Fermeture définitive de Influenza ! Love the way you lie 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Love the way you lie

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MessageSujet: Love the way you lie   Love the way you lie EmptyLun 16 Jan - 3:21

« Vous êtes certain de ce que vous avancez ? » claque Aaren sèchement, regardant de haut en bas le jeune homme maigrichon qui tremblote, désormais. Il devait regretter s'être ainsi confié au roi de la carrière, ses yeux, miroitant un instant plus tôt l'espoir de quelque récompense pour sa découverte, étaient désormais bordés de larmes. Il avait vite déchanté et tremblait face à la rage d'Aaren. « Ou.. Oui. Elle en parlait à une autre jeune femme, je ne l'ai pas reconnue, elle devait venir du ranch, quand je l'ai entendu » maintient-il vaillamment. Aaren se lève, partagé entre curiosité, jalousie, colère. Il a envie d'attraper l'un des objets de sa tente pour l'écraser au sol, mais s'abstient. Voilà deux semaines que Jenna est à la carrière, sans un mot, sans une parole échangée, ni même un regard, si ce n'est des coups d'oeil fuyant au détour d'une enseigne quand par malheur ils s'y croisaient. « Répétez moi clairement ce que vous avez entendu » ordonne-t-il avec une autorité peu familière. Il bouillonnait de rage mais tentait de garder l'illusion de façade avant d'en savoir plus. « J'étais venu pour vérifier que tout allait bien, qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin, comme vous me l'aviez demandé » balbutie-t-il « Mais elle était déjà avec quelqu'un, alors j'ai patienté en dehors de sa tente » il fait craquer ses doigts et les presse nerveusement à son front « Je ne voulais pas écouter, je vous assure ! Mais j'entendais tout à travers le tissu... Et elle disait, elle disait qu'elle ne voulait pas que les gens soient au courant. Que c'était un secret. ». Aaren se sent momentanément agacé pour Jenna dont la vie privée a été répétée avec si peu de remords, mais ne s'encombre pas d'indignation pour la jeune femme. Ne l'avait-elle pas trahie, elle-même ? « Et quel était-il, ce secret ? » interroge-t-il. Il a le cœur battant à tout rompre, craint la réponse de son interlocuteur. Certes, John lui a déjà raconté tout ce qu'il savait, mais il n'était ni le premier ni le dernier à essayer de lui vendre de fausses informations en échange d'une quelconque gratification. En général, face à l'emportement de Ren, ils ne prétendaient pas longtemps et prenaient la fuite sans demander leur reste. Mais pas John, qui n'avait pas improvisé une autre fin à son récit de peur d'être abattu. « Je vous l'ai déjà dit » proteste John, mais il se reprend face au regard noir du roi de la carrière. « Elle est enceinte. » souffle-t-il, vaincu. Aaren lève la main, le congédie, et n'a soudainement plus la tête à recevoir d'autres carrières. Ses hommes, sentant son désir d'être seul, s'empressent à leur tour de sortir. Ils le connaissaient bien, ou en tout cas suffisamment pour savoir quand se faire discrets.

