, elle en a pertinemment conscience. Elle n’arrive tout simplement pas à tourner la page, à lui tourner le dos, peu importe les horreurs qu’il peut bien lui jeter au visage, peu importe ses actions. Peut-être est-elle réellement sous sa coupe, peut-être que ce sera toujours le cas malgré la fin du traité entre les deux camps. L’idée est désagréable et pourtant juste. Il est loin, révolu, le temps où elle le manipulait subtilement. Elle est piégée, enlisée, dans une situation qu’elle ne contrôle pas le moins du monde.

Moqueur, impudent, cynique, mesquin. Elle le déteste. Elle le déteste lui et son rictus sardonique, lui et ses éclats de rire déplacés, lui et ses mots suintant le sarcasme et la triste réalité. Il la blesse, il la blesse vraiment. Déjà qu’elle est à fleur de peau, à bout, elle n’a pas besoin de supporter -  en plus - la présence du rider. « Oui, comme tu peux le constater, ça me surprend encore. J’espère que tu es satisfait, tu es encore capable de me blesser après tout ce temps. » Après tout ce qu’il a déjà pu lui faire subir. À croire qu’il aime détruire ses proches. Il ne connait que ça, il ne connait que ce système de fonctionnement complètement bancal. Peut-être qu’elle préférerait faire face à un chacal, au moins serait-elle à quoi s’en tenir, pas d’ambiguïté possible. Mais, c’est certain, il est fidèle à l’image qu’elle a dépeint lors de leur dernière rencontre. « Aucun problème. Tu reflètes parfaitement le portrait que j’ai exposé la dernière fois. Je n’en attendais pas moins, ni plus, de toi. » C’est faux, bien sûr que c’est faux. Elle en attendait plus, elle en attendait tellement plus ! Elle s’est faite avoir par ses propres illusions, ses propres espoirs. « Peut-être que je souhaite que ça change alors. » Il lui demande d’ouvrir les yeux, parfait, elle compte s’exécuter et ne pas le décevoir. « Peut-être que j’en ai marre de supporter tes crises, tes sautes d’humeur. Peut-être que je ne veux plus accéder à toutes tes foutues requêtes. Peut-être que je ne veux plus me rabaisser devant toi, ravaler ma foutue dignité juste histoire de ne pas blesser, faire affront, à ton ego surdimensionné. » C’en est trop, tout simplement. Il se comporte comme un putain de gosse égoïste. Il est cruel et froid, pourquoi est-ce qu’elle devrait continuer à se plier en quatre pour lui ? « Peut-être que j’en ai tout bonnement marre de toi. Non, attend, j’en suis persuadée, je n’en peux plus. Bravo, tu es le grand vainqueur, Abel, tu as obtenu ce que tu désires depuis le début, autrement dit que je lâche l’affaire, que j’admette que nous deux ça ne rime à rien, que s’est voué à l’échec. J’abandonne. » Qu’il s’estime heureux, il a raison, elle lui donne raison même. Il peut rentrer au ranch serein. Elle se mord l’intérieur de la joue, détourne le regard. Il la répugne quand il se comporte de la sorte, quand il la pousse toujours plus. « Je veux que tu dégages, je n’arrive plus à te regarder, à te supporter, je ne suis pas apte à poursuivre cette entrevue. Tire-toi. »  Le ton est blasé, fébrile et on ne peut plus franc. Elle est épuisée, vaseuse, blessée et offensée. Elle n’en peut plus, elle veut juste lâcher prise, qu’il parte, qu’elle puisse laisser libre cours à ses émotions refoulées. Est-ce vraiment trop demander ?

egotrip



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 3993
visage : Cillian Murphy.
crédit : SARASVATI (avatar) + ANESIDORA (signature) + AERIN (award sign).
survit depuis le : 06/08/2016
capsules de troc : 8151

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyLun 9 Oct - 6:16



Peyton & Abel

« back to you »