Et les idées tourbillonnent dans la tête d'Aaren. Jenna, enceinte ? Pourquoi ne lui avait-elle pas dit ? Et de qui ? Il ne pouvait se résoudre à se penser le père, quand elle l'ignorait depuis des semaines déjà. Était-ce la culpabilité d'avoir été avec quelqu'un d'autre ? Et qui ? Elle était belle, il ne l'ignorait pas, il n'était pas étranger à ses charmes, et comment aurait-il pu l'être ? Ou être l'unique ? Il se trouve stupide, stupide d'avoir été naïf, d'avoir cru à leur histoire, alors qu'elle se foutait de sa gueule depuis le début. Était-il une conquête dans une liste innombrable d'hommes tombés dans ses filets ? Elle était qui, cette conne, pour s'amuser de ses sentiments, pour jouer avec lui ? Il l'imagine, en train de rire de lui, de son pathétique béguin, avec son amie, alors qu'elle se construisait un avenir avec quelqu'un d'autre, qu'elle était enceinte de cet étranger, cet inconnu aux traits moqueurs et difformes qui raillait Aaren. Comme il devait être pitoyable. Une plaisanterie. Le soir et la nuit tombée le trouvent dans le bar, le bras autour des frêles épaules d'une demoiselle brune qui minaude et semble particulièrement flattée de l'attention du roi de la mine. Lisa, qu'elle s'appelle. Ou Lina. Mira. Ou Chantal, pour ce qu'il en a à foutre. Elle est jolie, trop jeune pour lui, intelligente aussi et elle a tôt fait de s'agripper à son cou pour le tarauder sur ses affaires de cœur. Elle est entreprenante, surtout, et même s'il n'a pas spécialement l'envie de finir la nuit avec une anonyme, il n'ignore pas non plus la présence de Jenna quelques tables plus loin. Il ne sait pas si elle le regarde, elle n'en a probablement rien à faire, des conquêtes d'un soir du vieux bougon qu'elle a baisé dans tous les sens du terme, mais il retire une certaine satisfaction à l'idée d'être accompagné alors qu'elle est seule et minable, avec pour seule compagnie sa pinte de bière. Prends ça, Jennulle. « Ren, tu m'écoutes ? » se plaint Machine. Elle passe une main dan sa longue chevelure pour la rejeter en arrière. Il essaye de deviner son âge, probablement pas plus de vingt-cinq ans. « Oui » grogne-t-il, de mauvaise foi. Elle est intéressante, mais il n'a simplement pas le cœur dans la conversation, et il ne cesse de jeter des coups d'oeil discrets vers Jenna, qui Dieu merci ne semble pas s'en apercevoir. « Je disais simplement que tu devrais davantage déléguer tes tâches. Je trouve ça incroyable que tu partes encore en raid alors que tu diriges la carrière. Un homme comme toi a sûrement des choses plus importantes à faire ? » persiste-t-elle, et … oula. Elle est en mode full-séductrice. S'il se demandait quelles étaient ces « choses importantes » à faire, il n'avait qu'à lire la mine aguicheuse de la jeune fille. Il a envie de se laisser tenter, vraiment, elle est belle, consentante, mais il n'est vraiment pas le genre.
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Jenna Rhodes
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MessageSujet: Re: Love the way you lie   Love the way you lie EmptyMar 17 Jan - 15:59

aaren & jenna
« love the way you lie.
Elle est un peu moins triste, Jenna, un peu plus joyeuse, nostalgique aussi cependant. Elle ne voulait pas la laisser partir, Cirilla, sa confidente. Pourtant, il a fallu qu’elle se rende à l’évidence, sa vie est ailleurs, elle a d’autres histoires à gérer que ses problèmes de cœur, en commençant par ses propres soucis de cœur d’ailleurs. Sincèrement, elle ne sait pas comment elles ont réussi à se foutre dans un merdier pareil. C’est l’apocalypse et elles se la jouent héroïnes phares d’un drame romantique. En ce qui la concerne, sa vie sentimentale était incontestablement plus simple avant la fin du monde. Elle n’était entichée de personne, encore moins enceinte et elle le vivait à merveille. Le bon vieux temps.  

Jenna souhaiterait être aveugle à l’heure actuelle, plutôt que d’être une spectatrice passive de la scène se déroulant juste sous ses yeux, à quelques mètres d’elle. Elle boit une gorgée et repose rageusement sa pinte de bière. Il se prend pour qui, sérieusement ? D’accord, peut-être qu’il est chez lui, ce n’est pas pour autant qu’il a le droit de se jouer d’elle de la sorte. Elle ne sait pas réellement comment le prendre : est-ce un test ou quelque chose du genre ? Elle détourne son regard, affligée par le comportement de l’autre minaudeuse s’agrippant à Ren comme si le sort du monde en dépendait. Elle souffle, relativise, il ne faut pas qu’elle craque, les rumeurs se répandent bien trop vite dans le coin et puis, ça lui flatterait trop l’ego à l’autre abruti. Loin d’elle l’envie qu’il s’imagine qu’elle est jalouse. Elle l’est, oui, mais il n’a tout simplement pas besoin d’en être informé. Elle se sent précisément minable et seule. Pourtant, elle pourrait très bien quémander l’attention d’un des hommes présent dans les parages, elle a les atouts pour, mais elle s’abstient, elle au moins. Elle ne veut pas se montrer puérile. Peut-être qu’elle devrait partir, oui, probablement. Cependant, elle n’a pas envie de les laisser-là, sans surveillance. Si, elle tourne les talons, l’autre brune aura le champ libre et franchement, ça ne l’emballe pas plus que ça. Elle n’aurait pas dû venir, elle le sentait. Le fait est qu’elle devient folle, cloîtrée dans son abri de fortune, coupée des autres. La solitude ne le convient pas le moins du monde.
Et puis, merde. Elle se lève, furieuse, bien décidée à ne plus assister à ce cauchemar éveillé, se dirigeant vers la sortie du bar de fortune en prenant soin de ne pas laisser vagabonder son regard. Tout va de mal en pire à la carrière. Comment est-ce qu’elle va bien pouvoir tenir plusieurs mois durant sans étriper quelqu’un ? Question non résolue pour l’instant. Peut-être qu’elle va commencer par l’autre là. Elle se ravise, se stoppe nette face à la sortie, elle n’y arrive pas, bordel. C’est plus fort qu’elle. Il ne lui faut que quelques secondes pour se planter entre les deux tourtereaux, décrochant avec vigueur les mains effrontées s’agrippant à la nuque du roi de lieux. Elle proteste, l’autre fille, ce qui lui vaut une œillade assassine. « Je vois que tu les choisis de plus en plus jeune. Pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas ? » Le ton est cynique, débordant de fureur également. Elle ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans, oui elle est mal placée pour juger, mais tout de même. Il ne lui faut pas longtemps pour remarquer que l’attention des autres clients du bar est piquée au vif. Il ne manquait plus que ça de toute façon. « Il faut qu’on parle, dehors. » Parce qu’il est hors de question qu’elle se donne en spectacle et que les échos de cette scène arrivent jusqu’au ranch. Elle n’attend aucune réponse, ne lui laisse de toute manière pas le choix et l’empoigne sans attendre par le bras, le tirant à l’extérieur. Elle remarque aussitôt l'intention qu’a l’inconnue de les suivre. Hors de question. « Toi, tu restes là. » s’exclame-t-elle sèchement. Un problème à la fois, pas deux. Une fois à l’abri des regards, enfin de la majorité des regards, elle explose, littéralement. « Tu te prends pour qui ? » Et la gifle part toute seule, sans qu’elle ne puisse se contrôler. Il le mérite de toute façon.

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MessageSujet: Re: Love the way you lie   Love the way you lie EmptyLun 30 Jan - 15:08

Lina est pendue à son cou, sur le point de l'embrasser, quand Aaren se fait enfin la réflexion qu'il devrait l'arrêter avant d'aller trop loin. Il n'a nulle envie de la séduire jusqu'à son lit, et aussi agréable soit-elle, elle n'est simplement pas Jenna. Il s'apprête à se dégager poliment de son étreinte en prétextant des responsabilités, tôt, le lendemain, quand tout à coup il est libéré des griffes de la jeune femme, un peu plus brutalement que ce qu'il avait escompté. Avait-il agi sans s'en apercevoir ? Surpris, circonspect, il suit le regard furibond de Lina qui fixe, enragée, Jenna, qui lui rend son oeillade au centuple. « Je vois que tu les choisis de plus en plus jeune. Pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas ? » Siffle t-elle. Il pince la bouche, se retient de répondre sous peine de claquer à son tour des remarques désagréables. De quel droit lui reprochait-elle son comportement ? N'était-ce pas elle qui avait joué les traînées dans son dos avec d'autres connards et qui s'en retrouvait engrossée ? Et qu'est-ce qu'elle faisait ici, aux dernières nouvelles elle se barrait. Il fulmine. S'ils étaient tous deux dans un dessin animé, il serait prêt à parier que de la fumée sortirait de leurs naseaux. « Hey ! Je ne suis pas si jeune ! » proteste Lina dont il avait complètement oublié l'existence, difficile de voir d'autres femmes quand Jenna était là « Et puis, c'est toi la fille qui lui tournait autour il y a quelques mois ? Ça te plaît de jouer les allumeuses ? Aaren a besoin d'une vraie femme. » tonne-t-elle, arrachant un sourire amusé au susnommé. Jenna l'ignore royalement et ordonne « Il faut qu'on parle. Dehors ». Elle attrape son bras, le tire à sa suite en faisant fi des protestations de Lina qui les suit un instant « Toi, tu restes là. ».

Une fois cachés des regards indiscrets, elle se tourne vers lui, et il ne l'a jamais vue aussi furax, ce qui est dire. « Tu te prends pour qui ? » hurle-t-elle à moitié avant de lui asséner une gifle retentissante. Pour être complètement honnête, il ne l'avait pas vue venir celle-ci, et la violence du geste manque de lui arracher quelques larmes de surprises. « Putain mais t'as perdu la tête ? Espèce de folle dingue » marmonne-t-il en se tenant la joue. L'alcool n'aide pas, il regrette d'avoir ingurgité tant de whisky. « Et puis merde » reprend-il avec un agacement qu'il ne cherche même pas à dissimuler « De quelle droit tu t'immisces dans ma vie, encore une fois ? T'as envie de foutre la merde, c'est ça ? Tu ne t'es pas assez amusée avec moi, alors tu te dis que tu vas encore plus m'embrouiller ? » Il fait des allers retours devant elle, les « cents pas », comme on dit, les mouvements de ses bras son brutaux et sous le coup de la colère il semble perdre sa grâce naturelle, l'élégance que lui confère sa démarche. Il est désordonné. Énervé. Il s'en fout. « T'aimes pas partager tes jouets, même quand tu les as jeté ? Non seulement tu passes à autre chose avec dieu seul sait qui, mais en plus je suis obligé de rester éternellement dans ton ombre, à attendre les bonnes grâces de son altesse royale Jenna Rhodes ? »  Il s'arrête pile en face d'elle, la regarde, se penche et murmure à son oreille « Et bien moi, je t'emmerde. ». Si elle voulait s'envoyer en l'air avec quelqu'un d'autre et lui faire un gamin, il ne se priverait certainement pas de faire la même chose.
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MessageSujet: Re: Love the way you lie   Love the way you lie EmptyJeu 2 Fév - 16:05