Comme frappé par la verve soudaine de Peyton, Abel resta immobile, figé, un roc saillant au milieu d’une mer d’amertume devant faire face à une nouvelle tempête. Une tempête provoquée par ses soins, certes, quoique le résultat qu’il obtenait aujourd’hui n’était tout compte fait peut-être pas exactement celui qu’il avait escompté. Sans crier gare, voilà que l’olympienne donnait à cette rencontre une dimension beaucoup plus personnelle, tandis qu’il semblait bien qu’elle était en fait suffisamment remontée pour poursuivre cette entreprise entamée quelques semaines plus tôt consistant à lui balancer en pleine figure le reste des reproches qu’elle avait soigneusement accumulé à son égard.
Alors, oui, l’espace d’un instant le cavalier se sentit un peu stupide, non pas parce qu’elle le mettait à nu en exposant ses torts à la lumière du jour – lumière fort métaphorique, notez, vu l’obscurité de la maison – mais parce qu’il n’avait pas prévu que cela allait arriver, parce qu’il avait remis ses œillères et avait réussi à se persuader qu’il ne serait, aujourd’hui, que question d’Olympia et du Ranch, question de ce qu’elle allait faire pour lui, rien de plus. Entre prétendre que leur relation était vouée à l’échec et se l’entendre dire bien en face, regards ancrés l’un à l’autre, il y avait un gouffre suffisamment important pour qu’il se sente vaciller sur le bord de la falaise, ébranlé intérieurement plus qu’il ne voulait bien l’admettre comme si elle venait de lui asséner un soufflet avec toute la force de sa colère. Pourtant, qu’est-ce qu’il y avait à redire à cette affirmation aujourd’hui ? Ils avaient passés un cap, la dernière fois, il  les avait poussé jusqu’à ce point de non-retour et là ce n’était pas mieux, non, alors qu’ils continuaient sur cette même voie. C’est sûr qu’il aurait eu bien du mal, alors, à trouver de quoi la contredire, et encore aurait-il fallu qu’il ait voulu le faire, mais son mutisme l’enfermait, l’empêchait de lever la voix pour l’interrompre, de lui dire de la fermer, de se calmer, d’étouffer peut-être de ses lèvres la rage qui n’avait de cesse de déborder de celles de l’olympienne. Mauvais plan, sûrement, mais de toute manière il n’essaya même pas, et attendit qu’elle arrive à court de paroles par elle-même, sans aide et surtout sans la moindre intervention.

Tire-toi. Tire-toi. Les mots, comme un coup de fouet, lui arrachèrent un léger sursaut. Ne savait-elle pas, pourtant, que le chasser ne servirait à rien sinon à affirmer son envie de rester bien planté face à elle. « Non. » asséna la voix, dure et pleine d’autorité. Non il ne partirait pas, non il ne consentirait pas à lui obéir, à se laisser chasser comme un chien qu’on houspille après qu’il ait fait une bêtise. « Et vu tout ce que tu viens de me chier, je te trouve tout à fait apte, moi, à continuer cette conversation, ou alors peut-être ne fallait-il pas que tu t’épuises toute seule à me faire une crise de nerfs. Encore. » En fait, finalement, il semblait avoir réussi l’exploit de se faire encore plus froid qu’il ne l’était déjà. Plus elle l’accusait et plus il se cachait derrière ses airs indifférents, érigeant encore un peu plus haut ses murailles bâties d’ironies et de sarcasmes pour se retrancher derrière, bien à l’abri de son regard déçu tout en lui interdisant le droit à constater le résultat de ses piques, la partie de lui qui s’était laissé secouer plus que de mesure, la partie de lui qu’il jugeait faible pour ce qu’elle était encore trop humaine, et qui à cet instant précis aurait voulu la prendre dans ses bras et lui expliquer d’une autre manière pourquoi il ne pouvait pas partir.
En un sens, cette froideur cynique était presque pire que ses colères.
« Tu veux que je dégage ? Eh bien, ça tombe bien, je veux aussi quelque chose. Tu m’accordes ce pour quoi je suis venu, je décarre illico. Tout le monde est satisfait. Ça me paraît plutôt équitable, non ? » Non, bien sûr que ça ne l’était pas et il le savait très bien, il n’était tout de même pas si con – encore, que… – mais, animal blessé, il n’en montrait que davantage les dents, ne lui accorderait pas le moindre répit. « Alors, tu vois, ça ne tient qu’à toi. Encore un effort, pour gagner ce plaisir de plus avoir à me supporter. » L’opportunité de plier devant elle, gâchée encore, à croire qu’il essayerait de la briser avant d’admettre qu’elle ne méritait pas ça ; d’admettre qu’il ne perdrait rien à savoir accepter de perdre une bataille, pour elle, ou pour eux, ce qu’il en restait néanmoins.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1717
visage : bryce dallas howard.
crédit : diamond heart (avatar) astra (sign) joe (gif)
survit depuis le : 28/09/2016
capsules de troc : 4664

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyLun 9 Oct - 12:44



( But see, you come back to me. You always come back. In between and beyond the others. And i think there are people you'll always be willing to go back to. It's like gravity. )
+++

Elle détient désormais la réponse à sa question précédente. Oui, c’est trop demander, bien évidemment que ça l’est. Plus elle s’obstinera à vouloir le dégager, moins il accédera à sa requête. Psychologie inversée. Abel Rhodes n’est pas bien complexe en réalité. Elle le vrille sans gêne de ses prunelles affligées dans l’espoir vain de déceler une once de regret animant le regard, les traits, du cavalier. Rien. Il est juste fermé, implacable et froid. Dans le fond, c’est assurément mesquin, mais elle espère l’avoir heurté, qu’il soit touché, blessé à vif. Elle veut l’atteindre, peu importe la manière. Elle ne veut plus être la seule personne à souffrir dans cette histoire, c’est tout simplement injuste. Et, elle a parfaitement conscience que cette pensée, cette envie, est totalement médiocre. C’est plus fort qu’elle pourtant, elle ne peut se résoudre à passer outre.

Le ton du rider est inflexible et autoritaire. Il n’a pas l’intention d’accéder à sa requête. Il lui donne l’impression d’être cinglée, il la fait passer pour une folle. Non, elle n’est pas instable, il ne s’agit pas que d’une énième et simple crise de nerfs. Il a cette faculté indéniable à passer au-dessus de ses reproches, à les minimiser, à les balayer d’un geste sans y prêter aucune attention, aucune importance. Il ne l’écoute même pas. De toute façon, ce n’est qu’une crise, n’est-ce-pas ? Qu’un pétage de plomb injustifié de sa part ? Ni plus ni moins. Elle soupire, massant machinalement ses tempes du bout des doigts. Elle n’arrive pas, ou du moins plus, à se calmer, à prendre sur elle. Elle ne sait pas ce qu’elle préfère, ce qui est le pire, entre les colères incendiaires ou cette froide arrogance dont il fait preuve aujourd’hui. Elle ne devrait même pas se poser la question, ce n’est pas normal d’en arriver à ce point, d’en arriver à se demander ce qui est préférable entre ces deux options. « Satisfait ? Équitable ? » C’est le monde à l’envers, il obtient tout ce qu’il désire et en retour, elle n’obtient qu’une simple promesse qu’il ne respectera surement même pas. « Je pense que tu ne connais pas le sens de ces deux mots, tu devrais revoir leur définition. » Elle se veut froide et mordante mais, en réalité, elle a la voix éraillée, fébrile. Si, Abel avait été un être humain classique, pourvu de sentiments normaux, il aurait lâché prise, il lui aurait accordé calme et repos, il l’aurait délesté de sa présence. Est-ce qu’il est trop aveugle pour ne pas remarquer qu’elle est littéralement sur le point de craquer, de s’effondrer ? Elle n’en peut plus, de faire des efforts, d’en faire pour elle, pour lui, pour eux. « Très bien. » Elle se relève dans la foulée, surement pour mieux lui faire face. Elle rend les armes. « Tu auras ce que tu veux. Vivres, main-d’œuvre, matériel médical, pour peu que tu me foutes la paix une bonne fois pour toutes. » Elle n’avait pas envie de céder, non, mais elle a encore moins envie de continuer à lutter face à cette enveloppe corporelle dénuée d’émotions. « Tu peux fièrement rentrer au ranch, mener ton petit monde à la baguette, clamer haut et fort que tu as encore une fois réussi à obtenir tout ce que tu désires de la part de ces pauvres imbéciles d’Olympiens. » Ils ne sont plus à ça prés, leur réputation de bonne poire les précède. De toute façon, aucun des siens ne risque de s’opposer à cette décision, pas si elle leur permet de tourner la page " rider ". Elle est sacrément loin, envolée, son envie de rester en bons termes avec la Crimson Valley. « Maintenant, casse-toi, plus rien ne te retient, même pas un éventuel embryon puisque je ne suis pas enceinte. De toute façon, je n’imagine pas que l’inverse aurait eu une quelconque importance. » C’est un soulagement, tout de même, de ne plus être liée d’une quelconque manière à Abel Rhodes, et surtout de ne pas lui être liée d’une manière aussi importante. Elle ne l’aurait pas supporté, elle n’aurait pas pu, pas après tout ça. « Tu finiras seul, Abel, et vu l’allure à laquelle tu t’y emploies, ça arrivera plus vite que tu ne le penses. » C’est déjà un miracle en soi qu’il soit encore si bien entouré, que sa famille ne lui ait pas tourné le dos, que ses survivants ne se soient pas rebellés contre lui. Un jour, il se réveillera et, ce sera trop tard, il aura tout perdu. Elle se tient toujours droite, dressée devant lui, prête à lui montrer le chemin de la sortie alors qu’il ne semble pas esquisser un pas en cette direction. Qu’est-ce qu’il attend au juste ? La question ne trouve pas de réponse, non, tandis qu’une douleur fulgurante s’immisçe à l’intérieur de son crâne, la déstabilisant. Elle vacille, se rattrapant à l’accoudoir du canapé, des points lumineux dansant juste sous ses yeux. Putain de commotion.