aaren & jenna
« love the way you lie.
Jenna aurait pu regretter la nature de son geste emporté et excessif, pourtant ce n’est pas le cas, elle ne compte pas nier le bien fou que cette simple gifle lui a procuré. Elle avait besoin de décharger sa colère d’une manière ou d’une autre et de stupides mots n’auraient pas suffi à l’apaiser, quoique le terme apaiser n’est pas réellement de circonstance. D’accord, leur dernière rencontre s’est soldée d’une façon regrettable, sonnant tel un au revoir amer. Ça ne signifie pas pour autant que ses sentiments se sont volatilisés par la même occasion, surement pas, le fait qu’il se permette de la narguer ainsi, de l’humilier même, n’est pas quelque chose à laquelle elle s’attendait, pas venant de sa part. Il est supposément juste et droit, du moins autant que l’apocalypse le lui permet, pourtant ce soir, elle ne le reconnait pas. Il ose s’afficher avec une autre sous ses yeux sans songer un instant à ce qu’elle peut bien ressentir, comportement mesquin et puéril. Alors oui, elle a conscience que la manière dont elle vient de se comporter n’est pas des plus classes, mais tout de même.
Elle laisse le courroux de Ren s’abattre sur elle sans ouvrir la bouche ne serait-ce qu’une fois. Elle sent qu’il vaut mieux éviter de le couper tandis qu’il cherche les mots les plus adéquats afin de l’incendier, de la toucher. L’alcool coulant dans les veines du leader des lieux ne semble pas lui faciliter la tâche et la confusion est de mise. Elle l’observe s’agiter tel à animal en cage. Elle a du mal à saisir tout ce qu’il lui crache au visage sans aucune forme de respect. Il est confus, énervé, mélange contre-productif. Elle fronce les sourcils, peu encline à se laisser marcher sur les pieds, pas son genre. Partager ses jouets. Passer à autre chose. Il n’est clairement pas doué pour interpréter son comportement. Donc, il ose s’imaginer qu’elle s’est joué de lui, sans aucun remords, l’utilisant pour… Pourquoi au juste ? C’est insensé. C’est lui après tout qui s’est mis en tête de la séduire. Franchement, c’est le monde à l’envers. Si elle avait souhaité se servir de lui, elle ne lui aurait pas résisté aussi longtemps, elle n’aurait pas non plus mis un point final à leur relation. C’est débile, illogique. Elle ne sait même pas par quoi commencer. Elle entrouvre les lèvres, les referment presque immédiatement, cherchant un sens à la situation. Il a y quelque chose qui ne tourne pas rond. « Très classe. Décidément ce soir tu ne fais pas les choses à moitié, entre te pavaner avec une autre sous mon nez et l’éloquence dont tu viens de faire preuve. » Elle met de l’huile sur le feu, elle le sait, ce n’est pas volontaire, enfin pas totalement. Elle pourrait très bien tourner les talons maintenant, elle ne peut simplement pas s’y résoudre, pas dans ces conditions. Il faut crever l’abcès. Elle soupire, se radoucit par la même occasion. Se balancer des piques ne sert strictement à rien, si ce n’est faire du surplace. « Alors, tout d’abord, entre nous deux, ce n’est certainement pas moi qui ai perdu la tête. J’aurais pu mille fois te faire enrager depuis mon arrivée, j’aurais pu m’afficher avec d’autres, ça n’a pas été le cas. Je me suis tenue à carreau, m’efforçant de ne pas être dans tes pattes, de ne pas rendre la situation plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Et puis toi, un beau soir, tu décides de me faire souffrir, pourquoi au juste ? Donne-moi ne serait-ce qu’une raison valable. » Elle marque un temps d’arrêt, le calme avec lequel elle vient tout juste de débiter ces paroles l’étonne. Elle en a plus qu’assez de se battre. « Ensuite, je ne vois pas ce qui te permet de penser que je me suis jouée de toi, que j’ai tourné la page. Je n’ai jamais cherché à t’utiliser, jamais. T’es aveugle à quel point ? Tout ce qui vient de se produire est la preuve que je ne suis pas passé à autre chose. Comment est-ce que je le pourrais alors que je te croise presque tous les jours ? Il n’y a que toi, tout ça, toute cette histoire, ce n’est pas qu’un jeu pour moi. Pour toi par contre, je commence à en douter. » Elle se sent essoufflée, abattue. Tout ce qu’elle a réussi à refouler depuis leur dernière rencontre vient tout juste de refaire surface. Tout est à recommencer.  