egotrip



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 3993
visage : Cillian Murphy.
crédit : SARASVATI (avatar) + ANESIDORA (signature) + AERIN (award sign).
survit depuis le : 06/08/2016
capsules de troc : 8151

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyLun 9 Oct - 21:06



Peyton & Abel

« back to you »


Peyton abdique, Abel gagne.
On aurait pu se contenter de ce simple résumé grossier pour traduire l’issue de la plupart de leurs entrevues conflictuelles. Est-ce que c’était vraiment ça, pourtant, la victoire ? Ça n’en avait pas le goût en tout cas, et de se savoir exaucé de le rendit pas soudain de meilleure humeur, pas alors qu’il restait quelque part conscient de ce qu’il avait fait pour en arriver là, de comment il l’avait piétinée sans lui accorder le moindre répit. Il eut, d’ailleurs, la décence de ne pas se rengorger devant cette reddition et et se passa même du culot de se fendre d’un petit sourire victorieux à son égard. Non, il resta fidèle à lui même ou en tout cas, fidèle à ce masque inflexible dont il s’était paré aujourd’hui. Il ne répliqua rien, pas même un merci, et la tension ne déserta pas ses épaules nouées sous le prétexte qu’il avait enfin gain de cause.
De toute façon, il aurait voulu dire quoi que ce soit que l’olympienne lui coupa l’herbe sous le pied sans vraiment lui laisser le temps d’ouvrir la bouche, exigeant qu’il remplisse sa part du contrat au moins pour aujourd’hui. Et il l’aurait fait, oui, sans la moindre hésitation si la surprise ne l’avait pas figé sur place, le regard brusquement incertain toujours rivé à elle. Alors, tout ça pour… rien. Une pensée qu’il se garda bien d’exprimer à haute voix alors qu’il savait pertinemment comment elle serait accueillie – mal –, et à juste titre d’ailleurs. Il ne savait même pas, au final, quelle place prenait le soulagement dans les émotions mitigées qui l’avaient bousculé sans crier gare en même temps qu’elle faisait tomber la mascarade : il ne prétendrait pas que l’idée de savoir Peyton enceinte de lui ne l’avait pas tourmenté à de nombreuses reprises depuis leur dernière confrontation, ni même que ça ne lui était à aucun moment arrivé de trouver ça finalement acceptable, peut-être pas si moche que ça. Et sûrement pas digne de tout le raffut qu’il en avait alors fait. Mais quelle importance, à présent ?
Une blague. Une putain de blague. Abel ne trouvait même pas les mots.

La menace – prédiction – de Peyton passa dans le vent : l’olympienne aurait pu flancher une seconde plus tard qu’il se serait déjà détourné d’elle, aurait refusé de lui accorder ne serait-ce qu’un regard en arrière. Mais là, juste sous ses yeux, ça lui était impossible de ne pas réagir. Ce n’était même pas une question de vouloir ou non, simplement d’instinct, d’une inquiétude qui profitait de l’imprévu pour sauter la barrière et finalement parvenir à s’exprimer malgré toute l’attention qu’il avait mise dans son maquillage. La distance fut franchie en deux pas rapides – la douleur se réveillerait l’instant d’après, déjà trop tard mais juste à temps pour lui rappeler les conséquences – tandis que sa main se portait à son épaule, les doigts se resserrant autour de l’articulation dans une pression qui se voulait simplement stabilisatrice. Elle n’avait pas chuté, Peyton, mais le temps qu’il s’en rende compte il était déjà là, et la canne avait résonné bruyamment en tombant sur le sol du salon. Dommage. « Assieds-toi. » L’ordre n’avait pas attendu de réponse alors qu’il lui obligeait l’action, ferme sans pour autant se montrer brutal dans son insistance. Et puis il avisa le verre d’eau abandonné sur le guéridon à côté du canapé, et n’eut qu’à allonger le bras pour s’en saisir, le lui tendre alors qu’il se tenait toujours là, juste en face et à moitié penché vers elle malgré sa cuisse qui le brûlait. « J’espère que t’as goûté à la plaisanterie » Abel lâcha finalement du bout des lèvres d’une voix qui avait abandonné sa morgue insupportable pour ne laisser finalement percer qu’un reproche teinté d’amertume. « A quel moment t’as imaginé que quelque chose de bien pouvait sortir de ce genre de bêtise ? » Ce n’était pas comme s’il essayait de la blâmer pour ce qui s’était passé ensuite, non, suffisamment grand pour accepter sa part de responsabilité, mais il lui en voulait. Il lui en voulait terriblement, à cet instant précis où sa belle contenance avait commencé à se fissurer, bien qu’il ne fût pas sûr exactement de quelle source cette rancœur s’était-elle soudain extirpée entre la fausse existence d’un potentiel bébé, ou de tout ce que cela avait entraîné ensuite. La pierre dévalant le flanc d’une montagne, ou l’avalanche de gravats que son passage déclenchait invariablement.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1717
visage : bryce dallas howard.
crédit : diamond heart (avatar) astra (sign) joe (gif)
survit depuis le : 28/09/2016
capsules de troc : 4664

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyMar 10 Oct - 12:41



( But see, you come back to me. You always come back. In between and beyond the others. And i think there are people you'll always be willing to go back to. It's like gravity. )
+++

Voilà ce qu’elle entendait par inapte à poursuivre cette conversation. Au moins en a-t-il désormais la preuve. Elle ne rechigne pas, de toute façon ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour, et obéit, s’asseyant sur le canapé, guidée par les mains d’Abel. Il lui faut donc qu’elle flanche afin qu’il prenne un minimum conscience de sa soudaine fragilité, pas uniquement dû au traumatisme crânien mais également à l’acharnement déplacé du cavalier. Mais, cet élan de pseudo-inquiétude s’estompe bien vite, une fois le verre d’eau porté aux lèvres de l’olympienne. Il ne faut pas trop lui en demander, tout de même, faire preuve de bienveillance plus de deux minutes d’affilées n’est pas dans ses cordes. Elle devrait déjà s’estimer heureuse qu’il n’ait pas vidé les lieux, l’abandonnant à ses vertiges sans un dernier regard. Il aurait pu, ça ne l’aurait même pas surprise.