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MessageSujet: Re: Love the way you lie   Love the way you lie EmptyVen 10 Fév - 1:38

«  Très classe. Décidément ce soir tu ne fais pas les choses à moitié, entre te pavaner avec une autre sous mon nez et l’éloquence dont tu viens de faire preuve.  » Dit-elle, et elle est franchement gonflée – - du moins trouve-t-il. De quel droit lui fait-elle des reproches avec ses grands yeux en amandes pleins de colère, sa bouche pincée et ses claques à deux francs ? Elle le regarde avec un aplomb étonnant pour quelqu'un qui est dans le tort, clame être resté hors de sa vue et de sa vie et lui avoir épargné la vision d'un autre à ses côtés. Aaren souffle, bruyamment, exceptionnellement malpoli. Il n'en a que faire, de ses excuses. Jenna ment, c'est clair et net. Elle n'a pas tourné la page, dit-elle ? Ah oui ? Facile à dire, mais pas facile à soutenir avec un rejeton dans le bide. Il la toise, hautain, presque narquois. « Quoi, tu vas me dire que c'est m'épargner que de me cacher un secret comme le tien ? » elle ne cille pas, mais il la connait suffisamment pour reconnaître qu'elle tressaille et perd du terrain. Sans doute ne s'attendait-elle pas à cette réponse, ou à ce qu'il soit au courant « Tu peux jouer les Saintes Nitouches tant que tu voudras, Rhodes, et me donner des leçons sur ma vertu, mais ce n'est pas moi qui ai camouflé quelque chose de si grave. » Maintenant, il en est certain. Elle se veut sans doute de glace, mais il la connaît, a toujours su lire dans un haussement de sourcil ou une plissure de ses lèvres la vérité, celle qu'elle dissimulait par orgueil, pudeur. « Tu pensais que je ne le découvrirai jamais ? Tu ne t'es pas dit que ça me concernait ? Qu'il fallait que je sache ? ». Elle ne nie pas, et c'est ce qui lui fait le plus mal. Il le voit, à son expression, qu'il a touché juste, que ce n'était pas juste des racontars, et ça lui brise le cœur. Aaren Diggs, 45 ans, sentait son cœur traître se briser, comme celui d'un adolescent qui se serait bêtement laissé emporter par ses premiers émois amoureux.

« Tu ne le nies même pas » constate-t-il, et il est furieux de constater que sa voix tremble (de rage ? De tristesse?). « J'ai espéré m'être trompé. Mais John m'a répété tout ce que tu as dit. Dans la tente. Je suis au courant, Jenna. ». Sa voix se fait plus mesurée. Il se hait de toujours autant la désirer, même quand il la hait de chaque cellule de son corps. Il l'avait dans la peau, cette femme, et il ne parvenait pas à se défaire d'elle. Même maintenant, il meurt d'envie de se mettre à genoux, d'implorer le pardon, de lui demander d'être sienne, prêt à l'absoudre et la gracier en échanger d'un regard. Mais le peu d'orgueil qu'il lui reste l'empêche tout mouvement, toute absolution. « J'espère seulement que tu seras heureuse. Mais je ne peux pas te regarder fonder une famille avec quelqu'un d'autre. C'est au dessus de mes forces. Et j'ai trop de fierté pour te pardonner. » il croise les bras, dernière rempart contre l'ouragan Jenna. Porte une main à sa poche, tire difficilement un objet qu'il gardait depuis quelques jours dans sa veste comme pour se torturer. Il ne sait pas très bien pourquoi il l'a troqué au marché, à quoi bon ? Mais il n'a pas pu s'en empêcher. Un peu anxieux, il lui tend la fameuse girafe, un peu abimée par son transport mais généralement intacte. « Félicitations. » marmonne-t-il ; avant de se détourner comme à regret d'elle pour regagner le bar. Avec un peu de chance, Lina l'attendrait toujours.
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