Elle relève la tête, croisant les prunelles amères du rider. Elle l’encaisse mal, son reproche. Elle n’y a pas goûté une seule seconde, non, ça n’aurait d’ailleurs jamais dû se dérouler de la sorte. Ce n’était qu’une simple plaisanterie qu’il aurait dû percer à jour rapidement, ce n’est pas comme si elle avait réellement cherché à jouer la comédie, pas comme si ses premiers sourires à l’opposé du sérieux ne l’avaient pas trahi. Encore une fois, c’est lui, juste lui, qui a envenimé la situation. Qu’est-ce qu’elle y peut s’il est bien trop con pour déceler le vrai du faux ? Elle n’a pas envie de lui répondre, de renchérir. Il ne comprend rien à rien de toute évidence, ce n’était pas supposé prendre cette ampleur, ce n’était pas supposé dégénérer, ce n’était qu’une plaisanterie rien d’autre. Il la fatigue. Et, la fatigue, ça n’apporte rien de bon. « Tu ne peux même pas imaginer à quel point j’y ai goûté. » qu’elle rétorque finalement, le sarcasme au bout des lèvres. Pourquoi est-ce qu’elle devrait se défendre, se justifier ? Pas l’envie, pas le courage, qu’il pense ce qu’il veut. « Après tout, c’est bien connu, je n’ai que ça à foutre, me quereller avec toi. Un passe-temps comme un autre. » Elle est mauvaise, mais il a cherché, n’est-ce pas ? Ce n’est pas son élan éphémère d’aménité qui compense, qui rattrape son comportement exécrable. « Franchement, j’adore me confronter à la facette de toi qui s’avère détestable et turpide. » Une ébauche de sourire hypocrite s’esquisse, ponctue ses tirades. Combien de répliques mauvaises compte-t-il encaisser avant de prendre la porte, de se tirer ? Elle n’attend que ça, elle ne veut plus le voir, elle a eu sa dose. Elle ne s’imaginait pas autant en colère. Peut-être est-ce dû à l’accumulation certaine de leurs multiples confrontations. Dans tous les cas, beau désastre. Elle serre la mâchoire, encore, presse sa paume contre le verre à moitié vide. La solitude, le calme, est-ce réellement trop demander ? L’acte suit la pensée. Presque machinalement, le liquide dodeline au fond de son verre, elle y ancre un instant le regard et, sans crier gare, en jette le contenu au visage du cavalier. Il est trop tard lorsqu’elle prend conscience de son geste, elle pince les lèvres, déglutit difficilement, s’enfonce un peu plus au creux du canapé. Si, elle l’avait pu, elle aurait reculé, instauré une distance de sécurité, instinct de survie oblige quand on se rend compte de la bourde monumentale qu’on vient de commettre vis-à-vis d’Abel Rhodes. C’est surtout qu’il n’est pas du genre à encaisser sans lever le petit doigt. Elle ouvre la bouche, mais les mots restent coincés au fond de sa gorge, elle ne veut pas, n’arrive pas, à s’excuser. Peut-être qu’elle vient de commettre un acte mesquin et puéril, mais ce n’est rien comparé à l’état de nerfs dans lequel elle se trouve à présent, par sa faute à lui.

egotrip



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Abel Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 3993
visage : Cillian Murphy.
crédit : SARASVATI (avatar) + ANESIDORA (signature) + AERIN (award sign).
survit depuis le : 06/08/2016
capsules de troc : 8151

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you EmptyMar 10 Oct - 21:48



Peyton & Abel

« back to you »


Peut-être qu’il aurait dû le voir venir, celui-là, peut-être qu’il aurait dû savoir qu’il fallait se méfier de Peyton Yates même dans un moment comme celui-là. Peut-être qu’il aurait pu, aussi, fermer sa grande gueule une bonne fois pour toutes au lieu de ne pas résister à rajouter une couche. Mais ses réflexes brillèrent de par leur absence totale et complète tandis que le contenu du verre s’écrasait sur son visage ; son immobilité abasourdie conféra un certain comique à la situation qui, si l’olympienne n’avait pas aussitôt chercher à fusionner avec l’assise du canapé dans le but évident de s’éloigner au maximum de lui, aurait pu porter au rire. De fait, l’eau qui glissait le long de son visage pour couler dans son cou avait un aspect burlesque non négligeable, n’auraient été les yeux glacés pour fixer la coupable sans ciller pendant quelques secondes. On ne niera pas qu’il dut, peut-être, lutter contre lui-même avec l’envie soudaine de l’étrangler alors que l'humiliation réchauffait une colère qui commençait pourtant à peine à se calmer. Mais, lorsqu’il s’ébroua finalement, ce ne fut que pour lui reprendre des mains le verre – vide, donc inutile – après qu’un petit rire stupéfait soit venu briser le silence, et le reposer à sa place initiale, tout empreint d’un calme soigneusement maîtrisé. Vraiment, Peyton ? semblait demander son regard tandis que sa gestuelle aurait pu s’apparenter à celle d’un parent confisquant le jouet d’un gamin jugé trop turbulent avec. Finalement, il s’essuya enfin sommairement le visage tandis qu’il se redressait pour s’éloigner d’elle à nouveau, se faisant violence pour garder les lèvres obstinément closes malgré l’insulte qui avait bien manqué de réussir à s’en échapper.
Récupérer la canne fut une autre paire de manches mais, évidemment, demander de l’aide était complètement hors de propos. De toute manière, oser seulement penser que Peyton, après tout ça, se serait dévouée, était du domaine du stupide et l’idée ne lui effleura même pas l’esprit ; il préféra encaisser en silence, maudissant intérieurement le défunt bâtard qui l’avait affligé de cette putain d’impotence alors que le simple acte de ramasser un objet à terre lui semblait douloureusement compliqué, exigeant de lui une bonne dose de volonté afin de ne pas – trop – se trahir. « Je t’enverrai Caleb dans les prochains jours » articula finalement le leader des cavaliers une fois son semblant de contenance retrouvé. « Il verra les détails avec toi. » Ayant eu ce qu’il voulait, quel intérêt de s’infliger une nouvelle entrevue dans un laps de temps aussi bref ? Ils savaient, tous les deux, quels étaient les risques que ça commence mal, continue mal, et se termine mal, surtout maintenant. Surtout après aujourd’hui. Mais Peyton connaissait Caleb en ce qu’elle l’avait déjà vu plusieurs fois à Olympia : c’était un des chefs d’expédition qu’il lui avait le plus souvent envoyé pour récolter les vivres et, à l’inverses d’autres personnes qui avaient bien pu prendre la tête du convoi au cours de l’année écoulée – Winona pour ne pas la citer –, il n’y avait jamais eu de problème avec lui. Un type réglo, autrement plus agréable que son chef, et qui en endossant le rôle d’entremetteur laisserait donc une chance à ce dernier d’avoir des négociations un peu plus pacifiques, certainement mieux menées.

Le cavalier ne s’embarrassa pas d’une quelconque forme de politesse tandis qu’il la gratifiait d’un dernier regard appuyé où brûlaient bien des émotions contradictoires, pour ensuite faire abruptement demi-tour et prendre seul le chemin de la sortie. La lumière extérieure l’éblouit un instant tandis qu’il claquait la porte derrière lui et il en profita, le temps que ses yeux se rhabituent à la clarté du soleil, pour s’allumer une de ses sempiternelles cigarettes. Le chemin jusque là où attendaient les chevaux et les autres cavaliers fut jalonné de ruminations mentales qui n’allèrent pas en s’arrangeant alors qu’aucun des deux hommes n’était en mesure de lui dire où se trouvait sa sœur. Las, passablement énervé et à court de toute patience, Abel décida qu’il n’avait pas la moindre envie d’attendre et vida les lieux avec l’un des raiders (paix à son âme) tandis que l’autre continuerait de prendre son mal en patience sur place le temps que la benjamine revienne.
Il y en aurait au moins une qui serait contente, pour avoir gagné un tour à l’extérieur sans avoir à se supporter un frère à l’humeur exécrable en guise de chaperon.


| TERMINÉ


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(XIV) back to you Empty
MessageSujet: Re: (XIV) back to you   (XIV) back to you Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(XIV) back to you
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» i'm back, happy ? (billie)
» Get back to you
» don't look back, move on.
» welcome back sis' (cirilla)
» guess who's back | erin

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Influenza :: RP Archivés-
Sauter vers: